Fatine et La Contre Allée : Une école pilote pour les enfants autistes.

Fatine, en Service Civique à la Contre allée, se déplace avec aisance dans les locaux de sa mission. Elle explique le fonctionnement de sa structure et l’on devine facilement que ce qu’elle fait la passionne. La Contre allée va « au-delà d’une information à l’attention des parents en proposant un accompagnement individualisé pour chaque enfant. »
Lors de la visite des locaux elle me montre donc les pièces des enfants de la structure : une pièce par enfant, personnalisée selon leurs gouts et leurs besoins. On croise aussi des bénévoles spécialement mis à disposition pour les enfants : l’enfant peut avoir plusieurs bénévoles mais les bénévoles ne peuvent s’occuper que d’un seul enfant.

IMG_0420(La pièce de Brune, une des plus anciennes parmi les enfants de l’école)

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Fatine :
Je ne connaissais pas le dispositif, j’avais vu un reportage sur M6 mais je n’en savais pas plus. Je sortais tout juste de mon BAC ES, et j’étais intéressée par le concours d’éducateur spécialisé mais je m’y suis prise un peu tard et j’ai donc loupé le coche. Il n’y avait pas grand-chose d’autre qui m’intéressait et je ne voulais pas travailler immédiatement après mon BAC. Le Service Civique était donc le parfait compromis pour me rendre utile, être en « observation » dans mon domaine de prédilection et surtout me laisser du temps pour réfléchir à mon avenir. Je voulais à tout prix rester sur Roanne et ayant eu une expérience au Centre le Coteau, c’est là-bas que j’ai entendu parler de la Contre allée : j’ai donc immédiatement postulé ! C’est une transition qui me plait beaucoup : elle me permet de réfléchir sur mes envies, mes études etc.

IMG_0425(Le bureau de Fatine : les caméras de surveillance sont essentielles pour permettre aux adultes de repérer rapidement les enfants en période de crise)

Peux-tu nous parler de ta mission ?
F :
Bien sûr ! Je suis assez polyvalente dans ma mission. Je m’occupe majoritairement du côté administratif : je gère le téléphone, le blog, j’envoie les mails, je fais les plannings. J’ai aussi la possibilité d’être au contact des enfants : lorsqu’un bénévole annule son créneau avec l’un d’entre eux c’est moi qui le remplace et je passe donc une heure en tête à tête avec un des enfants. Le but est de les éveiller, de leur proposer des activités ludiques mais aussi des choses qui leur permette de décompresser, de s’amuser.
Ma mission comporte un autre projet : en lien avec le Centre Social du Coteau. Des rencontres ont lieu entre le centre et la contre allée pour familiariser les enfants du centre avec le handicap. Ces rencontres sont bénéfiques pour tous : la mixité est à la clé. Je m’occupe donc de ce projet en lien avec le volontaire en Service Civique du centre social.
Je reprends beaucoup les choses faites par l’ancienne volontaire de ma structure : nous avons communiqué par mail sur le sujet ce qui me permet de savoir dans quelle direction aller lors des activités et de la préparation des rencontres.

IMG_0430(Fatine et un des élève de la Contre Allée, en pleine activité.)

Qu’est ce qui t’a intéressé dans la mission proposée par La Contre Allée ?
:
L’intérêt de la structure était en parallèle avec mes ambitions professionnelles. Mon projet pro demandait un peu d’expérience et c’était donc la structure parfaite pour me « former ».Cette mission me permet de me familiariser avec le milieu et de savoir si cette environnement me plait et si je m’y épanouirai au quotidien.
La contre allée est suivie par plusieurs professionnels ce qui m’a permis d’acquérir des compétences : pour chaque comportement nous avons un protocole à suivre. Tous les deux mois un psychologue nous donne des conseils sur la façon d’agir lors d’un épisode de crise : la méthode ABA, le Time out etc. J’ai aussi appris que ces enfants ont besoin d’un régime alimentaire spécial car certains aliments excitent les enfants atteints d’autisme. J’ai pu apprendre toutes ces choses grâce à ma structure et c’est donc avec plaisir que j’y effectue mes trois heures de projet personnel.
Voir la progression des enfants est incroyable : certains ne parlaient pas en arrivant à l’école et ils sont désormais capables de formuler certains mots.

IMG_0468(Les enfants du Centre le Coteau, autour d’un des enfants de la Contre Allée – tenant le livre)

Est-ce que ton Service Civique t’a aidé à décider de ta future orientation ?
F:
Je me rends compte que ce milieu me plait vraiment. Humainement je n’avais jamais côtoyé des enfants en situation de handicap et depuis je me rends compte que j’ai beaucoup évolué. Je n’ai plus de crainte, plus de peur, je suis beaucoup plus ouverte envers le handicap.
Je pense que le service civique m’a beaucoup aidé sur d’autres points : le milieu du travail. Ma mission m’a permis d’être au sein d’un groupe d’employés, de bénévoles, d’avoir une hiérarchie à respecter. Lorsque l’on sort d’un BAC et que nous n’avons pas spécialement d’expérience pro, c’est très enrichissant. . L’ambiance de travail est très bonne, je suis entourée de gens qui m’épaulent et me guident. C’est très motivant pour la suite. Enfin, j’ai toujours en tête de passer mes concours d’éducatrice spécialisée.

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Fanny, volontaire dans une compagnie de danse : Dyptik.

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C’est dans un contexte musical que notre volontaire effectue son service civique. La structure ? Dyptik, une compagnie de danse hip hop, fondée à Saint-Étienne par Souhail Marchiche et Mehdi Meghari, ouvert aux amateurs comme aux professionnels.
Dyptik organise aussi plusieurs projets d’actions culturelles et des événements spécifiques comme le défilé de la Biennale de la Danse de Lyon (2010, 2012, 2014) ou le festival de danse hip-hop TRAX (Saint-Étienne).

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Fanny
 : J’étais dans une impasse : après mon bac j’ai pratiqué la danse pendant un an et j’ai passé plusieurs concours car je voulais en faire mon métier. Malheureusement les concours où j’ai pu être acceptée n’étaient pas les premiers sur ma liste et en voyant que les débouchés n’étaient pas nombreux ni très concluants je me suis dirigée vers quelque chose de plus scolaire. J’ai validé deux ans de licence STAPS pour rester dans le domaine du sport et une troisième année de licence pro AGEC (Administration et Gestion des Entreprises Culturelles). Après ça j’ai recherché plusieurs masters mais peu pour lesquels je portais un réel intérêt.
C’est de là que l’idée du Service Civique m’est venue : mon petit frère m’en a parlé et après quelques recherches j’ai trouvé la mission à Dyptik pour laquelle j’ai immédiatement postulé sur le site, et puis j’ai pris contact avec la Ligue de l’Enseignement. Le Service Civique représentait une bonne passerelle entre ma scolarité et le monde du travail. Ça me laissait aussi du temps pour réfléchir à mon avenir : si je souhaitais reprendre mes études ou pas.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
F :
Ma mission c’est plusieurs petites actions regroupées. Je m’occupe d’organiser les sorties de la compagnie, les battles de danse pour les enfants et j’assiste aussi les professeurs. Je fais également des recherches sur les associations autour du quartier car la compagnie s’y est installée récemment et nous sommes donc en train d’essayer de forger des liens avec les autres associations mais aussi avec les habitants.
Nous avons également un Festival de prévu au mois de Juin et je suis en charge d’une grande partie de l’organisation (répartition des actions, bénévoles etc.)
Durant mes temps de mission  je suis très souvent avec Élodie et Aziz qui sont dans mon bureau ce qui est très utile. Ma tutrice étant directrice de la structure Élodie m’épaule dans ma mission, sous forme de co-tutorat.

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Qu’est ce qui t’a intéressé dans la mission proposée par Dyptik ?
F :
C’était une compagnie de danse donc c’était idéal pour moi puisque ça combinait un art qui me passionne avec une expérience quasi professionnelle. Cette mission me permettait aussi de découvrir un autre monde : je faisais de la danse classique et contemporaine, chez Dyptik je me familiarise avec le hip hop. Accepter cette mission me donnait aussi la possibilité de me créer un réseau : artistes, salles de spectacles etc. Lorsque l’on est au sein d’une compagnie de la sorte on touche un peu à tous les corps de métiers et c’était quelque chose que je recherchais.
Je voulais aussi diversifier mes expériences : j’ai effectué un stage de 3 mois après ma licence pro dans une compagnie totalement différente du fonctionnement de Dyptik. Ça me permet de comparer les différentes institutions et me donne des pistes pour le futur sur ce que j’aimerais faire.
J’ai aussi eu la chance d’avoir eu un premier bon contact lors de mon entretien avec Elodie. La mission m’a été présentée assez clairement et je n’ai pas eu de surprise.

Est-ce que ton Service Civique t’a aidé à décider de ta future orientation ?
F :
Cette mission m’a permis de voir mes forces et mes faiblesses. J’ai pu aussi faire la différence entre mes deux expériences et il y a des choses que j’apprécie et d’autres qui me plaisent moins des deux côtés.
Ma mission me plait beaucoup globalement et j’apprécie la vie de bureau à Dyptik car on se sent vraiment au cœur de la compagnie : on entend tout ce qui se passe, on est complètement absorbé par la vie de l’association. C’est quelque chose qui me manquait vraiment dans mon stage de 3 mois où j’avais peu de contacts avec les autres et où je ne savais pas vraiment ce qui se passait en dehors de mon job.
J’ai très envie de voyager et je ne suis pas motivée du tout par la reprise de mes études. Mon projet reste de trouver un poste dans mon domaine qui est la présentation de spectacles et l’organisation de sorties. Mon service civique m’a permis de réaliser une chose : bien que l’ambiance de travail soit super au sein d’une petite compagnie, je préfèrerais travailler dans une institution. Les équipes changent ce qui permet de découvrir de nouvelles choses, ce qui n’est pas forcément le cas au sein de petites compagnies.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Interview de Remy, Ecole des Parents

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La structure d’accueil de notre volontaire n’est autre que l’Ecole des Parents et des Educateurs, une association à l’écoute de la famille et de tous ses membres qui propose des consultations, des permanences d’écoute, d’information ainsi que des animations. En compagnie de Rémy, volontaire à la Ligue de l’Enseignement.

Comment as tu entendu parlé du Service Civique ?
Rémy : J’ai connu le dispositif du Service Civique par le biais d’une amie qui avait elle même effectué le sien auprès de la Ligue de l’Enseignement.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
R : Je suis venu sur Saint Etienne pour faire un BTS Design produit à Honoré D’Urfé mais j’ai malheureusement été refusé due à une erreur sur le site de post bac. Lorsque mon amie m’a parlé du Service Civique comme solution j’ai été intéressé par le concept qui me permettait d’acquérir une expérience au sein du milieu associatif que je souhaitais découvrir. Par le biais de mes études j’ai réalisé plusieurs mois de stage en boites de communication et en imprimerie (9 mois en tout) mais ce n’était qu’au contact d’un milieu professionnel très loin des valeurs d’une asso. J’ai été bénévole pendant deux ans à l’association Temps Danses, et je m’occupais de la communication. Mais je me rends compte que mes deux expériences dans ce milieu sont complètement différentes.

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Peux tu nous parler de ta mission ?
R : Je m’occupe de la communication au sein de l’École des parents. Je ne suis pas le premier volontaire dans ma mission et donc j’ai eu la chance de rencontrer l’ancienne volontaire qui m’a présenté mes différentes tâches. Ma mission est la continuité de celle de l’ancienne volontaire. Je suis aussi la personne qui crée les flyers, les affiches et qui met en place certains évènements. En ce moment je m’occupe de l’évènement du 28 Avril, une soirée de préparation à la vie en couple et au mariage civil. J’ai réalisé la partie communication qui est en attente de validation. Lors de l’organisation de cet évènement j’ai aussi dû m’occuper de la com au sein des mairies – par exemple chercher des listings de mariés etc). Je suis relativement content de pouvoir aller jusqu’au bout de cet évènement, de l’avoir accompagné du début jusqu’à sa fin.
Je ne m’occupe pas seulement de la communication de l’EPE Loire, mais aussi de celle du régional : j’ai par exemple effectué des flyers pour l’EPE du Puy. Il n’est pas rare que je vienne en renfort sur l’accueil que ce soit répondre au téléphone, ou bien diriger les couples lorsqu’ils arrivent dans la structure. Mon bureau étant à l’entrée de l’EPE je suis au cœur de la vie de l’association.
J’ai aussi de temps en temps des réunions avec ma tutrice où nous revoyons ensemble le cahier des objectifs, ainsi que toutes les choses restant à faire.

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Qu’est ce qui t’a intéressé dans la mission proposée par l’EPE Loire ?
R :  Ayant fait des études de communication (2 ans de CAP DECG : Dessinateur en communication graphique, puis un BAC pro Artisanat et Metier d’art ) cette mission était parfaite pour moi. Elle m’a permis de rebondir après le refus d’Honoré d’Urfé pour mon BTS, tout en restant dans mon domaine, et en explorant le monde de l’associatif. Avant ce BTS j’avais réalisé une première année de BTS au Puy en communication. La partie vente était beaucoup plus mise en avant que la partie graphique et c’est ce qui m’a déplut et m’a fait changer de voie. Je me suis rendu compte que je n’étais pas intéressé par le côté “commercial” du domaine et c’est donc de là qu’est né mon intérêt pour quelque chose qui relevait du domaine associatif. Par ailleurs j’apprécie beaucoup le contact qui m’est offert au sein de ma mission, le fait d’aller au sein des mairies, des assos, j’apprends à vendre les évènements mais d’une façon très différente. Ces choses là ne faisaient pas parties de mes formations initiales.

Est ce que ton Service Civique t’a aidé à décider de ta future orientation ?
R : Je pense que oui. Ma mission, bien qu’elle soit tout à fait à mon gout et qu’elle me convienne, m’a appris beaucoup de choses sur moi même. Je sais que ce coté vente, “forcing”, et pression du métier de communication ne me plait vraiment pas et je ne souhaite donc pas continuer dans cette voie. Je suis un passionnée de dessin et donc j’aurais toujours la possibilité de pratiquer cet art, mais dans un domaine plus privé et selon mes envies et disponibilités.
Je suis donc actuellement à la recherche d’une reconversion en tant qu’assistant de vie. J’aimerais beaucoup travailler auprès des personnes âgées (quelque chose que j’ai déjà fait cet été et que j’ai vraiment apprécié). Je pense que dans le domaine de la com’, c’est ce qu’il m’a manqué, le contact avec les gens. J’ai aimé travailler derrière un ordinateur mais j’ai désormais besoin de plus et ma mission m’a permis d’en prendre conscience.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Interview de Sylvain, volontaire à l’Arlequin, Centre Socio Culturel de Terrenoire.

C’est dans un petit quartier de Saint Etienne que notre interview a lieu. Un quartier et un centre social chers à mon coeur, qui m’ont vu grandir et qui m’ont fait voyager . L’Arlequin, centre social de Terrenoire, en compagnie de Sylvain.

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Comment as tu entendu parlé du Service Civique ?
Sylvain : Je fais du judo au Centre depuis plusieurs années et ça c’est donc fait par bouche à oreille plus qu’autre chose. J’ai entendu parlé d’une mission et j’ai postulé pour.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
S : J’ai choisi le Service Civique pour une raison très particulière. Mon permis de conduire a été suspendu pour une durée de 6 mois, j’étais donc limité dans mes mouvements, ce qui a considérablement freiné ma recherche d’emploi. Lorsque j’ai entendu parler de la mission d’informatique à Terrenoire, le quartier où j’habite, j’ai sauté sur l’occasion. Je connaissais pas forcément le dispositif avant ça.

Peux tu nous parler de ta mission ?
S : Ma mission est plutôt cool, je fais pas mal de choses différentes et mon tuteur, très impliqué, m’apprend des choses sur des domaines qui m’intéressent. J’aime beaucoup ce coté mission informatique mais aussi formatrice.

Je dispense des cours d’informatique pour les enfants du quartier ainsi que des adultes : des bases, des choses très simples type traitement de texte etc. Des ordinateurs et une connexion internet sont mis à disposition pour les Terranéens et je viens donc en renfort lorsque c’est nécessaire ou qu’on me le demande.
Les lundis matins nous avons une petite réunion avec mon tuteur pour mettre en place les activités et animations de la semaine. Demander les autorisations pour acheter certaines applications ludiques sur les ipads, etc. Les après midis mon tuteur et moi nous rendons à l’école primaire du Bourg pour y faire des animations d’informatique. Ce n’était à la base pas prévus dans ma mission mais ça me plait beaucoup et j’en suis bien satisfait.

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Les mardis et les jeudis soirs j’effectue du soutien scolaire, ce qui m’intéresse le moins dans ma mission.
Enfin les mercredis après midi , les enfants regardent généralement un film, choisit par l’animateur.
(Sur la photo ci dessous, Madagascar)

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Lors des périodes de vacances je m’occupe, toujours accompagné de mon tuteur, d’animations autour des ordinateurs pour les enfants. Nous possédons plusieurs ordinateurs ainsi que des ipads, ce qui permet de diversifier les jeux. Le but est d’apprendre en s’amusant. J’aide aussi parfois les habitants avec leurs ordinateurs personnels, mais c’est plus une initiative de ma part que quelque chose d’inclus dans ma mission.

Je viens aussi en aide sur des projets de films réalisés par les ados du quartier : si le soutien scolaire est vide je m’occupe d’eux et les épaule.

Qu’est ce qui t’a intéressé dans la mission proposée par l’Arlequin ?
S : Mon parcours scolaire colle parfaitement avec la mission. J’ai un BTS ainsi qu’une licence d’informatique. J’ai travaillé deux ans à Vienne dans une boite d’info jusqu’à ce que mon CDD se termine. J’ai du donc rentrer chez moi et chercher un emploi similaire, et c’est là que j’ai eu vent de la mission au centre. Cette mission était facile d’accès compte tenu de la proximité de mon logement, et elle demandait des compétences que je possédais. J’ai aussi vu dans cette mission la possibilité de me créer un réseau : on rencontre beaucoup de gens dans des associations de ce type, des personnes âgées avec des histoires et des expériences intéressantes. Ce côté “complémentaire” de la mission, m’a plu. Et puis j’aime bien le concept, regarder des dessins animés en compagnie d’enfants, qui dirait non ?!

Comment te sens tu dans ta mission ?
S : Je m’y sens super bien, je fais pas mal de choses intéressantes qui me plaisent et surtout l’ambiance avec les animateurs est sympa. J’apprécie que mon tuteur soit autant présent, il m’apprend beaucoup. J’espère que le centre pourra créer un emploi suite à ça et que j’aurais ma place à l’Arlequin, mais cette fois ci en tant que salarié.

 

 

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Ciel les Noctambules : portraits de deux volontaires

1997 est l’année de naissance de notre structure d’aujourd’hui. Cette association voit le jour à Saint Etienne il y a de ça presque 20 ans et son but n’est autre que de valoriser le court métrage et le cinéma indépendant. Favoriser la production et la diffusion est donc au cœur de l’activité de Ciel les Noctambules, majoritairement gérée par des bénévoles. Des bénévoles qui sont parfois tous issus de missions de Service Civique proposées par la Ligue de l’Enseignement (quelque chose qui remonte à des années, l’un d’entre eux ayant effectué sa mission il y a plus de 6 ans.) Ce sont donc deux belles anciennes missions au cœur de l’asso que nos deux volontaires mettent en valeur aujourd’hui.
Le cadre de travail est tout à fait atypique et représente bien les associations basées sur la promotion d’activités culturelles liées à l’art au sein de la Ligue. La salle de diffusion possède un charme fou, remplie de confortables canapés, avec sa petite touche vintage et conviviale.

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Solène et Antony sont en service civique depuis le mois d’octobre 2014 au sein du Ciel les Noctambules. Leurs points de vue sur leurs missions et le Service Civique se rejoignent.

Solène est la volontaire en charge de la communication. Son rôle ? valoriser les activités culturelles organisées par l’association. Elle gère le site internet du Ciel les Noctambules, qui a été lui même créé par un ancien Service Civique de la Ligue de l’Enseignement. Elle s’occupe aussi des créations graphiques et sa mission est complémentaire à celle d’Anthony.
L’importance du binôme est soulignée plusieurs fois par nos volontaires : leurs missions s’accompagnent et se complètent et ils apprécient tous les deux d’avoir un compagnon de travail.
Pour le bien être de sa mission Solène utilise son propre matériel : son ordinateur portable, ses logiciels de communication et son appareil photo. La pression était présente au début de son contrat mais Solène a réussi rapidement à se distancier et à faire la part des choses. Elle n’est pas uniquement un Service Civique : Solène est aussi salariée et il est donc parfois compliqué de jongler entre les deux (surtout puisqu’elle habite à Lyon). Mais notre volontaire se débrouille très bien et la bonne entente avec le personnel du Ciel les Noctambules lui permet de répartir ses heures comme elle le souhaite. “L’organisation est essentielle dans ce type de service civique” et le stresse a parfois pu se faire ressentir surtout au début lors des premières soirées parfois presque vides. Mais nos deux services civiques ont vite compris que la remise en question n’était pas de rigueur et qu’un temps d’adaptation était crucial. Solène et Anthony ont tous les deux décidé de mettre à disposition de leur structure leurs 3 heures de projet personnel. Pourquoi ? ils préfèrent les investir au Ciel les Noctambules où ils ont toujours quelque chose à faire et où parfois les heures manquent pour boucler les soirées.

Cette mission représente pour notre volontaire un gros changement d’environnement et surtout l’occasion d’un apprentissage, d’une expérience professionnelle. En effet Solène oublie souvent son statut de volontaire : pour elle cette mission ressemble de très près à un travail avec les objectifs qui vont avec. Solène n’a de plus pas choisi le Service Civique pour les valeurs premières qu’il peut représenter. Elle s’est tournée vers La Ligue et cette mission au sein du Ciel les Noctambules pour le côté professionnalisant et l’expérience qu’elle pourrait en tirer pour le futur. Cette mission c’est un peu le stage, la formation qui n’a jamais été dispensé dans son cursus scolaire. La dimension sociale n’est pas la priorité de notre volontaire : l’art et l’évènementiel l’intéressent beaucoup mais même si cette dimension n’est pas exploitée dans sa mission Solène n’est pas inconnue du monde associatif puisqu’elle fait partie d’une autre association.

Solène a aussi participé à la formation du CFGA dispensée par SAVARA. Elle avait choisi cette formation surtout pour l’aspect de comptabilité qui n’a malheureusement pas été abordé. Ce fut donc une petite déception pour elle qui a trouvé que la cession à Lyon (Janvier 2015) avait été beaucoup trop adaptée aux volontaires de structures sociales, ouvrant le débat sur des thématiques spécifiques et laissant peu de place pour les structures artistiques.
Notre jeune volontaire a aussi son point de vue sur le Service Civique. Elle pense que beaucoup trop de diplômés se tournent vers cette solution par manque d’opportunités sur le marché du travail dévalorisant donc les compétences acquises au cours de plusieurs années d’études mais aussi pénalisant parfois des jeunes qui pourraient beaucoup plus bénéficier de ce dispositif.

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Antony, au coeur du monde artistique, n’a lui non plus pas choisi le Service Civique pour ses vertus humaines.
Comme Solène, notre volontaire a vue en La Ligue de l’Enseignement et les missions qu’elle propose, les outils qui pouvaient compléter sa formation très théorique. Cette mission représente surtout la transition entre le monde universitaire et le monde du travail. En effet Antony possède une licence et un Master d’Arts Plastiques. Il regrette beaucoup le manque de professionnalisation des cursus universitaires et cette mission de promotion d’activités culturelles n’est autre que la pierre manquante à son édifice. Mais Ciel les Noctambules n’était pas le premier choix d’Antony : avant cela il avait postulé pour une mission de Service Civique dans une autre association (Inouie Distrib), quelque chose qui n’avait pas abouti. Notre volontaire, très tourné vers l’évènementiel et le culturel a donc sauté sur l’occasion d’une mission “aux Nocs”.
Notre jeune homme n’est lui non plus pas inconnu du monde associatif : il est en effet le président d’une association, Les Limbes, une galerie dans le quartier de Chavanelle. Le but n’est autre que la transmission aux étudiants d’Arts Plastiques de Jean Monnet. Antony a déjà mis en valeur son association par le biais de son service civique : une soirée avait été organisée aux Nocs pour cette galerie.

Au sein de sa mission Antony s’occupe de la programmation : contenu de la soirée, travail avec les partenaires (contacter les assos) et les participants. Une réunion a lieu tous les lundis matins pour mettre en place les décisions au sein de la structure : le reste du travail est autonome et Antony doit faire preuve de coordination et de polyvalence, deux qualités essentielles à cette mission. Notre volontaire possède carte blanche sur le choix des diffusions ce qui lui permet de mettre en valeur les supports artistiques de son choix. L’association organise de 3 à 4 soirées par mois et lors de ses soirées notre volontaire passe de Service Civique à bénévole. En effet c’est Antony qui est en charge de l’organisation de la soirée avant, mais surtout pendant. Il gère donc la technique et l’équipe durant l’évènement.

Cette mission lui plait beaucoup, compte tenu de son parcours elle lui permet de se former sur des aspects pratiques que les universités ne dispensent pas. Le côté professionnalisant et l’expérience professionnelle qui découle de ce service civique sont très enrichissants. Cette mission lui a pour le moment beaucoup appris, surtout sur le travail d’équipe et sur sa capacité à gérer son perfectionnisme.
En effet les débuts de mission furent rudes et il aura fallu quelques semaines d’adaptation pour notre volontaire avant de réussir à déléguer certaines taches et surtout à se distancier de sa mission lorsqu’il n’était plus sur ses heures de volontariat. Mais ce n’est que de l’histoire ancienne, Antony est désormais moins exigeant envers lui même ce qui lui permet d’apprécier sa mission pleinement.

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Bien que nos deux volontaires n’aient pas suivi le cursus “logique” d’une recherche de service civique ils sont tout deux d’accord sur le fait que ces missions vont leur permettre d’acquérir l’expérience nécessaire pour être armé dans le monde du travail. Le service civique avec eux prend donc une autre facette, moins connue mais tout aussi utile.

 

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

La Ligue de l’Enseignement regroupe ses 58 volontaires au Bessat

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C’est par un samedi matin teinté de brouillard et recouvert de neige que le car des volontaires de la Ligue de l’Enseignement se dirige au centre  La Traverse, propriété de la Ligue de l’Enseignement au Bessat, à 1200m d’altitude (commune la plus haute de la Loire). Ils y passeront la première journée de leur formation civique et citoyenne, reçue dans le cadre de leur engagement de volontaires.
Le contrat de Service Civique engage le volontaire à 24h de mission par semaine. 3 jours de formation Civique et Citoyenne sont dispensés ainsi qu’une journée de formation aux premiers secours. Les formations sont entièrement gratuites pour les volontaires de la Ligue.

Cette année est relativement innovante compte tenu de l’organisation de cette première journée. La Ligue a changé sa politique de recrutement et donc pour la première année tous les volontaires étaient réunis pour participer à cette formation, comptant plus de 58 volontaires de tout âge. La mixité, l’éducation populaire la culture sont à la clé de ces journées de formation qui rassemblent les volontaires de structures et de missions différentes pour les unir et les sensibiliser.

©Chloé Di Maria
(Photo illustrant les domaines d’intervention des volontaires dans leur mission)

L’équipe d’intervenants a donc mis en place dès l’arrivée une petite pause café/thé et un BINGO pour permettre de briser la glace entre les volontaires ainsi que de faciliter le dialogue entre eux. Des questions de très banales à drôles ont donc fait office d’introduction : un prénom qui commence par L, une passion pour le Monopoly, un séjour aux Etats Unis, le fait de ne pas faire parti de la sphère des réseaux sociaux et d’autres questions ont rassemblé les volontaires et permis de récolter quelques sourires et de tisser des liens entres les jeunes.

A la suite de cette petite activité eut lieu une petite mise au point concernant les statuts des personnes en charge, de la communication et de l’organisation de la Ligue, permettant de définir le rôle des membres de la Ligue. Il a fallu donc rappeler les obligations des volontaires lors des aléas du Service Civique : un changement d’horaires, un arrêt maladie, une prise de congés etc. Le rôle du tuteur est aussi très important concernant l’accompagnement des volontaires au sein de leur mission, ainsi que le suivi de la Fédération.

Suite à quoi une nouvelle activité, en lien avec le Service Civique, réveilla les troupes. Le concept est simple mais efficace : 4 panneaux avec 4 mots différents et des posts it vides. Le but ? chaque volontaire doit écrire un mot qui représente les 4 termes proposés par nos intervenants.
Parmi ces panneaux les mots VALEUR, CITOYENNETE, ENGAGEMENT et ENJEUX. Certains mots ont parfois donné du fil à retordre à nos volontaires mais tous se sont prêtés au jeu.


(Activité de création d’affiches autour de plusieurs mots)
© Stéphane Millet

La deuxième partie de cette activité était plus centrée sur le travail d’équipe : les volontaires étaient répartis dans plusieurs groupes (selon le numéro inscrit en dessous de leur prénom) et devaient, à partir d’un des 4 mots et des post its positionnés par les volontaires, créer une affiche. Aucun post it ne pouvait être supprimé de l’affiche (mis à part les doublons). Malgré la séparation complète des groupes (dans 4 salles différentes) 3 groupes ont illustré la même idée de base : un arbre qui bourgeonne de post its et donc d’idées. Une belle image de l’unité de ces jeunes qui la veille ne se connaissaient pas encore.

© Stéphane Millet & Chloé Di Maria

S’en est suivi la pause repas dans ce cadre idyllique recouvert de neige et où les volontaires ont pu respirer l’air frais du Bessat et avoir le souffle coupé par sa vue. Certains en profiterons pour se détendre ou encore immortaliser quelques souvenirs de cette journée.

©Chloé Di Maria

Cette journée de formation était essentielle au sein du service civique et pour une raison bien précise : certains comprennent le principe d’une mise à disposition de volontaires sur des structures associatives, mais pas obligatoirement du concept d’association. C’était donc au cœur de l’activité suivante : la définition du terme association, tout d’abord seul, puis en duo, en quatuor et enfin par douzaine. Le but était de voir l’évolution de la définition selon les différentes perceptions, et le travail de groupe fourni a permis à l’équipe de récolter différentes idées sur lesquelles les jeunes pourront travailler lors des deux autres journées de formation.

(Atelier théatre et débat)
© Stéphane Millet

Enfin la journée s’achève sur un atelier théâtre mettant en scène plusieurs acteurs : un groupe de trois volontaires proposant un projet à une association composé de plusieurs membres (très caricaturés) dont un comptable, un président, un directeur, un parent d’élève. Cette activité avait pour but de déboucher sur un débat : comment a été perçu la petite mises en scène des volontaires dans leur rôle et surtout l’importance d’être force de proposition au sein d’une association. Certains volontaires ont éprouvé de la frustration face aux membres caricaturés des associations qui parfois ne représentaient pas forcément la réalité. Dans l’ensemble ces jeunes volontaires ont prouvé que l’avenir avait encore de beaux espoirs. Beaucoup d’idées positives, de magnifiques valeurs sont ressortis de cette journée démontrant la force d’une génération qui est parfois trop vite étouffée par la critique.

En petit cadeau de départ le Bessat nous a offert un de ces plus beaux couchés de soleil. De quoi finir cette journée de formation en beauté.

                                                                                                                                                                                                                           

©Chloé Di Maria

L’art, l’environnement, et les activités intergénérationnelles : portrait d’une Amicale crétoise et de ses 3 volontaires

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C’est dans un contexte au cœur de l’éducation populaire et la mixité culturelle que nos trois volontaires ont décidé d’effectuer leur Service Civique. Ce lieu n’est autre que l’Amicale Laïque du Cret de Roch à Saint Etienne.

Les valeurs proposées par l’Amicale sont intimement liées avec celles de La Ligue de l’Enseignement de ce fait permettant la transmission d’une culture, d’une éducation populaire, d’une laïcité importante pour les nouvelles générations.
J’ai eu le plaisir de m’y retrouver lors des vacances de Noël et j’ai pu y constater l’étendue des activités proposées aux jeunes enfants durant les différents jours : atelier pâtisserie, après-midi à la patinoire et au cinéma, construction d’un tipi, et même un tour dans la célèbre grande roue stéphanoise du Marché de Noël. Des activités toutes plus alléchantes les unes que les autres, incluant bien entendu chacun des volontaires à tour de rôle dans leur mission d’accompagnement et d’animation.
La structure a la chance d’avoir en son sein 3 jeunes volontaires, tous très différents mais qui complètent merveilleusement l’équipe d’animateurs de l’Amicale du Cret de Roch.

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Notre premier volontaire se prénomme Julien et sa mission n’est autre que de créer des activités et des sorties en lien avec l’art et plus particulièrement au journalisme. Il est en effet en charge de la rédaction du journal de l’Amicale et y relate les différents évènements de la structure ainsi que les projets à venir.
Julien est pour le moment très satisfait de son service civique : ayant “bien accroché” avec l’équipe d’animateurs l’ambiance est plutôt bonne le permettant d’évoluer dans un contexte positif.
Ce n’est pas tout : Julien a carte blanche en ce qui concerne les projets. Sa créativité n’est donc pas restreinte et il peut se permettre de choisir les sujets qui l’intéressent le plus. Une réunion est organisée au préalable pour mettre en commun les idées mais notre volontaire reste très autonome dans la gestion et la rédaction de son journal.
Mais sa mission n’est pas uniquement portée sur la promotion de l’art : Julien participe à la vie du centre de loisirs et de l’accueil périscolaire. Son service civique lui apporte de ce fait des expériences complètement différentes : de la littérature au contact avec la petite enfance, la mission de Julien lui permet de s’ouvrir sur plusieurs sujets qui le passionnent.
Il envisage, pour le futur, de passer les concours de journalisme.

 

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Arlinda quand à elle est dans une situation bien différente. Etant Albanaise, notre jeune volontaire a quelques difficultés avec la langue limitant parfois les échanges et la compréhension lors des projets avec l’éco-ludothèque.  Son contact avec les enfants par ailleurs est très fluide et ne représente aucun problème. Depuis septembre lors de la signature de son contrat son français a beaucoup évolué, démontrant les bénéfices du service civique, des missions toujours en contact avec l’humain et favorisant le relationnel.
La mission d’Arlinda est très spécifique : avec comme thème la sensibilisation de l’environnement, elle met donc en valeur la problématique du recyclage. La question de l’écologie et des jardins partagés sont des problématiques qui tiennent à cœur de l’Amicale. L‘éco-quartier ouvert en 2005 sur la zone du Cret de Roch en est la preuve, l’objectif étant de dynamiser la zone mais aussi d’ouvrir les habitants à la nature, une chose qui se perd souvent dans un environnement urbain.

 

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Mathieu est notre troisième et dernier volontaire à l’Amicale. Les missions des services civiques sont toujours liées au sein d’une structure et Mathieu participe tout comme Arlinda et Julien au bon fonctionnement du centre de loisirs. Il est donc, toujours accompagné par des animateurs, présent et force de propositions lors des activités. Notre jeune volontaire est très polyvalent et surtout très occupé par son Service Civique ainsi que son travail en dehors de sa mission. Il couple vie professionnelle et service civique avec aisance, bien qu’il trouve parfois dur de jongler avec les deux et d’avoir du temps pour lui. Mais il prend petit à petit ses repères et met toutes les chances de son côté pour réussir sa mission.
La mission de Mathieu est particulière et promet d’être enrichissante. En effet notre volontaire aura pour mission d’aider au repérage des personnes agées et isolées situées dans le quartier du Cret de Roch mais aussi de participer au diagnostic des besoins sur le territoire. Mathieu est donc impliqué, avec un groupe de bénévoles au sein du centre, dans l’organisation d’un réseau de solidarité sur le quartier.
Mais le centre de loisirs ne s’arrête pas là : son but n’est pas uniquement d’aider les personnes isolées, souvent dépendantes et non acceuillies en maison de retraite. L’équipe de l’Amicale travail autour d’un projet intergénérationnel au sein du quartier : le but de cette mobilisation n’est autre que la confrontation entre les Anciens et la nouvelle génération d’enfants du Cret de Roch.
L’interêt ? avoir une vision des deux générations, enrichir les enfants avec le savoir que les Anciens peuvent leur transmettre, les histoires sur le passé qu’ils peuvent raconter. Ce projet représente parfaitement le combat et les valeurs représentés au sein de la Ligue de l’Enseignement. Des actions intergénérationnelles ont déjà été mené au centre de loisirs et en octobre dernier une dizaine d’enfants ont pu visiter la résidence « Les jardins d’Arcadie » et partager avec les personnes âgées autour de la question de citoyenneté.

Pour en savoir plus sur les activités menées à l’Amicale du Cret de Roch je vous invite à vous rendre sur leur page Facebook et surtout à lire le journal de Julien qui ne manque pas d’humour et de bonne humeur.

 

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Un après-midi au Théâtre Libre avec Lydie et Maxime

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C’est dans un contexte littéraire et un décor atypique que Lydie et Maxime ont choisi de s’engager et d’effectuer leur volontariat en tant que Service Civique. Leurs taches sont différentes mais elles regroupent un unique but : celui de contribuer à la vie et à l’expansion du Théâtre Libre crée par Maurice Galland à Saint Etienne.

Maurice Galland, formé au théâtre par Jean DASTÉ, met au service de son théâtre les valeurs de décentralisation mais aussi de culture populaire, d’où son affiliation à la Ligue de l’Enseignement. Leur partenariat permet  l’accès à un milieu artistique délaissé par la nouvelle génération, et par conséquent encourage la naissance d’une nouvelle relation entre ces deux.
Certaines missions au sein de La Ligue sont vues comme professionnalisantes : ici, au Théâtre Libre, les volontaires sont des membres à part entière de la troupe de Maurice. Ils participent à toutes les tâches du théâtre, même lors des représentations en soirée. Ce n’est pas une mission où l’on se contente de faire ses heures de volontariat, les Services Civiques sont impliqués concrètement dans la vie du théâtre et de ses représentations.

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Lydie et Maxime

Lydie et Maxime sont en volontariat depuis le mois de Septembre et ont tous deux une approche différente de leur mission.

Lydie a décidé de postuler pour la mission d’Accompagnement d’activités culturelles au sein du Théâtre pour des raisons bien précises. Elle a en effet été diplômée d’un Bac Littéraire et a été plusieurs fois mise en contact avec le monde du théâtre, quelque chose qui lui plaisait. Faisant désormais des études de communication Lydie a décidé de rejoindre la troupe du Théâtre Libre pour améliorer ses compétences : création de flyers, d’affiches, l’approche de différents logiciels et la possibilité de créer.
Tout ceci était l’opportunité parfaite pour cette jeune fille validant sa dernière année de licence au sein de la faculté de Jean Monnet. Elle jongle par conséquent entre ses études et son Service Civique. Elle ne s’occupe pas exclusivement des créations car Maxime participe à cette tâche avec elle. Lydie est donc aussi chargée de la communication à proprement parler : envoie de mails, réponses aux internautes, la mise en valeur du Théâtre par le biais des réseaux sociaux (Facebook etc). Lydie espère pouvoir décrocher à la suite de son Service Civique une Licence pro en alternance dans le domaine de la communication.

Maxime étant plus jeune et n’ayant pas de diplôme spécifique découvre au fur et à mesure de sa mission les différentes qualités qui lui sont propres. Il est, comme aime le dire Maurice, son “homme à tout faire” et son élève en quelque sorte dans l’apprentissage de la vie d’un théâtre. Maxime depuis son arrivée est donc très polyvalent, il aide à la communication de l’association mais aussi aux tâches très précises comme le son et les lumières.
Maxime et ses parents étaient très fidèles au Théâtre Libre et c’est donc ceci qui l’a motivé à faire parti des troupes de son tuteur. Au fil des premiers mois Maxime a développé un intérêt grandissant le poussant à postuler pour une formation au sein de SAVARA (réseau régional au service du développement de la vie associative). Il participera donc à la session de formation Régie son et lumière au mois de Février 2015 à Villeurbanne. Maxime est plutôt satisfait de cette opportunité car il aimerait continuer dans ce domaine et peut être, si les fonds du Théâtre le permettent, rejoindre la troupe de Maurice définitivement.

 

Lors de ma visite au Théâtre Libre j’ai aussi eu la chance de pouvoir visiter la deuxième partie de la structure : l’Atelier de Costumes. Le théâtre met son expérience au service de l’art et du textile : création, réalisation, restauration de costumes anciens, tout y est. C’est aussi un lieu de formation pour les plus ambitieux et les personnes manuelles.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria