[Portrait] N’Famady : apprendre à rebondir grâce à son service civique

Pour l’année 2020-2021, N’Famady est engagé en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mis à disposition de l’amicale laïque de la Ricamarie. Sa mission est d’accompagner le club de basket au quotidien. Une mission qui n’est pas dépourvue de sens puisque N’Famady côtoie le ballon depuis 10 ans.

© N’Famady sur le terrain

N’Famady a 18 ans. Après l’obtention de son bac, son projet était d’intégrer une formation professionnalisante telle qu’un CAP. Malheureusement, il s’est fait prendre de cours par la crise sanitaire et n’a pas pu envoyer son dossier dans les temps. Un mal pour un bien, comme dit le proverbe, puisqu’il se voit proposer par son club de basket un service civique. Depuis début novembre, N’Famady fait partie des deux volontaires mis à disposition du club de basket AL de la Ricamarie. Une façon pour le jeune joueur de contribuer à la vie du club et d’apporter son aide en dehors des entraînements.

Quand il n’est pas sur le terrain entrain de jouer, N’Famady a pour mission d’accompagner les coachs. Des U7 aux seniors, il assiste au match du banc des coachs. Une façon de changer de perspective pour le jeune basketteur : “Ce qui me plaît le plus dans ma mission, c’est le contact avec les joueurs, et ce service civique me permet de garder un contact avec le monde du basket.” La tâche principale de N’Famady est d’assurer une cohésion d’équipe et d’être acteur du lien social.

 

“A part le basket, je ne savais pas trop ce que je voulais faire, ou ce que je pouvais faire. Donc ce service civique m’a vraiment permis de mettre à profit mon année.”

 

Pour l’instant en télémission à cause du confinement, il apporte son aide aux coachs en les aidant à préparer les prochaines séances d’entraînements et les événements de l’année 2021. Pour N’Famady, c’est la première fois qu’il voit le terrain sous cet angle-là. D’habitude, il est celui qui fait rebondir le ballon sur le parquet, aujourd’hui il apprend comment on tire les ficelles depuis les gradins.

Cette année de césure est peut-être une révélation pour N’Famady. Voulant intégrer au début un CAP sans avoir trop d’idées de la branche dans laquelle il voulait s’engager, cette mission lui permet de faire le point : “ce service civique me donne du temps pour voir ce que je veux faire. Et il me donne même envie de faire une formation d’entraîneur.”

Que ce soit en tant que futur entraîneur, volontaire ou en tant que joueur, N’Famady n’a pas l’intention d’abandonner le basket de sitôt. Son service civique lui a confirmé que le basket était vraiment l’un de ses plus grands centres d’intérêt.

“Je conseillerais de faire un service civique aux personnes qui hésitent sur leur avenir. Ce n’est pas comme un travail. Tu es indemnisé certes, mais tu as moins de pression et de responsabilité, tu accompagnes. Tu es utile mais tu as du temps pour savoir ce que toi tu veux faire.” 

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