Archives mensuelles : décembre 2020

[Portrait] Célia, volontaire dans une école : transmettre son savoir – apprendre en retour

Célia, 19 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Sail Sous Couzan. La mission de Célia se déroule dans une école. De petites sections à la classe de CE1, elle aide aux devoirs et découvre chaque jour comment transmettre son savoir aux enfants.

“Le mot important pour décrire mon service civique est le mot “savoir”. Parce que ça va dans les deux sens. Je les aide, je transmets mes connaissances, mais j’apprends aussi beaucoup. C’est enrichissant.” Depuis début novembre, Célia est volontaire en service civique dans une école de Sail Sous Couzan. Après le lycée, la jeune femme s’est lancée dans une licence LLCER Anglais. Malheureusement, cette formation ne lui a pas du tout plu. Dès janvier de l’année dernière, elle a tenté de devenir volontaire en service civique via la ligue de l’enseignement. Cependant, elle n’a pas trouvé de mission lui correspondant. 

Cette année, Célia a voulu intégrer une licence de sciences de l’éducation. Son dossier n’ayant pas été retenu, elle est revenue à la ligue de l’enseignement pour trouver un service civique qui l’aiderait dans le choix de ses futures études : “Je ne voulais pas faire la même erreur, de perdre une année comme l’année dernière, où j’avais mis anglais parce que j’aimais bien l’anglais et au final ça ne m’a pas du tout plu. Au moins, j’ai un service civique, je serais calée pour savoir si j’aime ou pas, et si l’année prochaine je veux partir sur cette voie.”

“Je trouve qu’un service civique c’est hyper intéressant pour le fait qu’on est plongé dans le milieu professionnel en tant que volontaire. On voit vraiment ce qui se passe sur place. Là, je suis avec les enfants, je fais de l’aide aux devoirs, c’est beaucoup plus concret que de seulement avoir des cours. Je vois vraiment comment ça se passe, et j’avais besoin de ça pour savoir si j’aimais ou pas. Si je voulais vraiment me lancer là-dedans.” 

La mission proposée à la mairie de Sail Sous Couzan est de venir en aide aux enseignants et accompagnateurs au sein de l’école du village. L’école est séparée en trois niveaux : en maternelle, il y a petite et moyenne section, puis grande section et CP et la dernière classe c’est CP et CE1. Célia nous explique : “je fais de l’aide aux devoirs, dans la classe quand ils ont besoin d’aide, je suis là. Quand un enfant a des difficultés au niveau de la lecture, je le prends à part pour le faire lire et qu’il s’améliore. Je peux également animer des activités manuelles. Tous les matins, je suis avec les CP et CE1, sauf le vendredi où je suis avec les petites et moyennes sections. Les vendredis, soit on va à la bibliothèque, donc je les accompagne, soit on fait l’éveil corporel, c’est de la gymnastique. J’aide à encadrer les sorties. Et sinon, les après-midi, une heure je suis avec les grandes sections et CP et une heure avec les CP et CE1. Et on fait des activités au niveau de l’écriture.”

Apprendre à communiquer avec les enfants, à transmettre ses connaissances, une tâche plus compliquée qu’il n’y paraît dans laquelle Célia s’épanouit : “ce que je préfère c’est la relation avec les enfants, communiquer avec les enfants, j’aime beaucoup. Leur apprendre, partager le savoir, les voir comprendre, accompagner l’enfant et voir ses progrès, j’aime beaucoup.” Il lui a tout de même fallu un temps d’adaptation. La jeune femme avait déjà eu l’occasion de faire du babysitting, mais il s’agissait à présent de pouvoir accompagner entre 15 et 20 enfants par classe : “au début, avoir l’autorité nécessaire était compliqué. Maintenant ça va, mais au début, ce ne sont pas des enfants que je connaissais, du coup je n’osais pas vraiment. Mais maintenant, j’ai su m’affirmer.” 

Ce service civique a rassuré Célia sur ce qu’elle voulait faire à l’avenir : “après le service civique, je vais me réinscrire à parcours sup, je vais demander des facs de sciences de l’éducation. Et voir s’il n’y a pas d’autres formations qui peuvent mener à ça, devenir une ATSEM. Ou alors, bon ça n’a rien à voir avec les enfants, mais j’adore les animaux. Si j’avais pu trouver un service civique en lien avec des animaux, ça aurait été génial. J’ai cette idée en tête, mais pas tout de suite, sans doute plus tard. Là, je veux surtout travailler avec les enfants.” Loin d’être découragée, Célia va tenter à nouveau d’obtenir une place en licence de science de l’éducation, avec cette fois, huit mois d’expérience en poche grâce à sa mission de service civique.

