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[Vidéo] Onde Citoyenne – De quoi demain a-t-il besoin ? Les volontaires débattent.

Accompagnés par la MJC de Rive de Gier, les volontaires des écoles de Saint-Etienne ont développer leur éloquence. Dans le cadre de l’Onde Citoyenne, le samedi 27 mars, les volontaires ont pu lire leur texte à voix haute devant la caméra, en répondant à la question : « De quoi demain a-t-il besoin ? » Découvrez leurs performances en vidéo !

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Chacune des volontaires des écoles a pu choisir si elle voulait être filmé, et lire son texte devant la caméra.

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Merci à Manon Landy, Manon Traquelet, Anais Moulard, Yasmeen Benabdallah, Emilie Joubert, Celina Aissani, Faïza Sabette, Medina Nechab, et Lois Langue pour leur participation.

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[Portrait] Manon, trouver la voie qui nous plaît grâce au service civique

Manon, 18 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique de Montchovet. Après un Bac accueil relation client et usager, la jeune femme se rend compte que la voie qu’elle a emprunté ne lui plait pas du tout. Ce service civique lui permet de trouver la branche dans laquelle elle veut travailler plus tard : les enfants. 

“J’ai fait un bac accueil relation client et usager, je l’ai eu mais ça ne me plaisait pas du tout. J’ai voulu arrêter mes études, mais en même temps je ne voulais pas ne rien faire, et j’ai vu que le service civique proposait pas mal de choses. J’ai choisi dans une école parce que c’est là que ça me plaisait le plus.” Manon a 18 ans. Au lieu de choisir une voie par défaut à la fac, elle privilégie l’option service civique afin de trouver le métier qui l’intéresserait. C’est justement au lycée qu’on lui parle du service civique pour confirmer un projet professionnel ou pour prendre une pause afin de réfléchir à l’avenir : “Je voulais découvrir des choses qui pourraient me faire envie pour après. Et comme il y avait pleins de choix, j’ai vraiment pu avoir celui qui me plaisait le plus.”

 

“Ce qui me fait le plus, c’est être avec les enfants. Je me sens vraiment utile. J’ai l’impression de servir à quelque chose, leur apporter quelque chose, des connaissances, ça me plait bien.”

 

Manon est volontaire au sein de l’école de Montchovet, elle accompagne les classes de moyenne et de grande section : “Je viens en aide aux maîtresses. Donc, je prends un petit groupe, et en fonction de ce que la maîtresse me dit, je fais tel ou tel exercice ou atelier avec eux. C’est surtout sur le langage et l’écriture. Les ateliers changent tous les jours. Ce matin par exemple, on a travaillé sur les lettres. Il fallait qu’ils écrivent les lettres, moi je suis à côté, et j’aide ceux qui ont des difficultés.”

Depuis qu’elle est en service civique, Manon s’épanouit. Elle se sent utile et a pris de l’assurance : “Je suis plus sûre de moi, plus sûre de ce que je fais. C’est que du positif.” La jeune femme qui début novembre était totalement perdue est maintenant sûre d’une chose : “ça m’a vraiment ouvert des portes, je sais au moins dans quel domaine je veux travailler plus tard. L’année prochaine, je veux reprendre mes études pour faire quelque chose avec les enfants. Je ne sais pas vraiment le métier précis que je veux faire, mais avec les enfants, c’est sûr.”

 

“Le service civique ? Franchement, il ne faut pas qu’il hésite. Au début, je me suis dit : ça ne va pas plaire ce que je fais, je ne sais pas dans quoi je me lance. Et au final, je n’aurais jamais pensé être aussi bien dans ce que je fais. Même mes proches voient que je suis vraiment bien dans ce que je fais. Je n’ai plus la même attitude que j’avais quand je faisais mes études. Là je me plais vraiment, et j’ai envie d’y aller tous les matins.”

[Portrait] Sophie, “le service civique c’est une pause pour réfléchir à après”

Sophie, 19 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la Mairie de Lay. Ce service civique lui permet de faire une pause dans ses études après cette année scolaire compliquée par la crise sanitaire.

Après un bac STMG, Sophie, 19 ans, décide de commencer une première année de DUT Information-communication à Dijon. N’arrivant pas à s’adapter aux cours en distanciel et à l’éloignement de sa famille, Sophie décide de rentrer chez elle. Mais, pour ne pas perdre une année, la jeune femme se penche sur l’idée de faire un service civique : “depuis le 1er février je suis en service civique à la mairie et à l’école primaire de Lay. C’est une toute petite commune et une petite école où tout  le monde se connaît. C’est très accueillant.”

Nouveau départ pour Sophie, originaire de Boën, qui a la chance d’avoir de la famille sur Riorges, non loin de Lay. Plus épanouie dans sa mission, elle nous explique : “J’aide les maîtresses. Je tourne souvent dans les classes, je vois tous les niveaux. Le soir, j’aide les grands à l’étude, et le midi j’accompagne aussi à la cantine. Il m’arrive aussi d’aider à la mairie. En ce moment, je les aide à faire leur page facebook et à l’alimenter.”

 

“Ce qui m’a motivé à faire un service civique c’est le fait d’être utile. J’aurais pu trouver un travail alimentaire le temps de gagner des sous et de savoir ce que je veux faire comme étude, mais je ne me serais pas sentie utile. Là, je me sens utile.”

 

Sophie n’hésite pas une seconde lorsqu’on lui demande ce qui lui plaît le plus dans sa mission : “être avec les enfants. J’aime bien l’aide aux devoirs, les aider avec leurs leçons, expliquer quand ils ne comprennent pas. Le temps de midi, j’aime un peu moins, ils sont tout excités, c’est très bruyant, ce sont des enfants. Alors, il faut être plus autoritaire que lorsqu’ils sont en classe bien plus concentré. Et c’est le côté que j’aime le moins de devoir être autant autoritaire. Pour ma mission, il faut de la patience, et un mélange d’autorité et de douceur.”

En service civique depuis un mois, Sophie n’a pas encore trop réfléchi à ce qu’elle veut faire ensuite : « je me suis ré-inscrite sur parcours sup, pour voir si je veux me relancer sur les études. Soit peut-être de refaire du volontariat, mais un service volontaire européen, pouvoir découvrir d’autres pays.”

 

Le service civique ? Franchement, ne pas hésiter. Parce que pour l’instant, je ne vois que des aspects positifs. Je me sens vachement utile, c’est une expérience à vivre une fois dans sa vie, même si ce n’est “que” du volontariat.

[Portrait] Medina, création d’un carnet de dessins guidés

Medina, 19 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique maternelle de la Rivière. Elle a eu l’idée de créer un carnet de dessin guidé avec les enfants.

Le dessin n’est pas une passion pour Medina. La jeune femme issue d’un bac pro service aux personnes et aux territoires souhaite devenir éducatrice spécialisée. Cependant, comme nombre d’entre nous, elle gribouille quand elle patiente. Or, Medina a remarqué que souvent les enfants reproduisent ces petites œuvres d’arts amateurs qu’elle faisait sur ses brouillons. Elle a alors eu l’idée de créer un carnet de dessins guidés, en cherchant pas à pas les étapes sur google. Une initiative qui a beaucoup plu aux enfants : “De base, je n’aime pas vraiment le dessin. C’est juste le matin quand j’arrivais à l’accueil, je me posais avec eux. Et je commençais à prendre un feutre et dessiner, et ils étaient à côté de moi, et ils faisaient pareil que moi. Alors, je me suis dit : pourquoi pas. J’ai regardé sur internet, et j’ai commencé à m’y plaire. Et maintenant, j’aime bien dessiner.”

Avant son service civique, Medina avait déjà eu plusieurs d’expériences : “pendant mes études, j’ai fait beaucoup de stages avec plusieurs publics.” Une fois qu’elle a obtenu son bac, elle a commencé à travailler à Eurêka, un centre éducatif et de loisir pour personnes atteintes d’autisme et de troubles du comportement : “J’y travaille toujours en parallèle de mon service civique les week-ends et les périodes de vacances scolaires. Je suis engagée en tant qu’animatrice, je mets en place des ateliers.” C’est par le biais de ce travail qu’elle a entendu parler du service civique : “Quand j’étais à Eureka cet été, un collègue à moi était en service civique, et il m’en a parlé. En début d’année, j’ai commencé à faire un BTS sauf que ça ne me plaisait pas du tout. Donc je cherchais du travail, mais je n’avais pas tant envie de travailler, j’avais plus envie de gagner de l’expérience dans mon domaine.”

J’ai pris confiance. A la base, je suis quelqu’un de timide et réservée. Et comme j’ai vu qu’on me faisait confiance dans l’école, j’ai pris des initiatives. Par exemple, créer ce livret de dessins guidés.

Depuis novembre 2020, elle effectue son service civique au sein de l’école maternelle de la Rivière à Saint-Etienne : “J’accompagne les enseignantes pour les ateliers, j’ai aussi monté un projet sur un dessin guidé, ils sont plusieurs classes, et ils ont bien évolué dans le dessin. Et depuis le retour des vacances, j’accompagne en priorité un enfant qui a des troubles du comportement et des difficultés, vu que j’ai déjà de l’expérience dans ce domaine et que j’en avais envie.”

Medina nous explique : “La première chose qu’il faut avoir pour ma mission c’est la patience. La patience c’est la qualité qu’il faut pour une mission avec les enfants. La patience et être à l’écoute. Franchement ce que je préfère c’est être au contact des enfants, et surtout l’enfant que je m’occupe en priorité est assez difficile, donc pour moi c’est un défi, j’aime la difficulté et ça m’apporte en plus de l’expérience car je veux devenir éducatrice spécialisée, ducoup c’est tout bénef pour moi. Mais il faut de la patience.”

Après sa mission, Medina va reprendre ses études et passer le concours pour être éducatrice spécialisée. Pour elle, ce service civique est un plus : il lui a montré ce dont elle était capable et lui a permis de prendre confiance en elle.

Franchement, il faut foncer ! Moi aussi j’hésitais au début, un peu nerveuse, je ne savais pas comment ça allait se passer, je ne savais pas comment j’allais être accueilli, puis au final tout s’est bien passé, et je me sens vraiment à l’aise et vraiment bien. Si on a eu l’idée de le faire, c’est qu’il faut y aller.

 

[Portrait] Emilie, se réorienter grâce à un service civique

Emilie, 21 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique de la Veüe. Après des études dans la restauration, Emilie était perdue sur le métier qu’elle désirait effectuer à l’avenir. Ce service civique lui a permis de trouver sa voie.

Emilie, 21 ans, est diplômée d’un bac pro dans la restauration. Après avoir travaillé au restaurant, elle se rend compte que ça ne lui plait plus. Se pose alors la question de : “qu’est-ce que je fais ensuite ?” Emilie a alors l’idée de faire un service civique pour tester son projet de réorientation. Elle nous explique : “J’ai découvert le service civique par une amie qui en a fait un. Elle m’en a parlé parce qu’elle savait que je ne savais pas trop quoi faire et que j’étais un peu perdue. Et comme j’avais déjà fait un stage dans un centre aéré et que j’aimais bien les enfants, je me suis dit pourquoi pas essayer cette mission.”

Depuis novembre 2020, Emilie effectue son service civique au sein de l’école de La Veüe à Saint-Etienne. Grâce à cette mission, elle côtoie différents niveaux du CP au CM2 : “Le matin, je fais les lavages de main. J’ai un emploi du temps en fonction de la classe où je dois me rendre. Une fois dans la bonne classe, la maîtresse m’explique ce qu’ils font, et maintenant je sais quels enfants il faut aider plus que les autres. Je suis toute la journée dans différentes classes, j’accompagne les maîtresses, j’aide les enfants quand ils ont du mal, je les accompagne à la cantine aussi deux fois par semaine, je les sers, les aide à couper leur viande.”

 

“Ce service civique c’était vraiment, à la base, pour voir si travailler avec les enfants ça pourrait me plaire.” 

 

Emilie n’hésite pas une seule seconde pour nous dire ce qu’elle trouve de plus enrichissant dans sa mission : “L’aspect que je préfère c’est être avec les plus petits, les CP et CE1, et les voir apprendre à écrire et à lire, les accompagner pour qu’ils progressent.” Pour les aider à progresser, elle n’hésite pas à donner de son temps. “J’aime aider les CP et CE1 à bien écrire. On prend l’ardoise, je leur fais un modèle et ils doivent la reproduire. Sinon, ils ont des cahiers d’écritures, où la maîtresse écrit une ligne, et il faut rester à côté d’eux pour qu’ils se concentrent et la reproduisent bien” nous explique-t-elle. Cependant, Emilie met en garde : “pour cette mission, il faut de la patience et de la compréhension.” D’autant plus en cette période de crise sanitaire. Pour Emilie, le plus difficile, c’est la mise en place du protocole sanitaire : “C’est un peu difficile d’être au contact des enfants, surtout en cette période, parce qu’on n’a pas le droit de les toucher. Alors que déjà les petits, ils veulent souvent faire des câlins. On passe notre temps à leur dire de se laver les mains, et de leur dire de respecter les gestes barrières, mais ce sont des enfants, c’est dur de leur demander de jouer sans se toucher. Et même le masque, c’est assez embêtant, quand par exemple les maîtresses font des cours de phonétique, c’est compliqué pour les enfants.”

Pour Emilie, aucun regret, cette mission lui a permis de savoir où elle se dirigeait et surtout où elle voulait aller : “J’aime beaucoup voir les maîtresses en action. Par la suite, je pense faire soit un CAP petite enfance, soit me diriger vers le métier d’ Atsem. Ma mission m’a apporté une vision plus claire pour l’avenir. Elle m’a appris à m’exprimer avec les enfants.”

 

Personnellement, quand on m’a parlé du service civique, je me suis dit : j’ai rien à perdre. Finalement, ça m’a bien aidé parce que maintenant, je sais à peu près où je veux aller. Donc, je pense que c’est une bonne idée de faire un service civique.