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[Vidéo] Nordine : l’aspect formateur du service civique

Nordine, 25 ans, est engagé en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mis à disposition de La compagnie Dyptik. Pour lui, ce service civique est un moyen de se former et de tester son projet professionnel.

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[Portrait] Medina, création d’un carnet de dessins guidés

Medina, 19 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique maternelle de la Rivière. Elle a eu l’idée de créer un carnet de dessin guidé avec les enfants.

Le dessin n’est pas une passion pour Medina. La jeune femme issue d’un bac pro service aux personnes et aux territoires souhaite devenir éducatrice spécialisée. Cependant, comme nombre d’entre nous, elle gribouille quand elle patiente. Or, Medina a remarqué que souvent les enfants reproduisent ces petites œuvres d’arts amateurs qu’elle faisait sur ses brouillons. Elle a alors eu l’idée de créer un carnet de dessins guidés, en cherchant pas à pas les étapes sur google. Une initiative qui a beaucoup plu aux enfants : “De base, je n’aime pas vraiment le dessin. C’est juste le matin quand j’arrivais à l’accueil, je me posais avec eux. Et je commençais à prendre un feutre et dessiner, et ils étaient à côté de moi, et ils faisaient pareil que moi. Alors, je me suis dit : pourquoi pas. J’ai regardé sur internet, et j’ai commencé à m’y plaire. Et maintenant, j’aime bien dessiner.”

Avant son service civique, Medina avait déjà eu plusieurs d’expériences : “pendant mes études, j’ai fait beaucoup de stages avec plusieurs publics.” Une fois qu’elle a obtenu son bac, elle a commencé à travailler à Eurêka, un centre éducatif et de loisir pour personnes atteintes d’autisme et de troubles du comportement : “J’y travaille toujours en parallèle de mon service civique les week-ends et les périodes de vacances scolaires. Je suis engagée en tant qu’animatrice, je mets en place des ateliers.” C’est par le biais de ce travail qu’elle a entendu parler du service civique : “Quand j’étais à Eureka cet été, un collègue à moi était en service civique, et il m’en a parlé. En début d’année, j’ai commencé à faire un BTS sauf que ça ne me plaisait pas du tout. Donc je cherchais du travail, mais je n’avais pas tant envie de travailler, j’avais plus envie de gagner de l’expérience dans mon domaine.”

J’ai pris confiance. A la base, je suis quelqu’un de timide et réservée. Et comme j’ai vu qu’on me faisait confiance dans l’école, j’ai pris des initiatives. Par exemple, créer ce livret de dessins guidés.

Depuis novembre 2020, elle effectue son service civique au sein de l’école maternelle de la Rivière à Saint-Etienne : “J’accompagne les enseignantes pour les ateliers, j’ai aussi monté un projet sur un dessin guidé, ils sont plusieurs classes, et ils ont bien évolué dans le dessin. Et depuis le retour des vacances, j’accompagne en priorité un enfant qui a des troubles du comportement et des difficultés, vu que j’ai déjà de l’expérience dans ce domaine et que j’en avais envie.”

Medina nous explique : “La première chose qu’il faut avoir pour ma mission c’est la patience. La patience c’est la qualité qu’il faut pour une mission avec les enfants. La patience et être à l’écoute. Franchement ce que je préfère c’est être au contact des enfants, et surtout l’enfant que je m’occupe en priorité est assez difficile, donc pour moi c’est un défi, j’aime la difficulté et ça m’apporte en plus de l’expérience car je veux devenir éducatrice spécialisée, ducoup c’est tout bénef pour moi. Mais il faut de la patience.”

Après sa mission, Medina va reprendre ses études et passer le concours pour être éducatrice spécialisée. Pour elle, ce service civique est un plus : il lui a montré ce dont elle était capable et lui a permis de prendre confiance en elle.

Franchement, il faut foncer ! Moi aussi j’hésitais au début, un peu nerveuse, je ne savais pas comment ça allait se passer, je ne savais pas comment j’allais être accueilli, puis au final tout s’est bien passé, et je me sens vraiment à l’aise et vraiment bien. Si on a eu l’idée de le faire, c’est qu’il faut y aller.

 

[Portrait] Mona, gagner de l’expérience via une mission Volley

Mona, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’entente volley de Saint-Chamond. Mona n’a aucune passion pour le volley, ce qui l’intéresse c’est l’aspect administratif de la gestion d’un club.

Après avoir commencé sa première année en BTS commerce, Mona se rend compte qu’elle s’est trompée d’orientation. Pendant le confinement, elle met à profit ce temps pour savoir ce qu’elle veut faire ensuite : “j’ai cherché à intégrer l’école d’assistante juridique, mais je n’ai pas trouvé de patron. Alors j’ai préféré m’orienter sur autre chose, et me laisser plus de temps pour mon dossier de candidature. J’effectue donc un service civique au sein de l’entente Volley de Saint-Chamond, et en parallèle, je monte mon projet professionnel et j’espère intégrer à la rentrée une formation d’assistante juridique.”

Mona explique sa mission en quelques mots : “J’étais de base, plus là pour aider sur la communication, je devais faire les invitations et les flyers, mais maintenant comme les matchs sont à huis clos, c’est tout annulé. Après, les logiciels pour faire les flyers et trouver les idées, c’était compliqué mais intéressant à apprendre. Maintenant, je fais plus de l’administration,  répondre au téléphone, vérifier si les licences sont complètes, classement de dossier, de vieux dossiers formats papiers. C’est en rapport avec ce que je veux faire ensuite donc ça me plait plus.”

“De base, je voulais faire une mission de service civique pour mon école, à la fois pour avoir de l’expérience sur mon dossier, mais aussi pour la financer. Après, c’est aussi très enrichissant. On m’en a parlé parce que des personnes ont fait un service civique dans ma famille, et c’était que du plus, je n’ai jamais eu de retour négatif.” 

Trier des vieux dossiers et les classer, participer aux réunions… Mona adore ! “L’aspect de ma mission que j’aime le plus c’est l’aspect administratif. Cela m’a conforté dans ce que je veux faire. Bon après pas pour un club de volley, parce qu’à la longue c’est toujours les mêmes choses, mais c’est quand même intéressant” nuance-t-elle. 

En seulement six mois, Mona voit à quel point elle a évolué grâce à sa mission : “J’ai beaucoup gagné en autonomie grâce à ma mission. J’ai pu aussi rencontrer du monde et commencer à faire marcher un réseau pour trouver mon patron pour ma formation.” D’ailleurs, pour effectuer cette mission, Mona mise sur trois qualités : “l’autonomie, le travail d’équipe et être organisé. Surtout l’organisation, parce que tous les dossiers sont au format papiers, et non numérisés. »

Mona profite de ses trois heures de projets personnels et de son temps libre, pour monter son dossier de candidature pour son école d’assistante juridique, et passer les heures de conduite afin d’obtenir son permis. 

“Il y a toujours quelqu’un pour nous aider. On n’est jamais seul. C’est très enrichissant, on gagne en autonomie. On nous donne des petites responsabilités, même si ce n’est pas grand chose, c’est déjà ça, on nous fait confiance.”

[Portrait] Emilie, se réorienter grâce à un service civique

Emilie, 21 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique de la Veüe. Après des études dans la restauration, Emilie était perdue sur le métier qu’elle désirait effectuer à l’avenir. Ce service civique lui a permis de trouver sa voie.

Emilie, 21 ans, est diplômée d’un bac pro dans la restauration. Après avoir travaillé au restaurant, elle se rend compte que ça ne lui plait plus. Se pose alors la question de : “qu’est-ce que je fais ensuite ?” Emilie a alors l’idée de faire un service civique pour tester son projet de réorientation. Elle nous explique : “J’ai découvert le service civique par une amie qui en a fait un. Elle m’en a parlé parce qu’elle savait que je ne savais pas trop quoi faire et que j’étais un peu perdue. Et comme j’avais déjà fait un stage dans un centre aéré et que j’aimais bien les enfants, je me suis dit pourquoi pas essayer cette mission.”

Depuis novembre 2020, Emilie effectue son service civique au sein de l’école de La Veüe à Saint-Etienne. Grâce à cette mission, elle côtoie différents niveaux du CP au CM2 : “Le matin, je fais les lavages de main. J’ai un emploi du temps en fonction de la classe où je dois me rendre. Une fois dans la bonne classe, la maîtresse m’explique ce qu’ils font, et maintenant je sais quels enfants il faut aider plus que les autres. Je suis toute la journée dans différentes classes, j’accompagne les maîtresses, j’aide les enfants quand ils ont du mal, je les accompagne à la cantine aussi deux fois par semaine, je les sers, les aide à couper leur viande.”

 

“Ce service civique c’était vraiment, à la base, pour voir si travailler avec les enfants ça pourrait me plaire.” 

 

Emilie n’hésite pas une seule seconde pour nous dire ce qu’elle trouve de plus enrichissant dans sa mission : “L’aspect que je préfère c’est être avec les plus petits, les CP et CE1, et les voir apprendre à écrire et à lire, les accompagner pour qu’ils progressent.” Pour les aider à progresser, elle n’hésite pas à donner de son temps. “J’aime aider les CP et CE1 à bien écrire. On prend l’ardoise, je leur fais un modèle et ils doivent la reproduire. Sinon, ils ont des cahiers d’écritures, où la maîtresse écrit une ligne, et il faut rester à côté d’eux pour qu’ils se concentrent et la reproduisent bien” nous explique-t-elle. Cependant, Emilie met en garde : “pour cette mission, il faut de la patience et de la compréhension.” D’autant plus en cette période de crise sanitaire. Pour Emilie, le plus difficile, c’est la mise en place du protocole sanitaire : “C’est un peu difficile d’être au contact des enfants, surtout en cette période, parce qu’on n’a pas le droit de les toucher. Alors que déjà les petits, ils veulent souvent faire des câlins. On passe notre temps à leur dire de se laver les mains, et de leur dire de respecter les gestes barrières, mais ce sont des enfants, c’est dur de leur demander de jouer sans se toucher. Et même le masque, c’est assez embêtant, quand par exemple les maîtresses font des cours de phonétique, c’est compliqué pour les enfants.”

Pour Emilie, aucun regret, cette mission lui a permis de savoir où elle se dirigeait et surtout où elle voulait aller : “J’aime beaucoup voir les maîtresses en action. Par la suite, je pense faire soit un CAP petite enfance, soit me diriger vers le métier d’ Atsem. Ma mission m’a apporté une vision plus claire pour l’avenir. Elle m’a appris à m’exprimer avec les enfants.”

 

Personnellement, quand on m’a parlé du service civique, je me suis dit : j’ai rien à perdre. Finalement, ça m’a bien aidé parce que maintenant, je sais à peu près où je veux aller. Donc, je pense que c’est une bonne idée de faire un service civique.

[Portrait] Adrien : Un fabuleux service civique

Adrien, 24 ans, est engagé en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mis à disposition de La Fabuleuse Cantine. Une mission de service civique pour laquelle il faut mettre les mains à la pâte.

Après un master dans le commerce, Adrien souhaitait gagner en expérience. Ayant une spécialisation événementielle et culturelle, il a d’abord voulu faire un service civique au sein de Dyptik. Cependant, lors de la réunion d’information à la ligue de l’enseignement, il entend parler de la mission à la Fabuleuse Cantine : “j’ai rencontré les gérants de la Fabuleuse Cantine, et vraiment, on partageait les mêmes valeurs, le même point de vue sur la vie, donc j’étais encore plus motivé.”

Je ne pense pas qu’il y ai de qualité requise pour ma mission, il y a surtout besoin d’envie. Ils nous apprennent plein de choses. La seule chose que je savais déjà faire, c’était utiliser photoshop. Sinon, si tu en as l’envie, il y aura toujours quelqu’un pour t’aider, pour t’apprendre. 

Depuis le 01 novembre 2020, Adrien effectue sa mission au sein de la Fabuleuse Cantine : “J’ai commencé mon service civique à la Fabuleuse Cantine, le jour du deuxième confinement. J’ai fait ma toute première semaine ici, ensuite j’ai tenté une semaine en télétravail, mais comme je venais tout juste de commencer, c’était compliqué et comme je suis tout seul dans mon appartement, je leur ai dit que je préférais venir travailler ici.” Ce qui lui plait dans sa mission, c’est que chaque jour il rencontre de nouvelles personnes et de nouveaux acteurs du territoire : “La convivialité, c’est vraiment ça qui m’a marqué, tout le monde est proche les uns des autres, malgré le fait que le restaurant soit fermé, il est toujours vivant, il y a toujours du monde. Il y a un monsieur la semaine dernière qui est venu pour vendre son vin, les fermiers qui viennent nous emmener leurs légumes invendus… On fait souvent des dégustations. Et la fabuleuse cantine est en lien avec pleins d’autres associations, magasins de producteurs, biocoop… Je ne me suis jamais vraiment retrouvé dans le commerce, j’ai commencé alors j’ai fini, mais je ne me vois pas travailler dans un bureau. Alors que là, avec ce service civique, il y a l’aspect social, un aspect aussi écologique et culturel, donc c’est quelque chose plus d’utilité publique. C’est plus fidèle à mes valeurs, ça sert à tout le monde. C’est un mélange entre convivialité, rencontre et découverte.”

 

Normalement, sa mission est de participer à la vie de la Fabuleuse Cantine et d’aider à l’organisation de la crise sanitaire, mais à cause de la crise sanitaire, le lieu doit se réinventer : “La période dans laquelle on est actuellement pose problème. Je suis un peu frustré, parce que je suis sûre qu’on pourrait faire des choses vraiment pas mal. Là je suis plus sur la partie restaurant. Maintenant, on fait une petite épicerie, et donc j’ai fait les étiquettes pour les bocaux, parce qu’ils viennent juste de passer en bio. Et j’ai même aidé en cuisine.”

Cependant, Adrien et l’équipe de la Fabuleuse Cantine ne perdent pas espoir et regardent vers l’avenir : “La biennale nous a contactés, parce qu’en général, ils font l’événement en lien avec la Fabuleuse Cantine. Et on a l’objectif zéro déchet organisé par la ville où on aide à mettre en place à la fabuleuse cantine des ateliers avec les enfants sur le tri des déchets et du bien mangé. On essaie de travailler sur des festivals pour plus tard, peut-être en juin.” 

En seulement trois mois, Adrien avoue que cette mission lui a beaucoup apporté : “C’est un milieu, le monde de l’écologie, dans lequel je ne connaissais pas grand-chose, pas assez sensibilisé, et là je me rends compte qu’en rentrant chez moi, je fais vachement plus d’effort. Je fais plus attention à ce que j’achète en faisant mes courses, et voir tout le monde cuisiner aussi, ça me donne envie de cuisiner, donc je mange mieux. Je réfléchis à mon alimentation. Puis, je suis trop fier, quand je vais voir des copains, je leur ramène un pâté qu’on a fait ou un saucisson en leur disant : “regardez; ça c’est nous qui l’avons fait.” Donc c’est cool de pouvoir partager.”

Plus tard, Adrien veut travailler dans l’événementiel et le monde culturel. Son métier de rêve serait de travailler dans une salle de concert : “Démarcher un groupe pour qu’il vienne à tel endroit, organiser la lumière, le système son… Je suis déjà bénévole dans des associations, à Dijon, là où j’ai fait mes études, je suis bénévole dans une association qui s’appelle risk party, on organise un festival au mois d’avril dans pleins de lieux différents et ça dure tout un mois, dans un aéroport, dans des palais, au musée. À Saint-Etienne, j’aurais bien voulu être bénévole aux Positive Education mais c’est compliqué avec la situation actuelle. J’ai envie de participer à la vie des associations culturelles, événementielles et artistiques. »

Il n’y a pas à avoir peur de faire un service civique. Le service civique peut être une solution. Moi, ça m’a aidé dans le sens où j’étais perdu, et ça m’a permis de me retrouver. En plus, il y en a tellement de différent, tu peux faire une mission dans le sport, dans un label musical, dans une école… !

[Vidéo] Pourquoi s’engager en tant que volontaires en service civique ?

Pourquoi s’engager en tant que volontaires en service civique ?

Nous avons posé la question à trois jeunes volontaires engagées en service civique au sein de la ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de différentes structures : Eva, mise à disposition de l’Olympique Riorges Gymnastique, Clarisse, mise à disposition de la Mairie de Villars, et Clara, mise à disposition de Trampo Jump 42. Voici leur réponse :

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[Portrait] Léane : “le service civique est une expérience enrichissante pour l’avenir.”

Léane, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la Mairie de Leigneux. Elle effectue sa mission dans les écoles primaire et maternelle de Leigneux et de Sail-Sous-Couzan.

Après avoir obtenu son diplôme de Gestion des Entreprises et des Administrations, Léane avait besoin d’une pause pour faire le point sur ce qu’elle voulait faire ensuite. Ne voulant pas attaquer de nouvelles études sans convictions, ni passer une année à ne rien faire, une amie lui parle alors du service civique. S’engager en tant que volontaire lui semblait alors un bon compromis. A la fois, elle restait active tout en se gardant du temps pour penser à la suite : Quand j’ai obtenu mon DUT GEA l’été dernier, j’étais complètement perdue quant à ma poursuite d’études. Le service civique me paraissait être une expérience intéressante qui me laisserait du temps pour réfléchir à mon avenir.”

“La chose que je préfère, c’est le contact avec les enfants. Le fait de pouvoir leur transmettre notre savoir, de pouvoir les aider et les voir évoluer.”

Sur le papier, sa mission paraît simple : accompagner les instituteurs et aider les élèves qui ont des difficultés à l’école. Cependant, ça demande à la fois beaucoup de patience, et de faire preuve d’autorité : “je dirai que la chose la plus dure est de savoir gérer les situations de conflits, lorsque plusieurs enfants sont en désaccords, mais aussi de savoir canaliser les enfants agités.” Les journées de Léane sont bien chargées. Le matin, elle est à l’école primaire de Leigneux : “En début de matinée je suis avec les CM1/CM2, j’aide les enfants qui ont des difficultés pendant leur temps de travail individualisé. Ensuite je bascule dans la classe des CE1/CE2, je les aide à faire des exercices, je réponds à leurs questions s’ils n’ont pas compris quelque chose… je prends des enfants qui ont plus de difficultés que les autres à part, afin de  travailler sur leurs mots de dictée par exemple.” Et le temps de midi, elle va le passer avec les maternelles de Sail-Sous-Couzan : “je propose des activités à des petits groupes d’enfants.” La mission de Léane fait partie du Grand Programme « En Toutes Lettres » porté par la Ligue de l’Enseignement donc le but est notamment de promouvoir la lecture, l’écriture et l’oralité auprès des jeunes enfants.

Après son service civique, Léane souhaite reprendre ses études. Elle ne sait pas encore exactement dans quelle école elle va postuler. Cependant, elle veut rester dans la continuité de son DUT, peut-être dans les ressources humaines ou le marketing. Le service civique, lui permet de réfléchir et mûrir son projet d’avenir chaque semaine.

“Il-Elle ne doit pas hésiter et foncer. C’est une très belle expérience qui permet de s’enrichir d’un point de vue personnel et professionnel. Le service civique est un plus qui peut aider à ouvrir des portes et qui permet de mettre un pied dans le monde professionnel.”

[Portrait] Reïann, mis à disposition du Suc Terrenoire, livre son planning sportif

Reïann, 19 ans, est engagé en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mis à disposition de Association Saint-Etienne Université Club Terrenoire (SUC Terrenoire). Pour lui, le maître mot afin de donner le meilleur de soi-même dans sa mission est : l’organisation.

“J’ai mes sports de prédilection, mais j’aime le sport en lui-même, le fait de bouger, d’être actif !” Si vous vous baladez du côté du stade Janon, vous apercevrez peut-être Reïann en train de faire des tours de terrain suivi des jeunes footballeurs du Suc Terrenoire. Pour Reïann, il est important de faire du sport, et ce dès l’enfance, c’est pourquoi le jeune homme s’épanouit dans sa mission de service civique.

Après un bac STI2D, Reïann enchaîne avec une mention complémentaire dans l’animation sportive : “je voulais, après le bac, faire des études en lien avec le sport, parce que c’est ma principale passion.” Lors de cette mention complémentaire, un de ses professeurs l’informent que le Suc Terrenoire recherche un volontaire. Les stages lors de sa formation ayant été chamboulés par la crise sanitaire, Reïann voit alors ce service civique comme une opportunité pour gagner en expérience.

 

“L’aspect qui me plait le plus c’est d’éduquer les enfants par le sport. De voir les enfants évoluer grâce au sport, c’est ça que j’aime bien, ça les canalise, ils se dépensent du coup ils sont plus calmes, alors ils progressent et prennent du plaisir. C’est ça qui fait que je prends du plaisir.”

 

Pas de quoi chômer pour le passionné de sport ! Hors crise sanitaire son emploi du temps est chargé. En plus du foot, Reïann pratique la boxe en compétition :  “j’ai démarré le foot très jeune, de 6 ans jusqu’à 14 ans, et à 12 ans j’ai commencé la boxe. Au collège, je n’arrivais pas à enchaîner les deux avec les devoirs, alors j’ai dû faire un choix. J’ai choisi la boxe, mais tout en gardant la passion du foot en loisir.” Reïann partage donc son temps entre ses séances de boxe, son accompagnement de la classe foot du collège de Terrenoire, et son service civique au sein du Suc de Terrenoire. Sa mission principale est d’accompagner les enfants le long de la saison, participer à leur entraînement, assister à leur match, les sensibiliser aux valeurs sportives… Cependant, avec la crise sanitaire, les matchs sont suspendus, pour le plus grand déboire de Reïann, et des enfants : “Surtout les gamins, ils viennent à l’entraînement pour le match du week-end, et là, ils n’ont plus ça. Donc on essaie de faire plus de jeux pendant les entraînements pour compenser, mais ce n’est pas pareil. Parce que là, ils jouent face à leur coéquipier et non pas contre un adversaire. Donc ça ne remplace pas la sensation du vrai match et la compétition entre deux équipes.”

Pour pouvoir allier autant d’activités sportives en une semaine, Reïann s’organise. Pour lui, c’est même la qualité principale nécessaire si on veut pouvoir être efficace lors de son service civique. La deuxième qualité nécessaire pour sa mission, c’est l’adaptation et savoir parler aux enfants : “tu ne dis pas les mêmes consignes à un enfant de six ans qu’à un enfant de onze ans, il faut se mettre à leur place. Surtout au niveau scolaire, lui il a six ans, il apprend à lire, lui il a onze ans, il fait plus des maths, donc il faut prendre en compte. S’adapter c’est le mot exact. Être quelqu’un d’organisé. Mais là où tu es victorieux, c’est donner du plaisir aux enfants, qu’ils s’éclatent sur le terrain.” Ce service civique n’est pas sa première expérience avec les enfants, il a eu l’occasion d’animer des activités sportives avec des juniors lors de ses études. D’ailleurs, Reïann en a tiré une leçon : “j’avais eu des difficultés l’année dernière, lors de mes stages en mention complémentaire, là je venais de débuter avec les enfants. Le langage que j’utilisais, ils ne comprenaient pas, je leur parlais comme à des adultes, cette année en service civique, je n’ai pas refait la même erreur. Déjà, même si j’ai commencé ma mission qu’en octobre, dès la reprise en septembre, je venais assister aux entraînements pour que les enfants s’habituent à moi.” 

Pour la suite Reïann veut obtenir le BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse de l’Éducation Populaire et du Sport), il est donc ravi de faire ce service civique qui l’aide dans la composition de son dossier : “Ce qui est bénéfique pour moi c’est de prendre de l’expérience dans l’éducation avec les enfants, parce qu’après j’aimerais rebondir sur un BPJEPS. Le fait d’être dans une structure c’est ça qui va te faire gagner plein de qualités, comment parler avec ses différents interlocuteurs… En plus de ça par exemple, on vient de passer le PSC1 avec la Ligue de l’enseignement, et moi, pour entrer au BPJEPS, il faut être titulaire du PSC1, donc là déjà ça m’a donné quelque chose pour la suite.”

 

“Ce qui est bien en service civique, c’est que non seulement tu fais ta mission, mais en plus de ça, on te guide pour ce que tu feras après. Donc, déjà, juste ça, c’est vraiment très bénéfique. Et en plus de ça, tu vas prendre de l’expérience, donc c’est magnifique pour ton CV.”

[Portrait] Nemja, lycéenne et volontaire en service civique

Nemja, 16 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’Association Magique Basket. Son sourire, son énergie et ses encouragements accompagnent les basketteurs juniors au sein du club. 

A seulement 16 ans, Nemja a décidé de vivre la folle aventure du service civique ! Cette jeune lycéenne en première STMG partage son temps entre les bancs du lycée et ceux des gymnases de Saint-Etienne. D’abord bénévole au sein de l’Association Magique Basket, elle est maintenant engagée en tant que volontaire en service civique auprès de la structure : “j’ai fait du basket quand j’étais petite et j’en garde un bon souvenir. Après, j’ai fait de la natation en compétition. Mais, le basket reste un sport que j’adore, et travailler avec les enfants me plait aussi beaucoup. C’est une très bonne première « ouverture professionnelle ».”

Depuis le 15 septembre, Nemja est volontaire mise à disposition de l’Association Magique Basket. Et en seulement cinq mois, la lycéenne est impressionnée par tout ce qu’elle a déjà appris : “je ne pensais pas avoir autant de patience ! Si tu n’as pas de patience, tu ne peux pas faire cette mission. Les enfants, tu dois leur répéter beaucoup de choses et rester calme.” C’est le père de la jeune fille qui est à l’initiative de ce service civique. Nemja nous confie que ces deux parents travaillent beaucoup, sa mère est même cheffe d’entreprise. Depuis l’enfance, elle est baignée dans cette envie de s’engager, d’occuper son temps.

Quand elle nous parle de sa mission, Nemja est très enthousiaste. Elle est surtout en lien avec les juniors du club de Basket de 4 à 10 ans. Il s’agit d’encourager les enfants, de les soutenir, s’assurer qu’ils vont bien et de les accompagner le long de la saison. Nemja nous explique : “Par exemple, pendant les entraînements, parfois les enfants ont un peu de manque de confiance en eux, donc on va leur dire : non, c’est bien, continue, tu vas y arriver. Puis, il s’agit aussi de nouer un lien de confiance avec eux, donc quand ils ont des problèmes, à l’école par exemple, ils vont venir nous en parler. Notre mission c’est de faire en sorte que les enfants se sentent bien, et de maintenir une bonne relation entre l’enfant, la famille et le club. Et cette relation que l’on crée avec l’enfant, c’est vraiment ce que j’aime le plus dans ma mission.”

 

“Si je n’avais que trois mots, je dirais : enrichissant, épanouissant et plaisir. Parce que c’est vraiment que du plaisir de venir aux entraînements, de voir les enfants évoluer, de se voir grandir aussi. Et on s’attache à eux, ils s’attachent à nous, et au final on en oublie le côté service civique, et on ne vient pas parce qu’on a un emploi du temps à respecter, mais parce qu’on prend plaisir à venir. Dans ma mission, je m’éclate ! Il y a toujours des côtés négatifs, mais c’est vraiment que du plaisir, que du bonheur.”

 

Concilier service civique et les cours, comment est-ce possible ? Nemja est dans une classe sport et études. Cette classe a des horaires compatibles avec des activités sportives extra-scolaires, Nemja finit au plus tard les cours à 15 heures chaque jour. Cependant, faire les deux à la fois demande de bien savoir gérer ses plannings : “j’ai développé un sens de l’organisation, parce que je sais que ce week-end, je dois être à tel match, donc faire mes devoirs à tel moment en fonction. Puis, ça nous apprend à devenir plus responsable.” Pour Nemja, c’est un plaisir de voir évoluer les enfants, mais elle, aussi, grandit à leur contact : “Depuis septembre, ça m’a beaucoup apporté, De la prise en maturité surtout. La communication, à mon âge, parfois avec les adultes, c’est un peu compliqué. Je suis encore jeune. Et là, il faut que je m’adapte en fonction de si je parle avec les enfants, les entraîneurs, ou les parents. Il faut adapter son comportement en fonction de la personne qui est en face.”

A son jeune âge, Nemja a déjà la tête sur les épaules, grâce à ce service civique, elle économise chaque mois pour pouvoir financer son permis de conduire, et sa future école de commerce : “ça me permet de déjà préparer mon avenir. Et c’est gratifiant de se dire que je peux faire des cadeaux à mes parents qui viennent de moi, parce que j’ai effectué les tâches qui m’ont été confiées, ça me motive énormément.” Au mois de Février, la jeune lycéenne veut passer son BAFA : “j’aimerais bien pendant les vacances ensuite, travailler dans des centres sociaux. Parce que c’est important, après le service civique, de garder un lien avec le monde professionnel pendant les vacances, pour mettre de côté et rester active.”

 

Que dirais tu as un.e jeune qui hésite à s’engager dans une mission de service civique ? 

“Je lui dirais que s’il-elle veut se lancer dans un service civique, il-elle doit vraiment être motivé.e. Parce que la motivation, ça va avec tout, et si au début tu n’es pas vraiment motivé.e, ta motivation tu vas la perdre vite. Et il faut faire quelque chose qui te plaît parce que quand tu fais les choses avec passion, ça ira beaucoup mieux. C’est très bien de pouvoir faire un service civique, surtout si tu es jeune, c’est très enrichissant, ça apporte beaucoup, donc si t’as l’occasion de le faire, franchement, fais-le !”