Sarah, volontaire à la Ligue contre le cancer 42 « Ici, je participe à des actions qui servent énormément. Il n’y a pas ces notions de chiffres et d’intérêts… ça permet de vivre une expérience très riche ! »

ligue contre le cancer 42 sarah

Créer sa propre mission de service civique ? C’est possible comme le prouve le témoignage de Sarah ! Suite à un stage auprès de la Ligue contre le cancer 42, elle a souhaité poursuivre l’aventure auprès de son association. Elle a donc pris l’initiative de lui parler du dispositif service civique. Une belle tentative puisqu’elle effectue aujourd’hui une mission de 8 mois pour faire valoir les actions de la Ligue contre le cancer et participer à la prévention auprès d’un jeune public.

                                             

Peux-tu nous en dire plus à ton sujet ?

J’ai 22 ans, j’ai obtenu un Bac Littéraire au lycée Claude Fauriel. Suite à ça, je suis entrée en licence information et communication à Lyon 2. J’ai poursuivi avec une année de Master en information et communication, toujours à Lyon 2. Après cette année de Master, j’ai décidé d’arrêter car les enseignements ne me plaisaient pas. C’est suite à ça que j’ai voulu effectuer un service civique, un dispositif que j’ai connu grâce à mon grand frère.

Ce que j’aime dans la vie ? Sortir, profiter de mes amis, les voyages, la cuisine. Je suis « une vraie fille » donc j’aime aussi la mode et le shopping. En bref, j’aime profiter de la vie !

 

Pourquoi as-tu décidé de faire un service civique ?

Pendant mon master 1, je devais faire un stage de 2 mois que j’ai fait à la Ligue contre le cancer 42. Les missions que j’ai eu m’ont plu. Je voulais continuer avec cette association et mon frère m’avait parlé de son service civique au cinéma LE FRANCE. J’en ai donc parlé à ma directrice pour lui demander si prendre une personne en service civique l’intéressait afin de poursuivre les missions que je faisais en stage dans la communication et plus encore ! Ça pouvait m’apporter une belle expérience !

Et puis, lors de mes précédentes expériences, il y avait une politique de communication qui ne me correspondait pas. Ici, je participe à des actions qui servent énormément. Il n’y a pas ces notions de chiffres et d’intérêts… Ça permet de vivre une expérience très riche. J’ai l’impression que j’en ai beaucoup plus appris ici que pendant mes études. Je rencontre des gens que je n’aurai pas pu rencontrer autrement !

ligue contre le cancer 42 sarah

 

En quoi consiste ta mission à la Ligue contre le cancer 42 ?

J’aide l’équipe sur les actions de promotion de La ligue contre le cancer 42. Par exemple, j’ai travaillé sur un article qui va paraitre sur le site internet. C’est un article au sujet d’une action que la Ligue a mené avec Passion Verte, une association de supporters de l’ASSE ! Cette action va permettre de récolter de l’argent pour l’achat d’un laser pour les enfants qui sont en traitement de chimiothérapie et qui ont des effets secondaires au niveau de la bouche. C’est pour réparer ça.

Je fais la promotion de ces actions sur Facebook et sur le site internet. Je fais également de la prévention en collaboration avec l’équipe sur le périscolaire. Pour ce public, ce n’est pas axé sur le cancer, mais sur la prévention avec une alimentation équilibrée. On fait des ateliers autour de ça : apprendre à manger équilibré, privilégier les fruits plutôt que les gâteaux au goûter… On fait des petites recettes avec des fruits et légumes. Par exemple, pour Halloween, on avait décoré une banane pour que ça fasse un fantôme. J’aide aussi sur l’organisation d’événements. Par exemple pour la course « Les foulées de la Ligue » qui aura lieu en Mars, je collabore avec le graphiste sur les supports de communication. Et quand la Ligue organise des événements, je peux venir en soutien en appelant les médias afin d’aider dans la diffusion de l’information.

 

Qu’est-ce qui te plait le plus dans ta mission avec la Ligue contre le cancer 42 ?

C’est tout ce qui touche à la communication sur le web ! J’ai pu remettre à jour le site qui était tenu par des bénévoles. Je cogère la page Facebook avec un bénévole qui est community manager. Ça me plait beaucoup ! J’apprécie aussi l’organisation d’événements, mais c’est beaucoup de stress, de pression ! Dans l’ensemble tout me plait, mais je suis moins à l’aise sur les questions de prévention, parce que je n’ai pas forcément les connaissances pour faire ça. Mais ça reste au niveau des enfants et la Ligue m’a formé avec son école à Paris. J’ai pu partir 2 jours en formation pour me mettre à jour sur l’alimentation équilibrée.

Ligue contre le cancer 42 Sarah

 

D’un point de vue professionnel et personnel, que t’apporte ton service civique ?

Sur le plan professionnel ça m’apporte que du plus ! Une belle expérience vu que j’ai une formation en information et communication. Je me sens dans le vif du sujet en informant les gens sur les actions que la Ligue fait. Je pense que c’est un plus aussi de pouvoir gérer un site web et les réseaux sociaux.
D’un point de vue personnel, ce n’est pas anodin si je suis là, comme beaucoup de personnes je pense… J’ai eu un proche qui est décédé d’un cancer et c’est ce qui a motivé ma démarche de d’abord faire un stage puis un service civique ici. Avant je ne m’intéressais pas vraiment au milieu associatif, et ça a été un déclic.

 

As-tu pensé à ce que tu allais faire après ton service civique avec la Ligue contre le cancer 42 ?

Je suis en pleine réflexion à ce sujet. Soi je vais chercher du travail, soi je vais faire un volontariat européen. J’en ai entendu parler à la journée de regroupement avec la Ligue de l’enseignement, et ça me travaille depuis !

Déferlante de super volontaires Ligue 42 au Bessat !

 volontaires

Samedi 16 janvier, la Ligue de l’enseignement de la Loire organisait une journée de regroupement pour ses 77 volontaires en mission dans ses associations affiliées ! 63 d’entre eux ont répondu présents en bravant la neige et le froid pour rejoindre les hauteurs de la Loire. Au programme : une journée de formation civique et citoyenne à La Traverse, soutenue par des rencontres, des échanges et de la bonne humeur !

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8h15 à la Gare de Châteaucreux : nous croyons voir un groupement de jolis petits esquimaux, mais il s’agit bien de nos volontaires qui attendent le bus afin d’aller au Bessat pour la première journée de formation civique et citoyenne !

marie jordan agathe

Camille MONTORIO, responsable du dispositif service civique au sein de la Ligue 42 explique : « L’objectif de la journée, c’est de créer une dynamique de groupe au sein des volontaires. C’est important qu’ils se rencontrent afin de voir qu’ils ne sont pas tout seul, qu’il y a d’autres jeunes dans la même dynamique qu’eux. Le 2ème objectif de la journée, est en lien avec le premier. Grâce aux rencontres qui peuvent se faire lors de cette journée d’intégration, des projets de structure à structure peuvent naître via les volontaires ! Le 3ème objectif, c’est de revoir les fondamentaux du service civique. On rappelle qu’il y a un tutorat, un accompagnement par la Ligue 42. On revient sur les formalités administratives : les congés, le fait qu’ils peuvent prendre un rendez-vous s’ils ont besoin d’aide, on les informe sur les formations possibles ! »

Bien qu’il neige, nous finissons par arriver à bon port, à 1170 m d’altitude, point le plus haut du département de la Loire ! La ligue 42 sait comment nous réchauffer. Un petit déjeuné nous est offert : thé et café à volonté pour les volontaires !

Puis place à un jeu brise glace ! Notre mission : trouver des personnes qui ont vécu ou vivent quelque chose en particulier ! Par exemple, trouver un volontaire qui est parti aux Etats-Unis, qui sait parler 3 langues… Le gros défi de ce jeu étant de trouver LA personne qui n’est inscrite sur aucun réseau social. Nous avons mis du temps, nous avons désespéré, ça s’est transformé en une véritable quête, mais nous avons fini par trouver LA perle rare !

Une fois le jeu fini, nous prenons place autour d’une projection présentant la Ligue de l’enseignement et ses valeurs. Stéphane, directeur du service Éducation populaire et vie associative, rappelle à quel point l’association est impliquée dans le dispositif du service civique. Puis Camille prend la parole et nous offre des petits cadeaux : des cartes de visite et un T-shirt Super volontaire.

stéphane

Nous sommes ensuite invités à réfléchir sur les fondements du service civique : la citoyenneté, les valeurs, l’engagement, les enjeux, les projets… Nous devions écrire ce que nous inspiraient ces mots puis les mettre en forme sous forme d’illustration. Se met en place une petite organisation dans certains groupes : « Qui sait dessiner ? » « Qui écrit bien ? »… Les idées fusent, et les premières esquissent se posent sur papier ! L’après-midi, nous présentons nos affiches. Chacun fait valoir sa créativité à sa manière !

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Nous continuons dans une ambiance bon enfant avec des jeux favorisant l’interaction entre volontaires ! La bonne humeur et le rire sont au rendez-vous ! Camille confie sa satisfaction en voyant cette promotion 2015-2016 de volontaires : « Je suis contente du groupe, je le trouve très représentatif de la société. On a des jeunes très engagés qui ont fait un volontariat car pour eux c’était une évidence. D’autres car ils ne trouvaient pas de boulot, ne savaient pas quoi faire mais voulaient quand même faire quelque chose et se rendre utiles. Et d’autres qui sont là un peu par hasard : en allant à la mission locale, en discutant avec des gens, en voyant des articles ils se sont dit « Pourquoi pas moi ? ». On a donc un groupe hétérogène dans les motivations à faire un service civique, et on le voit dans les parcours : on a des jeunes diplômés d’un Bac+3/+5, des jeunes non diplômés, ou diplômés en deçà du bac. C’est une promo hétérogène et ça enrichit les débats ! Je suis ravie du renouvellement de notre journée d’intégration ! »

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La journée se conclut par un temps d’information puis d’échanges entre les volontaires et les organisateurs du regroupement. Etant dans un souci de toujours faire mieux, ils demandent un retour sur la journée et les points qui pourraient être améliorés. Un échange qui donne des idées pour un regroupement encore plus prometteur pour les prochaines promotions de volontaires !

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Vous pouvez suivre les aventures de nos volontaires sur notre page Facebook dédiée au service civique et sur celle de la Ligue de l’enseignement de la Loire !

Crédits photos :
Jennifer Laude
Ligue de l’enseignement 42

Cindy volontaire chez ZOOMACOM « Mon service civique me permet de comprendre comment fonctionne une association : je vois autre chose que l’entreprise privée avec parfois une hiérarchie très marquée. »

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Être volontaire est une opportunité parfaite pour gagner en compétences et découvrir le vaste monde des associations ! Cindy, volontaire comme chargée d’animation de la vie associative à Zoomacom l’a parfaitement compris. Elle a donc décidé de se lancer avec enthousiasme dans l’aventure du service civique ! Découvrez son témoignage.

 

Peux-tu nous en dire un peu plus à ton sujet ?

Je suis Cindy, j’ai 24 ans. Ça fait 1 an que je suis arrivée à Saint-Etienne. J’ai fait un master marketing ! J’adore la danse, la musique, les sorties entre amis ! Et la couture aussi !

 

Pourquoi as-tu souhaité faire un service civique ?

Je suis arrivée dans une ville que je ne connaissais pas, où je ne connaissais personne… Et pendant 1 an, j’ai enchainé des petits boulots d’intérim. J’ai eu une expérience qui ne m’a pas forcément plu. Suite à ça, j’ai pensé à un reportage que j’avais vu sur le service civique. Ça m’avait montré en quoi ça consistait. Je suis allée sur leur page Facebook pour en savoir plus. J’ai lu des témoignages de volontaires. J’ai vu que ça pouvait m’apporter des compétences qui se rapprochent de mon domaine. Et puis, je pouvais gagner une expérience que je n’avais pas forcément en sortant de l’école. Une expérience que je pourrai facilement valoriser car elle se fait sur une longue durée et pas 1 mois ou 2 comme certaines missions d’intérim.

J’ai aussi voulu faire un service civique pour me rapprocher du domaine associatif ! J’ai eu un module sur ce milieu pendant mes études. Je trouvais ça dommage qu’on n’ait pas pu approfondir cet apprentissage. Le service civique c’est une opportunité pour en savoir plus à ce sujet.

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Peux-tu décrire ta mission ?

J’aide à l’animation de la vie associative de Zoomacom. Je mets à jour les adhésions. Je trouve des idées et solutions pour donner envie aux personnes de venir dans l’association.

Je suis aussi chargée de proposer des activités aux adhérents. Par exemple, j’ai aidé à organiser le repas de Noël pour eux. En ce moment, je travaille sur une formation à destination des adhérents.

J’ai mis en place une newsletter pour tous les adhérents afin que tout le monde puisse suivre ce qu’on fait. Car Zoomacom intervient à l’extérieur dans les collèges, lycées… Cette newsletter informe aussi sur les projets à venir de l’association. Par exemple, pour la formation qu’on met en place, on communique avec ! Ça permet d’avoir un lien avec les adhérents et de leur donner des informations régulièrement.

