Victor : un volontariat crucial pour Le Bessat Rally Historic

11212052_967609473263811_1011745966_oPhoto prise par Victor au Bessat.

Une association, avec un thème un peu différent, vous est présentée aujourd’hui : Le Bessat Rally Historic, un club organisateur d’évènements liés au patrimoine culturel des véhicules anciens et de collection. Nous avons rencontré son volontaire Victor, intimement lié à cette structure.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Victor : Mon frère avait fait son service civique il y a quelques années, j’ai vu comment le dispositif fonctionnait.
Je sors d’un BAC S et après deux ans d’Ecole d’Art et Design, j’ai été remercié. Je ne passais pas en 3ème année et je ne pouvais pas redoubler. Je me suis donc retrouvé sans rien du jour au lendemain et surtout sans plan de secours car je ne m’attendais pas à ça. J’ai donc immédiatement pensé au Service Civique, une bonne façon de me rendre utile, mettre en valeur quelque chose tout en ne gaspillant pas une année de ma vie.
Depuis un an et demi l’Association de mon père avait des difficultés. Il a créé Le Bessat Rally Historic en 2002 et assumé plusieurs rôles dont président et trésorier au cours de toutes ses années. Je suppose que le fait de tout avoir sur ses épaules commençait à lui peser. Nous avons donc pensé qu’ensemble et par le biais du Service Civique nous pouvions rebooster l’association.

Peux-tu nous parler de ta mission ?
V : Avec l’aide de la Ligue de l’Enseignement nous avons créé une mission centrée sur le patrimoine automobile ligérien mais qui alliait aussi plusieurs choses dont l’association manquait cruellement comme de l’administration et de la communication.
Pour le moment j’essaye de retrouver les petits constructeurs de l’époque et de les mettre en valeur. Ce sont souvent des hommes partis de rien, de petits garagistes qui se sont alliés parfois pour travailler sur de gros projets automobiles. Cette première partie de ma mission n’est pas encore terminée je suis toujours en phase de recherche. Je participe parfois à des conférences et surtout je fouille là où je peux. Dans ce type de mission il est très difficile d’avoir un emploi du temps fixe avec des horaires précis. Parfois lors de mes heures de mission seules une heure ou deux sont concluantes. Rien n’est structuré, j’organise mon temps par rapport aux archives, aux personnes que j’ai la chance de rencontrer etc.
Une traversée de Saint Etienne en véhicules anciens a lieu le 10 mai et j’y participe. C’est un bon moyen de prendre contact. Je vais prendre quelques photos, mais aussi essayer de créer un questionnaire pour les gens et les participants. Cette traversée existe depuis des années dans toutes les villes de France : celle du 10 mai est une première à Saint Etienne.
Le but de ma mission est de mettre en valeur l’automobile locale. Il y a plusieurs marques célèbres dont STIMULA, une marque de moteurs qui a eu de l’importance à l’échelle internationalle. Je passe donc beaucoup de temps dans les archives pour essayer de retrouver les lieux de fabrication. Nous aimerions savoir si l’héritage de ces hommes-là est resté dans leur famille etc.

IMG_0679Victor et le magnifique paysage du Bessat, lors des deux jours de formation du mois d’avril

Quel est ton bilan sur cette expérience ?
V : Le bilan sur mon expérience est assez simple : j’ai réalisé après la fin de mes études en école de design que ce n’était pas quelque chose qui était fait pour moi. L’aspect trop commercial m’a rebuté et ma mission en service civique m’a conforté dans cette idée. Je suis très manuel, créatif et bricoleur, toujours en vadrouille et toujours occupé dans l’atelier de mes parents. Je réalise petit à petit que j’ai besoin d’un métier où je peux bouger, où je ne suis pas enfermé dans un bureau.
La partie photoreportage de ma mission m’aide beaucoup pour le futur. Le 1er janvier j’ai créé mon auto entreprise de photographie. J’ai postulé pour un BTS photo à Lyon et j’attends leur réponse.
Je peux dire que j’ai découvert plein de choses grâce à ma mission : j’ai rencontré certains créateurs automobiles, une belle expérience.
J’ai aussi acquis des compétences dans le domaine associatif, surtout grâce à la formation du CFGA. Je suis trésorier d’une association photo/vidéo, et ça m’a permis de comprendre quoi faire au sein de ma structure. J’avais quelques connaissances sur le sujet grâce à l’association de mon père mais la formation m’a apporté un autre point de vue, plus large, sur la question.
Au final je me sens vraiment volontaire en Service civique, j’ai l’impression que ce dispositif est un peu similaire à un projet étudiant mais dans un autre cadre et avec plus de libertés. C’est le côté sympa du concept qui m’a plu.
C’est assez regrettable de ne pas pouvoir faire plusieurs volontariats, j’aurais bien aimé faire un autre Service Civique dans une autre association pour pouvoir sortir de ma zone de confort et découvrir d’autres choses. Je pense qu’à refaire je prendrais un service civique avec plusieurs missions au cours de l’année.

