Marie Claire, volontaire à Trampo jump 42 « Voir le sourire d’un gamin qui saute sur le trampoline, c’est magique ! »

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Promouvoir la pratique du handi-trampo, favoriser la mixité entre personnes porteuses de handicap et valides, telles sont les missions principales de Marie Claire, volontaire au Club Trampo Jump 42. Découvrez le témoignage de cette jeune femme qui est persuadée que le sport est un moyen de rassembler et de développer son bien être !

 

Peux-tu nous en dire plus à ton sujet ?

J’ai 22 ans. J’ai validé mon master en STAPS l’année dernière. J’ai fait un service civique suite à ça ! Ce que j’aime c’est le sport ! J’en fais moi-même. Je pratique le foot en deuxième division nationale.

Pourquoi as-tu voulu faire un service civique ?

J’ai eu la réponse de validation du master en Juin. J’ai donc commencé à chercher du travail, mais les annonces à temps plein dans mon domaine ne paraissent pas souvent. Je me suis donc dis « Pourquoi pas faire un service civique ? ça pourrait être enrichissant ! ». ça me permettrait d’avoir quelque chose tout en ayant du temps libre à coté si je trouvais un premier emploi. Je voulais faire un service civique qui soit proche de mon domaine pour que ça me soit vraiment utile !

Au début, j’avais répondu à des annonces pour être en mission dans des écoles avec des enfants porteurs de handicap. C’était pour aider dans la conception du matériel. Ce n’était pas lié directement au sport, mais je me disais que ça pouvait m’apporter une autre carte ! Au final, Carole qui travaille à la Ligue et qui est présidente du club de trampoline a vu mon CV et m’a contacté. Elle avait pour idée de développer le handisport et le sport adapté dans le milieu du trampoline ! On s’est rencontré et on a créé la mission !

Peux-tu nous expliquer ta mission ?

Je suis arrivée pour développer le trampoline pour tous. J’aide au développement du club. On intervient pour les centres sociaux. Pendant les vacances, on accueille des enfants qui viennent de Montaud, Montreynaud.

Dans un premier temps, ma mission a été de contacter les établissements spécialisés pour leur dire qu’il y avait quelqu’un qui était là pour faire découvrir le trampoline, développer le handisport et le sport adapté. Ils sont venus faire des essais. On les a accueillis en petits groupes pendant les vacances. Ça leur a beaucoup plu !  Il y a des enfants qui ont pris leur licence dans le club. Parmi eux, il y a un enfant autiste de 8 ans. Mon but c’est de l’intégrer. Quand je suis en cours avec lui, je m’occupe que de lui ! Je suis avec ce petit depuis Septembre, et progressivement on arrive à l’intégrer dans des cours classiques avec les autres enfants. Il y en a un autre de 15 ans qui est intégré avec des enfants de son âge ! A terme, on veut arriver à faire ça. Il y en a qui vont le faire tout de suite, mais pour d’autres, ça va prendre plus de temps !

Ce qui est bien aussi, c’est que ma mission permet de montrer à l’entraineur qu’il peut transmettre à des enfants handicapés ! Il n’était pas fermé à ça, mais quand on ne connait pas, il y a toujours une petite appréhension.

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J’aide aussi à développer le club en créant des partenariats. Le but c’est que les établissements ne viennent pas une fois de temps en temps, mais de manière régulière ! En ce moment, on travaille avec un foyer de jeunes adultes qui sont déficients intellectuels. Le but c’est de créer un échange ! Ils prennent une licence au club et ils viennent régulièrement. Ça devient pour eux une pratique sportive comme n’importe qui en aurait une !

Il faut savoir que c’est difficile de trouver un club pour ces gens-là, car il n’y a pas forcément une personne spécifique dédiée à ça ! C’est un secteur qui a besoin d’être développé. Il y a beaucoup de demandes ! Quand j’en discute avec les mères, elles me disent que c’est vraiment super ! Elles se pensent chanceuses ! J’aimerais beaucoup le faire dans le foot car c’est mon domaine. Mais il faut déjà une volonté au niveau de la direction. Ici, ça a pu se faire car Carole, la présidente, était sensible à ces questions !

Qu’est-ce qui te plait le plus dans ta mission ?

Je retrouve ce que j’ai toujours eu envie de faire ! J’ai su dès le lycée que je voulais aider les personnes handicapées. Le sport a été une évidence car j’en ai toujours fait ! J’aime le sport et j’en fais tout le temps. Je ne pouvais pas travailler dans un autre domaine.

Puis j’ai des parents qui m’ont sensibilisé très tôt aux questions du handicap ! Ça fait du bien d’être dans quelque chose que j’apprécie autant, que j’ai voulu faire ! Je prends beaucoup de plaisir à entrainer les enfants porteurs de handicap. Je suis aussi en contact avec des enfants valides. Au fur et à mesure, je peux donner des conseils pour un enfant qui va faire une compétition ! Mais je ne pourrai pas le faire à plein temps comme les autres entraineurs, être vraiment dans la performance ! Je ne cherche pas la performance. Même pour mon domaine qui est le foot, pour le moment, je n’ai pas le souhait d’être entraineur, d’avoir une équipe et de chercher la performance ! En revanche j’aimerais beaucoup intégrer des enfants qui sont porteurs de handicap et les entrainer ! C’est ce que j’apprécie dans cette mission ! Il y a du bien être à créer chez le petit, une intégration à faire ! Voir le sourire d’un gamin qui saute sur le trampoline, c’est magique !

Même au niveau du comportement, je vois les retombées ! Une maman m’a dit que son petit était content, qu’il était beaucoup plus posé car ça le défoule… ça a des effets sur sa qualité de vie !

Que t’apporte ta mission ?

J’ai la chance d’être autonome et de gérer des projets de A à Z. Sur un CV ça renvoie du positif de dire que tu as pu monter un projet, que tu as pris des initiatives ! Je vais aussi au contact des comités handisport et sport adapté ! ça me fait un réseau ! Tout le monde est conscient que monter une section handisport ou sport adapté dans un club, ça ne se fait pas du jour au lendemain. J’ai pu acquérir des compétences qui ne sont pas forcément facile à trouver. Si tu n’as pas la chance de trouver un club qui veut monter ça, tu vas difficilement pouvoir acquérir ce type de compétences bien spécifiques !

Que vas-tu faire après ton service civique ?

Je vais rester dans le club pour m’occuper des enfants en tant que bénévole ou salariée ! Je vais continuer à entrainer les enfants et essayer d’en amener plus pour développer la section ! Il faut continuer à développer ça car c’est une discipline peu connue, mais qui a des bienfaits pour tous !

Donc il y a ça et puis mes divers jobs à coté, j’ai 3-4 employeurs différents. Je n’ai pas le même public ! J’apprécie beaucoup ça !

Amélie, volontaire à l’OMSS de Saint-Etienne « ça m’a permis de découvrir le milieu associatif. C’était ma première expérience dans ce domaine ! »  

 

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Amélie a profité du service civique pour acquérir de l’expérience dans un domaine qui lui tient à cœur : le sport ! Elle a ainsi participé à l’élaboration du Trail urbain de Saint-Etienne. Découvrez son portrait !

 

Peux-tu te présenter ?

J’ai 20 ans, j’ai un bac techno en hôtellerie et restauration. J’aime beaucoup lire. J’aime également le sport et voyager ! Je voudrais me réorienter dans des études de sport. J’en fais et j’aimerais beaucoup transmettre en devenant éducatrice sportive !

 

Pourquoi as-tu fais un service civique ?

Je voulais me réorienter dans le sport. Je pense que c’est plus pratique d’avoir une expérience avant de postuler. Une copine m’a parlé du service civique. J’ai donc cherché dans le domaine du sport et j’ai trouvé une mission à l’OMSS de Saint-Etienne.

 

Peux-tu expliquer ta mission ?

J’ai eu 2 missions principales. La première était d’aider à l’organisation du trail urbain : aider à gérer les partenariats, la communication, répondre aux coureurs pour les informations, chercher des bénévoles. C’était très varié. Deux mois avant le trail, j’étais plus en contact avec les coureurs. Puis, j’aidais plus sur la comptabilité et la gestion. Ce n’était pas dans ma mission initiale mais j’ai voulu aussi aider sur la comptabilité et la gestion car je voulais connaître cette partie-là d’un projet  Et à la fin de ma mission, j’ai commencé à préparer le trail de cette année. J’ai donc vu le budget prévisionnel, tracé les parcours avec la police municipale. C’était très varié !

Ma deuxième mission c’était de faire un observatoire des pratiques sportives du bassin stéphanois. J’ai dû chercher toutes les associations dans le sport à Saint-Etienne, les recenser, faire un guide. C’est pour voir l’état du sport à Saint Etienne ! On a interrogé les associations et on va regrouper les données. On va faire un document officiel et les montrer au maire !

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Qu’as-tu aimé dans ta mission ?

J’ai bien aimé le contact avec les gens. Je pouvais être en relation avec des gens du cabinet du maire, des bénévoles, des coureurs… C’est enrichissant. Les bénévoles me racontaient leur expérience, tu peux toujours en tirer quelque chose !

Participer à l’organisation d’un événement sportif, c’est super intéressant aussi ! C’était la première fois ! Le jour J, j’ai apprécié car il y avait 3000 personnes. Quand tu vois le résultat ça fait plaisir !

 

Que t’as apporté ta mission ?

De l’expérience dans le domaine sportif pour commencer. Je pourrais la valoriser pour mes études !
Sur le plan personnel, j’ai trouvé ça intéressant de voir qu’il y avait autant de personnes qui pouvaient se porter bénévoles ! Je n’aurais pas pensé ça !

Et puis ça m’a permis de découvrir le milieu associatif. C’était ma première expérience dans ce domaine !

 

Que vas-tu faire après ton service civique ?

Je cherche un patron pour un apprentissage afin d’intégrer un BPJEPS activités physiques pour tous ! C’est pour devenir éducatrice sportive, dans une mairie ou dans une école. C’est pour apprendre le sport à des personnes de tout âge. On apprend principalement des activités ludiques, sportives en plein air et du renforcement musculaire !

Pour en savoir plus sur le Trail  :
La page Facebook de l’événement
Le site internet du trail urbain de Saint-Etienne

Cristalle, volontaire à l’école Centre 2 « Le fait de voir le sourire de ces enfants me redonne la pêche ! »

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Cristalle effectue sa mission à l’école Centre 2 de Saint-Etienne. Naturellement serviable et adorant les enfants, elle a trouvé la mission qui lui va comme un gant ! Découvrez comment elle contribue à la réussite et aux bien être des enfants au travers son témoignage.

 

Peux-tu nous en dire plus à ton sujet ?

J’ai 21 ans. J’aime beaucoup les loisirs créatifs : perles, bracelets brésiliens… J’aime le contact avec les enfants, d’où ma mission. Et je suis l’ainée d’une grande famille donc ça me va bien d’être aux petits soins avec eux !

Pourquoi as-tu voulu faire un service civique ?

