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[Portrait] Mona, gagner de l’expérience via une mission Volley

Mona, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’entente volley de Saint-Chamond. Mona n’a aucune passion pour le volley, ce qui l’intéresse c’est l’aspect administratif de la gestion d’un club.

Après avoir commencé sa première année en BTS commerce, Mona se rend compte qu’elle s’est trompée d’orientation. Pendant le confinement, elle met à profit ce temps pour savoir ce qu’elle veut faire ensuite : “j’ai cherché à intégrer l’école d’assistante juridique, mais je n’ai pas trouvé de patron. Alors j’ai préféré m’orienter sur autre chose, et me laisser plus de temps pour mon dossier de candidature. J’effectue donc un service civique au sein de l’entente Volley de Saint-Chamond, et en parallèle, je monte mon projet professionnel et j’espère intégrer à la rentrée une formation d’assistante juridique.”

Mona explique sa mission en quelques mots : “J’étais de base, plus là pour aider sur la communication, je devais faire les invitations et les flyers, mais maintenant comme les matchs sont à huis clos, c’est tout annulé. Après, les logiciels pour faire les flyers et trouver les idées, c’était compliqué mais intéressant à apprendre. Maintenant, je fais plus de l’administration,  répondre au téléphone, vérifier si les licences sont complètes, classement de dossier, de vieux dossiers formats papiers. C’est en rapport avec ce que je veux faire ensuite donc ça me plait plus.”

“De base, je voulais faire une mission de service civique pour mon école, à la fois pour avoir de l’expérience sur mon dossier, mais aussi pour la financer. Après, c’est aussi très enrichissant. On m’en a parlé parce que des personnes ont fait un service civique dans ma famille, et c’était que du plus, je n’ai jamais eu de retour négatif.” 

Trier des vieux dossiers et les classer, participer aux réunions… Mona adore ! “L’aspect de ma mission que j’aime le plus c’est l’aspect administratif. Cela m’a conforté dans ce que je veux faire. Bon après pas pour un club de volley, parce qu’à la longue c’est toujours les mêmes choses, mais c’est quand même intéressant” nuance-t-elle. 

En seulement six mois, Mona voit à quel point elle a évolué grâce à sa mission : “J’ai beaucoup gagné en autonomie grâce à ma mission. J’ai pu aussi rencontrer du monde et commencer à faire marcher un réseau pour trouver mon patron pour ma formation.” D’ailleurs, pour effectuer cette mission, Mona mise sur trois qualités : “l’autonomie, le travail d’équipe et être organisé. Surtout l’organisation, parce que tous les dossiers sont au format papiers, et non numérisés. »

Mona profite de ses trois heures de projets personnels et de son temps libre, pour monter son dossier de candidature pour son école d’assistante juridique, et passer les heures de conduite afin d’obtenir son permis. 

“Il y a toujours quelqu’un pour nous aider. On n’est jamais seul. C’est très enrichissant, on gagne en autonomie. On nous donne des petites responsabilités, même si ce n’est pas grand chose, c’est déjà ça, on nous fait confiance.”

[Portrait] Emilie, se réorienter grâce à un service civique

Emilie, 21 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique de la Veüe. Après des études dans la restauration, Emilie était perdue sur le métier qu’elle désirait effectuer à l’avenir. Ce service civique lui a permis de trouver sa voie.

Emilie, 21 ans, est diplômée d’un bac pro dans la restauration. Après avoir travaillé au restaurant, elle se rend compte que ça ne lui plait plus. Se pose alors la question de : “qu’est-ce que je fais ensuite ?” Emilie a alors l’idée de faire un service civique pour tester son projet de réorientation. Elle nous explique : “J’ai découvert le service civique par une amie qui en a fait un. Elle m’en a parlé parce qu’elle savait que je ne savais pas trop quoi faire et que j’étais un peu perdue. Et comme j’avais déjà fait un stage dans un centre aéré et que j’aimais bien les enfants, je me suis dit pourquoi pas essayer cette mission.”

Depuis novembre 2020, Emilie effectue son service civique au sein de l’école de La Veüe à Saint-Etienne. Grâce à cette mission, elle côtoie différents niveaux du CP au CM2 : “Le matin, je fais les lavages de main. J’ai un emploi du temps en fonction de la classe où je dois me rendre. Une fois dans la bonne classe, la maîtresse m’explique ce qu’ils font, et maintenant je sais quels enfants il faut aider plus que les autres. Je suis toute la journée dans différentes classes, j’accompagne les maîtresses, j’aide les enfants quand ils ont du mal, je les accompagne à la cantine aussi deux fois par semaine, je les sers, les aide à couper leur viande.”

 

“Ce service civique c’était vraiment, à la base, pour voir si travailler avec les enfants ça pourrait me plaire.” 

 

Emilie n’hésite pas une seule seconde pour nous dire ce qu’elle trouve de plus enrichissant dans sa mission : “L’aspect que je préfère c’est être avec les plus petits, les CP et CE1, et les voir apprendre à écrire et à lire, les accompagner pour qu’ils progressent.” Pour les aider à progresser, elle n’hésite pas à donner de son temps. “J’aime aider les CP et CE1 à bien écrire. On prend l’ardoise, je leur fais un modèle et ils doivent la reproduire. Sinon, ils ont des cahiers d’écritures, où la maîtresse écrit une ligne, et il faut rester à côté d’eux pour qu’ils se concentrent et la reproduisent bien” nous explique-t-elle. Cependant, Emilie met en garde : “pour cette mission, il faut de la patience et de la compréhension.” D’autant plus en cette période de crise sanitaire. Pour Emilie, le plus difficile, c’est la mise en place du protocole sanitaire : “C’est un peu difficile d’être au contact des enfants, surtout en cette période, parce qu’on n’a pas le droit de les toucher. Alors que déjà les petits, ils veulent souvent faire des câlins. On passe notre temps à leur dire de se laver les mains, et de leur dire de respecter les gestes barrières, mais ce sont des enfants, c’est dur de leur demander de jouer sans se toucher. Et même le masque, c’est assez embêtant, quand par exemple les maîtresses font des cours de phonétique, c’est compliqué pour les enfants.”

Pour Emilie, aucun regret, cette mission lui a permis de savoir où elle se dirigeait et surtout où elle voulait aller : “J’aime beaucoup voir les maîtresses en action. Par la suite, je pense faire soit un CAP petite enfance, soit me diriger vers le métier d’ Atsem. Ma mission m’a apporté une vision plus claire pour l’avenir. Elle m’a appris à m’exprimer avec les enfants.”

 

Personnellement, quand on m’a parlé du service civique, je me suis dit : j’ai rien à perdre. Finalement, ça m’a bien aidé parce que maintenant, je sais à peu près où je veux aller. Donc, je pense que c’est une bonne idée de faire un service civique.

[Portrait] Anais, jongler entre sa micro-entreprise et son service civique

Anaïs, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique de Rochetaillée. La mission d’Anaïs est d’accompagner les enfants dans l’apprentissage du langage, et les sensibiliser au bien-manger.

Tous les jours de 11h à 16h30, Anaïs se rend à l’école primaire de Rochetaillée. La journée commence par le temps du repas, qu’elle partage avec les écoliers. Cette pause de midi est le moment idéal pour converser avec les enfants, et les encourager à communiquer. Ensuite, direction la salle de classe, où elle apporte son aide aux grandes sections, CP et CE1. “Je suis à l’école primaire et maternelle de Rochetaillée, c’est une classe à triple niveau, donc il y a Grande Section, CP et CE1, et je suis principalement avec les Grandes Sections. Ma mission c’est les aider à apprendre à écrire, à lire, les coloriages. Le temps de midi, je suis avec les petits et les moyens pour essayer de développer l’art du langage”, nous explique Anaïs.

Anaïs, 20 ans, sort d’un BTS en commerce international. Pour septembre 2020, elle avait été prise en formation dans une école en alternance. Malheureusement, à cause de la crise sanitaire, elle n’a pas pu trouver d’entreprise. Loin de perdre son temps, Anaïs, épaulée de deux amies, a décidé de créer son entreprise lors du premier confinement : Sol y Flor. Une entreprise d’articles éco-responsables, qui lui permet d’allier sa passion de la couture, de la mode et son envie de respecter et défendre l’environnement. Pour compléter son expérience, la jeune entrepreneuse décide d’effectuer, en parallèle, un service civique : “Au début, je n’étais pas du tout partie pour faire un service civique avec les enfants. J’adore les enfants, mais je ne me voyais pas forcément leur apprendre à lire et à écrire. Il faut être patiente, et c’est vrai que je suis patiente, mais je ne pensais pas à ce point, donc au début je suis partie sur d’autres missions. J’avais vu d’autres missions dans des organismes en lien avec le développement durable, et comme ça rentrait dans la lignée de mon entreprise, je m’étais d’abord dirigée la dessus. Puis, c’est Thaïs qui m’a dit que la mairie de Saint-Etienne recherchait des volontaires pour une mission dans les écoles. Alors je me suis dit pourquoi ne pas tenter. Finalement, je ne regrette pas du tout mon choix.” 

C’est paradoxale, parce que ce qui me plait, c’est le côté vraiment “apprendre, échanger avec les enfants”, puis ils sont tous innocents et tout mignons. Mais, ce que je trouve aussi difficile, c’est leur apprendre. Il faut souvent répéter les mêmes choses. C’est vrai que pour nous ça paraît simple, mais au final, on est aussi passé par là, on a appris. 

Pour Anaïs, trois qualités sont requises pour travailler avec les enfants : la patience, être à l’écoute et être doux. “Il faut savoir les rassurer, explique-t-elle, afin qu’ils viennent engager la conversation avec nous plus facilement, mais aussi lorsqu’ils se font mal par exemple.” Bien qu’il y ai besoin d’un minimum de patience pour travailler avec les enfants, la jeune femme rassure : tout peut s’apprendre. “Je n’avais jamais travaillé avec des enfants auparavant, donc ça m’apprend à être plus patiente. ça m’a permis d’apprendre pas mal de choses, surtout en côtoyant trois niveaux. Les mots clés de ma mission sont “apprentissage”, “innocence” et “joie”, parce que c’est vraiment une joie de côtoyer les enfants tous les jours. Et je ne me pensais pas aussi patiente. » Pour la jeune femme, ces trois derniers mois sont passé très vite : “Je suis contente d’être dans cette école, parce que c’est une école dans un petit village entre guillemet, c’est une petite structure donc les enfants nous connaissent vite, et vice versa.”

Après sa mission, Anaïs souhaite continuer ses études en alternance. Pour mettre toutes les chances de son côté cette fois, elle a postulé à plusieurs écoles, et s’est ouvert à d’autres secteurs : “Je recherche principalement dans le secteur de la mode, mais aussi dans celui de la logistique ou de l’agroalimentaire, là je suis actuellement en recherche d’une entreprise.”

C’est une bonne expérience si on ne sait pas trop si on veut encore continuer les études ou continuer dans le monde du travail. Cela permet de savoir ce qu’on veut faire. Sur le CV aussi, c’est une bonne expérience, ça montre qu’on n’est pas resté pendant un an sans rien faire parce qu’on hésitait sur votre avenir. Quelqu’un qui ne sait pas par exemple si il.elle veut travailler avec les enfants, pourrait faire une mission pour voir si ça lui plait ou pas.

[Portrait] Adrien : Un fabuleux service civique

Adrien, 24 ans, est engagé en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mis à disposition de La Fabuleuse Cantine. Une mission de service civique pour laquelle il faut mettre les mains à la pâte.

Après un master dans le commerce, Adrien souhaitait gagner en expérience. Ayant une spécialisation événementielle et culturelle, il a d’abord voulu faire un service civique au sein de Dyptik. Cependant, lors de la réunion d’information à la ligue de l’enseignement, il entend parler de la mission à la Fabuleuse Cantine : “j’ai rencontré les gérants de la Fabuleuse Cantine, et vraiment, on partageait les mêmes valeurs, le même point de vue sur la vie, donc j’étais encore plus motivé.”

Je ne pense pas qu’il y ai de qualité requise pour ma mission, il y a surtout besoin d’envie. Ils nous apprennent plein de choses. La seule chose que je savais déjà faire, c’était utiliser photoshop. Sinon, si tu en as l’envie, il y aura toujours quelqu’un pour t’aider, pour t’apprendre. 

Depuis le 01 novembre 2020, Adrien effectue sa mission au sein de la Fabuleuse Cantine : “J’ai commencé mon service civique à la Fabuleuse Cantine, le jour du deuxième confinement. J’ai fait ma toute première semaine ici, ensuite j’ai tenté une semaine en télétravail, mais comme je venais tout juste de commencer, c’était compliqué et comme je suis tout seul dans mon appartement, je leur ai dit que je préférais venir travailler ici.” Ce qui lui plait dans sa mission, c’est que chaque jour il rencontre de nouvelles personnes et de nouveaux acteurs du territoire : “La convivialité, c’est vraiment ça qui m’a marqué, tout le monde est proche les uns des autres, malgré le fait que le restaurant soit fermé, il est toujours vivant, il y a toujours du monde. Il y a un monsieur la semaine dernière qui est venu pour vendre son vin, les fermiers qui viennent nous emmener leurs légumes invendus… On fait souvent des dégustations. Et la fabuleuse cantine est en lien avec pleins d’autres associations, magasins de producteurs, biocoop… Je ne me suis jamais vraiment retrouvé dans le commerce, j’ai commencé alors j’ai fini, mais je ne me vois pas travailler dans un bureau. Alors que là, avec ce service civique, il y a l’aspect social, un aspect aussi écologique et culturel, donc c’est quelque chose plus d’utilité publique. C’est plus fidèle à mes valeurs, ça sert à tout le monde. C’est un mélange entre convivialité, rencontre et découverte.”

 

Normalement, sa mission est de participer à la vie de la Fabuleuse Cantine et d’aider à l’organisation de la crise sanitaire, mais à cause de la crise sanitaire, le lieu doit se réinventer : “La période dans laquelle on est actuellement pose problème. Je suis un peu frustré, parce que je suis sûre qu’on pourrait faire des choses vraiment pas mal. Là je suis plus sur la partie restaurant. Maintenant, on fait une petite épicerie, et donc j’ai fait les étiquettes pour les bocaux, parce qu’ils viennent juste de passer en bio. Et j’ai même aidé en cuisine.”

Cependant, Adrien et l’équipe de la Fabuleuse Cantine ne perdent pas espoir et regardent vers l’avenir : “La biennale nous a contactés, parce qu’en général, ils font l’événement en lien avec la Fabuleuse Cantine. Et on a l’objectif zéro déchet organisé par la ville où on aide à mettre en place à la fabuleuse cantine des ateliers avec les enfants sur le tri des déchets et du bien mangé. On essaie de travailler sur des festivals pour plus tard, peut-être en juin.” 

En seulement trois mois, Adrien avoue que cette mission lui a beaucoup apporté : “C’est un milieu, le monde de l’écologie, dans lequel je ne connaissais pas grand-chose, pas assez sensibilisé, et là je me rends compte qu’en rentrant chez moi, je fais vachement plus d’effort. Je fais plus attention à ce que j’achète en faisant mes courses, et voir tout le monde cuisiner aussi, ça me donne envie de cuisiner, donc je mange mieux. Je réfléchis à mon alimentation. Puis, je suis trop fier, quand je vais voir des copains, je leur ramène un pâté qu’on a fait ou un saucisson en leur disant : “regardez; ça c’est nous qui l’avons fait.” Donc c’est cool de pouvoir partager.”

Plus tard, Adrien veut travailler dans l’événementiel et le monde culturel. Son métier de rêve serait de travailler dans une salle de concert : “Démarcher un groupe pour qu’il vienne à tel endroit, organiser la lumière, le système son… Je suis déjà bénévole dans des associations, à Dijon, là où j’ai fait mes études, je suis bénévole dans une association qui s’appelle risk party, on organise un festival au mois d’avril dans pleins de lieux différents et ça dure tout un mois, dans un aéroport, dans des palais, au musée. À Saint-Etienne, j’aurais bien voulu être bénévole aux Positive Education mais c’est compliqué avec la situation actuelle. J’ai envie de participer à la vie des associations culturelles, événementielles et artistiques. »

Il n’y a pas à avoir peur de faire un service civique. Le service civique peut être une solution. Moi, ça m’a aidé dans le sens où j’étais perdu, et ça m’a permis de me retrouver. En plus, il y en a tellement de différent, tu peux faire une mission dans le sport, dans un label musical, dans une école… !

[Portrait] Noé et Calvin : “transmettre notre passion du volley aux plus jeunes, c’est ça qui nous plaît.”

Noé et Calvin, 18 et 20 ans, sont engagés en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de Case Volley. Les deux sportifs partagent le même but : démocratiser la pratique du volley, surtout auprès des collégiens et lycéens. 

Ce n’est pas un volontaire engagé en service civique mis à disposition du Case Volley cette année, mais deux : Noé et Calvin. Tous les deux partagent cette même passion du volley, qu’ils pratiquent depuis cinq ans maintenant. Issus tous deux d’une licence de STAPS, Calvin effectue ce service civique en parallèle avec sa dernière année, tandis que pour Noé, il s’agit plus d’une année de césure pour reprendre sa licence ensuite. Cherchant tous deux à s’impliquer dans la vie de leur club, les deux jeunes hommes se sont renseignés pour effectuer un service civique au sein de ce dernier. Noé explique : “J’en ai entendu parlé par le président du Case, et comme je voulais m’investir un peu plus dans le club, ça tombait bien. Puis, c’est un bon moyen d’être indemnisé à côté de mes études. Gagner un peu d’argent est un plus pour un étudiant.” Pour Calvin, il entend parler du service civique sur les bancs de la Fac : “Nous avons eu des unités d’enseignements où on nous a parlé de toutes les possibilités qu’on avait quand on était jeune et qu’on voulait un peu s’investir au sein de la communauté et de la ville.” 

La mission de Calvin et Noé consiste à promouvoir la pratique du volley au plus jeune, notamment dans les collèges, lycées et MJCs. Mais comment doit-on s’y prendre pour promouvoir un sport ? Les deux volleyeurs s’accordent sur leur méthode : Pas de diaporama ou de PowerPoint. Noé nous explique : “Dans cette tranche d’âge, ils sont curieux, à l’écoute et ils ont envie d’apprendre, alors pourquoi les mettre devant un écran lorsqu’ils peuvent pratiquer directement ? Je fais du circuit, je leur apprends ce que je sais. Je leur fais faire des exercices. Cela demande d’être rigoureux, et de l’organisation, mais c’est plus agréable pour tout le monde.” Calvin partage le sentiment de son collègue, pour lui aussi le volley s’apprend par la mise en pratique : “Je suis en contact avec mes anciens profs de sport de collèges et lycées, donc j’organise mes interventions sur les heures de cours EPS, dans les gymnases. Pour ma part, j’ai travaillé longtemps en MJC, donc je fais aussi les MJCs où j’ai travaillé, pour essayer d’aiguiser un petit peu leur curiosité sur le sport et notamment le volley avec des petits exercices.” Pour réussir leur mission, les deux volontaires nous mettent en garde : “Il ne faut pas venir les mains dans les poches, surtout en face d’enfants ou d’adolescents. Mais si on est bien préparé, ce n’est que du plaisir.”

“Si tu hésites à faire un service civique, fonce et fais-le, ça donne une nouvelle expérience. Il faut y aller à 200%. Et surtout, si c’est un.e jeune étudiant.e, ça lui permet de sortir un peu de ses études et de toucher un peu d’argent.”

Cependant, Noé et Calvin ne cachent pas une certaine frustration due à la crise sanitaire : “Tout tourne au ralenti. Les entraînements et matchs sont annulés, on ne peut plus se rendre dans les établissements scolaires. Avec le covid, on aurait voulu en faire plus, et on a été vachement restreint par la crise, et on ne pourra pas aller au bout de nos projets.” Des contraintes sanitaires qui les forcent à réinventer leur projet : “on avait eu comme idée, chacun dans nos établissements respectifs, de faire comme projet, de créer une compétition interclasse. Qu’ils puissent s’affronter, peu importe l’âge, peu importe le niveau, sur une après-midi, faire un moment un peu convivial autour du sport. On s’était dit que même avec la covid, dans un même établissement, ça pourrait rester faisable, mais là, ça semble compliqué.” Ils croisent les doigts pour que cet événement puisse se faire en fin d’année scolaire dans leurs établissements respectifs.

Noé a arrêté ses études au cours de son service civique. Après sa mission, il compte prendre une année de césure, pour ensuite retourner sur les bancs de la Fac, et recommencer sa licence STAPS. Calvin, quant à lui, termine sa dernière année de licence, avant de se réorienter en ostéopathie.

“Il ne faut pas qu’il-elle ait peur de mettre ses idées sur la table. Toutes les idées sont bonnes, même si des idées paraissent infaisables, extravagantes ou quoi, ça se fait. Tout se fait. Il faut juste un peu de volonté, un peu de courage aussi. C’est pas parce qu’on est en service civique qu’on ne sera pas écouté, on a une idée, on la pose et si elle plait on la met en place, et si elle plait pas, on avance des arguments solides pour qu’elles plaisent.”

[Portrait] Clara : entraide, escape game et trampoline

Clara, 19 ans, est engagée en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de Trampo Jump 42. “Ma mission, c’est plein de petites missions, et c’est ça qui me plaît.”

En Octobre dernier, Clara obtient son juge niveau 4 Trampoline qui lui permet d’officier lors des championnats de France. Cette étudiante en deuxième année de médecine est depuis novembre volontaire mise à disposition de Trampo Jump 42. Clara fait du trampoline depuis qu’elle a cinq ans, et a déjà participé à des compétitions de niveau national, ce qu’elle aime : être toujours occupée !

Comment allier fac de médecine, carrière sportive et service civique ? Clara a la réponse : “C’est de l’organisation, on peut faire plein de choses, il faut juste savoir quand et prévoir. J’ai des horaires où il faut que je révise, d’autres où je suis ici au gymnase, c’est une gestion du temps. Cela me fait un planning chargé mais j’ai besoin de ça, j’aime bien faire plein de choses.”

“Je voulais faire un service civique pour m’apporter de l’expérience, et parce que c’est totalement différent des études. On est un peu dans le milieu professionnel, on est beaucoup plus engagé, on est dans l’action. Puis, c’est quelque chose qu’on ne peut faire qu’une seule fois, et moi j’ai envie de faire plein de trucs, donc dès qu’une opportunité se présente, je la saisis.”

C’est au gymnase de la Veue que nous retrouvons Clara, non pas sur un trampoline, mais bien les pieds sur terre devant les tableaux de l’exposition : le trampoline, sport olympique. “C’est aussi une de mes missions, aider à la mise en place de cette exposition sur l’olympisme pour Paris 2024.” Ce que l’athlète préfère dans sa mission de service civique, c’est d’avoir plusieurs tâches : “En ce moment, je fais de la prévention en distribuant le petit fascicule “le guide des colosses” aux enfants. C’est de la prévention par rapport à la pédophilie dans le sport. Parce que c’est vrai qu’on en entend beaucoup parler ces derniers temps, mais les enfants eux, ne sont pas forcément au courant. Donc c’est important d’avoir le ressenti, et qu’ils soient au courant. Avant cela, je devais retracer le parcours du club et faire des albums photos d’années. En parallèle, on monte aussi un escape game sur l’olympisme et les valeurs sportives pour la Coupe de la Loire organisée par le club en juin 2021.” Clara n’a pas le temps de s’ennuyer, et elle adore ça. Pour elle, participer à la vie active du club est un atout : “D’habitude, je connais la vision du sportif, et là je vois les coulisses. Pour la compétition qu’on organise pour juin par exemple. D’habitude, j’arrive et tout est déjà prêt, j’ai juste à sauter. Là, je participe à l’organisation. Je me rends utile. Parce qu’ici, je sers à quelque chose. Je vois ce que j’apporte, on m’écoute, on prend en compte mon avis, donc vraiment c’est valorisant.”

Pour Clara, la qualité numéro une requise pour sa mission est la créativité : “Pour l’escape game par exemple, trouver des jeux à faire. Il faut de la créativité, être rigoureux et surtout être organisé. En soi, il faut relayer les valeurs sportives : l’entraide, le partage et la discipline.”

Après ce service civique, Clara compte poursuivre ses études de médecine et devenir chirurgienne. Elle souhaite garder un lien solide avec le club en tant que gymnaste mais aussi en tant que juge.

“Si tu veux faire un service civique, il ne faut pas réfléchir. Il faut se lancer. Si ça ne lui plaît pas, il-elle peut toujours arrêter, et si ça lui plaît, il-elle n’en retirera que du bénéfice. Il n’y a aucune raison que ça se passe mal, au contraire, il-elle va apprendre plein de choses. Et même si on peut avoir l’impression que ça ne va pas nous apporter grand-chose, au final on se rend compte qu’on apprend beaucoup. Il ne faut pas avoir peur de s’engager.”

[Vidéo] Pourquoi s’engager en tant que volontaires en service civique ?

Pourquoi s’engager en tant que volontaires en service civique ?

Nous avons posé la question à trois jeunes volontaires engagées en service civique au sein de la ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de différentes structures : Eva, mise à disposition de l’Olympique Riorges Gymnastique, Clarisse, mise à disposition de la Mairie de Villars, et Clara, mise à disposition de Trampo Jump 42. Voici leur réponse :

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[Portrait] Léane : “le service civique est une expérience enrichissante pour l’avenir.”

Léane, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la Mairie de Leigneux. Elle effectue sa mission dans les écoles primaire et maternelle de Leigneux et de Sail-Sous-Couzan.

Après avoir obtenu son diplôme de Gestion des Entreprises et des Administrations, Léane avait besoin d’une pause pour faire le point sur ce qu’elle voulait faire ensuite. Ne voulant pas attaquer de nouvelles études sans convictions, ni passer une année à ne rien faire, une amie lui parle alors du service civique. S’engager en tant que volontaire lui semblait alors un bon compromis. A la fois, elle restait active tout en se gardant du temps pour penser à la suite : Quand j’ai obtenu mon DUT GEA l’été dernier, j’étais complètement perdue quant à ma poursuite d’études. Le service civique me paraissait être une expérience intéressante qui me laisserait du temps pour réfléchir à mon avenir.”

“La chose que je préfère, c’est le contact avec les enfants. Le fait de pouvoir leur transmettre notre savoir, de pouvoir les aider et les voir évoluer.”

Sur le papier, sa mission paraît simple : accompagner les instituteurs et aider les élèves qui ont des difficultés à l’école. Cependant, ça demande à la fois beaucoup de patience, et de faire preuve d’autorité : “je dirai que la chose la plus dure est de savoir gérer les situations de conflits, lorsque plusieurs enfants sont en désaccords, mais aussi de savoir canaliser les enfants agités.” Les journées de Léane sont bien chargées. Le matin, elle est à l’école primaire de Leigneux : “En début de matinée je suis avec les CM1/CM2, j’aide les enfants qui ont des difficultés pendant leur temps de travail individualisé. Ensuite je bascule dans la classe des CE1/CE2, je les aide à faire des exercices, je réponds à leurs questions s’ils n’ont pas compris quelque chose… je prends des enfants qui ont plus de difficultés que les autres à part, afin de  travailler sur leurs mots de dictée par exemple.” Et le temps de midi, elle va le passer avec les maternelles de Sail-Sous-Couzan : “je propose des activités à des petits groupes d’enfants.” La mission de Léane fait partie du Grand Programme « En Toutes Lettres » porté par la Ligue de l’Enseignement donc le but est notamment de promouvoir la lecture, l’écriture et l’oralité auprès des jeunes enfants.

Après son service civique, Léane souhaite reprendre ses études. Elle ne sait pas encore exactement dans quelle école elle va postuler. Cependant, elle veut rester dans la continuité de son DUT, peut-être dans les ressources humaines ou le marketing. Le service civique, lui permet de réfléchir et mûrir son projet d’avenir chaque semaine.

“Il-Elle ne doit pas hésiter et foncer. C’est une très belle expérience qui permet de s’enrichir d’un point de vue personnel et professionnel. Le service civique est un plus qui peut aider à ouvrir des portes et qui permet de mettre un pied dans le monde professionnel.”

[Portrait] Reïann, mis à disposition du Suc Terrenoire, livre son planning sportif

Reïann, 19 ans, est engagé en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mis à disposition de Association Saint-Etienne Université Club Terrenoire (SUC Terrenoire). Pour lui, le maître mot afin de donner le meilleur de soi-même dans sa mission est : l’organisation.

“J’ai mes sports de prédilection, mais j’aime le sport en lui-même, le fait de bouger, d’être actif !” Si vous vous baladez du côté du stade Janon, vous apercevrez peut-être Reïann en train de faire des tours de terrain suivi des jeunes footballeurs du Suc Terrenoire. Pour Reïann, il est important de faire du sport, et ce dès l’enfance, c’est pourquoi le jeune homme s’épanouit dans sa mission de service civique.

Après un bac STI2D, Reïann enchaîne avec une mention complémentaire dans l’animation sportive : “je voulais, après le bac, faire des études en lien avec le sport, parce que c’est ma principale passion.” Lors de cette mention complémentaire, un de ses professeurs l’informent que le Suc Terrenoire recherche un volontaire. Les stages lors de sa formation ayant été chamboulés par la crise sanitaire, Reïann voit alors ce service civique comme une opportunité pour gagner en expérience.

 

“L’aspect qui me plait le plus c’est d’éduquer les enfants par le sport. De voir les enfants évoluer grâce au sport, c’est ça que j’aime bien, ça les canalise, ils se dépensent du coup ils sont plus calmes, alors ils progressent et prennent du plaisir. C’est ça qui fait que je prends du plaisir.”

 

Pas de quoi chômer pour le passionné de sport ! Hors crise sanitaire son emploi du temps est chargé. En plus du foot, Reïann pratique la boxe en compétition :  “j’ai démarré le foot très jeune, de 6 ans jusqu’à 14 ans, et à 12 ans j’ai commencé la boxe. Au collège, je n’arrivais pas à enchaîner les deux avec les devoirs, alors j’ai dû faire un choix. J’ai choisi la boxe, mais tout en gardant la passion du foot en loisir.” Reïann partage donc son temps entre ses séances de boxe, son accompagnement de la classe foot du collège de Terrenoire, et son service civique au sein du Suc de Terrenoire. Sa mission principale est d’accompagner les enfants le long de la saison, participer à leur entraînement, assister à leur match, les sensibiliser aux valeurs sportives… Cependant, avec la crise sanitaire, les matchs sont suspendus, pour le plus grand déboire de Reïann, et des enfants : “Surtout les gamins, ils viennent à l’entraînement pour le match du week-end, et là, ils n’ont plus ça. Donc on essaie de faire plus de jeux pendant les entraînements pour compenser, mais ce n’est pas pareil. Parce que là, ils jouent face à leur coéquipier et non pas contre un adversaire. Donc ça ne remplace pas la sensation du vrai match et la compétition entre deux équipes.”

Pour pouvoir allier autant d’activités sportives en une semaine, Reïann s’organise. Pour lui, c’est même la qualité principale nécessaire si on veut pouvoir être efficace lors de son service civique. La deuxième qualité nécessaire pour sa mission, c’est l’adaptation et savoir parler aux enfants : “tu ne dis pas les mêmes consignes à un enfant de six ans qu’à un enfant de onze ans, il faut se mettre à leur place. Surtout au niveau scolaire, lui il a six ans, il apprend à lire, lui il a onze ans, il fait plus des maths, donc il faut prendre en compte. S’adapter c’est le mot exact. Être quelqu’un d’organisé. Mais là où tu es victorieux, c’est donner du plaisir aux enfants, qu’ils s’éclatent sur le terrain.” Ce service civique n’est pas sa première expérience avec les enfants, il a eu l’occasion d’animer des activités sportives avec des juniors lors de ses études. D’ailleurs, Reïann en a tiré une leçon : “j’avais eu des difficultés l’année dernière, lors de mes stages en mention complémentaire, là je venais de débuter avec les enfants. Le langage que j’utilisais, ils ne comprenaient pas, je leur parlais comme à des adultes, cette année en service civique, je n’ai pas refait la même erreur. Déjà, même si j’ai commencé ma mission qu’en octobre, dès la reprise en septembre, je venais assister aux entraînements pour que les enfants s’habituent à moi.” 

Pour la suite Reïann veut obtenir le BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse de l’Éducation Populaire et du Sport), il est donc ravi de faire ce service civique qui l’aide dans la composition de son dossier : “Ce qui est bénéfique pour moi c’est de prendre de l’expérience dans l’éducation avec les enfants, parce qu’après j’aimerais rebondir sur un BPJEPS. Le fait d’être dans une structure c’est ça qui va te faire gagner plein de qualités, comment parler avec ses différents interlocuteurs… En plus de ça par exemple, on vient de passer le PSC1 avec la Ligue de l’enseignement, et moi, pour entrer au BPJEPS, il faut être titulaire du PSC1, donc là déjà ça m’a donné quelque chose pour la suite.”

 

“Ce qui est bien en service civique, c’est que non seulement tu fais ta mission, mais en plus de ça, on te guide pour ce que tu feras après. Donc, déjà, juste ça, c’est vraiment très bénéfique. Et en plus de ça, tu vas prendre de l’expérience, donc c’est magnifique pour ton CV.”

[Portrait] Nemja, lycéenne et volontaire en service civique

Nemja, 16 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’Association Magique Basket. Son sourire, son énergie et ses encouragements accompagnent les basketteurs juniors au sein du club. 

A seulement 16 ans, Nemja a décidé de vivre la folle aventure du service civique ! Cette jeune lycéenne en première STMG partage son temps entre les bancs du lycée et ceux des gymnases de Saint-Etienne. D’abord bénévole au sein de l’Association Magique Basket, elle est maintenant engagée en tant que volontaire en service civique auprès de la structure : “j’ai fait du basket quand j’étais petite et j’en garde un bon souvenir. Après, j’ai fait de la natation en compétition. Mais, le basket reste un sport que j’adore, et travailler avec les enfants me plait aussi beaucoup. C’est une très bonne première « ouverture professionnelle ».”

Depuis le 15 septembre, Nemja est volontaire mise à disposition de l’Association Magique Basket. Et en seulement cinq mois, la lycéenne est impressionnée par tout ce qu’elle a déjà appris : “je ne pensais pas avoir autant de patience ! Si tu n’as pas de patience, tu ne peux pas faire cette mission. Les enfants, tu dois leur répéter beaucoup de choses et rester calme.” C’est le père de la jeune fille qui est à l’initiative de ce service civique. Nemja nous confie que ces deux parents travaillent beaucoup, sa mère est même cheffe d’entreprise. Depuis l’enfance, elle est baignée dans cette envie de s’engager, d’occuper son temps.

Quand elle nous parle de sa mission, Nemja est très enthousiaste. Elle est surtout en lien avec les juniors du club de Basket de 4 à 10 ans. Il s’agit d’encourager les enfants, de les soutenir, s’assurer qu’ils vont bien et de les accompagner le long de la saison. Nemja nous explique : “Par exemple, pendant les entraînements, parfois les enfants ont un peu de manque de confiance en eux, donc on va leur dire : non, c’est bien, continue, tu vas y arriver. Puis, il s’agit aussi de nouer un lien de confiance avec eux, donc quand ils ont des problèmes, à l’école par exemple, ils vont venir nous en parler. Notre mission c’est de faire en sorte que les enfants se sentent bien, et de maintenir une bonne relation entre l’enfant, la famille et le club. Et cette relation que l’on crée avec l’enfant, c’est vraiment ce que j’aime le plus dans ma mission.”

 

“Si je n’avais que trois mots, je dirais : enrichissant, épanouissant et plaisir. Parce que c’est vraiment que du plaisir de venir aux entraînements, de voir les enfants évoluer, de se voir grandir aussi. Et on s’attache à eux, ils s’attachent à nous, et au final on en oublie le côté service civique, et on ne vient pas parce qu’on a un emploi du temps à respecter, mais parce qu’on prend plaisir à venir. Dans ma mission, je m’éclate ! Il y a toujours des côtés négatifs, mais c’est vraiment que du plaisir, que du bonheur.”

 

Concilier service civique et les cours, comment est-ce possible ? Nemja est dans une classe sport et études. Cette classe a des horaires compatibles avec des activités sportives extra-scolaires, Nemja finit au plus tard les cours à 15 heures chaque jour. Cependant, faire les deux à la fois demande de bien savoir gérer ses plannings : “j’ai développé un sens de l’organisation, parce que je sais que ce week-end, je dois être à tel match, donc faire mes devoirs à tel moment en fonction. Puis, ça nous apprend à devenir plus responsable.” Pour Nemja, c’est un plaisir de voir évoluer les enfants, mais elle, aussi, grandit à leur contact : “Depuis septembre, ça m’a beaucoup apporté, De la prise en maturité surtout. La communication, à mon âge, parfois avec les adultes, c’est un peu compliqué. Je suis encore jeune. Et là, il faut que je m’adapte en fonction de si je parle avec les enfants, les entraîneurs, ou les parents. Il faut adapter son comportement en fonction de la personne qui est en face.”

A son jeune âge, Nemja a déjà la tête sur les épaules, grâce à ce service civique, elle économise chaque mois pour pouvoir financer son permis de conduire, et sa future école de commerce : “ça me permet de déjà préparer mon avenir. Et c’est gratifiant de se dire que je peux faire des cadeaux à mes parents qui viennent de moi, parce que j’ai effectué les tâches qui m’ont été confiées, ça me motive énormément.” Au mois de Février, la jeune lycéenne veut passer son BAFA : “j’aimerais bien pendant les vacances ensuite, travailler dans des centres sociaux. Parce que c’est important, après le service civique, de garder un lien avec le monde professionnel pendant les vacances, pour mettre de côté et rester active.”

 

Que dirais tu as un.e jeune qui hésite à s’engager dans une mission de service civique ? 

“Je lui dirais que s’il-elle veut se lancer dans un service civique, il-elle doit vraiment être motivé.e. Parce que la motivation, ça va avec tout, et si au début tu n’es pas vraiment motivé.e, ta motivation tu vas la perdre vite. Et il faut faire quelque chose qui te plaît parce que quand tu fais les choses avec passion, ça ira beaucoup mieux. C’est très bien de pouvoir faire un service civique, surtout si tu es jeune, c’est très enrichissant, ça apporte beaucoup, donc si t’as l’occasion de le faire, franchement, fais-le !”