© Chloé Di Maria

Lila et “l’insertion par le maraîchage biologique”

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C’est dans une association prônant l’insertion et le maraichage biologique que notre jeune volontaire Lila a décidé de s’engager en tant que service civique. Oasis, structure créée en 2001 a accueilli sa volontaire à bras ouverts et elle nous raconte sa belle expérience :

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Lila :
J’ai entendu parler de ce dispositif en cours, lors de mon BTS gestion et protection de la nature. Après l’obtention de mon BTS je voulais faire une année de pause, prendre mon temps, voyager et puis enchainer quelques petits boulots entre tout ça pour financer cette idée. Lorsque cette année de découverte a pris fin j’ai décidé de postuler pour une licence pro et je suis arrivée jusqu’aux oraux. Malheureusement mon année à vide n’était pas assez justifiable selon le jury, et j’ai donc été refusé. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à chercher du travail, mais les réponses étaient toujours négatives car je n’avais pas assez d’expérience. Je me suis donc tournée vers le Service Civique pour cette raison précise. J’ai toujours eu une grosse passion pour l’animation, j’ai passé mon BAFA au lycée, et cette voie m’a toujours intéressé.
J’ai trouvé ma mission en fouillant le site du Service Civique et par la suite j’ai pris contact avec Oasis et la Ligue de l’Enseignement. J’étais à l’époque en Vendée mais je n’ai pas hésité à faire le déplacement pour cette mission.

Peux-tu nous parler de ta mission ?
L :
J’ai-je pense, deux missions, selon les saisons.
En hiver tout était plutôt calme et ce jusqu’au mois de Mars. Mes occupations principales étaient donc de rénover les zones pédagogiques de la structure et créer des animations pour les mois à venir.
J’avais aussi les mardis et jeudis des parcours éducatifs dans les écoles primaires à proximité d’Oasis. Accessoirement j’ai fait un petit peu de communication, envoyer des plaquettes, faire de la pub, rien de bien compliqué ! J’ai créé le panneau informatique sur le compost ce qui m’a occupé un moment.
Depuis Mars je suis beaucoup plus dehors. Il a fallu tout d’abord désherber les zones pédagogiques avant que les groupes arrivent. Et puis bien entendu ont suivi les animations avec les enfants dans les jardins où je prends vraiment du plaisir.

IMG_0729Exposition i

Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
L :
J’apprends beaucoup au quotidien. Que ce soit au niveau de la vie de l’association, des gens qui m’entourent, ou même des enfants qui participent aux animations.
Oasis est une structure qui mise sur l’insertion, et parmi les travailleurs nous avons environ 18 adultes, de tout âge, en difficultés sociales et professionnelles. J’ai beaucoup appris grâce à eux, tout d’abord humainement, mais aussi sur le monde du travail et les difficultés que certaines personnes peuvent rencontrer dans la société actuelle.
En contrepartie j’ai énormément évolué à l’oral grâce à ma mission. Avant, et par manque de pratique dans mon cursus je n’avais jamais été confrontée à un public, j’étais souvent mal à l’aise. Avec le Service Civique ça a été très différent, j’avais des groupes d’enfants à recadrer, je devais réussir à attirer leur attention, à me faire respecter. J’ai aussi eu la chance de travailler avec des enfants porteurs de handicap ce qui n’a fait qu’enrichir mon expérience dans le domaine de l’animation. Toutes ces choses m’ont permis de développer au fil des séances une aisance à l’oral que je n’avais pas avant ma mission. Il est évident que sans les conseils précieux de ma tutrice Delphine j’aurais évolué plus lentement. Elle m’a beaucoup épaulé et m’a aidé, conseillé sur le milieu. Elle m’a donné des outils pour gérer les enfants lors d’animations et sans ce tutorat ma mission aurait probablement été moins fluide. J’ai eu certaines responsabilités et de l’autonomie qui je pense m’ont beaucoup apporté sur le plan de la maturité. C’est ma première vraie expérience et elle est très positive !

Quels sont tes projets pour l’an prochain ?
L :
Je compte postuler pour une licence pro, mais pas la même cette fois ci. J’espère qu’avec l’expérience acquise au cours de mon service civique, dans ma mission et grâce à la formation du CFGA passée via la Ligue de l’Enseignement, je pourrais enfin continuer mes études. J’envisage aussi de faire un SVE : le service civique en Europe ! Ca me tente bien, j’aime beaucoup voyager et ma première mission s’est tellement bien passée que je n’hésiterais pas à retenter l’expérience si l’occasion se présente.

 IMG_0754Lila et Delphine, sa tutrice

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Service Civique en club de foot : Sofiane au Suc de Terrenoire

IMG_0714Sofiane et l’U-11

Sofiane est volontaire au SUC Terrenoire, une association sportive spécialisée dans le football. Il nous raconte son expérience dans sa structure :

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Sofiane :
Je connais le club depuis des années, j’ai commencé à jouer au foot chez eux à l’âge de 5 ans. Le président parlait souvent du Service Civique, une bonne alternative pour aider les jeunes tout en aidant à entrainer les enfants du club. Il m’a proposé d’en faire un et j’ai accepté. Je voulais avoir un peu d’expérience dans ce domaine c’était donc l’occasion parfaite.

Peux-tu nous parler de ta mission ?
S :
Les missions au club sont toujours les mêmes pour les volontaires. Le but est d’aider les jeunes à participer à un sport collectif.
Je m’occupe des 9-19 ans, je les suis en match les weekends et je m’occupe des feuilles de matchs.
Nous nous regroupons souvent, nous sommes minimum 4 par catégories (dont des entraineurs), ce qui fait que je ne suis jamais seul !
J’essaye d’apprendre aux jeunes à être fairplay, à appliquer les règles du foot et surtout à respecter les autres joueurs, les arbitres et leurs coéquipiers. Nous essayons de faire respecter l’environnement du club, un projet éducatif qui nous tient à cœur. Les questions d’hygiène sont abordées régulièrement.

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Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
S :
Cette mission me plait vraiment. Humainement c’est une bonne expérience, je connaissais déjà le milieu et donc je ne me suis pas forcément créé un réseau mais j’ai beaucoup appris surtout au contact des jeunes.
Je recherchais de l’expérience et c’est ce que j’ai pu acquérir. Je n’avais jamais réellement été en contact avec des jeunes dans ce contexte-là. J’ai dû effectuer un gros travail sur mon comportement, ma réactivité avec les enfants. Et puis j’ai plusieurs groupes d’âges différents, les réactions ne sont pas les mêmes : j’ai appris à gérer les jeunes selon leur tranche d’âge.
Ce qui est vraiment bien c’est que j’ai pu voir l’évolution des membres du club dont je m’occupe et leur progression en football par rapport au début d’année.
J’ai donné mes trois heures de projet personnel à la structure, je m’y sens vraiment bien, l’entente est top entre les entraineurs et les membres de l’association. Je pense pouvoir dire que je suis un volontaire engagé, en tous cas je me sens bien en Service Civique.

Quels sont tes projets pour l’an prochain ?
S
 : En parallèle et grâce au club je passe un diplôme d’entraineur qui me servira pour l’« après service civique ».
Ensuite je me tourne vers le BP JEPS : le diplôme des métiers du sport. C’est une formation en alternance, il ne me reste plus qu’à trouver un patron.

 

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

 

Formation Civique et Citoyenne

IMG_0705(Victor, Nadège et Elodie, en plein débat lors de la session d’avril au centre d’accueil la Traverse.)

Le sujet de notre article d’aujourd’hui n’est autre que la formation Civique et Citoyenne – obligatoire lors d’un service civique – dispensée par la Ligue de l’Enseignement.
Cette formation a été organisée en trois journées pour chaque volontaire de la session 2014-2015.
Un premier jour au centre d’accueil la Traverse au Bessat en Janvier 2015 (lien article). Il regroupait tous les volontaires de la Ligue 42 dans le but de les rapprocher et de créer des ententes, surtout concernant les jeunes dans des structures similaires.
Deux autres journées ont été organisées par la Ligue 42 en 3 sessions différentes. Tout d’abord deux en externats dans les locaux de la Ligue de l’Enseignement aux mois de Février et Mars, et puis une session en internat en Avril, qui s’est déroulée au centre d’accueil la Traverse.

Ces journées de formation avaient les mêmes thématiques, parfois abordées sous des formes différentes mais toujours dans la même dynamique et le même but : sensibiliser les volontaires aux questions civiques et citoyennes.

Plusieurs activités ont donc été mises en place par la Ligue à l’aide de différents supports.
Le thème de l’égalité entre les hommes et les femmes a ouvert la première session de formation. La réflexion a surtout été basée sur l’image de la femme dans les médias, sur les supports publicitaires, par le biais d’exemples circulant sur le web ou à la télé, mais aussi avec l’exposition « l’égalité c’est pas Sorcier ! » installée dans le hall des locaux de la Ligue pour l’occasion.

Nous avons ensuite tourné notre attention sur un thème relativement présent dans notre société : les discriminations. Par le biais de quelques courts métrages et de ce que l’on appelle le photo langage les jeunes volontaires ont pu débattre sur des sujets qui leur tenaient à cœur : la discrimination à l’emploi, le handicap, le racisme, le sexisme, la religion etc. D’autres supports ont été introduits lors de la formation en Internat au Bessat comme par exemple la BD « Moi raciste » ou encore une imitation de l’émission télévisée CAM CLASH où les volontaires devaient recréer des situations de personnes discriminantes et discriminées.
Le but de ces activités était d’amener nos volontaires à réfléchir sur ce thème et à se positionner : sommes-nous toujours en état de réagir dans une situation discriminante?

IMG_0683Extrait de la BD Moi Raciste

L’équipe a ensuite décidé d’aborder une nouvelle fois le thème de l’association, précédemment travaillé avec tout le groupe en janvier lors du regroupement des 58 volontaires. À l’aide d’un power point quizz les deux groupes en externat ont pu donc développer le sujet et éclaircir les facettes du monde associatif qu’ils ne maitrisaient pas toujours. Pour la session en internat, c’est au cours d’une soirée ludique avec le « Volont’game » (créé pour l’occasion par les formatrices), que cette thématique a été abordée. Un jeu qui a remporté un vif succès, car comme le dit une de nos volontaires « Le jeu nous a permis d’apprendre beaucoup de chose de façon très ludique, c’était super »

Le thème suivant était plus « pratique », peut être plus utile professionnellement pour nos jeunes volontaires. Soucieuse d’accompagner les volontaires dans leur projet d’avenir, pour « l’après SCV », la Ligue a décidé de travailler avec eux sur la conception d’un CV et surtout sur une question que nos volontaires se posent régulièrement : comment mettre en valeur son volontariat ?
Ils ont aussi pu travailler sur le thème des réseaux sociaux : comment y être présent professionnellement ? Comment gérer son identité numérique de la meilleure façon ? etc. Certains d’entre eux ont grandement bénéficié de cette activité car nombreux étaient ceux qui n’avaient pas paramétré leur profil Facebook. Une réussite donc pour la Ligue.

Le dernier thème, déjà abordé lors de la première journée de rassemblement et qui avait laissé sur leur faim beaucoup de nos jeunes, fut la citoyenneté.
Deux activités différentes ont été mises en place pour les formations en internat et externat.
Les volontaires de la formation au Centre de La Traverse avaient pour mission de créer des spots publicitaires visant à sensibiliser les 16/25 à agir en tant que citoyens.
Les volontaires présents durant les deux autres sessions ont dû mettre en pratique leur aisance à l’oral et leur approche humaine en faisant du Micro-Trottoir dans la ville de Saint Etienne pendant 45 minutes. La question qu’ils devaient poser parait simple mais beaucoup ont eu du mal à répondre : qu’est-ce qu’être citoyen ? Les volontaires, après avoir dépassé leur timidité et rassemblé des témoignages de stéphanois, devaient créer une affiche représentant la citoyenneté selon les réponses reçues.

Le compte rendu de ces journées de formation, en externat comme en internat est plutôt positif. Les volontaires ont pour la plupart bien participé tout au long des activités regroupant les thèmes de leurs missions. Ils ont pu par la même occasion créer des liens avec les autres jeunes en service civique.

unnamedL’affiche créée par un des groupes de la session d’avril

 ©Chloé Di Maria

Elie et l’Amicale Laique Chapelon

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Fraichement revenu de son Erasmus à Prague, Elie a décidé de s’engager en Service Civique pour solidifier ses connaissances et acquérir de l’expérience avant de reprendre ses études. Une expérience à l’Amicale Laïque Chapelon qu’il partage avec nous :

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Elie : Je revenais tout juste de mon Erasmus à Prague lorsque je me suis intéressé au Service Civique. Je venais donc de valider ma licence d’Histoire et je m’étais inscrit à un Master CAPES mais je voulais trouver un compromis pour valoriser mon CV, acquérir de l’expérience professionnelle et me créer un réseau pour les années à venir. Ma mère m’a parlé du Service Civique et je me suis donc mis à la recherche d’une mission.
Je suis passé par l’Amicale Laïque et j’ai tout de suite eu un bon contact avec la personne qui m’a reçu, et une bonne compréhension de la mission.

Peux-tu nous parler de ta mission ?
E :
Ce n’est pas une mission cyclique je suis vraiment polyvalent et c’est ce que j’aime. Je fais du périscolaire c’est-à-dire aller chercher les primaires à l’école et les ramener au centre. Je fais aussi de l’aide aux devoirs pour les collégiens.
Les mercredis j’avais l’habitude d’aider aux entrainements de foot mais un bénévole s’occupe de cette activité depuis quelque temps ce qui me laisse l’opportunité de découvrir d’autres choses au sein de la structure.
Je viens désormais en renfort sur les 3-4 ans, je m’occupe de certains dossiers Excel etc. Ces petites missions me permettent de toucher à tout, ce qui me fait un peu d’expérience dans plusieurs domaines : exactement ce que je recherchais en m’engageant.
Je participe aussi à certains projets : parfois j’aide à organiser comme par exemple avec la journée du Carnaval ou encore notre projet Biennale. Nous avions des designers avec nous et avec l’aide des enfants nous avons créé une table à partir de deux bancs.
Pour le reste des activités j’accompagne souvent, surtout depuis que je ne suis plus en charge du foot. J’ai participé à des sorties organisées dans des maisons de retraite où nous lisons des livres aux patients. Nous avons aussi des petites choses que les enfants adorent : nous faisons des journées type bowling, piscine et Big Burger (mercredi 15-04)

IMG_0678(Elie au parc du Musée de la Mine à Saint Etienne, en sortie avec les enfants de l’Amicale)

Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
E : J’aime vraiment la polyvalence de ma mission ça me permet de découvrir pas mal de choses que ce soit au niveau de l’organisation de la structure ou même humainement. J’ai bien évolué grâce à mon tuteur surtout au niveau du relationnel. J’ai acquis une aisance avec les enfants que je n’avais pas. Grace à mon tuteur j’ai pu avoir les outils pour gérer des enfants : je sais désormais quoi dire et comment agir avec eux.
J’ai aussi beaucoup appris sur le milieu du social, sur le fonctionnement d’une amicale et ce sont des choses qui me seront utiles dans le futur.
Je me sens vraiment bien à l’Amicale Laïque de Chapelon, j’y vais avec le sourire et l’ambiance est toujours très bonne au sein de l’équipe. Je n’ai aucun regret, c’est une expérience sincèrement positive pour moi!

Comment vois-tu l’avenir ?
E :
Je sais que je veux travailler dans le social, j’hésitais entre éducateur spécialisé et assistant social avant de m’engager dans mon volontariat. Depuis mon projet professionnel a légèrement évolué. Je compte m’inscrire en Master 1 de Sociologie à Lyon. J’aimerais, idéalement, travailler dans le développement culturel et l’organisation de projets. C’est très vague pour le moment.

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Elise, Carton Plein, et le projet du BEAU.

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Élise est volontaire à l’association Carton plein, une structure « couteau suisse » qui vise à redynamiser le quartier Jacquart à Saint Etienne. En mettant en lien les propriétaires de locaux vacants avec des associations, Carton Plein essaye d’impliquer les habitants du quartier dans ce projet urbain.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Élise: Le Service Civique était pour moi une bonne alternative pour rentrer dans la vie professionnelle. Il y a une autonomie dans la mission tout en faisant partie d’une structure, d’un cadre régulié avec des personnes pour nous guider et nous épauler dans cette transition. En Septembre 2014 j’ai obtenu mon Master Espace Publique et avant j’étais aux Beaux-Arts.
Plusieurs de mes amis avaient fait un service civique et je connaissais l’association qui a déjà eu des volontaires (3 l’an dernier). Grâce à eux j’ai pris connaissance des missions que la structure proposait.
J’ai aussi un petit point commun inattendu avec certaines des filles qui travaillent ici : nous avons fait le même Master, c’est un peu le noyau de l’association, deux d’entre elles sont mêmes profs à l’Université Jean Monnet dans ce master. J’étais d’une certaine façon liée avec cette structure, je me suis retrouvée dans les sujets traités, la façon de penser et j’étais très intéressée par l’approche pluridisciplinaire de la mission qu’ils proposaient.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
E :
C’est une mission qui « bouge » beaucoup. C’est très polyvalent j’assiste les filles sur les différents évènements mis en place.
En rapport avec la Biennale du Design j’ai participé au projet du BEAU (Bureau Éphémère d’Activation Urbaine) avec la mise en place des outils. Il a aussi eu deux Work-shop : j’ai pris en charge une partie de l’organisation de l’atelier en mettant en place une méthodologie de travail en collectif. L’évènement final (le projet du BEAU) est organisé à travers ces work-shops.
J’ai aussi fait partie de l’équipe qui s’occupait de la scénographie : il fallait être en contact avec les gens de l’EPA (Etablissement Public d’Aménagement), l’architecte de l’équipe etc. Il y avait aussi la mise en place du projet, ce que l’on pouvait faire et les normes de sécurité. Il y a aussi eu la partie de dessin des espaces : comment expliquer aux gens le projet. Notre association est d’une certaine façon similaire aux projets menés par Rue du Développement durable (interview de leur volontaire Agathe disponible sur le blog ). La différence est dans notre esthétique, nos outils et bien sur notre localisation.

Qu’est-ce que ton service civique t’a apporté ?
E : Humainement et professionnellement pas mal de choses : j’ai appris à travailler en équipe, à m’adapter à des gens différents, à trouver un langage commun et surtout à m’organiser.
Pour l’instant je ne peux pas affirmer avoir acquis des compétences, mais mon service civique est encore loin d’être fini. Je concrétise surtout des choses que j’avais déjà faites, ce qui n’est pas mal non plus, car je peux enfin ancrer mes connaissances dans un contexte réel.
J’ai la chance d’être très bien épaulée dans ma mission, ma tutrice est toujours présente lors de mes heures de mission. Nous avons un très bon contact et je pense que cette relation aide au bon déroulement de mon volontariat.
Je trouve que le dispositif est super pour les jeunes mais aussi pour les associations : ce système leur donne de la ressource, parfois cruciale pour certaines structures.
Enfin, j’ai pu m’inscrire à la formation SAVARA à Villeurbanne (Régie son et lumière) et je dois avouer que j’ai beaucoup appris. Le top aurait été d’avoir une deuxième formation dans la continuité de celle-ci !

Comment vois-tu l’avenir ?
E : Je compte reprendre mes études et faire une année dans une école d’art (DNSEP, le diplôme national d’art). J’aimerai idéalement combiner le type de projets menés par mon association avec le domaine artistique.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Alexandre et l’Aventure du Grand Pont

IMG_0664(Alexandre entouré de ses deux “mamans” de l’association : Ginette Moulin -à gauche-, présidente de Ciné Chaplin et Eliane Remillieux -à droite- bénévole très impliquée)

Alexandre, le tout premier volontaire de l’association Ciné Chaplin, nous raconte son expérience et surtout le projet de sa structure : L’aventure sociale du Grand Pont, un documentaire sur une partie de Rive de Gier.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Alexandre :
Je ne voulais pas faire une année à vide, j’avais postulé pour un BTS audiovisuel option image sur plusieurs villes mais ayant passé mon Bac en candidat libre je n’avais pas de bulletins trimestriels, pas de moyennes et donc je n’avais pas les critères requis pour postuler. J’avais trouvé d’autres choses en alternance mais impossible de trouver un patron.
J’ai donc décidé de devenir bénévole à l’association Ciné Chaplin pendant 2 mois. Après avoir été en contact avec la présidente de l’association, ils m’ont proposé de faire un Service Civique chez eux.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
A :  Le trésorier avait un projet : il m’a proposé de faire un documentaire vidéo sur le quartier du Grand Pont à Rive de Gier. Motivé par ce projet, nous avons décidé de le placer au cœur de ma mission en service civique. Une fois cette décision prise nous avons rédigé le détail de la mission avec Julie, qui était à cette époque en charge du dispositif Service Civique à la Ligue de l’Enseignement de la Loire.
Je m’occupe aussi de la communication de l’asso : je fais des flyers, des affiches, et je m’occupe de la page Facebook concernant le projet documentaire ainsi que les soirées organisées par la structure.
Je n’ai pas vraiment de journée type, c’est assez aléatoire : je peux faire des interviews avec des gens, aller aux archives, contacter des historiens, filmer le Grand Pont, faire du montage vidéo, aider à l’organisation des soirées mensuelles etc.
J’ai eu la chance d’avoir à disposition du très bon matériel : grâce à l’engagement de l’association dans ce projet j’ai eu un budget de plus de 3000e et j’ai par la même occasion pu choisir ma caméra.
En ce qui concerne l’encadrement par ma structure, nous faisons un point tous les lundis d’environ 3h. Pendant ce temps-là nous parlons du projet, de la progression du documentaire, nous faisons des demandes de subventions.
Pour le moment je suis encore en tournage, sur les 52 minutes prévues j’ai environ une dizaine de minutes. Idéalement le documentaire est prévu pour le mois de septembre. Je finis ma mission dans ces eaux là mais même si je n’ai pas fini après la fin de mon volontariat je continuerai le projet et le montage jusqu’aux 52 minutes !

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Qu’est-ce que ton service civique t’a apporté ?
A :
Humainement j’ai rencontré beaucoup de gens et surtout j’ai eu l’occasion de partager avec eux, majoritairement sur les anecdotes concernant le quartier du Grand Pont.
Professionnellement je pense que ça m’apporte pas mal de choses : je veux faire du cinéma donc commencer sur un documentaire est une bonne étape. Au niveau de la technique je ne peux pas dire avoir beaucoup appris, j’ai eu des formations avant mon volontariat : j’avais les bases et malgré avoir fait la formation que proposait SAVARA je n’ai fait que revoir des choses que je connaissais déjà. J’ai la chance d’avoir une aide extérieure sur le documentaire : il possède un BTS audiovisuel et donc j’ai quelques petits conseils de sa part. Mis à part ceci, je suis plutôt autonome.

Comment vois-tu l’avenir ?
A :
Je reprends mes études. Je compte aller en FAC d’Arts et spectacles option cinéma à Lyon 2.
En parallèle j’essaye de monter mon statut d’auto entrepreneur. Pour le moment, avec deux amis, nous avons 2 web series et j’aide aussi quelqu’un à mettre en place une chaine youtube sur la cuisine.

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Agathe : “Je reçois beaucoup de ma structure”

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C’est à Terrenoire que notre volontaire effectue son service civique, dans des locaux teintés par la bonne ambiance de l’équipe, et la passion évidente du Cri du Charbon pour la musique.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Agathe : J’étais dans une année de transition, je venais de décrocher mon DNAP (diplôme national d’Art Plastique) des Beaux-Arts, je voulais intégrer une école de pub mais je n’avais pas l’expérience requise. Je connaissais le dispositif car ma belle-mère a dans son institution des volontaires à disposition. J’ai donc décidé de rechercher une mission qui pouvait m’aider à combler mes lacunes et me permettre d’acquérir l’expérience demandée par les écoles que je visais.

Peux-tu nous parler de ta mission ?
A :
Je passe environ 20% de mon temps sur des tâches administratives : dossiers de subventions, relance de mails, parler des projets à différents médias (presse, radio, web). C’est un peu le rôle d’un assistant de chargé de com ! Je m’occupe aussi de la page facebook et de twitter, dès que j’ai un peu de temps je poste quelque chose.
Je participe aussi à certains concerts qui se passent à Saint Étienne mais c’est de ma propre initiative.
J’ai la chance d’avoir pu faire de la réalisation graphique pour Inouïe et le Cri du charbon. Les deux structures sont très proches et liées, elles sont toutes deux dans les mêmes locaux ce qui crée une forte demande. Je suis quelqu’un qui n’aime pas ne rien faire et qui est un peu « accro » au boulot, le fait de décharger Julien (mon tuteur) me permet d’acquérir plus d’expérience pour le futur. J’aide donc à la réalisation de petits flyers, de bannières pour la page Facebook, je refais aussi le catalogue d’Inouïe Distrib et j’ai récemment créé un teaser.

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LIEN DU TEASER : https://www.youtube.com/watch?v=AJeamhG7FOc&feature=youtu.be

Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
A :
J’ai consolidé mes bases et j’ai aussi appris pas mal de chose. Par exemple le teaser m’a permis de faire du montage vidéo, ce que je n’avais jamais fait auparavant. Julien connait le logiciel super bien et donc en travaillant en partenariat avec lui j’ai pu échanger sur les idées et la technique. Ce sont ces choses-là qui me permettent de compléter la formation que j’ai reçu aux Beaux-Arts. C’est très enrichissant car là-bas nous n’avions pas la possibilité d’acquérir de l’expérience professionnelle. Le Service Civique m’a permis d’avoir accès à cela, mais aussi de m’apprendre à gérer des projets.
J’ai approfondi mes connaissances sur des logiciels que je pensais maîtriser comme photoshop.
J’ai aussi découvert les statistiques et c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup : désormais je maîtrise Excel et j’essaye d’analyser la façon de promouvoir un produit sur internet.
L’ambiance au sein de la structure est vraiment très bonne et c’est ce qui m’a motivé à leur donner mes 3h de projet personnel. Je devais préparer mon concours d’entrée pour l’école de pub mais les dates ont été avancées et donc j’ai décidé de leur offrir ce temps-là. Je reçois beaucoup d’eux, c’est un échange bénéfique et c’est d’une certaine façon un moyen de les remercier pour tout ce qu’ils m’ont appris.

Comment vois-tu l’avenir ?
A :
L’an prochain j’intègre une école de pub à Lille où je viens d’être acceptée. C’est une école sur deux ans qui proposent plusieurs mois de stages, j’espère donc pouvoir trouver un emploi rapidement après la fin de cette école. Grâce à mon volontariat au Cri du Charbon je suis plus sereine : j’ai pu consolider mes bases et avoir de nouvelles clés en main.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Théo : “des kilomètres, des CD et du café !”

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Théo, volontaire, a traversé la France spécialement pour la mission qu’il effectue à Inouïe Distribution. Un bel engagement de la part de ce jeune diplômé en quête d’expérience.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Théo :
Je connais le dispositif depuis mes 16 ans, j’avais eu quelques infos par le biais de ma mission locale. J’avais fait quelques recherches sur internet et j’ai potassé le sujet pendant plusieurs années. Je suis le pro du « comment partir à moindre frais » et le service civique me rappelle un peu cette idée, partir de rien et s’enrichir.
J’ai vu sur le site pas mal de missions cool, et je n’avais pas les compétences pour occuper ces postes en tant que salarié donc c’était l’occasion idéale d’acquérir de l’expérience dans le domaine que je recherche. J’avais d’abord postulé au Cri du Charbon mais Cyril m’a proposé de jeter un coup d’œil à la mission d’Inouïe qui collait plus avec ma formation et ce que je recherche personnellement et professionnellement.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
T :
Bien sûr, je suis venu à Saint Etienne juste pour elle !! Le thème me plaisait beaucoup : je suis musicien et photographe à mes heures perdues de plus j’ai un BAC pro commerce, allier les deux serait l’idéal. C’est en quelque sorte ce que je fais dans ma mission. Ma structure, Inouïe Distribution, a été créée par Barrio Populo, un groupe de musique qui après plusieurs différents avec leur distributeur, ont décidé de s’autogérer et de poser des points de vente un peu partout en France. C’est un système bien trop rock’n’roll comme organisation. Ma mission est d’organiser tout ça : rappeler tout le monde, définir les stocks dans les points de ventes, mettre à jour les dossiers pour savoir quel point de vente a fermé. Je m’occupe de l’état réel des points de vente et des stocks.
Je crée aussi du lien avec les clients : je dynamise le réseau, grâce à ma mission il y a un contact direct avec le client.
Honnêtement, je ne m’attendais pas à ça ! Au final, la mission s’est ajustée à moi, à mes envies et à mes capacités. Je suis plutôt content du fait que je sois mobile dans mon volontariat : je démarche « en live », je vais voir les points de vente en faisant plusieurs arrêts sur ma route lorsque je rentre chez moi à Limoges. J’aide aussi le Cri Du Charbon parfois, qui nous le rend bien avec l’aide de leur volontaire Agathe. On échange beaucoup, c’est vraiment sympa comme ambiance.

Qu’est-ce que ton service civique t’a apporté ?
T :
Pas mal de compétences. Je sais désormais valoriser un produit, de plus être dans la distribution de CD en général colle beaucoup avec ma passion pour la musique : en tant que musicien c’est un gros plus pour moi. La structure possède 5 labels fondateurs différents et tous spécialisés dans quelque chose : conseiller les artistes, gérer les dossiers de subventions, les éditions, la communication etc. Ils sont pros dans leur domaine et tout ceci crée un circuit de compétences crucial autour du monde de la musique.
Je suis vraiment satisfait d’avoir été retenu pour cette mission, je ne m’attendais pas à quelque chose en particulier et j’ai eu pas mal de très bonnes surprises dans l’ensemble.
J’ai aussi participé à une formation SAVARA : celle sur le monde associatif à Grenoble. C’était vraiment sympa, j’ai rencontré pas mal de monde aussi.

Comment vois-tu l’avenir ?
T :
A court terme je compte faire un BTS audiovisuel option image/vidéo en alternance. J’ai candidaté à l’Institut du Service Civique où j’ai été retenu pour les oraux. J’espère donc être pris et être épaulé par ces derniers pour m’aider à trouver une alternance et tout ce qui pourrait être relié à mon projet pro.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Lucas au centre socioculturel du Coteau : “J’ai appris plus de choses en 6 mois que dans toute ma scolarité.”

IMG_0640(Tom, le petit garçon donc Lucas s’occupe, entouré des enfants du centre social et de Erwan (de dos), un enfant de la Contre Allée.)

A 17 ans Lucas en service civique au Centre Social du Coteau est notre plus jeune volontaire. En décrochage scolaire le Service Civique a été pour lui un élément essentiel : il nous raconte ici son parcours et partage avec nous son expérience.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Lucas :
J’étais d’abord à la recherche d’un travail je ne savais pas dans quelle branche, quoi faire, où aller. J’ai un parcours scolaire un peu différent : j’ai fait une MGI pendant un an, c’est une classe pour essayer de trouver un métier. À la suite de ça j’ai fait un an en métallerie en BAC Pro mais j’ai très vite décroché, je n’aimais pas du tout. Enfin j’ai postulé en CFA (Centre de Formation d’Apprentis) en pâtisserie, j’avais trouvé un patron mais le CFA était plein et il n’y avait plus de place pour moi.
C’est au cours de cette année-là que j’ai entendu parler du Service Civique, j’avais lu quelques articles sur internet et c’est comme ça que j’ai décidé de chercher une mission. J’avais d’abord postulé de partout et puis j’ai rencontré la Ligue de l’enseignement à Roanne qui m’a présenté le service civique et proposé cette mission au centre socioculturel du Coteau. J’ai eu la chance de faire 2 jours de test chez eux pour voir l’environnement, le quotidien de ma mission, l’équipe, les enfants.
Le service civique c’était une bonne alternative pour rentrer dans le monde du travail, acquérir de l’expérience tout en restant entouré et « guidé ».

Peux-tu nous parler de ta mission ?
L :
Je suis au service d’un jeune enfant porteur de handicap (trisomie 21 et autisme). J’accompagne Tom, 7 ans, dans ses activités tous les mercredis après-midi. Nous lui proposons des animations manuelles, il adore courir, chanter et peindre. Le but c’est de s’amuser, nous ne lui imposons aucune activité. Ma mission c’est d’être avec lui tout au long de la journée
Je fais aussi du périscolaire les lundis, mardis et jeudis, de l’aide aux devoirs et un petit peu d’administratif.
En parallèle nous avons un projet commun avec l’école de la Contre allée et leur volontaire Fatine : faire rencontrer des enfants porteurs de handicap avec les enfants non porteurs de handicap du centre social du Coteau. (L’interview de Fatine, volontaire à la Contre Allée, disponible sur le blog)

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Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
L :
Le Service Civique m’a beaucoup aidé, il m’a surtout orienté. Ma mission m’a donné des responsabilités, ce que je n’avais jamais eu. Le coté lien social de ma mission m’a aussi beaucoup plu j’ai découvert une nouvelle facette de ma personnalité. Avant je ne portais pas trop d’attention à ces choses-là mais je suis devenu plus ouvert au contact des gens. Humainement je pense que mon volontariat a été un élément déclencheur. Il m’a permis de changer mon regard sur les autres.
Je n’ai qu’un seul regret : celui de ne pas pouvoir faire un autre Service Civique ! C’est quelque chose que l’on doit faire au moins une fois dans sa vie. Quand on trouve la bonne mission et que l’on s’investit à fond c’est une très belle expérience. J’ai appris plus de choses en 6 mois que dans toute ma scolarité ! Je me sens vraiment investi et engagé : j’aime vraiment cette mission et j’y vais avec le sourire tous les jours.

Comment vois-tu l’avenir ?
L :
J’ai enfin trouvé ce que je veux faire. Je vais continuer dans cette voie après le service civique pour devenir animateur. Grâce à la Ligue de l’Enseignement je passe actuellement le BAFA que j’ai décidé de terminer aux vacances d’Octobre où je passe la session d’approfondissement. Je suis assez ouvert, je veux faire partir du monde de l’animation ou peut être continuer dans la voie d’éducateur spécialisé. Ça reste une possibilité. J’ai beaucoup appris au centre : des techniques sur comment gérer les enfants, comment les relaxer, comment jouer avec eux à partir de rien. Je me suis créé un classeur d’animation pour pouvoir avoir une base et crée à partir de ça. Je ne regrette vraiment rien.

 

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria