[Portrait] Eva, faire son service civique dans un domaine qui la passionne

Eva, 17 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’olympique Riorges gymnastique. Gymnaste depuis l’enfance, Eva cherchait à gagner de l’expérience avec les enfants afin de partir à l’étranger en tant que fille au pair.

Eva est en terminale général, en parallèle de ces cours, elle effectue un service civique au sein de l’olympique Riorges gymnastique depuis octobre : “Au début c’était compliqué de gérer l’emploi du temps du lycée et le planning du service civique, il fallait que je m’organise et de base je ne suis pas quelqu’un de très organisé. Là ça m’a permis d’avoir le sens de l’organisation et d’apprendre à me connaître parce que je ne me pensais pas aussi patiente que ça.” 

A seulement 17 ans, Eva a déjà plein de projets. Même si elle hésite encore entre une licence science de l’éducation ou une fac de langue après le Bac, elle est sûre d’une chose : elle veut partir à l’étranger. “De base je voulais partir à l’étranger en tant que fille au pair, mais il me fallait de l’expérience avec les enfants, c’est pour ça que j’ai commencé mon service civique. Maintenant, je pense plus partir à l’étranger dans le cadre de mes études.” Elle parle donc à son club de son projet, et c’est ensemble avec la ligue de l’enseignement 42 qu’il crée cette mission faite sur mesure, presque, pour Eva. La lycéenne nous explique : “Ma mission c’est d’accompagner les enfants, aider les entraîneurs, je crée des activités, je les accueille surtout en temps de covid, les parents ne peuvent plus rentrer. Pour ma mission, il faut de la patience, être mature, avoir confiance en soi pour pouvoir parler devant 15 enfants, et être organisé. Je suis plus sociable depuis que j’ai commencé ma mission, je suis sortie de ma coquille.”

Les mini-gymnastes de l’Olympique Riorges Gymnastique en atelier

C’est quand même mieux de faire un service civique dans un milieu qu’on aime bien, et sachant que la gym c’est ma passion, c’est toute ma vie, faire apprendre ce que j’aime aux autres, je ne peux pas rêver mieux.

Une mission dans laquelle elle s’épanouit puisque pour Eva, la gym est une passion depuis toute petite. A trois ans, elle commence la discipline. A l’âge de six ans, elle concourt dans ses premières compétitions, et à dix ans elle rentre dans la catégorie haut niveau : “J’ai découvert le service civique par mon frère. Il était en première année d’étude et il l’a fait dans son club de handball. J’ai de la chance de faire un service civique dans un domaine qui me passionne. Ce que j’aime le plus c’est être avec les enfants et discuter avec eux, les encourager, et aussi leur faire prendre confiance en eux et les voir évoluer, ça me plait bien. La difficulté, c’est de créer des activités qui ne sont pas toujours les mêmes. ”

Plus tard, Eva aimerait devenir professeur des écoles, ou professeur d’anglais. Avant de conclure l’interview, elle nous confie : “Sinon, rien à voir, mais j’aimerais bien aussi être doubleuse. C’est aussi pour cela que j’envisage une fac de langue.”

Si quelqu’un hésite à faire un service civique ? Je lui dirais de tout de suite foncé mais faire attention de trouver une mission qui lui plait. Il n’y a que du positif.

[Portrait] Manon, trouver la voie qui nous plaît grâce au service civique

Manon, 18 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique de Montchovet. Après un Bac accueil relation client et usager, la jeune femme se rend compte que la voie qu’elle a emprunté ne lui plait pas du tout. Ce service civique lui permet de trouver la branche dans laquelle elle veut travailler plus tard : les enfants. 

“J’ai fait un bac accueil relation client et usager, je l’ai eu mais ça ne me plaisait pas du tout. J’ai voulu arrêter mes études, mais en même temps je ne voulais pas ne rien faire, et j’ai vu que le service civique proposait pas mal de choses. J’ai choisi dans une école parce que c’est là que ça me plaisait le plus.” Manon a 18 ans. Au lieu de choisir une voie par défaut à la fac, elle privilégie l’option service civique afin de trouver le métier qui l’intéresserait. C’est justement au lycée qu’on lui parle du service civique pour confirmer un projet professionnel ou pour prendre une pause afin de réfléchir à l’avenir : “Je voulais découvrir des choses qui pourraient me faire envie pour après. Et comme il y avait pleins de choix, j’ai vraiment pu avoir celui qui me plaisait le plus.”

 

“Ce qui me fait le plus, c’est être avec les enfants. Je me sens vraiment utile. J’ai l’impression de servir à quelque chose, leur apporter quelque chose, des connaissances, ça me plait bien.”

 

Manon est volontaire au sein de l’école de Montchovet, elle accompagne les classes de moyenne et de grande section : “Je viens en aide aux maîtresses. Donc, je prends un petit groupe, et en fonction de ce que la maîtresse me dit, je fais tel ou tel exercice ou atelier avec eux. C’est surtout sur le langage et l’écriture. Les ateliers changent tous les jours. Ce matin par exemple, on a travaillé sur les lettres. Il fallait qu’ils écrivent les lettres, moi je suis à côté, et j’aide ceux qui ont des difficultés.”

Depuis qu’elle est en service civique, Manon s’épanouit. Elle se sent utile et a pris de l’assurance : “Je suis plus sûre de moi, plus sûre de ce que je fais. C’est que du positif.” La jeune femme qui début novembre était totalement perdue est maintenant sûre d’une chose : “ça m’a vraiment ouvert des portes, je sais au moins dans quel domaine je veux travailler plus tard. L’année prochaine, je veux reprendre mes études pour faire quelque chose avec les enfants. Je ne sais pas vraiment le métier précis que je veux faire, mais avec les enfants, c’est sûr.”

 

“Le service civique ? Franchement, il ne faut pas qu’il hésite. Au début, je me suis dit : ça ne va pas plaire ce que je fais, je ne sais pas dans quoi je me lance. Et au final, je n’aurais jamais pensé être aussi bien dans ce que je fais. Même mes proches voient que je suis vraiment bien dans ce que je fais. Je n’ai plus la même attitude que j’avais quand je faisais mes études. Là je me plais vraiment, et j’ai envie d’y aller tous les matins.”

[Portrait] Lucie, création d’une malle “handicap” au centre social Le Coteau

Lucie, 18 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition du centre social Le Coteau. Pour elle, c’est l’occasion de gagner en pratique auprès d’un tout nouveau public porteur de handicaps.

A seulement 18 ans, Lucie est diplômée d’un Bac pro ASSP, d’un BEP sanitaire et social et d’un CAP petites enfances : “Mon projet était de faire une école d’auxiliaire de puéricultrice, mais ça n’a rien donné, j’étais sur liste d’attente. Avec mon bac, j’ai pu être en contact avec les personnes âgées et les enfants, mais je n’ai pas pu côtoyer des personnes en situations de handicap, et ça m’intéresse carrément, et les stages ne prenaient que les personnes majeures. De base, je ne connaissais pas du tout le service civique. Et c’est sur facebook que j’ai vu l’annonce, la recherche  d’un/une volontaire pour neuf mois de mission, et comme je n’avais pas d’expérience avec le le milieu du handicap, je me suis lancée. Et là, avec le service civique, j’ai enfin l’occasion de découvrir ce public.”

Ne manquant pas une occasion de développer ses compétences, la jeune femme a aussi passé la partie théorique de son BAFA avec la Ligue de l’enseignement de la Loire, et passe bientôt la partie pratique. 

C’est au centre social Le Coteau que Lucie effectue sa mission depuis le 1er Novembre 2020, elle explique : “Ma mission c’est deux phases : la première phase, je suis avec les enfants en périscolaire le soir, et le mercredi toute la journée. Au périscolaire, je ne suis pas avec des enfants en situation de handicap, on fait juste de l’aide aux devoirs. Et le mercredi c’est activités toute la journée, donc j’accompagne une animatrice. Et moi, je suis le plus souvent avec Tom, l’enfant en situation de handicap que j’aide, il est autiste et il a la trisomie 21. Je dois l’intégrer dans les activités. Moi en gros, je dois trouver un truc qui lui égaie sa journée. Et la deuxième partie, c’est dans le bureau le jeudi après-midi, on fait du rangement, on crée des activités. La dernière activité que j’ai faite, c’est un lexico.”  

 

Ce que j’aime le plus c’est être avec les enfants, pouvoir être créative, proposer pleins d’activités pour eux et les voir super heureux, j’adore. Il faut être patiente, avoir de l’imagination, pour créer des activités, être investi et intéressé. Parce que les enfants vont prendre ce que tu leur donne, si tu n’es pas investi ni intéressé, les enfants ne le seront pas non plus.

 

C’est avec beaucoup d’entrain que Lucie nous raconte sa création de la malle “handicap” : “Au centre, on a plein de malles, où dedans on range des éléments d’un même thème, comme une malle “émotions”, une malle “informatique”. Et moi j’ai créé la malle “handicap”. Dedans, il y a des revues sur le handicap, il y a des livres sur les handicaps pour les enfants pour les sensibiliser, il y a des jeux pour sensibiliser aux handicaps et des jeux avec lesquels peuvent jouer les personnes en situation de handicap.”

Après sa mission, Lucie veut retenter les écoles d’auxiliaire de puéricultrice : “je veux juste tenter l’école parce que la formation auxiliaire m’intéresse beaucoup, mais sinon je ne suis pas très école, donc j’irais directement travailler.”

 

Le service civique ? Il.Elle n’a rien à perdre en étant en service civique, il y en a dans tous les domaines, il.elle est rémunéré.e et il.elle gagne en compétence.

[Portrait] Sophie, “le service civique c’est une pause pour réfléchir à après”

Sophie, 19 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la Mairie de Lay. Ce service civique lui permet de faire une pause dans ses études après cette année scolaire compliquée par la crise sanitaire.

Après un bac STMG, Sophie, 19 ans, décide de commencer une première année de DUT Information-communication à Dijon. N’arrivant pas à s’adapter aux cours en distanciel et à l’éloignement de sa famille, Sophie décide de rentrer chez elle. Mais, pour ne pas perdre une année, la jeune femme se penche sur l’idée de faire un service civique : “depuis le 1er février je suis en service civique à la mairie et à l’école primaire de Lay. C’est une toute petite commune et une petite école où tout  le monde se connaît. C’est très accueillant.”

Nouveau départ pour Sophie, originaire de Boën, qui a la chance d’avoir de la famille sur Riorges, non loin de Lay. Plus épanouie dans sa mission, elle nous explique : “J’aide les maîtresses. Je tourne souvent dans les classes, je vois tous les niveaux. Le soir, j’aide les grands à l’étude, et le midi j’accompagne aussi à la cantine. Il m’arrive aussi d’aider à la mairie. En ce moment, je les aide à faire leur page facebook et à l’alimenter.”

 

“Ce qui m’a motivé à faire un service civique c’est le fait d’être utile. J’aurais pu trouver un travail alimentaire le temps de gagner des sous et de savoir ce que je veux faire comme étude, mais je ne me serais pas sentie utile. Là, je me sens utile.”

 

Sophie n’hésite pas une seconde lorsqu’on lui demande ce qui lui plaît le plus dans sa mission : “être avec les enfants. J’aime bien l’aide aux devoirs, les aider avec leurs leçons, expliquer quand ils ne comprennent pas. Le temps de midi, j’aime un peu moins, ils sont tout excités, c’est très bruyant, ce sont des enfants. Alors, il faut être plus autoritaire que lorsqu’ils sont en classe bien plus concentré. Et c’est le côté que j’aime le moins de devoir être autant autoritaire. Pour ma mission, il faut de la patience, et un mélange d’autorité et de douceur.”

En service civique depuis un mois, Sophie n’a pas encore trop réfléchi à ce qu’elle veut faire ensuite : “je me suis ré-inscrite sur parcours sup, pour voir si je veux me relancer sur les études. Soit peut-être de refaire du volontariat, mais un service volontaire européen, pouvoir découvrir d’autres pays.”

 

Le service civique ? Franchement, ne pas hésiter. Parce que pour l’instant, je ne vois que des aspects positifs. Je me sens vachement utile, c’est une expérience à vivre une fois dans sa vie, même si ce n’est “que” du volontariat.

[Portrait] Romane, sa mission en trois mots : “Magique, sens du relationnel, et diversifié”

Romane, 21 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’association Fleuve Loire Fertile. Une association qu’elle ne connaissait pas avant, mais dont elle songe devenir adhérente après son service civique.

A 21 ans, Romane est diplômée d’un Bac pro en gestion et administration ainsi qu’un BTS assistante de gestion PME/PMI. Au début de l’année scolaire 2019-2020 elle entreprend une licence en hygiène, santé, sécurité et environnement. Licence qu’elle arrête courant mars parce que ça ne lui plaisait pas : “Je me suis rendue compte que je préférais le secrétariat. Ensuite, comme il y a eu le covid, j’ai fait pleins de petits jobs. Et depuis le 15 janvier 2021, je suis en service civique.”

Son service civique, Romane l’effectue au sein de l’association Fleuve Loire Fertile à Villerest. “C’est une association qui fait des projets autour de la Loire pour rendre les bords de Loire plus attirant. Par exemple, ils font des réparations de vélo pour pouvoir se balader sur les bords de Loire” explique Romane. Le titre de sa mission est le suivant : sensibiliser et valoriser le patrimoine naturel et culturel du Fleuve Loire à différents publics. Romane reprend : “Ma mission s’effectue en deux temps. Un temps en direction des ehpad où je vais faire une animation pour présenter la Loire avant le barrage. Et le deuxième temps ça va être pour les écoles. Pour les ehpad, j’ai fait un diaporama, avec des vidéos, des ateliers mémoires.” Être en contact avec des personnes âgées dans les Ehpad, c’est ce qui plait le plus à Romane. A côté de son service civique, la jeune femme travaille aussi à temps-partiel en maison de retraite : “Les résidents, vu qu’ils sont un peu seuls en vue de la crise, et en général, bah j’aime être à leur contact et je connais le public.”

 

J’aimerais bien poursuivre mon engagement au sein d’une association après mon service civique, en tant que bénévole ou adhérente pourquoi pas, si j’ai le temps, et dans l’association où je suis actuellement parce que c’est vraiment une bonne association et il y a une bonne ambiance.

 

Après sa mission, Romane pense se relancer dans ses études. Elle hésite encore entre une licence professionnelle ou une alternance soit en comptabilité, soit en banque/assurance : “sinon, si ça ne peut pas se faire parce que je ne trouve pas de patron, pourquoi ne pas faire une formation pour être dans les Ehpad, en tant qu’ aide-soignante ou quelque chose dans ce style là.” 

 

Le service civique ? Il faut foncer. Après ça dépend des associations, mais ça reste une bonne expérience. Dès le début, ça ne fait que deux mois que je suis en service civique, mais c’est riche en émotions, en compétences, on apprend et c’est enrichissant.

[Vidéo] Nordine : l’aspect formateur du service civique

Nordine, 25 ans, est engagé en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mis à disposition de La compagnie Dyptik. Pour lui, ce service civique est un moyen de se former et de tester son projet professionnel.

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[Portrait] Medina, création d’un carnet de dessins guidés

Medina, 19 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique maternelle de la Rivière. Elle a eu l’idée de créer un carnet de dessin guidé avec les enfants.

Le dessin n’est pas une passion pour Medina. La jeune femme issue d’un bac pro service aux personnes et aux territoires souhaite devenir éducatrice spécialisée. Cependant, comme nombre d’entre nous, elle gribouille quand elle patiente. Or, Medina a remarqué que souvent les enfants reproduisent ces petites œuvres d’arts amateurs qu’elle faisait sur ses brouillons. Elle a alors eu l’idée de créer un carnet de dessins guidés, en cherchant pas à pas les étapes sur google. Une initiative qui a beaucoup plu aux enfants : “De base, je n’aime pas vraiment le dessin. C’est juste le matin quand j’arrivais à l’accueil, je me posais avec eux. Et je commençais à prendre un feutre et dessiner, et ils étaient à côté de moi, et ils faisaient pareil que moi. Alors, je me suis dit : pourquoi pas. J’ai regardé sur internet, et j’ai commencé à m’y plaire. Et maintenant, j’aime bien dessiner.”

Avant son service civique, Medina avait déjà eu plusieurs d’expériences : “pendant mes études, j’ai fait beaucoup de stages avec plusieurs publics.” Une fois qu’elle a obtenu son bac, elle a commencé à travailler à Eurêka, un centre éducatif et de loisir pour personnes atteintes d’autisme et de troubles du comportement : “J’y travaille toujours en parallèle de mon service civique les week-ends et les périodes de vacances scolaires. Je suis engagée en tant qu’animatrice, je mets en place des ateliers.” C’est par le biais de ce travail qu’elle a entendu parler du service civique : “Quand j’étais à Eureka cet été, un collègue à moi était en service civique, et il m’en a parlé. En début d’année, j’ai commencé à faire un BTS sauf que ça ne me plaisait pas du tout. Donc je cherchais du travail, mais je n’avais pas tant envie de travailler, j’avais plus envie de gagner de l’expérience dans mon domaine.”

J’ai pris confiance. A la base, je suis quelqu’un de timide et réservée. Et comme j’ai vu qu’on me faisait confiance dans l’école, j’ai pris des initiatives. Par exemple, créer ce livret de dessins guidés.

Depuis novembre 2020, elle effectue son service civique au sein de l’école maternelle de la Rivière à Saint-Etienne : “J’accompagne les enseignantes pour les ateliers, j’ai aussi monté un projet sur un dessin guidé, ils sont plusieurs classes, et ils ont bien évolué dans le dessin. Et depuis le retour des vacances, j’accompagne en priorité un enfant qui a des troubles du comportement et des difficultés, vu que j’ai déjà de l’expérience dans ce domaine et que j’en avais envie.”

Medina nous explique : “La première chose qu’il faut avoir pour ma mission c’est la patience. La patience c’est la qualité qu’il faut pour une mission avec les enfants. La patience et être à l’écoute. Franchement ce que je préfère c’est être au contact des enfants, et surtout l’enfant que je m’occupe en priorité est assez difficile, donc pour moi c’est un défi, j’aime la difficulté et ça m’apporte en plus de l’expérience car je veux devenir éducatrice spécialisée, ducoup c’est tout bénef pour moi. Mais il faut de la patience.”

Après sa mission, Medina va reprendre ses études et passer le concours pour être éducatrice spécialisée. Pour elle, ce service civique est un plus : il lui a montré ce dont elle était capable et lui a permis de prendre confiance en elle.

Franchement, il faut foncer ! Moi aussi j’hésitais au début, un peu nerveuse, je ne savais pas comment ça allait se passer, je ne savais pas comment j’allais être accueilli, puis au final tout s’est bien passé, et je me sens vraiment à l’aise et vraiment bien. Si on a eu l’idée de le faire, c’est qu’il faut y aller.

 

[Portrait] Mona, gagner de l’expérience via une mission Volley

Mona, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’entente volley de Saint-Chamond. Mona n’a aucune passion pour le volley, ce qui l’intéresse c’est l’aspect administratif de la gestion d’un club.

Après avoir commencé sa première année en BTS commerce, Mona se rend compte qu’elle s’est trompée d’orientation. Pendant le confinement, elle met à profit ce temps pour savoir ce qu’elle veut faire ensuite : “j’ai cherché à intégrer l’école d’assistante juridique, mais je n’ai pas trouvé de patron. Alors j’ai préféré m’orienter sur autre chose, et me laisser plus de temps pour mon dossier de candidature. J’effectue donc un service civique au sein de l’entente Volley de Saint-Chamond, et en parallèle, je monte mon projet professionnel et j’espère intégrer à la rentrée une formation d’assistante juridique.”

Mona explique sa mission en quelques mots : “J’étais de base, plus là pour aider sur la communication, je devais faire les invitations et les flyers, mais maintenant comme les matchs sont à huis clos, c’est tout annulé. Après, les logiciels pour faire les flyers et trouver les idées, c’était compliqué mais intéressant à apprendre. Maintenant, je fais plus de l’administration,  répondre au téléphone, vérifier si les licences sont complètes, classement de dossier, de vieux dossiers formats papiers. C’est en rapport avec ce que je veux faire ensuite donc ça me plait plus.”

“De base, je voulais faire une mission de service civique pour mon école, à la fois pour avoir de l’expérience sur mon dossier, mais aussi pour la financer. Après, c’est aussi très enrichissant. On m’en a parlé parce que des personnes ont fait un service civique dans ma famille, et c’était que du plus, je n’ai jamais eu de retour négatif.” 

Trier des vieux dossiers et les classer, participer aux réunions… Mona adore ! “L’aspect de ma mission que j’aime le plus c’est l’aspect administratif. Cela m’a conforté dans ce que je veux faire. Bon après pas pour un club de volley, parce qu’à la longue c’est toujours les mêmes choses, mais c’est quand même intéressant” nuance-t-elle. 

En seulement six mois, Mona voit à quel point elle a évolué grâce à sa mission : “J’ai beaucoup gagné en autonomie grâce à ma mission. J’ai pu aussi rencontrer du monde et commencer à faire marcher un réseau pour trouver mon patron pour ma formation.” D’ailleurs, pour effectuer cette mission, Mona mise sur trois qualités : “l’autonomie, le travail d’équipe et être organisé. Surtout l’organisation, parce que tous les dossiers sont au format papiers, et non numérisés.”

Mona profite de ses trois heures de projets personnels et de son temps libre, pour monter son dossier de candidature pour son école d’assistante juridique, et passer les heures de conduite afin d’obtenir son permis. 

“Il y a toujours quelqu’un pour nous aider. On n’est jamais seul. C’est très enrichissant, on gagne en autonomie. On nous donne des petites responsabilités, même si ce n’est pas grand chose, c’est déjà ça, on nous fait confiance.”

[Portrait] Emilie, se réorienter grâce à un service civique

Emilie, 21 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique de la Veüe. Après des études dans la restauration, Emilie était perdue sur le métier qu’elle désirait effectuer à l’avenir. Ce service civique lui a permis de trouver sa voie.

Emilie, 21 ans, est diplômée d’un bac pro dans la restauration. Après avoir travaillé au restaurant, elle se rend compte que ça ne lui plait plus. Se pose alors la question de : “qu’est-ce que je fais ensuite ?” Emilie a alors l’idée de faire un service civique pour tester son projet de réorientation. Elle nous explique : “J’ai découvert le service civique par une amie qui en a fait un. Elle m’en a parlé parce qu’elle savait que je ne savais pas trop quoi faire et que j’étais un peu perdue. Et comme j’avais déjà fait un stage dans un centre aéré et que j’aimais bien les enfants, je me suis dit pourquoi pas essayer cette mission.”

Depuis novembre 2020, Emilie effectue son service civique au sein de l’école de La Veüe à Saint-Etienne. Grâce à cette mission, elle côtoie différents niveaux du CP au CM2 : “Le matin, je fais les lavages de main. J’ai un emploi du temps en fonction de la classe où je dois me rendre. Une fois dans la bonne classe, la maîtresse m’explique ce qu’ils font, et maintenant je sais quels enfants il faut aider plus que les autres. Je suis toute la journée dans différentes classes, j’accompagne les maîtresses, j’aide les enfants quand ils ont du mal, je les accompagne à la cantine aussi deux fois par semaine, je les sers, les aide à couper leur viande.”

 

“Ce service civique c’était vraiment, à la base, pour voir si travailler avec les enfants ça pourrait me plaire.” 

 

Emilie n’hésite pas une seule seconde pour nous dire ce qu’elle trouve de plus enrichissant dans sa mission : “L’aspect que je préfère c’est être avec les plus petits, les CP et CE1, et les voir apprendre à écrire et à lire, les accompagner pour qu’ils progressent.” Pour les aider à progresser, elle n’hésite pas à donner de son temps. “J’aime aider les CP et CE1 à bien écrire. On prend l’ardoise, je leur fais un modèle et ils doivent la reproduire. Sinon, ils ont des cahiers d’écritures, où la maîtresse écrit une ligne, et il faut rester à côté d’eux pour qu’ils se concentrent et la reproduisent bien” nous explique-t-elle. Cependant, Emilie met en garde : “pour cette mission, il faut de la patience et de la compréhension.” D’autant plus en cette période de crise sanitaire. Pour Emilie, le plus difficile, c’est la mise en place du protocole sanitaire : “C’est un peu difficile d’être au contact des enfants, surtout en cette période, parce qu’on n’a pas le droit de les toucher. Alors que déjà les petits, ils veulent souvent faire des câlins. On passe notre temps à leur dire de se laver les mains, et de leur dire de respecter les gestes barrières, mais ce sont des enfants, c’est dur de leur demander de jouer sans se toucher. Et même le masque, c’est assez embêtant, quand par exemple les maîtresses font des cours de phonétique, c’est compliqué pour les enfants.”

Pour Emilie, aucun regret, cette mission lui a permis de savoir où elle se dirigeait et surtout où elle voulait aller : “J’aime beaucoup voir les maîtresses en action. Par la suite, je pense faire soit un CAP petite enfance, soit me diriger vers le métier d’ Atsem. Ma mission m’a apporté une vision plus claire pour l’avenir. Elle m’a appris à m’exprimer avec les enfants.”

 

Personnellement, quand on m’a parlé du service civique, je me suis dit : j’ai rien à perdre. Finalement, ça m’a bien aidé parce que maintenant, je sais à peu près où je veux aller. Donc, je pense que c’est une bonne idée de faire un service civique.

[Portrait] Anais, jongler entre sa micro-entreprise et son service civique

Anaïs, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique de Rochetaillée. La mission d’Anaïs est d’accompagner les enfants dans l’apprentissage du langage, et les sensibiliser au bien-manger.

Tous les jours de 11h à 16h30, Anaïs se rend à l’école primaire de Rochetaillée. La journée commence par le temps du repas, qu’elle partage avec les écoliers. Cette pause de midi est le moment idéal pour converser avec les enfants, et les encourager à communiquer. Ensuite, direction la salle de classe, où elle apporte son aide aux grandes sections, CP et CE1. “Je suis à l’école primaire et maternelle de Rochetaillée, c’est une classe à triple niveau, donc il y a Grande Section, CP et CE1, et je suis principalement avec les Grandes Sections. Ma mission c’est les aider à apprendre à écrire, à lire, les coloriages. Le temps de midi, je suis avec les petits et les moyens pour essayer de développer l’art du langage”, nous explique Anaïs.

Anaïs, 20 ans, sort d’un BTS en commerce international. Pour septembre 2020, elle avait été prise en formation dans une école en alternance. Malheureusement, à cause de la crise sanitaire, elle n’a pas pu trouver d’entreprise. Loin de perdre son temps, Anaïs, épaulée de deux amies, a décidé de créer son entreprise lors du premier confinement : Sol y Flor. Une entreprise d’articles éco-responsables, qui lui permet d’allier sa passion de la couture, de la mode et son envie de respecter et défendre l’environnement. Pour compléter son expérience, la jeune entrepreneuse décide d’effectuer, en parallèle, un service civique : “Au début, je n’étais pas du tout partie pour faire un service civique avec les enfants. J’adore les enfants, mais je ne me voyais pas forcément leur apprendre à lire et à écrire. Il faut être patiente, et c’est vrai que je suis patiente, mais je ne pensais pas à ce point, donc au début je suis partie sur d’autres missions. J’avais vu d’autres missions dans des organismes en lien avec le développement durable, et comme ça rentrait dans la lignée de mon entreprise, je m’étais d’abord dirigée la dessus. Puis, c’est Thaïs qui m’a dit que la mairie de Saint-Etienne recherchait des volontaires pour une mission dans les écoles. Alors je me suis dit pourquoi ne pas tenter. Finalement, je ne regrette pas du tout mon choix.” 

C’est paradoxale, parce que ce qui me plait, c’est le côté vraiment “apprendre, échanger avec les enfants”, puis ils sont tous innocents et tout mignons. Mais, ce que je trouve aussi difficile, c’est leur apprendre. Il faut souvent répéter les mêmes choses. C’est vrai que pour nous ça paraît simple, mais au final, on est aussi passé par là, on a appris. 

Pour Anaïs, trois qualités sont requises pour travailler avec les enfants : la patience, être à l’écoute et être doux. “Il faut savoir les rassurer, explique-t-elle, afin qu’ils viennent engager la conversation avec nous plus facilement, mais aussi lorsqu’ils se font mal par exemple.” Bien qu’il y ai besoin d’un minimum de patience pour travailler avec les enfants, la jeune femme rassure : tout peut s’apprendre. “Je n’avais jamais travaillé avec des enfants auparavant, donc ça m’apprend à être plus patiente. ça m’a permis d’apprendre pas mal de choses, surtout en côtoyant trois niveaux. Les mots clés de ma mission sont “apprentissage”, “innocence” et “joie”, parce que c’est vraiment une joie de côtoyer les enfants tous les jours. Et je ne me pensais pas aussi patiente.” Pour la jeune femme, ces trois derniers mois sont passé très vite : “Je suis contente d’être dans cette école, parce que c’est une école dans un petit village entre guillemet, c’est une petite structure donc les enfants nous connaissent vite, et vice versa.”

Après sa mission, Anaïs souhaite continuer ses études en alternance. Pour mettre toutes les chances de son côté cette fois, elle a postulé à plusieurs écoles, et s’est ouvert à d’autres secteurs : “Je recherche principalement dans le secteur de la mode, mais aussi dans celui de la logistique ou de l’agroalimentaire, là je suis actuellement en recherche d’une entreprise.”

C’est une bonne expérience si on ne sait pas trop si on veut encore continuer les études ou continuer dans le monde du travail. Cela permet de savoir ce qu’on veut faire. Sur le CV aussi, c’est une bonne expérience, ça montre qu’on n’est pas resté pendant un an sans rien faire parce qu’on hésitait sur votre avenir. Quelqu’un qui ne sait pas par exemple si il.elle veut travailler avec les enfants, pourrait faire une mission pour voir si ça lui plait ou pas.