“Il ne faut pas hésiter à faire un service civique, c’est toujours de l’expérience à prendre. Comme ça, tu te rends compte que c’est un domaine qui te plaît vraiment.”

[Portrait] Léanna, volontaire auprès des personnes en difficultés.

Léanna, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’Association Familiale Protestante de Saint-Etienne. Une association qui vient en aide aux personnes en difficultés. Une mission dans le domaine de la solidarité internationale qui, pour Léanna, apporte un peu de chaleur humaine. 

Après un Bac en service de proximité et vie locale, et un BTS en économie sociale et familiale, Léanna cherchait à gagner de l’expérience dans son domaine. Au cours de ses études, elle avait déjà eu l’occasion de faire des stages. Cependant, au lycée et lors de son BTS, on lui parle de la possibilité de faire également un service civique : “J’ai fait un service civique parce que je pense que c’est un tremplin par rapport à ce que je vais faire après. Même si je ne sais pas encore vraiment ce que je vais faire après.” N’ayant pas une idée précise de son orientation à la fin de son BTS, Léanna décide de se rapprocher de la ligue de l’enseignement, et découvre la fiche de mission de l’Association Familiale Protestante : “J’ai eu un entretien pour cette mission, et elle me tenait vraiment à cœur. Au début, je n’ai pas été prise. Mais quelqu’un a dû se désister, parce qu’ils m’ont rappelé. Et j’étais vraiment contente parce que je n’avais jamais côtoyé ce type de public, les personnes en difficultés, et je voulais vraiment participer”.

La mission de Léanna est assez complète. En effet, l’Association Familiale Protestante propose un certain nombre de services et d’ateliers pour venir en aide aux personnes en difficulté. Léanna nous explique que les deux tâches principales de sa mission sont d’aider à l’épicerie solidaire et à l’aide alimentaire : “en ce moment, j’aide surtout à l’épicerie solidaire les vendredis. Les personnes en difficultés viennent pour acheter des articles qui sont à moindre prix. Et avec ce qu’elles économisent, elles peuvent régler leur facture et mettre cet argent là où elles en auraient le plus besoin. L’aide alimentaire c’est un mardi sur deux actuellement, les personnes en difficultés viennent récupérer un grand panier d’épicerie avec des fruits et des légumes frais et de saison, et ça leur fait 15 jours. Il y aura aussi du lait, des gâteaux, des épices… Tout ce que l’on peut trouver dans un placard ou dans un frigo mais à moindre coût. C’est vraiment pour les personnes qui ont de très faibles revenus, moins de deux cents euros par mois, par personne.” 

A cause du confinement, les autres activités de l’Association ne sont pas accessibles au public, mais Léanna est enthousiaste. Par exemple, elle nous dit avoir hâte de participer à des activités comme celle sur la parentalité auprès des femmes enceintes pour leur apprendre à s’occuper d’un nourrisson et les accompagner le long de cette période. Il y aura aussi bientôt la réouverture de la boutique bébé soleil, où les familles en difficultés pourront venir acheter à prix réduit des produits pour leurs nourrissons. Léanna nous parle aussi des ateliers qui permettent aux personnes de se valoriser en présentant un de leurs talents devant les autres : “cet atelier leur permet de se mettre en valeur, et d’apprendre à s’exprimer devant des gens. En plus, l’association fait aussi des ateliers de français pour aider à bien maîtriser la langue.” 

“Le premier mot qui me vient en pensant à mon service civique, c’est encourageant. Pour moi, parce que je trouve que c’est une belle initiative, mais surtout pour les familles en difficulté, leur montrer qu’elles peuvent s’en sortir.”

Au sein de sa structure d’accueil, Léanna se sent comme un poisson dans l’eau. Elle aime se rendre utile, et pouvoir aider ceux qui en ont besoin : “ce que je préfère c’est le contact avec le public. Pouvoir les aider, je suis juste volontaire en service civique, mais savoir qu’on peut faire quelque chose pour eux, ça fait vraiment plaisir. Il y a des familles qui viennent et qui sont tellement contentes qu’elles en pleurent. C’est ça qui me plaît le plus, c’est de pouvoir leur donner un petit coup de pouce.” Même s’il lui a fallu un petit temps d’adaptation, Léanna s’est très vite sentie intégrée au sein de l’association. 

Pour l’instant, elle ne sait pas encore ce qu’elle va faire après son service civique. Mais sa mission lui a confirmé une chose : elle veut travailler dans le social. Léanna nous explique : “je ne sais pas encore où je vais me diriger après, si je continue mes études. Mais en soit, j’ai déjà vingt ans, j’ai plus envie d’aller travailler, de faire quelque chose de concret, en espérant trouver avec mon BTS. J’aimerais bien travailler avec les personnes en difficultés, mais c’est super large. Et je me rends compte que ce n’est pas non plus super simple, il faut connaître tellement de choses, comme ma tutrice. J’observe. J’apprends.”

“Il faut se lancer. Il n’y a rien à perdre. Un service civique, c’est une expérience en plus, quelque chose à mettre dans ton CV et c’est que du plus. Tu ne perds rien, tu ne fais que gagner en expérience.”

[Portrait] Kenza, volontaire à l’Accorderie, apprend à gérer son temps

Kenza, 22 ans, est engagée en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’Accorderie de Saint-Etienne. “Une mission créative, intéressante, et qui m’inspire au quotidien” nous a-t-elle expliqué avec un sourire.

A la fin du lycée, Kenza obtient son Bac STMG. N’ayant pas d’idée définie de ce qu’elle veut faire par la suite, elle décide de directement se mettre sur le marché du travail. Pendant un an et demi, elle travaille à l’usine. Cependant, la jeune Stéphanoise ne se voit pas y passer toute sa vie. Elle se rappelle alors des paroles de sa conseillère d’orientation au lycée : “comme je ne savais pas trop ce que je voulais faire, elle m’avait conseillé de faire un service civique pour découvrir ce que j’aimais ou pas. Puis, ma soeur avait fait un service civique aussi, donc je me suis dit : pourquoi pas ?” C’est d’ailleurs sa sœur qui lui indique que l’Accorderie de Saint-Etienne recherchait un volontaire pour cette année.

“Pour moi c’était un peu une pause dans ma recherche de travail. C’était dans le domaine associatif mais pas dans le bénévolat. Et ça me laissait aussi du temps pour moi, pour réfléchir à ce qui m’intéressait pour la suite.” 

A la question : pourquoi l’Accorderie ? Kenza répond : “C’est une association basée sur l’entraide. Ce qui me plaisait principalement, c’était le contact avec les gens, établir des connexions entre eux.” En effet, le principe de l’Accorderie favorise l’échange, comme l’explique Kenza, dans cette association, une heure est égale à une heure : “C’est un peu un pas de côté par rapport à la société de consommation. On n’échange pas des biens, ou de l’argent, mais du temps. Par exemple, si tu passes une heure à aider une personne à déménager, tu as ensuite un crédit d’une heure pour toi, pour un cours de piano, faire un atelier, avoir besoin d’un coup de main.”

La mission de Kenza au sein de l’Accorderie est d’être acteur du lien social. Accompagnée de sa tutrice, elle s’occupe de l’accueil des adhérents, des inscriptions. Elle a l’occasion de voir comment fonctionne une association, et comment on fait pour gérer les adhésions.  En ces temps de confinement, Kenza épaule aussi sa tutrice pour imaginer, créer et mettre en place de nouveaux projets et ateliers, notamment destinés aux personnes âgées isolées et aux personnes à mobilité réduite. Une mission choisie avec soin puisque ce que préfère Kenza c’est le contact avec les autres. D’ailleurs, elle nous confie son meilleur moment à l’Accorderie : “On avait fait une après-midi, où plusieurs personnes s’étaient inscrites, et on a passé l’après-midi à jouer à des jeux de société. Il y avait des enfants, des grands-parents… et on s’est tous réunis pour jouer aux jeux et partager un moment, et c’est vraiment mon souvenir préféré pour l’instant. Pour moi, c’est ce que représente l’Accorderie : la mixité culturelle et générationnelle. Le but est de lutter contre l’exclusion sociale.”

En seulement deux mois Kenza a déjà beaucoup progressé quant à son projet d’avenir. Aujourd’hui, la Stéphanoise de naissance, c’est qu’elle veut travailler dans l’accueil : “Déjà ce qui m’intéresse le plus, c’est le lien avec les gens, j’étais pas réellement sûr, mais ma mission me l’a confirmé. Quelque chose dans l’accueil, peut-être pas spécialement dans le social mais dans l’accueil certainement. Après quel domaine ? J’en ai encore aucune idée. J’ai commencé il y a deux mois, donc j’ai encore six mois pour le découvrir.”

“Le conseil que je devrais donner c’est : sortir de ta zone de confort et oser. Je me le répète beaucoup.” 

[Portrait] Elisa, en mission pour créer du lien sociale autour de la cuisine

Elisa, 22 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition du Réfectoire de l’association Rue du Développement Durable. Une cantine associative et conviviale où Elisa s’épanouit le temps de sa mission. “Partage. Cuisine. Convivialité”, si Elisa devait décrire sa mission en trois mots, voilà ceux qu’elle choisirait. 

Elisa entrain de cuisiner.

Après une école d’architecture, Elisa décide de se réorienter. Mais pour bien le faire, elle a besoin de prendre une pause dans ses études. Le service civique semblait être la solution idéale. Elisa nous explique : “Au bout de trois ans, je me suis dit c’est bon j’en ai marre, j’ai envie de faire autre chose. Ducoup, j’étais partie pour me réorienter, mais il me fallait une petite année de battement, alors je me suis dit pourquoi ne pas faire un service civique ! ”

Au cours de ses études d’architecture, elle a repris avec une amie une association d’architecture : Imotep. Ce premier pas dans le monde associatif lui a donné l’envie de trouver un service civique dans le milieu associatif. Un grand plus ! Elle connaissait déjà la ligue de l’enseignement grâce à des projets qu’elle avait pu monter avec eux pour Imotep, ainsi que le Réfectoire où elle avait déjà eu l’occasion d’aller manger. Aimant cuisiner et se rendre utile, dès qu’Elisa a su que le Réfectoire cherchait un volontaire, elle a postulé : “le réfectoire est dans une démarche participative, être dans le social, travailler avec des gens, discuter avec eux, faire des activités avec eux, leur permettre de communiquer et d’échanger, et j’adore cuisiner, le réfectoire était la mission parfaite !”.

“C’était une super initiative parce qu’à chaque fois que j’y allais, il y avait des personnes âgées, des étudiants, des jeunes, des gens qui vivent seuls, des gens immigrés. Ça leur permet de créer un lien avec les autres. Je voulais participer à ça.” 

Une mission conviviale

La mission d’Elisa au sein de cette cantine participative est d’aider à créer du lien social autour de la cuisine et du repas, “une chose assez naturelle chez l’être humain.” ajoute-elle. Lorsqu’elle arrive le matin, elle voit avec sa tutrice le menu du jour. Ensuite elle accueille les cuisiniers volontaires, elle cuisine avec eux. Puis vient le moment du service, de la vaisselle, du rangement et de la liste de courses pour préparer le repas du lendemain. “Je suis contente de ne pas être dans un bureau assise à faire des trucs sur mon pc, parce qu’en architecture c’était que ça. Et là, je cours partout toute la journée pour faire la cuisine, servir, pour ranger, et ça j’aime bien. Il faut être très active et un peu polyvalente, pouvoir discuter tout en faisant d’autres choses à côté.”

Pour pallier au confinement, Elisa s’est portée volontaire pour créer un discord avec les personnes du Réfectoire. Ils proposent un atelier cuisine tous les mercredis en visio, et ont plusieurs discussions d’échange de recettes ou d’astuces afin de garder du lien social malgré la distance. Pour Elisa, il s’agit “d’un lieu de convivialité numérique.”

Elisa apporte autant au Réfectoire que lui en retour. En effet, elle apporte deux bras en plus pour la cuisine, le service et la table et autant de sujets de conversation pour animer les activités. Mais en échange, Elisa vit une expérience humaine enrichissante : “Il s’agit de cuisiner tous ensemble et partager des savoir-faire et des cultures. Quelqu’un nous a fait de la cuisine polonaise !”

Et après ?

Avant de commencer son service civique, Elisa comptait aller en fac de géographie, maintenant, elle hésite : “je commence à me poser la question de si j’ai pas envie de travailler ? Parce que je ne me suis jamais sentie aussi reposée et utile que pendant le service civique. Avoir le sentiment que les choses sont faites, et d’avoir aidé quelqu’un. Donc je suis un peu en train d’hésiter, soit je reprends mes études, soit je rentre dans cette démarche associative. J’aimerais bien pourquoi pas ouvrir une auberge. Créer un lieu où je serais un peu maîtresse de maison, où les gens pourraient se rencontrer, où il y aurait des événements culturels… C’est un peu le rêve d’enfant. Après, est-ce que c’est réalisable, est-ce que c’est réaliste ? Je ne sais pas. Tout ça c’est un peu flou pour moi, mais ça me donne des envies de créer un lieu comme ça, où les gens se sentent bien.”

“Il faut bien choisir son service civique. Et ensuite foncer parce que c’est une bonne expérience. Il faut faire un truc dans lequel on se sent bien, pas avoir la sensation d’aller bosser. Parce que c’est une expérience mais ce n’est pas un travail. Donc autant tenter de faire un truc dans un domaine qui nous plait particulièrement. Il ne faut pas faire un service civique pour faire un service civique, mais faire un service civique qui peut nous apporter.” 

[Portrait] N’Famady : apprendre à rebondir grâce à son service civique

Pour l’année 2020-2021, N’Famady est engagé en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mis à disposition de l’amicale laïque de la Ricamarie. Sa mission est d’accompagner le club de basket au quotidien. Une mission qui n’est pas dépourvue de sens puisque N’Famady côtoie le ballon depuis 10 ans.

© N’Famady sur le terrain

N’Famady a 18 ans. Après l’obtention de son bac, son projet était d’intégrer une formation professionnalisante telle qu’un CAP. Malheureusement, il s’est fait prendre de cours par la crise sanitaire et n’a pas pu envoyer son dossier dans les temps. Un mal pour un bien, comme dit le proverbe, puisqu’il se voit proposer par son club de basket un service civique. Depuis début novembre, N’Famady fait partie des deux volontaires mis à disposition du club de basket AL de la Ricamarie. Une façon pour le jeune joueur de contribuer à la vie du club et d’apporter son aide en dehors des entraînements.

Quand il n’est pas sur le terrain entrain de jouer, N’Famady a pour mission d’accompagner les coachs. Des U7 aux seniors, il assiste au match du banc des coachs. Une façon de changer de perspective pour le jeune basketteur : “Ce qui me plaît le plus dans ma mission, c’est le contact avec les joueurs, et ce service civique me permet de garder un contact avec le monde du basket.” La tâche principale de N’Famady est d’assurer une cohésion d’équipe et d’être acteur du lien social.

 

“A part le basket, je ne savais pas trop ce que je voulais faire, ou ce que je pouvais faire. Donc ce service civique m’a vraiment permis de mettre à profit mon année.”

 

Pour l’instant en télémission à cause du confinement, il apporte son aide aux coachs en les aidant à préparer les prochaines séances d’entraînements et les événements de l’année 2021. Pour N’Famady, c’est la première fois qu’il voit le terrain sous cet angle-là. D’habitude, il est celui qui fait rebondir le ballon sur le parquet, aujourd’hui il apprend comment on tire les ficelles depuis les gradins.

Cette année de césure est peut-être une révélation pour N’Famady. Voulant intégrer au début un CAP sans avoir trop d’idées de la branche dans laquelle il voulait s’engager, cette mission lui permet de faire le point : “ce service civique me donne du temps pour voir ce que je veux faire. Et il me donne même envie de faire une formation d’entraîneur.”

Que ce soit en tant que futur entraîneur, volontaire ou en tant que joueur, N’Famady n’a pas l’intention d’abandonner le basket de sitôt. Son service civique lui a confirmé que le basket était vraiment l’un de ses plus grands centres d’intérêt.

“Je conseillerais de faire un service civique aux personnes qui hésitent sur leur avenir. Ce n’est pas comme un travail. Tu es indemnisé certes, mais tu as moins de pression et de responsabilité, tu accompagnes. Tu es utile mais tu as du temps pour savoir ce que toi tu veux faire.”