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[Vidéo] Parole de tuteur : Audrey Comte de l’Association Familiale Protestante.

Depuis 3 ans, l’Association Familiale Protestante accueille un volontaire au sein de leur structure. Cette année, la volontaire en service civique est Léanna. Audrey Comte, sa tutrice, revient sur cette expérience et explique la mission du volontaire. Découvrez son interview en vidéo.

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[Vidéo] Léanna : Jeune Volontaire Sans Frontière.

Léanna, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’Association Familiale Protestante de Saint-Etienne. Une association qui vient en aide aux personnes en difficultés. Une mission dans le domaine de la solidarité internationale qui, pour Léanna, apporte un peu de chaleur humaine. Découvrez son engagement en vidéo.

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[Portrait] Blandine, un service civique qui lui permet de se réorienter

Blandine engagée en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Genest Malifaux, pour une mission dans une école. L’école de la République de Saint-Genest Malifaux est particulière puisqu’il s’agit d’une classe unique comprenant des écoliers de la maternelle au CM1.

Après son Bac, Blandine est partie faire six mois au canada. A son retour, elle commence une licence de traduction à Lyon : “La licence ne m’a pas du tout plu, donc j’ai arrêté au bout de trois mois. Je ne me voyais pas continuer là- dedans. On m’a dit : soit tu trouves un travail, soit tu trouves un service civique. Travail, je ne savais pas trop où aller. Et j’ai arrêté ma licence juste après le second confinement, donc c’était compliqué. Et en me renseignant je me suis dit que le service civique me correspondrait mieux pour à la fois avoir une expérience en milieu professionnel, mettre des sous de côté et prendre du temps pour mon projet d’avenir. Je ne savais pas où j’allais me réorienter après mon service civique au début.”

Blandine effectue son service civique à l’école de la République : “C’est une école assez particulière parce qu’elle est sous forme de classe unique. Il y a 16 élèves, autant de la maternelle jusqu’au CM1. Donc c’est ultra intéressant parce qu’on a 4 maternelles, 4 CPs, 3 CE1, 3 CE2 et 2 CM1. Et c’est ultra intéressant de voir les différentes méthodes d’apprentissage et l’évolution de chacun. Donc, moi je suis beaucoup avec les maternelles en général, parce qu’ils demandent plus d’attentions que les plus grands. C’est sur des trucs tout bête, par exemple ils apprennent à reconnaître des chiffres, et c’est incroyable de voir leur évolution sur quelques mois.”

 

“Je pense qu’il faut pas mal de patience pour être avec les enfants. Comme je suis beaucoup avec les maternelles, il faut arriver à se mettre à leur niveau, à essayer de comprendre comment ils fonctionnent pour arriver à les faire avancer. Les enfants ont beaucoup de capacités, il faut juste les écouter et il faut juste les guider pour qu’ils les mettent en place.”

 

Pour Blandine, cette mission est la bonne : “J’ai toujours eu un lien spécial avec les enfants. J’aime beaucoup ce contact particulier avec les enfants. Surtout dans ce genre de classe, où on n’est vraiment pas nombreux et tout le monde connaît tout le monde. Il y a vraiment la possibilité d’avoir une relation spécifique avec chaque enfant, donc c’est super cool.”

D’ailleurs, ce service civique lui a permit de savoir dans quel domaine elle voulait se réorienter. Blandine souhaite reprendre ses études : “j’aimerais partir sur un projet d’éducatrice jeunes enfants, pour après travailler dans des crèches, des pouponnières, et dans l’accompagnement avec les parents. Je me vois plus dans la petite enfance que dans le scolaire.”

 

Au/A la futur.e volontaire, je lui dirais que c’est carrément normal d’avoir de l’appréhension parce c’est quelque chose qu’on a pas trop l’habitude de faire à nos âges. Souvent c’est l’une des premières expériences “professionnelles”. Mais il faut y aller à fond et rester ouvert à tout ce que tu peux expérimenter même si ce n’est pas ce à quoi tu t’attendais, parce que c’est que du positif à la fin.

[Portrait] Ambre et Alexy en service civique à l’office du mouvement sportif stéphanois (OMSS)

Ambre, 20 ans et Alexy 23 ans, sont engagés en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’OMSS. Un service civique qui permet aux deux sportifs de garder un lien avec leur club respectif.

Ambre et Alexy sont tous les deux des sportifs. Ambre est une joueuse de handball, tandis qu’Alexy fait du BMX. A côté de ce service civique à l’OMSS, Ambre est en deuxième année de Staps : “Pour ma part, je suis étudiante, donc c’était vraiment l’objectif d’avoir un petit soutien financier, tout en faisant quelque chose qui me plait.” Pour Alexy, il s’agit d’effectuer une année de césure après un BTS Tourisme, pour se consacrer à son sport, il explique : “je connaissais pas du tout le service civique au tout début. Mais vu que j’étais en année de césure, ça m’a permis de faire quelque chose en attendant, et il y avait le côté financier aussi, non négligeable.”

La mission d’Ambre et Alexy est d’accompagner les adhérents et participer à l’organisation des événements de l’OMSS : “C’est un peu dur avec le covid parce que tout est à l’arrêt. On aide à trouver des partenaires. Et on créer des petits formulaires pour les clubs, sur leurs attentes… On a aussi créé une page facebook. Et là, on commence à aider pour l’organisation du trail de Sainté, et Sainté Sport.”

A cause de la crise sanitaire, leur mission s’est retrouvée tronquée. Alexy tente toutefois de voir le positif dans tout cela : “On devait être plus dans le contact social à la base. Mais ce qui me plait, c’est malgré la situation, se sentir utile. Quand on rend un projet, on est content d’avoir travaillé sur tel projet.” Ambre surenchérit : “ça nous permet aussi de garder un lien avec le sport. Cette mission nous convient bien parce qu’on fait moitié-moitié avec l’OMSS et moitié avec notre club.”

Après le service civique, Ambre compte poursuivre sa dernière année de Staps. Alexy est encore en réflexion : “Je ne pense pas reprendre les études, mais essayer de trouver un métier, ou au moins partir dans un milieu professionnel.”

 

“Il faut foncer, c’est à vivre une seule fois dans sa vie, avant ses 25 ans ! Il n’y a pas de crainte à y avoir, c’est un engagement, mais pas un contrat de travail. C’est un bon pas dans la vie active.”

[Portrait] Clarisse, volontaire et engagée au comité stratégique du service civique

Clarisse, 19 ans, engagée en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Villars, pour une mission dans une école. Pendant son service civique, Clarisse s’est engagée au comité stratégique du service civique.

Clarisse, 19 ans, vient de passer son Bac Santé Social. Son objectif est de travailler dans les crèches plus tard. Malheureusement, son concours a été annulé à cause du covid. La jeune femme a donc décider d’aller directement travailler, puis de faire un service civique, avant de retenter sa chance cette année : “C’est ce mois-ci qu’on doit poser les dossiers pour le concours. Mais en attendant, je me suis dit : pourquoi ne pas faire un service civique. Mais pas un service civique juste pour dire que je fais un service civique et que mon année est occupée. Non, je voulais un service civique dans le domaine de la petite enfance. J’en avais trouvé deux qui m’intéressaient. Et j’ai été accepté à l’école primaire de Villars. J’ai pu en plus le mettre sur mon dossier, pour l’année prochaine.”

Avec le sourire, Clarisse nous explique son service civique : “Ma mission c’est de proposer des activités pendant les temps périscolaires avec les atsem. Les temps périscolaires c’est à dire les temps de midi et ensuite la garderie le soir jusqu’à 18h. Ma mission, comme elle est ciblée pour un public jeune, il faut aimer les enfants, s’en occuper, les occuper, ne pas être passif et être patient.”

 

Si je n’avais que trois mots, je dirais : Autonomie, parce que même s’il y a les atsem, on me laisse proposer ce que je veux, on accepte mes propositions. Découverte, parce que même si j’avais déjà fait des stages, là ce n’est pas pareil. Constructif.

 

Une mission pas faite sur mesure pour elle, mais dans laquelle elle s’épanouit chaque jour : “J’aime tout dans ma mission. Le contact avec les enfants, c’est génial. Tu arrives à l’école, ils te sautent dessus. Le matin, je ne me dis pas : ah non, encore une journée. Je suis toujours contente d’y aller, que ce soit le lundi ou le vendredi. C’est comme ça que j’ai compris que j’aimais tout dans la mission.”

Mais en plus de sa mission, Clarisse fait partie du comité stratégique du service civique

organisé par le confédéral de la Ligue de l’Enseignement à Paris : “on est une vingtaine de

volontaires de toute la France sélectionné.e.s, pour faire évoluer le service civique. Chaque année, ils proposent un projet. Donc cette année c’était élargir la visibilité du service civique en faisant passer des fiches d’infos et des questionnaires dans les écoles. Je me suis dit, c’est cool je fais un service civique, mais autant participer à fond et s’engager encore plus. Et ce qu’ils proposaient en soi, c’était pas mal. C’est vrai qu’on entend de plus en plus parler du service civique, mais certains ignorent encore ce que c’est et ne savent pas qu’ils ont la possibilité d’en faire un.”

 

Là, mon service civique est en rapport avec mon projet professionnel, donc ça ne peut être qu’un plus. Mais dans tous les cas, je pense que le service civique apporte énormément. Même s’il n’y a pas de lien avec le projet d’avenir, ça peut apporter.

[Portrait] Enzo et Arnaud, garder la pêche au contact des enfants !

Enzo et Arnaud sont engagés en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’espace Alfred Sisley. “Être au contact des enfants, ça donne la pêche !”

Le 1er décembre 2020, Arnaud et Enzo ont commencé leur mission à l’espace Alfred Sisley. Arnaud explique : “J’ai choisi de faire une mission de service civique parce que je voulais arrêter mes études de maths pour me réorienter. Mais je peux recommencer mes études qu’à partir de septembre prochain. Ducoup, pendant ce laps de temps, je me suis dit que j’allais faire un service civique pour pouvoir mettre quelque chose sur mon dossier, et aussi occuper mon temps libre.” Enzo de son côté nous dit : “Je suis en service civique parce que je suis un petit peu dubitatif de ce que je veux faire plus tard. J’ai des pistes, mais je ne suis pas sûr. Bosser dans le social ça m’a toujours intéressé dans tous les cas, et là ça me permet de découvrir une nouvelle piste. Et pour l’instant ça me plait bien. C’est en train de me servir pour le futur, savoir ce que je veux faire.”

 

Ce qui me plait le plus, c’est le contact avec les enfants. C’est vachement agréable, les petits ils ont toujours la patate donc tu en profites. Surtout avec la période sanitaire actuelle, ça remonte le moral. – Arnaud

 

Les garçons nous racontent ce qu’ils font au quotidien : “Notre mission, au quotidien, est à la fois sur l’aide aux devoirs et l’accompagnement pédagogique des enfants de tous âges : primaire, collège et lycée. Ensuite, les mercredis et les vacances scolaires, on aide à l’animation. Moi, je suis avec les 3-5 ans et Arnaud est avec les 6-8 ans. Avec les outils pédagogiques qu’on a créés en amont, ou développés, on essaie de creuser leurs problématiques qu’ils ont en cours sous un aspect un peu plus ludique.”

 

C’est vrai qu’ils te donnent la joie les gamins, parce qu’ils n’ont pas de problèmes, et même s’ils en ont, ils sont toujours joyeux. Hier, il y avait un petit qui faisait son journal intime, et c’était trop mignon, il écrivait des trucs du style : je suis allé faire de la trottinette, ma meilleure amie pour la vie c’est… Les enfants, ils arrivent à te transmettre cette joie. -Enzo

 

Lorsqu’on leur demande s’il faut avoir certaines qualités pour effectuer leur mission, les garçons s’accordent vite pour nous répondre : “Pour faire notre mission, il faut plus des valeurs humaines que des qualités. Il faut être motivé, et bien aimer le contact humain, il faut aussi aimer être en contact avec des enfants. Surtout que les enfants sont demandeurs d’ énergie, en patience…”

Pour la suite, Arnaud souhaite faire des études de psychologie : “Je veux faire des études plus humaines mais qui ont quand même des approches scientifiques.” Enzo quant à lui, ne sait pas encore forcément ce qu’il souhaite faire, mais l’idée se précise : “j’aimerais bien continuer dans ce domaine là. Mon objectif à court terme pour l’année prochaine, c’est de continuer dans le social et dans l’animation. Mais j’aimerais bien rester dans cette branche. Ce service civique m’a été utile pour l’avenir, pour savoir vers où je voulais aller.”

 

Notre conseil pour les futur.e.s volontaires, s’ils-elles sont un peu découragé.e.s en début de mission, il faut continuer sa mission et attendre. On trouve que les avantages du service civique ne se voient pas de suite, il faut le temps de se sentir intégrer dans sa structure. Il faut apprendre à connaître les gens, à se sentir à l’aise, prendre confiance, le service civique c’est quelque chose de très personnel et d’humain. La clé, c’est aussi de communiquer, si ta mission n’est pas ce que tu attendais, il faut en parler d’abord avec sa structure pour voir si ça ne peut pas évoluer.

[Portrait] Léo, Silence ! ça tourne : une mission dans le cinéma

Léo, 20 ans, engagé en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’Association Ciné Rivage – Espace Renoir. L’une de ses missions principales ? La réalisation d’un documentaire pour les 30 ans de l’association.

Le parcours de Léo est un peu particulier. Ce passionné de cinéma a d’abord effectué un CAP constructeur canalisation, avant de faire un Bac ES, option cinéma : “Mon bac s’est déroulé l’année dernière, pendant le covid. Et pour cette année, j’ai décidé de faire une année de césure. Elle devait se passer en Nouvelle-Zélande, mais malheureusement ça n’a pas pu se faire. Je me suis donc retrouvé à faire un service civique à l’espace Renoir avec L’association Ciné Rivage, et je connaissais déjà le directeur donc c’est avec plaisir qu’il m’a accueilli.” D’ailleurs, c’est grâce à son option cinéma que Léo a entendu parler du service civique : “Quand j’étais au lycée, j’étais très impliqué dans l’atelier cinéma, et on avait souvent des rencontres avec l’espace Renoir. Et j’ai rencontré le volontaire Ciné Rivage de l’année dernière.”

Bien que tronquée à cause du covid, Léo nous explique sa mission : “Les cinémas ont fermé le 30 octobre, donc j’ai fait pas mal de télémission. Ma mission était assez globale, j’étais impliqué dans les tâches communes de l’espace Renoir. Et le plus important dans le projet, c’était un documentaire pour illustrer leur 30 ans. Un documentaire un peu compliqué à cause du Covid, il fallait interviewer les bénévoles et avec les mesures sanitaires c’était délicat. C’était un projet aussi en partenariat avec mon ancien lycée et l’option cinéma. J’avais avec moi un groupe de première de huit élèves qui m’aident à réaliser le projet. Ma mission c’était aussi de l’accueil au public, de l’affichage, des mises en page, et aussi je regardais des films !” 

 

Je pense que tout le monde peut arriver à faire mon service civique, mais il faut vraiment avoir de l’intérêt pour le cinéma, parce que ce service civique c’est une expérience au cœur du cinéma. C’est une belle expérience, et même si elle a été particulière, chamboulée par cent milles choses, j’en garde de bons souvenirs.

 

En télémission, ou sur le terrain, Léo apprécie son service civique : “Je suis passionné de cinéma de base, je veux en faire mon métier. Je suis en train de préparer des études de cinéma pour l’année prochaine. Donc le seul fait de tremper dans le milieu, ça me plait. En plus je découvre d’autres angles, moi je suis plus sur la partie production et réalisation, alors que là je suis sur la partie diffusion. J’ai découvert des choses, le circuit de distribution, les détails techniques liés à la projection… Ce qui m’intéressait dans ce service civique c’était ce côté curiosité de découvrir à droite à gauche tout ce qui était relatif au milieu du cinéma.”

D’ailleurs, après son service civique, il veut tenter les écoles de cinéma. Actuellement, il prépare le concours pour intégrer la ciné fabrique de Lyon. Une école très prisée qui ne prend que 35 élèves chaque année. Conscient que la sélection est rude, Léo a aussi demandé des BTS audiovisuel.

 

Un conseil ? J’ai une vision rationalisée du service civique, j’ai connu la difficulté du monde du travail à côté de ça. Alors, au contraire, une mission de service civique, c’est une approche du monde du travail, mais on n’est pas salarié. On a des horaires imposées, on gagne un peu d’argent, mais la pression est beaucoup moins forte. C’est vraiment une expérience personnelle. Si j’avais un conseil c’est fonce. C’est une expérience qu’on peut avoir qu’une seule fois dans notre vie ! Puis, au sein des associations, on découvre des choses qu’on ne pourrait pas découvrir en tant que stagiaire ou autre.

[Portrait] Joseph, intervention sur les dangers du numérique

Joseph, 21 ans, est engagé en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition du centre social Le Coteau. A côté des ateliers ludiques et des activités périscolaires du centre social, Joseph fait également des interventions sur les dangers du numérique et les fake news.

“Mon parcours scolaire, c’est une catastrophe. J’ai fait deux troisième, une seconde générale, passerelle Bac pro mécanique automobile, un BTS technico-commerciale, et me voilà au service civique dans une mission plus sociale. » D’entrée de jeux, Joseph, 21 ans, nous explique à travers son parcours, qu’il a du mal à trouver les études et le métier qui lui correspondrait. Quand on lui demande pourquoi il a ressenti le besoin de faire un service civique, il répond : “A la fin du BTS, je n’étais pas trop dans mon assiette, et c’est un pote qui m’a conseillé de faire un service civique. Il m’a dit que si j’en trouvais un dans le social, ça me changerait les idées. Ma famille aussi m’encourageait à changer de voix, donc au lieu de me lancer à l’aveuglette, j’ai préféré faire un service civique. Là, il ne faut pas avoir de diplôme ni rien, tout le monde peut-être pris.”

Depuis Octobre 2020, Joseph est volontaire au centre social du Coteau, en binôme avec Lucie. Le centre social Le Coteau accueille les enfants de 4 ans à fin de troisième. Le soir, il aide les enfants durant le temps périscolaire et l’aide aux devoirs, et les mercredis et en période de vacances scolaires des ateliers ludiques : “J’aide les animateurs et à côté je fais des petites animations sur le numérique au club ado du Coteau. C’est un club où les jeunes peuvent venir se rencontrer, discuter, on joue, on fait des choses un peu ludiques. Pendant les vacances, je fais des interventions sur les dangers d’internet, sur les fakes news, sur le numérique. Je fais aussi des interventions au collège, on a un petit projet sur les dangers du numérique  avec des 4e pour qu’ils mettent la main à la pâte, ils vont même peut-être faire de la radio.”

“Le service civique, c’est le côté humain avec plein de petits trucs à côté, des petits bonus : tu es indemnisé, tu as accès à des formations, tu as du temps pour réfléchir à l’avenir…”

Assez bavard, et accueillant, Joseph se plait bien dans sa mission : “l’aspect que j’aime le plus dans tout ça, c’est le contact avec les gens.” Cependant, il ne cache pas qu’il y a des côtés plus difficiles dans sa mission : “Le plus difficile pour moi, c’est de garder mon rôle. Je peux discuter avec quelqu’un de soixante ans comme de dix ans, mais parfois je rentre un peu dans leurs jeux. Je ne parviens pas à poser des limites, devoir dire ce que je dois leur dire et pas ce que je pense.”

Joseph réfléchit encore sur ce qu’il va faire après son service civique : “j’ai de toutes petites pistes de ce que je veux faire après ma mission, mais ça reste à l’état de piste.”  

“Le service civique ? C’est une bonne expérience à faire, il y a le côté humain. C’est cool, c’est un truc à faire. Côté expérience professionnelle ça peut aider aussi, quand on voit les annonces d’offres d’emploi, il faut minimum un an d’expérience, bah là tu as déjà huit mois. Et la Ligue est là pour t’aider aussi, ils t’apportent pas mal de formation et d’opportunités.”

[Portrait] Flore, création d’une mission au sein d’une association venant en aide aux victimes de pervers narcissiques

Flore, 18 ans, est engagée en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’association aide aux victimes de manipulateurs pervers narcissiques AVMPN.

En septembre, Flore commence sa première année d’étude supérieure en licence économie et gestion à l’IAE de Saint-Etienne : “Cela ne m’a pas vraiment plu. En plus, avec le contexte sanitaire, c’était vraiment compliqué. On en a parlé avec mes parents en disant que ça n’allait vraiment pas scolairement parlant, je n’en pouvais plus et que j’avais besoin de changement. J’ai tout de suite pensé à faire un service civique.”

C’est elle-même, accompagnée de ses parents, qui effectue la démarche auprès de l’association aide aux victimes de manipulateurs pervers narcissiques (AVMPN) pour savoir s’ils prenaient des volontaires en service civique : Je connaissais déjà l’association AVMPN, alors avec mes parents, on a parlé à la vice-présidente de l’association pour voir si c’était possible de faire un service civique. L’AVMPN s’est par la suite rapproché de la Ligue de l’enseignement 42 afin de créer la mission.” La mission est donc née de l’impulsion de la volontaire qui a commencé en février 2021. 

 

“L’aspect que j’aime le plus c’est le fait d’aider les gens. C’est assez compliqué de voir des personnes dans des situations comme ça, à bout de nerf. Mais après, quand on a des retours positifs, ça fait vraiment plaisir.”

 

Mais en quoi consiste cette nouvelle mission ? “Ma mission consiste en plusieurs tâches, explique Flore. J’aide à organiser les groupes de paroles. Je fais le lien, lorsque c’est en présentiel, entre la mairie, les bénévoles et les adhérents. En distanciel, je fais le lien entre les adhérents et les professionnels. J’aide aussi à faire connaître l’association. Sur les réseaux sociaux, je partage les événements. Je recherche aussi des avocats dans toute la France qui sont familier avec les affaires impliquant des pervers narcissiques. Parce que même si l’association est basée sur Saint-Etienne, elle a des adhérents dans toute la France. L’association cherche aussi à se faire connaître aux services de police et aux gendarmeries pour, lorsqu’ils se trouvent face à une victime, qu’ils puissent la rediriger vers l’association. Donc je rentre aussi en contact avec ses différentes structures. Et la dernière chose, c’est qu’on est reconnu d’utilité publique, mais on aimerait avoir une agrégation à l’ARS pour être plus reconnu, donc j’aide à faire les démarches.”

Cette association Flore ne l’a pas choisi au hasard. Pour elle, les mots clés de sa mission sont : “l’entraide, l’écoute et intéressant.” Flore souhaite même se réorienter en Septembre et s’inscrire dans une fac de psychologie. La jeune femme prévient tout de même qu’il faut avoir conscience de certaines choses avant d’effectuer une telle mission : “Je pense que tout le monde peut faire cette mission. Après, il faut savoir être à l’écoute des gens et être très patient. On participe, en tant que volontaire, aux groupes de paroles, c’est des séances longues et dures à écouter. On peut tomber sur des histoires qui peuvent marquer, il faut savoir prendre du recul par rapport à la situation.”

 

Qu’est-ce que je dirais à un.e futur.e volontaire ? Je lui dirais que le service civique, ça permet de changer de point de vue. Moi, je cherchais à faire des choses concrètes, plus spécifiques. C’est un bon entre-deux entre le monde du travail et le milieu scolaire. On a un statut particulier. S’il-elle veut découvrir de nouvelle chose, qu’il-elle fasse un service civique.

[Portrait] Clarisse, besoin d’une coupure entre le lycée et la fac

“Si je n’avais que trois mots, je dirais : apprentissage, développement personnel et découvertes.” Clarisse, 18 ans, est engagée en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition du Dispositif de Réussite Educative. Après deux mois en première année de licence, Clarisse a ressenti le besoin de prendre une pause avec les études.

Clarisse, 18 ans, est diplômée d’un bac L : “En début d’année j’ai attaqué une licence en lettres modernes que j’ai arrêté, même si j’aimais bien la licence. Mais je sentais que j’avais besoin d’une année pour couper avec le milieu scolaire. Alors, j’ai trouvé un service civique. Je ne connaissais pas du tout. Pour moi, le service civique, c’était travailler dans une mairie. Je ne sais pas pourquoi j’ai assimilé ça directement. Puis par la suite, j’ai découvert toutes les possibilités.” 

 

“J’ai fait un service civique parce qu’il était trop tard pour me réorienter, et ma licence me plaisait sur le moment. Mais j’avais juste besoin de dire stop aux études et de changer de cadre. Maintenant, je suis impatiente de reprendre les études, j’ai pu souffler. Puis, j’ai toujours eu envie d’aider, de me rendre utile.”

 

La structure d’accueil de Clarisse est le dispositif de réussite éducative.Il s’agit d’un dispositif mis en place par la mairie qui vient en aide à des familles dans le besoin. La structure intervient sur les quartiers prioritaires avec pour but de favoriser la réussite éducative par le biais de temps collectifs et individuels. Clarisse nous explique sa mission : “Depuis novembre, J’accompagne 13 enfants. La plus petite doit avoir 4 ans, et la plus grande 16 ans. On se voit une heure par semaine. Et le but est de s’adapter à la problématique de l’enfant. Par exemple, la barrière de la langue, j’ai un enfant qui est italien et qui vient d’arriver en France, donc je l’aide à apprendre du vocabulaire. Mais ça peut aussi être la confiance en soi, l’ouverture culturelle, une aide scolaire surtout lorsque les parents parlent peu le français et ne peuvent pas aider pour les devoirs, ou encore quand il y a une suspicion de trouble “Dys”. Le but est vraiment de les aider, trouver des supports adaptés à chacun.”

 

Je ne voulais pas travailler parce que le monde du travail directement, c’est un truc qui me fait peur, peur de ne pas être à la hauteur. Alors le service civique, ça me paraissait un juste milieu : je gagne en expérience, je prends une pause dans les études, mais je suis quand même suivi.

 

“Ce qui me plait le plus, c’est que j’ai vraiment appris beaucoup de choses. J’ai commencé à me renseigner sur des techniques d’éducations et d’apprentissages, chose que je n’aurais pas fait moi-même. C’est une mission dans la fraternité et la solidarité, ça me correspond bien. Après, j’adore aussi le contact avec les enfants, et surtout créer des ateliers éducatifs. Non pas que ça rentre dans un cadre scolaire, mais apprendre en jouant, c’est super.” nous a-t-elle expliqué. La jeune femme perfectionniste a dû apprendre a laisser faire les enfants. Un challenge dont elle est fière, elle se sent évoluer au cours de la mission : “Forcément à certains moments, il y a des remises en question. Cela me fait travailler sur moi-même.De base, pour faire ma mission, je pense qu’il faut de la patience. Toujours de la patience avec les enfants. Mais moi, je n’étais pas quelqu’un de patient. J’ai appris à devenir patiente au cours de ma mission, on s’adapte.”

Clarisse est sûre d’une chose : elle veut poursuivre ses études après son service civique. Cependant, pour l’instant, la future étudiante hésite encore sur la filière : “ce que je veux faire après le service civique, pour l’instant ça change tous les 15 jours, donc c’est compliqué. Là, je te dirais : faire une licence info-com, ou rentrer en prépa Littéraire.”

 

“Si un.e volontaire me demandait conseil au début de son service civique, je lui dirais juste de s’amuser. C’est un peu le moyen de reprendre à zéro et de rencontrer de nouvelles personnes. C’est le moment de travailler sur soi et de se réinventer.”