Je ne trouvais pas de travail. J’en avais assez d’être au chômage. Mes parents m’ont donc parlé du service civique. J’ai envoyé des candidatures sans grand espoir d’avoir une réponse positive après avoir rencontré de nombreuses portes fermées… J’avais postulé à une mission qui consistait en réduire la fracture numérique pour les personnes âgées. Mais quand j’ai dit à Camille, chargée du dispositif à la Ligue 42, que j’étais créative et que j’aimais les enfants, elle m’a réorienté sur une mission avec les petits ! ça me donne une expérience que je peux valoriser sur le CV !

Pourquoi as-tu choisi cette mission ?

J’aime les enfants, leur compagnie, leur sourire ! Ce matin je suis arrivée suite à un week end chargé, je suis assez fatiguée… Mais le fait de voir le sourire de ces enfants me redonne la pêche !

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Peux-tu expliquer ta mission ?

Ma mission principale c’est de participer à l’organisation et l’animation d’ateliers pédagogiques culturels, sportifs, d’aide à l’apprentissage de la lecture, de la langue, etc. Par exemple, ce matin je n’avais pas d’atelier pré-défini j’ai donc aidé l’enseignant des petites sections de maternelle à animer un jeu et les grands pour un atelier d’écriture. Si c’est un atelier d’écriture, je les aide en leur disant s’ils ont bien fait la lettre par exemple. Ou alors on fait des jeux de société et je me mets avec eux pour jouer !

J’ai aussi comme mission de sensibiliser les enfants à la citoyenneté et au développement durable. A travers des ateliers ou des temps de vie quotidienne, je favorise le vivre ensemble et le faire ensemble. J’ai surtout un rôle d’aide, de soutien avec les enfants. Je suis quelqu’un qui fait ça naturellement, donc je suis bien dans mon service civique !

Après le temps du repas, de 13h à 13h30, je propose des ateliers de 10-15 minutes aux enfants sur le développement durable et l’alimentation. J’ai créé un plateau de jeu avec des bandelettes de couleurs. L’enfant lance un dé et doit trouver un fruit de la couleur de la bandelette. Une fois qu’il a trouvé le fruit, il doit le mettre sur la bandelette de couleur pour que tout le monde l’identifie.
Pour les plus grands, j’ai fait une pyramide alimentaire pour leur apprendre les aliments, toujours avec un système de couleur.

Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ta mission ?

Ce que j’apprécie, c’est le contact avec les enfants et les parents. Au fur et à mesure que les parents me voient, ils me disent bonjour, me demandent comment je vais, comment ça s’est passé avec les enfants. Ils savent que si je suis dans la classe, ça se passera bien. C’est gratifiant ! Il y a certains enfants qui sont toujours collés à moi et qui veulent s’assoir sur mes genoux ! C’est vraiment cette relation privilégiée que j’aime ! J’aime aussi le contact avec les ATSEM et les professeurs.

Que t’apporte ta mission ?

Ça met la patience à l’épreuve. Puis au niveau du langage, il faut passer du langage familier à courant, il faut faire attention ! Quand ils ne comprennent pas un mot, je leur explique. J’apprends à me mettre à leur niveau !

Ça m’apprend aussi à être réactive ! Quand il y a une égratignure par exemple, il faut agir vite et aller nettoyer ! C’est pareil à la cantine. J’ai appris à m’organiser !

Que vas-tu faire après ton service civique ?

Je suis en recherche active de travail. J’ai postulé pour être vacataire. Je souhaite également faire un CAP vente. J’ai aussi postulé pour travailler dans ce secteur.

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Romane, volontaire à la Contre-Allée « Voir chacun de leur progrès est une énorme victoire et c’est ce qui nous donne envie d’aller encore plus loin ! »

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Romane était bénévole à la Contre-Allée depuis plus de 2 ans. Très engagée auprès de son association, elle souhaitait vivre son engagement de manière plus impliquée au travers du service civique. Quelques semaines après la fin de son volontariat, elle nous raconte son expérience !

 

Peux-tu te présenter ?

J’ai 19 ans, j’ai eu un Bac ES l’année dernière. Ce que j’aime c’est sortir avec mes amis, la danse, le karaté, la musique, l’informatique et le milieu du social.

Pourquoi as-tu voulu faire un service civique ?

J’ai voulu faire un service civique pour faire un “break” avec le milieu scolaire, acquérir de l’expérience mais aussi être sûre que je m’engageais dans la bonne voie professionnelle !

Pourquoi avoir choisi la Contre allée pour ta mission ? 

J’étais bénévole depuis 2 ans auprès d’un enfant à la Contre Allée. J’ai voulu pousser un peu plus loin mon engagement auprès de ces enfants porteurs d’autisme.

Durant ces deux ans j’ai discuté avec les volontaires en service civique qui étaient sur la structure et ça m’a donné envie de m’engager comme elles. La Contre Allée est une structure qui a une éthique particulière et qui m’a touchée dès le début.

Peux-tu expliquer en quoi consistait ta mission ?

Ma mission était de mettre en place des actions visant à initier les personnes avec autismes à des activités culturelles et sportives. J’ai aidé à organiser une sortie à Doodoo park (parc de loisir couvert pour enfants). J’ai aussi participé à l’organisation d’une activité parcours sportif pour les 3 garçons de la Contre Allée, pour qu’ils puissent se défouler, ce sont des enfants qui ont une énergie débordante. Pour les filles, j’ai aidé à organiser une activité massage / relaxation avec une intervenante extérieure. Cette séance leur a permis de relâcher la pression et souffler un peu …

J’ai aussi aidé à faire le lien entre l’équipe, les parents et les bénévoles ; à assurer le bon fonctionnement de la structure. J’ai créé des outils de communication de l’association et j’ai également aidé à porter l’association à l’extérieur pour la faire connaitre. Je prenais aussi en charge les enfants sur des temps où ils sont présents sur la structure.

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Qu’est-ce que tu as le plus aimé dans ta mission ?

Ce que j’ai le plus aimé dans ma mission c’est accompagner les enfants et les voir progresser. Voir chacun de leur progrès est une énorme victoire et c’est ce qui nous donne envie d’aller encore plus loin dans les compétences que l’on travaille avec eux.

Que t’a apporté ton service civique ?

Mon service civique a fait que j’ai acquis beaucoup de patience, autant sur le plan personnel que professionnel. J’ai aussi appris à me remettre en question et à prendre sur moi face aux comportements des enfants et face à certaines situations.

Ton service civique est terminé, que fais-tu maintenant ?

J’ai un CDD comme hôtesse de caisse et je veux aussi faire un stage avec un graphiste. A la rentrée de septembre, j’intégrerai une école d’infographie.

Amel, volontaire à l’espace loisirs Alfred Sisley « J’en ai appris beaucoup sur moi-même, c’est ce qui m’a le plus plu ! »

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Amel est volontaire à l’Espace loisirs Alfred Sisley ! Elle accompagne des enfants de divers âges et divers horizons afin de favoriser leur réussite dans le milieu éducatif. Découvrez son témoignage !

Peux-tu nous en dire un peu plus à ton sujet ?

J’ai 19 ans, je suis en mission depuis le mois d’Octobre. Je suis une personne dynamique, je m’intéresse à tout ! J’aime beaucoup découvrir de nouvelles choses !

Pourquoi as-tu voulu faire un service civique ?

Au début ce n’était pas prévu. J’ai fait un Bac professionnel en gestion et administration. Durant mes 3 années d’études, j’ai fait mes périodes de professionnalisation en tant que secrétaire dans différentes structures. J’ai fait mon stage de terminal ici, à l’Espace loisirs Alfred Sisley. J’ai remarqué que le secrétariat dans un bureau classique et dans un centre social, ce n’est pas la même chose ! Ici au bout d’un mois, le directeur m’a proposé d’être en secrétariat le matin et d’être avec les animateurs du centre l’après midi. J’étais avec 3 animateurs dont une qui faisait un service civique. Quand l’animatrice a vu que je me sentais bien avec les petits, elle m’a parlé du service civique et de la Ligue de l’enseignement. J’ai réfléchis et j’en ai parlé au directeur. Il m’a dit qu’il pourrait me prendre en service civique pour que je connaisse mieux le milieu éducatif.

J’ai voulu le faire pour apprendre à agir avec les enfants. Quand j’étais avec les animateurs, je me suis rendue compte que le secrétariat était moins fait pour moi. Je me suis dit que travailler avec les enfants me permettrait d’en apprendre plus sur moi et sur eux! J’ai donc pris contact avec la Ligue 42. Et on m’a expliqué comment les choses se déroulaient.

Peux-tu expliquer comment se déroule ta mission ?

Hors vacances scolaires, j’aide sur les activités périscolaires. Je fais de l’aide aux devoirs avec des enfants de primaire, collège et lycée. On est là pour les encadrer et les aider à faire leurs devoirs quand ils ne comprennent pas ! C’est sur toutes les matières mais on a chacun notre point fort. Moi je suis plus à l’aise en maths. Les enfants savent nos points forts. Par exemple, on est 3 à être doués en maths. Quand les enfants ont besoin d’aide pour cette matière, ils peuvent me voir ou voir les 2 autres animateurs.

Les mercredis après-midi, j’aide à l’animation ! Le jeudi après-midi de 15h45 à 17h30 on récupère les petits de primaire on les emmène dans les locaux du centre.  Puis on fait des groupes et on fait des activités. J’interviens donc aussi à ce niveau. Depuis le début de l’année, je collabore avec une intervenante spécialisée dans les jardins partagés ! On fait des activités sur ça. Et depuis les vacances je suis avec le groupe multi-activités ! On fait des activités dehors ou des activités manuelles dans les locaux. Je peux faire du découpage avec les enfants par exemple !

Puis il y a la période des vacances scolaires où j’aide à l’animation. Ce que j’aime particulièrement à cette période, c’est qu’on accueille un enfant qui a un petit handicap. Notre rôle c’est d’essayer de l’intégrer avec les autres. On a donc expliqué aux petits que s’il partait en courant, c’est normal, s’il criait aussi… J’ai vu l’évolution de leur comportement envers ce petit. Quand on faisait les groupes, on demandait aux enfants de bien l’accueillir. C’est vrai qu’au début certains ne l’ont pas accepté, mais au fur et à mesure ça s’est fait. C’est ce que je retiendrais de mon service civique ! ça me fait quelque chose quand même !

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Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ta mission ?

Le relationnel avec les enfants ! Il faut s’adapter à chaque tranche d’âge. Puis j’en ai appris sur moi-même. Je me connaissais comme étant une fille très impatiente, qui s’énerve vite… Mais au final on ne peut pas être impatient avec des enfants ! Il faut savoir leur parler, s’adapter. J’en ai appris beaucoup sur moi-même, c’est ce qui m’a le plus plu !

Que t’apporte ta mission auprès de ces enfants ?

Ça m’a chamboulé dans mon orientation ! J’étais dans le secrétariat au départ. Mais avec mon service civique, j’ai découvert le milieu éducatif… Je n’avais jamais évolué dans ce cadre !
Avant de le connaître, je me disais qu’être avec des enfants ça devait rendre fou ! Mais au final, ça apporte beaucoup ! On apprend sur les enfants car ils sont tous différents : on va en avoir un qui est timide, un qui parle beaucoup etc. Et ça m’a aussi appris à me contenir car je peux être assez nerveuse ! Et puis j’ai pu passer la première partie du BAFA grâce à la Ligue !

 

Que vas-tu faire après ton service civique ?

J’aimerais continuer dans l’animation pour voir si je suis vraiment faite pour ça ! 8 mois c’est trop court pour en juger. Pour l’instant ça me plait, mais je ne me suis jamais demandé si je voulais vraiment faire ça ou être éducateur spécialisé ou encore auxiliaire puéricultrice. J’ai peur de me lancer dans une autre formation et me dire que j’aurai pu continuer dans l’animation. Donc je dois réfléchir.

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Maxime, volontaire à l’école Terrenoire Perrotière « J’aime leur transmettre du savoir, des connaissances et leur apporter les informations qui leur seront utiles plus tard. »

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Contribuer au vivre ensemble et aux ateliers d’apprentissage des enfants. C’est la mission de Maxime, volontaire de 19 ans à l’école Terrenoire Perrotière. Environnement, langue, peinture, sport, autant de champs d’activités sur lesquelles il accompagne les petits. Découvrez son témoignage !

 

Peux-tu nous en dire plus à ton sujet ?

Je m’appelle Maxime, j’ai 19 ans. Avant de faire un service civique, j’ai passé un BAC dans le domaine des énergies. J’ai passé les 2 dernières années après mon BAC à financer ma poursuite d’études, principalement au contact des enfants.

Je suis quelqu’un de touche à tout, je suis très polyvalent dans ce que je fais et ce que j’aime. Par exemple, j’aime bien faire de la musique sur mon ordinateur, bricoler ma vieille voiture, ou encore faire du sport.

Pourquoi as-tu voulu faire un service civique ?

Comme je n’ai pas pu poursuivre mes études, je ne voulais pas rester sans rien faire. Il faut savoir que je m’investis beaucoup au niveau de la ville avec le conseil consultatif de la jeunesse, dans des associations… Et j’avais envie cette année encore de m’engager dans quelque chose ! Et si possible au contact des enfants. Je voulais connaitre le monde de l’animation sous toutes ses facettes. Le service civique m’a donné l’occasion de le faire !

Peux-tu nous présenter la mission ?

Tous les Lundi, Mardi Jeudi et Vendredi matin, je suis à l’école Terrenoire Perrotière. Je passe le temps en cours avec les maternelles de petite et moyenne section. Je participe à des ateliers sur l’apprentissage à la lecture, sur l’art, le sport. J’ai aussi le projet de réaliser avec eux une mosaïque. Il n’y a pas de thème précis. Je mets en place cette activité car l’école avait envie de réaliser quelque chose avec les enfants. Moi j’avais envie de faire un grand projet avec eux aussi. On a donc pensé à ça ! ça leur permettra d’apprendre à manier des petits éléments car quand on est petit, on n’a pas forcément beaucoup de dextérité dans les mains. Ils sont impatients de commencer ! ça se fera après les vacances d’Avril.

Coté sport, je fais des petits ateliers sur la lutte et la danse. Ça se fait dans l’école, on a une salle de motricité pour ces activités.

Je les aides aussi sur le langage. Je suis en train de mettre en place des jeux sur les syllabes. Je leur apprends à écouter les mots et à faire attention à leur prononciation.

Et puis j’aborde aussi la thématique de l’environnement avec eux. Le temps de midi, je reste avec les primaires qui ne sont pas très nombreux. Quand ils en ont envie, je propose un jeu en rapport avec l’environnement et le développement durable.

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Qu’est-ce qui te plait dans ta mission ?

C’est d’être avec des enfants ! C’est quelque chose qui me tient vraiment  à cœur. Évoluer dans le cadre scolaire c’est quelque chose qui me réjouit vraiment !

Que t’apporte ton service civique ?

Ça me permet de découvrir le milieu de l’école. Je connaissais  le milieu de l’animation mais je ne savais pas comment un maître d’école en maternelle et primaire s’occupait de ses enfants. Je vais voir à la fin de ma mission si ça m’apporte l’envie de travailler comme enseignant ou plus comme animateur. C’est quelque chose qui me fait un peu peur. Mais je le découvre et j’ai plaisir à y contribuer tous les jours ! J’aime leur transmettre du savoir, des connaissances et leur apporter les informations qui leur seront utiles plus tard. C’est ça que j’aime dans ce milieu : on peut se dire qu’on peut contribuer au développement d’un petit.

Donc tu aimerais continuer dans le milieu de l’éducation après ton service civique ?

Je reste très attaché au secteur des énergies dans lequel j’ai fait mes études. Je pense poursuivre en DUT génie thermique et énergie. Mais je reste tout de même mitigé. Je pense aussi à continuer avec les enfants. Sous quelle forme : animateur, enseignement, éducateur, je ne sais pas, j’y réfléchis… J’ai voulu découvrir l’animation sous toutes ses formes. Ici, en tant que volontaire dans une école, j’aime vraiment ce que je fais. Être dans une école me correspond plus que d’être dans un centre de loisirs. On n’a pas la même attitude en centre de loisirs qu’en école. On n’a pas les mêmes objectifs. Ce que j’apprécie avec l’école, c’est qu’on apprend des choses aux enfants, et avec les maternelles c’est toujours dans le jeu !

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Photos : Maxime aux 150 ans de la Ligue de la Loire

Justine, volontaire à l’école des parents 42 « Avec cette expérience, j’ai la pratique ! Je peux participer à des projets et même les créer ! »

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Justine est volontaire à l’école des parents 42 ! Sa mission ? Faire vivre le lieu en créant un espace convivial où les parents peuvent discuter de l’école et de la parentalité ! Découvrez le portrait de cette jeune femme passionnée par le monde du social.

Peux-tu nous en dire un peu plus à ton sujet ?

J’ai 21 ans, je viens du Rhône !  J’ai fait un BTS en économie sociale et familiale que j’ai terminé l’année dernière. À côté du service civique, je suis dans une autre association : Le Rotaract.

Sinon j’aime beaucoup passer du temps avec mes amis et me balader autour de chez moi pour découvrir les paysages.

Pourquoi as-tu souhaité faire un service civique juste après ton BTS ?

Je ne voulais pas entrer directement dans le monde du travail de manière « brute ». Je m’étais inscrite à la fac pour suivre une licence en sciences de l’éducation. Mais je n’y suis pas allée car ça ne me correspondait pas. Au début, je voulais faire la licence et le service civique en même temps. Mais je me suis dit que pour bien faire les choses, il fallait peut-être que je me concentre sur une seule chose. Puis je voulais donner du temps aux autres et faire une mission qui reste dans le social, dans le domaine de compétences de mon BTS.

Peux-tu nous présenter ta mission ?

Dans le cadre de la politique de la ville, l’école des parents a été missionnée sur un projet qui s’appelle « Le café des parents ». L’objectif est de créer un espace parents dans les écoles du Crêt de Roch : Chappes et Thiollier. Un espace parents, c’est un lieu où on les accueille pendant les temps d’écoles. On discute des problèmes liés à l’école et de la parentalité autour d’un café ou un thé.

J’ai été missionnée pour monter des projets avec les parents et pour qu’ils prennent l’habitude de venir. Je fais en sorte que ce soit un lieu convivial.

Les thèmes abordés sont variés et ce sont les parents qui choisissent ! Ils viennent avec des thèmes autours desquels ils aimeraient discuter. Dans le café il y a plusieurs temps ! De 13h30 à 14h, il y a l’accueil et des conversations. De 14h à 15h, il y a une intervenante. Par exemple pour le thème « l’entente dans le couple », on fait venir quelqu’un car ce n’est pas un domaine que je maîtrise. De 15h à 16h on parle de l’école et de la vie du quartier.

Cette année on s’est lancé dans 2 projets. À l’école Thiollier, j’aide à mettre en place un jumelage avec une école au Népal. Il y a une classe de l’école Thiollier jumelée avec une classe de ce pays. Et les parents de l’espace parents 42 sont jumelés avec les parents du Népal. On a fait une exposition où on s’est échangé des photos de la vie de tous les jours et de la vie à l’école. Ça a été exposé lors de la fête du printemps à l’école.

À Chappe on est sur un projet qui s’appelle « Dessines ta famille ». On collabore avec plusieurs structures du quartier : L’association familiale protestante, l’Amicale laïque du Crêt de Roch, la Crêche des petits câlins et l’Espace parents. Le but c’est de récolter un maximum de dessins, de sculptures sur la famille pour en faire une exposition le 25 Mai. Ici, j’aide à la coordination avec l’amicale laïque du Crêt de Roch.

J’aide aussi à la communication en faisant des affiches et en tenant un blog pour les parents. Il y a 3 rubriques :

  • « Le café parents » où après chaque café les parents font le résumé de ce qui a été dit. J’aide à la modération : on retravaille le texte et on publie.
  • « Votre quartier » où on met toutes les informations sur le quartier.
  • Et la rubrique « Jumelage Népal » qui est relatif au projet que j’ai aidé à monter avec ce pays.

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Pourquoi as-tu souhaité faire un service civique à l’école des parents ?

Quand je suis allée à la Ligue 42 et que j’ai vu cette mission, je me suis dit que ça correspondait à ce que j’avais déjà vu en stage de BTS ! Je savais ce que c’était. Je savais donc que ça me plairait !

Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ta mission ?

La relation avec les parents ! Ce n’est pas toujours facile mais on créé des liens.
J’aime aussi le partenariat. Finalement, en cours, je n’avais que les apports théoriques… Avec cette expérience, j’ai la pratique ! Je peux participer à des projets et même les créer ! Le jumelage avec le Népal c’est moi qui l’ai mis en place.

J’apprécie également de pouvoir faire de l’animation pour des adultes. Ce n’est pas du tout comme avec les enfants ! Tu n’as pas le même vocabulaire, tu n’as pas la même présence : les enfants tu te mets à leur hauteur pour parler, tu leur mets la main sur l’épaule… Avec les parents c’est un peu plus distant, et puis tu n’apportes pas les mêmes choses.

Que t’apporte ton service civique ?

Ça m’apporte des compétences que je pourrai transférer professionnellement. J’arrive à être à l’aise face à un public, prendre la parole face à 15 personnes, aborder les gens à la sortie des écoles pour leur dire « Venez prendre un café à l’espace parents ! ». Je suis carrément plus à l’aise qu’au début !

Grâce à l’accompagnement de ma tutrice, je sais comment on monte un projet, comment faire du partenariat, faire des bilans d’activités. On a dû en faire pour la politique de la ville car ce sont eux qui nous subventionnent. Ça m’apprend la gestion des papiers : faire des factures, faire des bilans, archiver, car à chaque café on en fait un. Pour moi c’est tout nouveau.

J’ai aussi appris à gérer un blog. Je ne l’avais jamais fait. J’utilise des logiciels que je n’avais jamais utilisés pour faire des affiches par exemple.

Que vas-tu faire après ton service civique ?

Je pars à l’île de la Réunion ! J’espère trouver un travail là-bas qui se rapproche de ce que je fais ici. Je veux rester dans le social et l’animation ! Je ne sais pas si je vais y rester, ça va dépendre des opportunités que j’aurais là-bas.

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Interview par Jennifer Laude

Anne, volontaire au SPIP* de Roanne « Il y a des petites victoires, comme par exemple, lorsque j’inscris un détenu au code ! »  

 

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Le service civique est une opportunité pour découvrir des milieux peu faciles d’accès. Anne a ainsi profité de ce dispositif pour découvrir le milieu carcéral, milieu dans lequel elle aimerait évoluer professionnellement. Elle effectue sa mission au SPIP* de Roanne et aide à la mise en place d’activités culturelles à destination des détenus.

 

Peux-tu nous en dire un peu plus à ton sujet ?

J’ai 22 ans. Avant de faire mon service civique, j’ai fait une licence d’anthropologie à Lyon. Après cette licence, je ne savais pas trop dans quoi me lancer. Le service civique me semblait être une belle opportunité. J’ai donc décidé de me lancer après ma licence !

Pourquoi as-tu voulu faire un service civique ?

A la base, je voulais faire un service civique après mon bac, car je n’avais pas d’idée précise des études que j’allais faire. Mais en terminal, j’ai eu une révélation ! J’ai su ce que je voulais faire plus tard. Ça arrangeait mes parents qui ne voulaient pas que je fasse mon service civique avant d’avoir fait des études. Le faire après la licence me semblait donc être une pause intéressante ! Et puis comme le carcéral est un milieu difficile d’accès, je me suis dit que le service civique était une bonne opportunité pour le découvrir ! J’ai fait plusieurs demandes de service civique dans ce domaine. J’ai eu quelques refus. Et finalement, j’ai fini par être prise ici à Roanne !

Pourquoi avoir choisi un service civique dans le milieu carcéral ?

Le milieu carcéral m’intéressait beaucoup ! Mon projet professionnel était d’être psychologue en milieu carcéral. Finalement, je me suis lancée dans l’anthropologie. Je n’ai pas pu aller en psychologie car j’ai voulu m’inscrire à Lyon 2, mais cette section de l’université avait fait une restriction académique ! Comme je ne venais pas de l’académie de Lyon, je ne pouvais pas y accéder ! On m’a dit de faire une première année en Sciences humaines, et de basculer en psychologie pour ma deuxième année. J’ai donc choisi de débuter avec l’anthropologie, mais finalement, ça m’a beaucoup plu. La psychologie où j’ai eu 2-3 cours m’a beaucoup moins intéressée. J’ai donc continué en anthropologie ! Mais le secteur du carcéral continue de m’intéresser.

Peux-tu nous expliquer ta mission ?

J’aide à la mise en place des activités culturelles dans la prison. Je suis en contact avec les intervenants. Ça peut aller du cours de guitare, au concert, en passant par les cours de poterie… Je m’occupe aussi du code de la route pour les détenus. On fait venir un moniteur qui vient dispenser des leçons pendant quelques mois. Et à la fin, les détenus peuvent passer l’examen. Je dois réceptionner les inscriptions, gérer tout le matériel, les listes et les horaires pour chaque venue d’intervenant.

Je rencontre également les détenus de temps en temps. Ce sont des discussions informelles que j’ai avec eux quand je les croise pendant un atelier. Je ne me retrouve jamais officiellement en entretien avec eux pour recueillir leur doléance. Mais ils peuvent m’envoyer des courriers pour ça. Comme j’aide sur les affaires culturelles, on me transmet les demandes des détenus. Ça peut être « Je veux m’inscrire à telle activité », « Est-ce que vous savez s’il y a un concert de prévu ? »… Quand je les rencontre en détention, ils me demandent parfois si telle activité sera renouvelée. A ce moment, j’en parle à la directrice et on essaie de voir si ça peut se faire.

Et puis, en Novembre et Décembre, il a fallu faire le bilan de toutes les activités de 2015. Il fallait voir si ça s’était bien passé, quel a été le taux de participation, le coût. En fonction de ça, on a décidé des activités qui pouvaient être renouvelées pour l’année 2016.

 

Qu’est-ce qui te plait le plus dans ta mission ?

J’aime bien parler avec les détenus. Ce n’est pas forcément évident, car parfois, ils s’attendent à ce qu’on puisse régler leurs problèmes tout de suite. Malheureusement, je n’ai pas un champ d’action très vaste. On essaie de faire du mieux qu’on peut mais ce n’est pas forcément évident. Je me sens investie mais parfois, je me rends compte qu’il n’y a pas grand-chose que je peux faire. Cependant, il y a des petites victoires, comme par exemple, lorsque j’inscris un détenu au code. Je me dis que ça va l’aider plus tard ! Je peux agir un minimum pour eux.

J’aime également le fait de pouvoir discuter avec les conseillères pénitentiaire d’insertion et de probation. Elles suivent les détenus pendant toute leur incarcération, les aident à trouver un logement, un travail pour préparer leur sortie. J’aime bien leur parler car elles sont en tête à tête avec les détenus. Elles sont vraiment dans cette optique de les aider, de les guider. Donc c’est intéressant d’avoir leur point de vue.

Que t’apporte ta mission au SPIP* ?

C’est une expérience que je ne regretterai absolument pas ! Comme je ne sais pas ce que je vais faire plus tard, je ne sais pas si je pourrai remettre un pied dans ce milieu. Le service civique m’a donné l’opportunité de voir comment c’est. Puis quand je disais à mon entourage que je voulais travailler dans ce milieu, on me disait que ça allait être dur. Je me demandais si j’allais tenir le coup. Et mon service civique m’a montré que oui, c’est possible !

Ce qui est compliqué avec ce service civique c’est que ça a soulevé pas mal de questions autour de moi. On me demandait si ça me paraissait normal d’aider des détenus. On me demandait pourquoi ce choix. Cette question me laissait perplexe. J’avais envie de dire « Mais pourquoi pas ? J’ai envie de les aider. » On me disait souvent qu’on ne comprenait pas comment je pouvais être aimable avec ces personnes. Je disais alors que ce n’est pas mon boulot de les juger. Ils ont déjà eu un jugement et une peine à purger ! Au début c’était rigolo, mais à force de te justifier ça peut devenir agaçant.

Que vas-tu faire après ton service civique ?

Je ne pense pas me réorienter vers la psychologie. C’est une approche qui me plait beaucoup moins que l’anthropologie. Je ne sais pas si je pourrai continuer à travailler dans le milieu carcéral plus tard… Pour la suite je vais reprendre mes études, mais je ne sais pas trop ce que je vais faire. Je vais soi aller en Master d’anthropologie, soi faire autre chose. Le problème avec l’anthropologie, c’est que ça me plait vraiment mais je ne sais pas quel métier faire avec un diplôme d’anthropologie.

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*Service Pénitentiaire d’insertion et de probation

Photo : sur la route du SPIP. Pour des raisons de sécurité, il n’a pas été possible de photographier l’entrée ou l’intérieur du service pénitencier.

Sofiane, volontaire à la Ligue de l’enseignement 42 « Il n’y a que de bonnes rencontres que ce soit avec les associations ou avec les volontaires de la Ligue ! »

 

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Sofiane est membre de l’équipe des 150 ans de la Ligue de l’enseignement ! Il collabore avec l’Amicale laïque du Crêt de Roch et les associations de ce quartier afin de donner naissance à des projets pour cet événement. Découvrez son portrait !

Peux-tu te présenter ?

J’ai 21 ans, je suis de Saint-Etienne. J’ai fait un bac STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion) à Lyon. Suite à ça, je me suis lancé dans une fac d’histoire mais j’ai arrêté, car ça ne me plaisait pas. Je n’ai pas accroché aux cours. Je me suis donc dit que j’allais travailler 1 an pour réfléchir à ce que j’allais faire après. C’est à ce moment que je suis tombé sur une annonce de la Ligue à la bibliothèque universitaire qui cherchait des animateurs périscolaire. Je suis donc avec la Ligue depuis Novembre en tant qu’animateur et depuis Janvier en tant que volontaire.

Pourquoi as-tu souhaité faire un service civique ?

La première fois que j’en ai entendu parler c’était sur Facebook ! ça m’intéressait vu que c’était des missions entre 6 et 9 mois, je trouvais que c’était une bonne idée ! ça me permettait de réfléchir à ce que je voulais faire après, tout en étant actif ! Je ne voulais pas perdre une année à ne rien faire !

J’en ai donc parlé avec Camille, chargée du dispositif à la Ligue 42. Je voulais faire un service civique en lien avec le sport. Mais il n’y avait plus de mission dans ce domaine. Donc Camille m’a parlé de missions tournées sur le culturel et celle des 150 ans. J’ai accepté et j’ai bien fait !

Peux-tu nous expliquer ta mission ?

J’ai été missionné à l’Amicale laïque du Crêt de Roch. Je devais démarcher les associations du quartier pour leur proposer des projets lors des 150 ans de la Ligue de l’enseignement ! Les projets se font sur le thème de la laïcité.

En ce moment, je collabore avec Le bar à Mioch’ pour mettre en place un projet de marionnettes sur ce thème avec les enfants. Je suis allé au Bar à Mioch’ sur les conseils de Reymond, président de l’Amicale. Il m’a dit que Lydie, la fondatrice du Bar à Mioch, faisait des spectacles de marionnettes. C’est là que j’ai eu l’idée de mettre en place un spectacle avec les enfants. Je suis donc allé la voir et j’ai été très bien accueilli ! Elle était super ouverte ! Lorsqu’elle m’a vu arriver elle m’a dit que j’ai été envoyé par le Bon Dieu (rires). Elle était vraiment heureuse de faire ça. On a cherché les enfants à l’école des Frères Chappes pour le projet. Finalement, on a une dizaine d’enfants qui sont là tous les vendredis pour préparer le spectacle. Et ils sont heureux d’être là ! J’aide donc à mettre ce projet en place avec l’équipe du Bar à Mioch’ !

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Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ta mission sur les 150 ans avec la Ligue ?

Moi qui n’aime pas rester en place, ce que j’ai apprécié c’est de pouvoir bouger ! Je suis libre de mes mouvements ! J’apprécie aussi d’être autonome. Que je sois à l’amicale ou dans les bureaux de la Ligue, je ne reste pas souvent sur place. C’est bien et je rencontre des gens !

Que t’apporte ta mission ?

Je deviens plus responsable, plus autonome et plus organisé aussi. Puis les rencontres m’apportent beaucoup. Il n’y a que de bonnes rencontres que ce soit avec les associations ou avec les volontaires de la Ligue !

Que vas-tu faire après ta mission ?

Je ne sais pas ce que je vais faire, je suis assez perdu. Je pensais faire un BTS mais c’est compliqué, car je veux le faire en alternance, et ce n’est pas facile de trouver un patron. Soit ils ont déjà un apprenti, soit ils ne peuvent pas assumer un apprenti. Peut-être que je vais continuer à travailler avec la Ligue comme animateur. Je suis en pleine réflexion !

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