Je tiens également à jour une page Movilab pour partager des informations avec tout le monde, que ça puisse servir à d’autres ! Par exemple, si je trouve une vidéo intéressante, je peux la mettre dessus. Et je documente sur ce que j’ai fait pour que d’autres adhérents puissent par la suite continuer à l’appliquer.

 

Pourquoi as-tu choisi cette mission chez ZOOMACOM ?

J’ai eu plusieurs entretiens avec différentes associations. Mais le premier contact que j’ai eu avec Zoomacom m’a convaincue. Les missions proposées me correspondaient et me donnaient envie. Avec cette mission, je voyais l’opportunité de m’ouvrir un peu plus car je suis un peu timide. Je suis en relation avec beaucoup de personnes, je dois aller vers elles… Donc ça m’aide sur ce point.
J’ai aussi choisi cette mission pour pouvoir en apprendre plus sur le numérique !

cindy zoomacom 3

Que t’apporte ce service civique avec ZOOMACOM ?

Je progresse en informatique ! J’ai beaucoup appris sur les outils numériques. Aujourd’hui c’est incontournable ! Je progresse également en communication car je peux mettre en pratique des choses vues en cours mais que je n’avais pas forcément appliquées avant.

Et puis, mon service civique me permet de comprendre comment fonctionne une association : je vois autre chose que l’entreprise privée avec parfois une hiérarchie très marquée. Ici, c’est collaboratif. On a l’impression que tout le monde est au même niveau !

D’un point de vue personnel, cette mission me permet de développer mon relationnel, car je suis en relation avec les adhérents, les partenaires, je dois aller vers eux, leur proposer des choses. Ça m’apprend aussi à prendre des initiatives !

Puis je participe à des JobCamp organisés par l’association ! Ce sont des ateliers d’aide à l’insertion. On travaille les CV, même les versions numériques, nos présentations sur les réseaux sociaux professionnels. Ce sont des ateliers avec de bons conseils et qui m’aident !

 

Que vas-tu faire après ton service civique, y as-tu pensé ?

Je vais postuler prioritairement dans une autre association en tant que salariée. Mais si je ne trouve pas de poste, pourquoi pas y travailler comme bénévole. J’aimerais beaucoup intégrer une association dans le domaine de l’économie sociale et solidaire !

 

Crédits photos : Jennifer Laude

Jordan, volontaire au Centre Social Condorcet « Ma mission m’a fait découvrir un autre métier que je n’aurai pas forcément imaginé pour moi ! »

jordan 1 centre social condorcet

Trouver sa voie grâce au service civique ? C’est possible ! Jordan, volontaire de 19 ans comme ambassadeur du numérique au Centre social Condorcet explique sa mission et comment celle-ci a été un déclic pour son orientation professionnelle !

 

Peux-tu nous en dire un peu plus à ton sujet ?

J’ai tout d’abord fait un an de cuisine. Et j’ai découvert que ce n’était pas forcément ma voie. J’ai toujours été passionné par tout ce qui touche au numérique et au multimédia. J’ai voulu chercher quelque chose qui correspond mieux à mon profil et qui m’attire. J’aime beaucoup aider les gens échanger, partager mon savoir et je me suis dit « pourquoi pas allier les 2 ? ». Du coup je me suis trouvé ici, en mission au Centre Social Condorcet !

jordan 2 centre social condorcet

Pourquoi as-tu choisi de faire un service civique ?

J’ai beaucoup accroché au dispositif ! J’ai découvert l’annonce et je me suis renseigné auprès de la Ligue de l’Enseignement à l’antenne de Roanne. Je me suis retrouvé dans le profil cherché : donner du temps à ceux qui en ont besoin, partager et apprendre car c’est un échange. J’ai trouvé ça chouette, donc j’ai postulé et j’ai été pris !

 

Peux-tu décrire ta mission ?

Je suis au secteur informatique. J’aide les jeunes à faire le tri d’informations par le biais d’internet : savoir repérer l’information, éviter les copier-coller, lire et savoir-faire un résumé pour bien comprendre le sens d’un paragraphe… Je fais de l’aide à la recherche, au traitement de texte.

Je dois également réduire la fracture numérique… Je suis là pour dire aux jeunes qu’on peut utiliser internet mais pas tout le temps ! Il faut l’utiliser intelligemment et pas n’importe comment. Il y a donc de la prévention : prévention des écrans, des dangers d’internet.

Je fais aussi de l’aide sur le cyber collège (une sorte de cahier de texte en ligne). Par exemple si on me demande « Je peux aller sur le cyber collège car je n’ai pas noté tous mes devoirs, j’ai oublié ou je n’étais pas là » c’est moi qui les accompagne sur le site ! Je vérifie aussi les devoirs, s’ils ont bien fait tout ce qu’il fallait : s’ils ont coché, s’ils ont envoyé les réponses…

Et récemment on a pu acquérir des tablettes, donc j’explique comment l’utiliser, télécharger une application, bien la manipuler…

jordan 3 centre social condorcet

Qu’est-ce qui t’a attiré dans cette mission ?

C’est en lien avec le numérique ! Puis le social très présent m’a attiré : j’aime beaucoup échanger et faire connaissance avec des grands, des petits, des moyens. C’est enrichissant !

 

Tu es également chargé d’évaluer les besoins de ton public, comment as-tu procédé pour le faire ?

Au début de ma mission au Centre social Condorcet, j’ai demandé aux jeunes s’ils avaient un ordinateur chez eux. Et par rapport à leurs réponses je m’adapte aux jeunes, j’y vais progressivement : on va utiliser la souris, on va chercher comment allumer l’ordinateur, où est le traitement de texte. Et s’’ils ont un ordinateur je leur demande ce qu’ils savent faire et j’essaie d’enrichir leur connaissance sur l’informatique.

 

Tu avais déjà travaillé avec un public d’enfants avant ta mission ?

C’est la première fois ! Au début j’étais un peu surpris, il fallait que je m’adapte, car je n’avais pas forcément le tact pour les jeunes. Mais ça s’est très bien passé, je suis bien content de vivre cette expérience qui me fait découvrir la voie d’animateur !

 

Qu’est-ce que t’apporte ta mission au Centre social Condorcet et comment vois-tu l’avenir avec elle ?

Cette mission me met le pied à l’étrier car je vais passer mon BAFA avec la Ligue 42 pour me lancer dans l’animation. Il y a de ça quelques mois je n’aurai jamais pensé ça. Ma mission m’a fait découvrir un autre métier que je n’aurai pas forcément imaginé pour moi. Ça m’a carrément réorienté dans mon métier d’avenir : celui d’animateur !

Crédits photos : Jennifer Laude

Marie volontaire à Lire et faire lire « Quand tu vois les enfants captivés, tu as vraiment l’impression de servir à quelque chose ! »

 

Marie Lire et faire lire

« La lecture est une porte ouverte sur un monde enchanté. » (François Mauriac). Et c’est à travers Lire et faire lire que Marie a décidé de faire découvrir ce monde enchanté aux personnes de tout âge. En service civique depuis le mois de Septembre, découvrez le portrait de cette jeune femme de 24 ans passionnée par le domaine culturel !

 

Peux-tu nous en dire un peu plus à ton sujet ?

J’ai fait une licence en Lettres modernes à l’Université Jean Monnet et ensuite un Master en Information et Communication à la même fac dans les locaux de la Cité du design. J’ai aussi tenté de passer les concours des écoles de journalisme l’année suivante. Mes centres d’intérêts tournent autour la culture : le cinéma, la danse que je pratique depuis plusieurs années, les musées, les concerts !

 

Pourquoi as-tu voulu faire un service civique ?

Actuellement, je voulais faire l’intermédiaire entre un boulot et les études. On m’en a parlé car je veux travailler dans la culture. C’est difficile d’y entrer sans concours ou sans expérience. J’ai donc regardé les missions proposées et j’ai vu qu’il y en avait dans le domaine culturel. Lire et faire lire est en relation avec mon parcours en Lettres modernes. Je voulais aussi travailler avec un jeune public. Comme je travaille à l’Opéra avec un public jeune et aussi moins jeune, je voulais perpétuer ça.

Marie lire et faire lire

Peux-tu présenter ta mission ?

Ma mission a un premier côté administratif et relationnel. Je récupère les fiches d’inscriptions, les conventions scolaires… Je mets en relation les écoles avec les lectrices pour qu’elles aient une affectation. Je contacte également les nouveaux lecteurs pour leur parler de Lire et faire lire. Enfin, j’organise les évènements et participe aux formations des lectrices. Dans un autre temps, j’interviens dans le périscolaire avec des animateurs pour de nombreuses écoles maternelles afin de faire des animations autour de la lecture. Ceci pour que les enfants découvrent la lecture, le plaisir de lire et ça marche bien !

 

Pourquoi avoir choisi cette mission avec Lire et faire lire ?

Car elle correspond bien à mon parcours et mes envies. Je baigne dans la lecture depuis toute petite. Cette mission me permet de découvrir la littérature jeunesse. Il y a de beaux livres avec de magnifiques illustrations et de belles histoires. Je voulais bosser dans la culture et avoir le maximum de chances d’être prise sur une mission qui correspond à mon profil. Car tout le monde n’est pas pris en service civique ! La mission me correspond car c’est travailler sur des événements culturels, avec des personnes âgées, des personnes plus jeunes…

Marie lire et faire lire

Qu’est ce qui te plait le plus dans ta mission ?

C’est la rencontre intergénérationnelle, le contact humain, la découverte des livres et transmettre le goût de la lecture aux enfants. Je trouve ça important ! Et quand tu les vois captivés, tu as vraiment l’impression de servir à quelque chose !

 

Qu’est-ce que la mission t’apporte d’un point de vu professionnel et personnel ?

J’ai beaucoup appris sur la littérature jeunesse. Plus tard, si je veux postuler en bibliothèque, médiathèque ou même dans une librairie, je trouve ça intéressant de mettre un pied dans cette littérature car on ne la connait pas tous en tant qu’adulte.

Ma mission m’apporte aussi beaucoup de rencontres avec diverses personnes, c’est agréable. Et ça me fait un peu plonger dans le milieu du travail. Ce n’est pas un stage, ce n’est pas un travail, c’est un intermédiaire ! J’aime beaucoup ce principe d’être sur une mission, de donner du temps à une association et en retour elle te donne un savoir faire, des compétences et son expérience.

 

Propos recueillis par Jennifer Laude
Crédits photos : Jennifer Laude

 

 

Manon et Sylvère : un tour de France à vélo pour découvrir les pédagogies alternatives !

S’enrichir en allant à la rencontre des autres. Manon et Sylvère ont choisi cette méthode pour apprendre et tirer le meilleur de la pédagogie ! C’est armé de leur vélo qu’ils sillonnent les routes de France pour un détour buissonnier riche en découvertes ! Manon est éducatrice spécialisée. Elle a essentiellement travaillé avec les gens du voyage. Sylvère, lui, vient d’une classe unique. Il est musicien et a souhaité transmettre sa passion en devenant enseignant. Le temps d’une halte à Saint Bonnet Le Châteaux, ils nous racontent pourquoi ils ont choisi de faire ce service civique original !

 

Pourquoi vous avez voulu réaliser cette mission en particulier ?

Manon : Sylvère et moi, on s’est retrouvé il y a quelques mois et on s’est mis à discuter de nos professions respectives. On s’est interrogé sur des problématiques qui se rejoignaient, notamment autour de l’institution et de nos professions. On s’est aussi questionné sur les difficultés qu’on rencontrait au sujet de l’insertion sociale et de l’exclusion scolaire. Pas mal de difficultés similaires ont émergées. Au-delà de ça, on s’est rendu compte qu’il y avait des personnes qui portent d’autres valeurs, d’autres projets. Elles essaient de mettre en place des initiatives différentes et innovantes dans le domaine éducatif. On a voulu comprendre ce qui marchait et voir quels outils on pouvait trouver. On a donc décidé de faire une pause dans nos professions pour faire une investigation dans le champ du social et de l’éducatif en France !

Sylvère : Pour ma part, au CEFEDEM (Centre de Formation des Enseignants de Danse Et de Musique), j’ai un peu retrouvé ce que j’avais connu dans mon école primaire coopérative en classe unique. Il y a une volonté de défendre ces pédagogies appelées « pédagogies nouvelles ». J’ai porté une réflexion à ce sujet, sur comment on peut faire bouger l’enseignement dans les écoles de musique ? Et puis, ce questionnement s’est étendu à qu’est-ce que la culture, comment on vit la culture, comment on la définit actuellement en France ? C’est la remise en question de ces éléments qui m’a fait procéder différemment dans mon enseignement. ça m’a amené beaucoup de questions, de difficultés. Manon abordait le point de l’institution : c’est ça qui nous a mené à ce projet ! Dans les écoles de musique, j’ai rencontré des barrières dès que je voulais faire autrement. Ce projet, c’est pour être capable d’inventer autre chose et d’être meilleur dans nos arguments !

 

Comment se passe votre voyage ? C’est compliqué d’un point de vu organisationnel ?

Manon : Non ce n’est pas compliqué, les gens sont très généreux de manière générale ! Ils entendent parler de nous et s’intéressent au projet, ils ont envie de nous rencontrer. Partout où l’on va, on a toujours eu une proposition d’hébergement. Ça fait 1 mois qu’on est partis et on n’a toujours pas sorti la tente ! Il y a une certaine hospitalité. Je pense que les gens sont sensibles au fait que l’on voyage à vélo.

Pourquoi avoir choisi de faire ce voyage à vélo, c’est une passion ?

Sylvère : Je ne dirai pas que ça me passionne… Je n’ai pas une passion pour « l’objet vélo » ! Je ne fais pas ça pour faire du sport. Galérer sur mon vélo ce n’est pas un énorme plaisir, ce n’est pas ça qui m’a attiré. Le vélo, c’est ce qui fait l’envergure du projet et qui le porte ! Ça nous ouvre des portes qu’on n’aurait pas pu pousser. Par exemple, je peux citer le cas de la clinique de La Borde, un lieu qui fait rêver les professionnels de la psychiatrie. Ils ne peuvent pas y entrer facilement. Nous, on leur a envoyé une lettre en expliquant notre projet et ils nous ont dit « oui » tout de suite. Ça me fait halluciner ! Je pense que les gens sont touchés par cette démarche de jeunes qui prennent le temps de faire tout ça.

Manon : J’adore le voyage à vélo ! Une des choses sur laquelle on était d’accord avec Sylvère, c’était le contact avec la population locale. Le vélo permet d’être au plus proche des gens. On se rend dans des endroits où on ne serait jamais passés en voiture ! Et ça nous permet de prendre du temps entre différentes structures. Nos semaines sont intenses. On rencontre beaucoup de monde, on se met dans la peau de pleins d’acteurs différents. Pour moi, le vélo, c’est un temps qui permet de digérer tout ça. Ce temps passé  la tête dans le guidon nous permet de réfléchir à ce qu’on a vu et de penser à la suite.

 

Vous allez partir en Finlande bientôt, pourquoi ce pays ?

Sylvère : On a choisi la Finlande car elle est mise en avant par tous ! Le système éducatif est  vanté pour sa réussite. C’est toujours les premiers dans tout. Mais on n’y va pas pour la vision du classement ! On a une idée de comment les choses se passent là-bas. Et on a conscience que ce que l’on va découvrir en Finlande se rapprochera de ce qu’on va observer en France. On va voir si c’est totalement similaire. Aller en Finlande, c’est marquer un coup : ce qui est décrié ici et peu considéré (les pédagogies alternatives), c’est ce qui marche là-bas ! Il y a cette idée de dire « Sortons la tête du guidon » ! Si on parle toujours en bien de la Finlande, c’est parce que eux, ils ont beaucoup plus osé que nous sur le plan éducatif !

Pendant votre parcours, il y a une expérience particulière qui vous a marquée ?

Sylvère : Oui dans une classe coopérative, j’en avais beaucoup entendu parlé car ma grande soeur est enseignante là-bas. Elle a certains élèves qui sont en difficultés. Et par sa pédagogie, elle arrive à mettre en place des choses incroyables ! Un matin on arrive dans cette classe. Je m’installe à côté d’un petit. Je commence à parler avec lui, on se rencontre. Il y a quelque chose qui passe entre nous et il s’attache à moi rapidement. C’était un enfant dyslexique qui avait d’énormes problèmes d’oralité. Parler devant les autres c’était compliqué pour lui. Ce jour-là, chaque élève avait préparé une fiche pour se présenter lors notre venue. Ils passaient les uns après les autres devant tout le monde. Cet enfant avait peur. J’étais touché par ce gamin stressé. Il y est allé, il a lu son texte ! On sentait qu’il n’était pas à l’aise. Mais il l’a fait ! Il y a eu un blanc et tous ses camarades l’on applaudit. Lui, il a baissé la tête et il s’est recueilli. Pour moi c’était un moment d’émotion ! Je trouve que c’est représentatif de leur état d’esprit !

Manon : Pour moi c’était au Viel Audon, dans un chantier artistique qui élabore des classes découvertes d’éducation à l’environnement et aussi des chantiers artistiques. On y était pour voir comment une quinzaine de personnes avec des domaines artistiques différents peuvent s’organiser, se mettre d’accord pour créer quelque chose. On s’était réunis pour créer une chanson, pièce de théâtre… On était tous différents et on venait de domaines divers. Parmi nous, il y avait le doyen du chantier. Il faisait de la sculpture sur bois. Le samedi, il y avait un vernissage. Juste avant on a fait un bilan. Cet homme qui a un esprit de sage, qui dégage quelque chose de fort, nous a tous remercié car c’était la première fois qu’il chantait en groupe. Je me suis dit que c’est incroyable ! Le fait qu’on soit là et qu’on décide de s’accorder ensemble pour mettre nos compétences au service des autres, on  arrive à créer quelque chose ! Qui plus est, on peut donner la chance à tous d’apprendre à n’importe quel âge  et de faire des choses qu’ils n’auraient jamais fait !

 

Qu’est-ce que cette expérience vous apporte de manière globale ?

Manon : ça nous apprend à se présenter et à rencontrer des gens. Ce n’est pas si simple de se mettre dans des nouveaux rôles toutes les semaines, de s’adapter à toutes les situations, tous les métiers, tous les publics. On est passé par exemple de personnes porteuses de handicap à des enfants, à des artistes… ça nous demande un gros travail sur nous pour sentir les lieux, les atmosphères, ce qu’on attend de nous. On apprend, on n’arrête pas de cerner de nouveaux dispositifs, des pensées philosophiques, des outils de travail. Moi ça me fait relativiser sur le fait qu’on aurait pu faire le choix de partir en master pour approfondir nos professions. Mais on a choisi de faire un détour buissonnier et d’approfondir la théorie de nos professions en allant chercher l’information qu’on a envie d’avoir.  Et aussi en allant chercher les expériences qui font sens pour nous et nous permettrons d’être acteur de nos métiers ! On peut saisir les outils de travail qu’on va utiliser, devenir critique sur ce qu’on met en place et les projets sur lesquels on s’investit.

Sylvère : Pour l’instant il y a le Le Béal, un lieu de vie pour les personnes en situation de handicap. A ce moment, j’ai vraiment eu la sensation d’apprendre car je n’avais jamais été confronté à ce public ! C’est une expérience où j’ai été déstabilisé. C’est ce que je recherche dans ce voyage. Je n’ai pas encore rencontré une pensée pédagogie qui m’a transcendé à part ici au Béal ! Cette expérience m’a questionné et ça m’a donné envie. Mais pour le moment, ce que j’ai vu dehors ce sont surtout des confirmations. C’est aussi ce que je recherche. Ce sont des choses que j’avais expérimenté avec des élèves donc je ne suis pas dans la découverte. Mais de sentir cette confirmation c’est bon, ça te donne la niaque ! J’ai enseigné 1 an avant ce service civique. Et ça m’a un peu fait perdre la fibre d’être uniquement avec des personnes qui ne sont pas dans cette recherche-là, qui ne sont pas dans un questionnement de renouvellement et d’innovation… Là, de vivre ça au quotidien ça te rebooste ! Je n’imagine pas comment je serai dans 10 mois ! J’ai envie de créer plein de choses, de réunir les gens, de créer un réseau fort pour essayer de faire bouger les choses. Pour l’instant, ça m’a surtout apporté ça comme réflexion : je me suis rendu compte qu’il y avait plein de gens qui avaient des réseaux, qui arrivent à faire bouger les choses. C’est ce qu’on n’a pas, ou très peu dans l’enseignement de la musique… Les gens ne savent pas se rassembler pour l’instant.

Sinon en terme d’apprentissage global, c’est la posture qui bouge sans arrêt, je recherchais ça ! C’est une mise en danger. Tu apportes ce que tu es quelque part et tu te mets en danger car c’est un quelque part que tu n’as jamais vécu. Tu n’es jamais très à l’aise quand tu rencontres quelqu’un. C’est dur d’arriver et de t’imposer ! Cette mise en danger est géniale et je pense que c’est elle qui va nous construire.

Pour suivre les aventures de Manon et Sylvère, rendez-vous sur leur blog !


Crédits photos :
Manon et Sylvère
Jennifer Laude

Chloé – Web reporter Ligue 42 : 10 mois, 10 photos

En cette fin de mois de Juin 2015 ma mission en tant que volontaire Web Reporter pour la Ligue 42 s’achève.
N’ayant pas rédigé d’article de présentation me concernant j’ai décidé de vous faire partager mes moments préférés en une dizaine d’images et quelques mots. Cet article vous en dira plus sur mon volontariat, ma passion pour la photo – que j’ai eu la chance de pouvoir lier à ma mission – et surtout la diversité des lieux et missions que j’ai pu découvrir tout au long de l’année.

Comment oublier mon premier déplacement ? Après plus de 10 min à chercher l’entrée du Théâtre Libre, j’ai enfin trouvé la porte principale, au fond d’un garage sordide. C’est avec une petite appréhension que je sonne à la porte pour y découvrir, à ma grande surprise, un univers à part et deux volontaires très sympathiques.
« Tu verras, le Théâtre Libre c’est comme aller à Walt Disney » m’avait dit Julie Thaon, ancienne responsable du dispositif. Effectivement, elle n’était pas loin du compte. Des peintures plein les murs, une ambiance un peu bohème, du tissu, des mannequins, des costumes et de la littérature : une structure unique en son genre. Un lieu à découvrir.

 

Théatre Libre(Théâtre Libre, Octobre 2014)

J’ai eu la chance quelques semaines plus tard de visiter un endroit plus ou moins similaire. Comme le Théâtre, cette structure est enfouie dans les nombreuses rues cachées de Saint Etienne, elle ne laisse cependant pas indifférent. Une pièce remplie de canapés et de fauteuils tous plus confortables les uns que les autres, des affiches de films, un mur blanc, un vidéo projecteur, deux volontaires très complices et nous voici au cœur du Ciel les Noctambules.

IMG_0338Ciel les Noctambules, Janvier 2015

Après avoir découvert des associations aux thématiques artistiques j’ai eu l’opportunité de me déplacer dans le département pour découvrir une structure Roannaise qui, je dois le dire, a eu un impact sur mon volontariat. Fatine, en mission à la Contre allée a partagé avec moi son univers et celui de sa structure ainsi que leur combat pour fournir une école adaptée aux besoins d’enfants autistes. J’ai donc passé la journée au sein de l’association, de son personnel, de ses bénévoles et surtout de ses 5  enfants qui partageaient un moment privilégié avec d’autres enfants non porteur de handicap venant d’un centre social voisin. Un moment d’innocence, de découverte, d’amitié et de pureté qui restera gravé en ma mémoire.

IMG_0468La complicité et le partage entre un enfant de la Contre allée (à droite) et un enfant du centre social du Coteau, Février 2015

De retour à Saint Étienne j’ai pu me replonger en enfance au cœur d’un cinéma que j’avais l’habitude de visiter régulièrement et qui a été racheté, il y a peu, par le cinéma Mélies : je parle bien entendu du très célèbre Cinéma le France. J’ai partagé un agréable moment avec Camille en mission au sein de la structure, une jeune femme très engagée qui prend sa mission à cœur et qui s’investit beaucoup : un très bon élément que beaucoup de structures auraient eu la chance d’avoir dans leur troupe

IMG_0510Cinéma le France, Mars 2015

Ce que j’ai surtout apprécié dans cette mission c’est sa mobilité : de Saint Etienne, à Roanne en passant par Saint Chamond, Rive de Gier, Saint Just Saint Rambert etc. J’ai eu l’occasion de visiter et revisiter des lieux du département que j’ai appris à aimer de nouveau, de par ses richesses cachées – ses associations !!
Mes différentes expéditions m’ont amenées à me déplacer sur Saint Chamond, à la découverte d’un Festival Jazz dont je n’avais jamais entendu parler avant mon volontariat : Rhino Jazz ! La volontaire, Mégane m’a fait découvrir son univers, sa mission et surtout le cadre idyllique dans lequel se déroulaient ses heures de mission.

IMG_0520Rhino Jazz, Mars 2015

Parmi les structures que j’ai visité, j’ai souvent accroché avec les thématiques culturelles qui mettent en valeur des théâtres, des labels de musique, des petits cinémas. L’ambiance était toujours un peu « funky », les volontaires passionnés et les missions passionnantes. Voici quelques images pour illustrer mes propos :

IMG_0670Alexandre, le Cinéma Chaplin (Rive de Gier) et leur documentaire sur le quartier du Grand Pont, Avril 2015

 

IMG_0584Théo et Inouïe Distribution, Avril 2015

IMG_0774Ciné Lumière, Juin 2015

Les deux dernières missions qui clôturent cet article abordent des thèmes très différents.
Lila est volontaire à l’Oasis et ses heures de mission se concentrent majoritairement sur les jardins de l’Oasis, où elle anime des journées pour les enfants, à la découverte de méthodes de plantations diverses. C’est aussi l’association des secondes chances : l’Oasis permet de réinsérer d’anciens détenus, une expérience unique pour eux comme pour notre volontaire qui a pu partager des moments privilégiés en leur compagnie.

IMG_0729L’Oasis, Mai 2015

Enfin nous avons Lucas, décrocheur scolaire, qui grâce au Service Civique a réussi à trouver sa voie. Sa mission était en parallèle avec celle de Fatine, de la Contre allée, vue précédemment. Lucas devait donc s’occuper d’organiser les échanges entre la Contre Allée et le Centre Social du Coteau mais aussi, de s’occuper du petit Tom, 7 ans, trisomique et autiste. C’est cette dernière partie de sa mission qui m’a le plus touchée et émue. La relation entre les deux était belle à voir et ce sont ce genre de missions au service des autres qui rendent le Service Civique unique.

IMG_0625Lucas et Tom, Centre Social le Coteau, Avril 2015.

Toutes ces interviews m’auront permis de rencontrer des gens formidables, de participer à des moments, des échanges uniques et surtout de me donner plus d’assurance sur le plan relationnel. Il eut des hauts comme des bas et je conseille fortement à toutes personnes intéressées par ce dispositif de réfléchir à leurs attentes, de ne pas se précipiter et surtout de rechercher LA mission qui vous fera vous lever avec le sourire de bon matin et vous fera repartir la tête et le cœur plein le soir.

Chloé

Etienne et Chloé : volontaire au sein de la Ligue 42

IMG_0822Étienne devant les locaux de la Ligue de l’Enseignement 42

Étienne et Chloé sont en volontariat à la Ligue 42. Chloé est arrivée en septembre 2014 et Etienne en Janvier 2015. Tous deux ont été positionnés sur des missions proposées par la vie associative.
Chloé s’occupe d’animer le réseau des volontaires de l’année 2014-2015 et de rédiger des articles sur les expériences de nos volontaires dans leur mission.
Quant à Étienne, il est en mission sur les 150 ans de la Ligue et a pour rôle d’insuffler une dynamique au réseau de la Ligue pour préparer cet évènement.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Étienne
: Pourquoi pas ! J’ai fini mes études d’économie politique il y a de ça deux ans et j’ai enchainé deux petites expériences professionnelles qui ne m’ont pas forcément convenus. J’avais envie de prendre un peu de temps pour moi, réfléchir à mon avenir et le Service Civique me laissait une bonne marge de manœuvre. Je m’étais positionné sur une autre mission au tout début et puis la personne en charge du dispositif à l’époque m’a proposé de prendre la mission des 150 ans. J’y ai vu l’opportunité de me créer un réseau par le biais des rencontres avec les associations fédérées du département. J’ai donc accepté. Je connaissais vaguement le Service Civique, mais je l’ai vraiment découvert en postulant pour la mission et en intégrant la Ligue 42.
Chloé : Je suis rentrée de mon Erasmus en Irlande mi-juin et après avoir obtenu ma licence en langue et civilisation étrangère j’ai cherché du travail dans ce domaine et dans d’autres sans trop de résultat. J’avais déjà entendu parler du dispositif par le biais d’une amie et j’ai donc décidé d’aller me renseigner à la Ligue 42. On m’a alors proposé la mission de web reporter que j’ai accepté.

IMG_0826Bureau de Chloé

Pouvez-vous nous parler de votre mission ?
E : Je m’occupe de promouvoir l’évènement des 150 ans de la Ligue dans la Loire, tout d’abord auprès du grand public, mais surtout au niveau du réseau Ligue. Au début j’étais plus centré sur des travaux personnels : j’ai travaillé l’histoire de la Ligue 42, j’ai passé beaucoup de temps sur des archives pour me familiariser avec son passé. J’ai aussi réalisé une carte interactive des associations fédérées. Ma tutrice et moi avons réfléchi sur les évènements et nous avons rencontré beaucoup de partenaires. Depuis quelques temps je rencontre les associations pour leur parler du projet des 150 ans : le but étant de construire l’évènement avec eux et intégrer toutes les structures.
C : Ma mission principale est de faire des petits reportages écrits sur les expériences, toujours très différentes, des volontaires en service civique à la Ligue 42. Je suis donc plutôt mobile et vais à la rencontre des volontaires dans leur structure pour découvrir leur environnement, parfois rencontrer leur tuteur et surtout faire un compte rendu de leur expérience. Je participe aussi à la redynamisation du réseau des volontaires. Je m’occupe de certains contacts par email et je tiens une page Facebook pour pouvoir faire circuler des informations relayées par la Ligue et différentes associations.

Avez-vous acquis des compétences lors de votre volontariat ?
E :
Surtout au niveau de l’organisation : prendre des rendez-vous, gérer plusieurs choses avec différents interlocuteurs. Je n’avais jamais eu autant de relationnel dans mes expériences précédentes et ce sera probablement un plus dans le futur.
C :
Je fais des choses que j’ai l’habitude de faire donc je ne pense pas avoir acquis des compétences particulières.

Comment voyez-vous l’avenir ?
E : Je ne sais pas encore si je reste sur Saint Étienne ou non, je suis ouvert à toutes opportunités, dans le département comme ailleurs. J’envisage un voyage en Amérique du Sud sur du long terme.
C : Je compte chercher du travail dans mon domaine sur Lyon et donc m’y installer.

Article rédigé par Etienne et Chloé.

Christelle et le SPIP : volontaire dans un centre de detention

11650926_10206947310740769_1086098929_n(Photo prise par Christelle – pour des raisons évidentes nous n’avons pas pu prendre de photos à l’intérieur de la prison)

Christelle effectue une mission dans un cadre un peu original : en effet elle est volontaire au SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation) de Roanne, dans un centre de détention. Elle nous raconte son volontariat.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Christelle :
Je possède une licence de Sciences Humaines et Sociales option sociologie et je tentais le concours d’éducateur PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse). Malheureusement le manque d’expérience me faisait défaut et le milieu est assez difficile à intégrer. Un membre de ma promo en mission de service civique à la ligue (Mathieu) m’a donc conseillé de me tourner vers ce dispositif et de chercher une mission en lien avec mes attentes. J’ai donc découvert Unis Cité, puis au fur et à mesure et grâce à certains mots clés je suis tombée sur l’annonce de la Ligue de l’Enseignement au sujet du SPIP de Roanne qui recherchait un volontaire. J’ai donc décidé de postuler via le site du Service Civique. J’ai beaucoup aimé le fait de pouvoir aménager mes heures de mission sur 3 jours regroupés dans la semaine me permettant de préparer des concours en parallèle. Cette mission représentait surtout une opportunité unique : pouvoir rentrer dans un milieu fermé comme celui des centres pénitencier, et par conséquent d’acquérir l’expérience nécessaire pour mon futur.

Peux-tu nous décrire de ta mission ?
C :
La directrice s’occupe de négocier les budgets et les projets culturels et ma mission est d’aider à l’organisation et la mise en place des activités socio-culturelles du SPIP. Nous avons réalisé un atelier photo avec les détenues femmes. Elles ont pu apprendre certaines bases de photographie, ce sont faites maquiller et ont pris la pause devant l’objectif !
Il y a aussi des journées plus classiques comme le jour de Noël ou encore la fête de la musique (un moment où les détenus hommes et femmes sont mélangés). Au niveau de la fête de la musique : la ville de Roanne nous a fait parvenir une liste de jeunes Roannais qui animaient des spectacles. Je les ai contacté jusqu’à qu’il ne me reste qu’un seul groupe qui a accepté de venir au centre de détention. . J’ai demandé à la direction pénitentiaire si tout était ok pour faire une manifestation entre 50 et 60 personnes détenues au gymnase et en mixité. Ma demande a été accepté. Ils viennent Jeudi 25 Juin, je vais les accueillir, les aider à mettre le materiel et la salle en place. Je vais aussi, par ailleurs assister au concert.
Mon rôle principal est de prendre contact avec les intervenants pour planifier les interventions (téléphone, mails etc). J’ai aussi la charge de traiter les demandes administratives, les autorisations. Je transmets aussi l’information : les différents messages des détenus, les annonces d’activités.
J’ai une petite partie communication : soit je crée les affiches, soit je communique celles déjà créées par d’autres personnes. Puis j’attends les sollicitations des détenus pour pouvoir lancer les convocations aux activités.
L’autre partie de ma mission est de guider les nouveaux intervenants dans les locaux et auprès des détenus, de les encadrer. J’ai aussi une part de ma mission réservée aux détenus : je passe du temps à analyser leurs requêtes, qu’elles soient personnelles, professionnelles, juridiques etc. Il m’arrive donc souvent d’aller en détention pour parler aux détenus.

Qu’est-ce que ton service civique t’a apporté ?
C :
Ma mission m’a permis de me familiariser avec le domaine dans lequel je souhaite me lancer professionnellement.
C’est un contexte particulier et difficile à approcher et je suis vraiment heureuse d’avoir pu, par le biais du service civique, intégrer le SPIP.
J’ai eu une belle expérience humaine, mon moment préféré restera la journée de Noel organisé pour les détenus avec leurs enfants.
En ce qui concerne des acquis un peu plus « professionnels » je pense avoir évolué sur ma façon de m’organiser, sur la gestion des différentes tâches.
Cette mission m’a aussi appris la patience : le public est parfois compliqué, il faut être capable de s’adapter et de garder son calme en toutes circonstances.

Je suis vraiment heureuse du déroulement de mon volontariat, j’ai été bien encadré par un personnel toujours convivial. On m’a mise à l’aise très rapidement et j’ai eu la chance d’être dans le bureau d’une employée qui m’a beaucoup appris et avec qui je m’entends très bien.


Comment vois-tu l’avenir ?
C : Je compte passer le concours de gardien de la paix ainsi que repasser celui d’Educateur PJJ que j’ai échoué l’an dernier.
Par ailleurs je compte garder un pied dans le monde de la justice et du pénitencier, j’ai beaucoup aimé mon expérience au SPIP et je pense pouvoir bénéficier de ce milieu pour mes futures expériences de ce milieu pour mes futures expériences.

Manon : un volontariat en mission locale

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Manon effectue son volontariat dans une mission locale du département et partage avec nous son expérience au sein de cette structure

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Manon :
J’étais moi-même inscrite à la mission locale et je recherchais un emploi. J’en étais à ma première année de moniteur éducateur mais j’avais mis ce projet en pause. On m’a communiqué le souhait de la structure de prendre un service civique. Je connaissais le dispositif mais je ne l’envisageais pas si rapidement. J’ai quand même décidé de me renseigner et de m’inscrire au recrutement du volontaire. C’est comme ça que j’ai été choisi pour cette mission.

En quoi consiste ta mission ?
M :
Je dois majoritairement aider au développement du service civique au sein de la mission locale ainsi que de promouvoir les missions de la structure.
Certaines choses sont cycliques par exemple les renouvellements d’offres d’emplois, de missions de service civique. Je participe souvent à des réunions d’information sur le dispositif et c’est généralement moi qui les mets en place ! J’aide aussi à organiser la communication : je réalise certains flyers, certaines documentations.
Ce qui par ailleurs n’est pas cyclique sont mes propositions de projets. J’ai carte blanche pour contribuer à améliorer le dispositif dans la structure et je passe donc pas mal de temps sur ces projets qui tournent autour de choses comme le forum de l’emploi, la création d’un pôle service civique etc.
Pour le moment j’ai proposé plusieurs choses :
– la création d’un carnet d’aide à l’emploi, que j’ai confectionné de A à Z
– un projet d’actualisation des outils sur l’atelier CV – Lettre de motivation, que j’ai mis en place avec l’aide d’une collègue de la mission locale.
– la co-création du mois de la santé au cours du mois de juillet
– aider les jeunes à confectionner leurs lettres de motivation et leur CV et qu’ils soient toujours accompagnés de quelqu’un sur les lieux ressources.

En parallèle j’ai participé à la recherche des 13 volontaires pompiers en Service Civique, une demande faite par le ministre de l’intérieur. Nous en avons trouvé 7.

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Qu’est-ce que ton service civique t’a apporté ?
M : 
J’ai beaucoup appris. La structure m’a permis de faire le lien avec le début de mes études (ma première année de moniteur éduc) et un dispositif très proche du monde du travail.
J’ai acquis pas mal de choses niveau communication : j’ai plus de facilité au niveau du contact humain, j’ai beaucoup aidé à la recherche d’emploi, au développement de la structure.
J’ai surtout été mise en contact avec des partenaires qui m’ont permis de me créer un large réseau pour le futur.
Je me sens vraiment volontaire à part entière : j’ai beaucoup de liberté d’action par rapport à certains employés et j’ai surtout pas mal de temps pour mettre en place des projets. Je fais pas mal d’heures en plus dans ma structure en tant que bénévole : c’est un plaisir de venir à la Mission Locale. J’ai été très bien accueillie et l’ambiance a toujours été bonne au sein de la structure. Le plus dur dans cette mission c’était d’accepter le fait que parfois j’allais m’investir pour des jeunes qui n’allaient rien me donner en retour, par manque d’intérêt ou d’investissement.

Comment vois-tu l’avenir ?
M : Grâce à la directrice et son réseau j’ai pu trouver un stage pour l’an prochain, lors de ma 2ème année de Moniteur Éducateur.

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria