En novembre dernier, j’étais en réorientation scolaire avec une idée derrière la tête. Une forte envie de me tourner vers un Service Civique trottait depuis plusieurs mois dans mon esprit. Le 1er décembre, je me suis lancée dans un volontariat au sein de la Ligue de l’enseignement de la Loire en tant que Web-Reporter. Aujourd’hui, huit mois plus tard, mon projet est plus sérieux que jamais.
Cette expérience fut enrichissante du début à la fin. A travers des rendez-vous, des événements, des expériences, j’ai construis mon volontariat. Aller à la rencontre de jeunes volontaires m’a fait prendre conscience de la richesse de l’engagement. Diplômés ou pas, scolarisés ou pas, chacun s’est approprié son Service Civique à sa manière, pour trouver sa voie ou confirmer son projet. Que ce soit à l’école de la Veüe avec Jean-Richard, à la FABuleuse cantine avec Emilie ou encore au CILDEA avec Blandine, j’ai pris énormément de plaisir à mettre en avant les parcours et les projets de chacun. Au fil des semaines, j’ai pris de l’assurance, me permettant d’être à l’aise dans chacune des interviews que j’ai effectué. Le montage de ces dernières m’a familiarisé avec de nombreux outils, que je serais surement amené à réutiliser dans mon futur professionnel. Au-delà de l’aspect technique, j’ai également pu évoluer sur le plan personnel. Toutes ces journées de volontariat ont été récompensées par la présence de mon nom sur la liste des lauréats de la promotion printemps 2018 de l’Institut de l’Engagement. Ce dernier m’a facilité mon « après », en m’aidant à intégrer l’EFJ. C’est la chance d’une vie. Et je compte bien la saisir.
Merci à Marie ma tutrice, pour son accompagnement bienveillant. Merci à Stéphane, Camille et Olivier du pôle Vie Associative ainsi qu’à l’ensemble des salariés de la Ligue pour leur accueil. Merci à l’ensemble des volontaires de la promo 2017-2018 et plus particulièrement à Myndi, Sofien et Marion. Enfin, merci à l’Institut de l’Engagement pour son accompagnement.
Contrainte de mettre ses études entre parenthèses, Marion a su rebondir en se dirigeant vers une mission de Service Civique à la Ligue 42. Nous l’avons rencontré pour revenir sur sa mission, et notamment sur son projet de bibliothèque participative.
Bonjour, qui es-tu ?
Alors je m’appelle Marion, je vais avoir 19 ans dans une semaine et j’habite à Saint-Etienne. Dans la vie, j’aime le sport et plus particulièrement le trampoline, que je pratique depuis 9 ans. J’aime également l’histoire, le patrimoine ainsi que le voyage. J’ai eu un parcours scolaire traditionnel avec un baccalauréat littéraire. En début d’année j’avais débuté un BTS Tourisme par alternance. Je n’ai malheureusement pas trouvé de patron… Je me suis donc tournée vers le Service Civique.
Quelle est la structure qui t’accueille ?
C’est la Ligue de l’enseignement de la Loire qui m’accueille. Je suis au service vacances, qui propose des colonies ainsi que des séjours destinés aux familles.
Au quotidien, que fais-tu dans ton engagement ?
Ma mission est très variée. Déjà, j’aide le service vacances en faisant notamment de la communication. J’ai également participé avec Patrick Lablanche au projet de l’école de la mémoire. Cette dernière touche à tout ce qui est autour de la seconde guerre mondiale à Saint-Etienne. Nous avons accueilli des classes de primaire en leur proposant une rando-mémoire le matin puis des ateliers autour de témoignages l’après-midi.
Comment t’es venue l’idée de proposer une bibliothèque participative dans les locaux de la Ligue ?
Au tout début de ma mission, j’ai renouvelé la bibliothèque du centre d’hébergement de La Traverse au Bessat. Il me restait beaucoup de livres sur les bras. J’ai eu l’idée de faire une bibliothèque participative dans les locaux de la Ligue. C’était une bonne idée selon moi pour apporter un peu de changement et de gaieté dans les locaux.
Comment as-tu mis en place ce projet ?
Tout d’abord, j’ai demandé leurs avis aux salariés de la Ligue. J’ai pris rendez-vous avec le directeur général pour avoir son autorisation. Puis, j’ai effectué des demandes de dons de livres auprès d’associations mais aussi des salariés et des mes proches. J’ai également fait du bricolage pour monter les meubles et aménager l’espace. Enfin, j’ai réalisé des affiches.
Es-tu satisfaite de l’aboutissement de ton projet ?
Oui j’en suis contente car mon projet a abouti. Je pense qu’il peut évoluer. Malheureusement ma mission n’est pas assez longue pour qu’elle aille plus loin. Mais un autre volontaire pourra peut-être prendre mon relai.
Tu te sens utile dans ta mission ?
Je me suis senti utile à travers la Biblio’Ligue et en m’investissant dans l’école de la mémoire en créant des quiz pour les enfants. Je peux dire que j’ai été utile, mais peut-être pas autant que je l’aurais souhaité.
Que dirais-tu à un jeune qui s’intéresse au Service Civique ?
Je lui dirais que c’est une super expérience. Déjà professionnelle, car on goûte un peu au monde du travail. Mais surtout humaine, car on rencontre des gens : des salariés, des bénévoles… C’est une belle expérience. Je ne regrette pas du tout, j’en suis super contente.
Et après ?
Je vais en BTS Tourisme à Tezenas du Montcel à Saint-Etienne. Mon projet ? J’aimerais travailler dans le domaine du patrimoine.
En mission de Service Civique avec la Ligue de l’enseignement de la Loire, quatre volontaires font parties de la promotion printemps 2018 de l’Institut de l’Engagement. Mariam, Angélique, Myndi et Faustine ont fait l’objet d’un article du Progrès.
Originaire de l’Aveyron, Blandine s’est orientée vers une mission de Service Civique en lien avec son projet professionnel dans l’environnement. Depuis plusieurs mois, cette dernière est volontaire au sein du CILDEA. En partenariat avec Nolwenn, une autre volontaire engagée indépendamment de la Ligue 42, elle mène un projet de cabane en éco-construction.
Bonjour ! Qui êtes-vous ?
Blandine : Je m’appelle Blandine, je viens de Millau dans l’Aveyron et j’ai 22 ans. J’aime beaucoup la randonnée, le vélo, l’escalade….
Nolwenn : Je m’appelle Nolwenn, je viens de la région parisienne et j’ai 23 ans. Je suis diplômée de lettres, et je souhaite me tourner vers le culturel : musique, danse, théâtre…
Quelles sont les structures qui vous accueillent ?
Blandine : Avec la Ligue 42, je suis volontaire au CILDEA : Centre d’Initiatives Locales pour le Développement de l’Emploi et des Activités. Il se situe à Boën-sur-Lignon. C’est une association qui fait plusieurs choses assez variées : il y a un jardin de cocagne (maraichage biologique par l’insertion professionnelle), un pôle éducation à l’environnement (interventions dans des écoles autour de l’eau, du recyclage…) et aussi du jardinage sans produits phytosanitaires. Nous proposons également un accompagnement aux agriculteurs en difficulté.
Nolwenn : Je suis engagée dans un centre culturel de rencontre. C’est un lieu avec un patrimoine à valoriser : dans mon cas, il s’agit du château de Goutelas. Nous proposons une programmation culturelle pluridisciplinaire. Nous avons plusieurs artistes français comme étrangers en résidence (des danseurs, des comédiens, des écrivains…) qui viennent effectuer un travail de création dans le château. Nous organisons aussi des spectacles et des concerts pour inviter les publics à venir rencontrer les artistes présents sur place.
Quelles sont vos missions ?
Blandine : C’est un peu compliqué… J’ai fait comme j’ai pu, avec beaucoup d’autonomie. J’ai pu me débrouiller en partant vers des choses qui m’intéressaient, notamment le projet de création d’une cabane en éco-construction ou encore l’événement national « De ferme en ferme » qui visait à sensibiliser le grand-public aux circuits courts et à l’agriculture biologique fin avril.
Nolwenn : Je promeus l’activité du centre culturel avec des affiches, des flyers tout en gérant les réseaux sociaux et le site Internet. Je fais également le lien entre les artistes et les publics. Je m’occupe de l’accueil des spectateurs, que ce soit pour les spectacles ou de simples visites.
Comment est né votre projet ?
Nolwenn : Ma tutrice nous a proposé à Blandine et à moi de travailler ensemble sur ce projet. Elle a vu qu’on se connaissait, qu’on s’entendait bien et qu’on avait toutes les deux des intérêts en commun. Elle nous a proposé d’être responsables d’un projet de cabane. Le centre culture organise un programme de construction de cabanes pendant l’été pour la deuxième année consécutive. Elle a voulu qu’on soit responsable de l’un d’entre elles. Nous avons travaillé dessus pendant plusieurs mois avant la concrétisation ce week-end.
Blandine : Pleins de choses se sont passées avant ce week-end. Déjà, la thématique de cette cabane est l’écoconstruction : autrement dit les méthodes respectueuses de l’environnement. Le 14 avril nous avons tout d’abord animé un atelier sur l’écoconstruction afin d’en parler et de mettre la main à la pâte pour construire des briques en argile, paille et sable. Celles-ci ont pu sécher pendant plus d’un mois avant d’être intégrées à la cabane. Après cet atelier, les participants ont pu apporter leurs idées afin de construire la structure de la cabane.
Nolwenn : Plusieurs petites réunions ponctuelles ont ensuite été organisées pour les participants les plus motivés afin de préparer concrètement la réalisation. Nous nous sommes occupées d’acheter les matériaux avec les conseils d’autres participants. Une fois tout organisé, nous avons pu lancer la construction ce week-end. Cela à attirer de nouvelles personnes : des jeunes enfants aux séniors. Ils ont tous pu participer et prendre part à la construction.
Blandine : Aujourd’hui, une classe de CP originaire d’Andrézieux-Bouthéon était présente afin de prendre également part à la construction de la cabane. Un cadre d’un mètre sur un mètre a été laissé libre pour qu’ils le complètent avec un torchis. Ils ont aussi pu réfléchir sur les différentes habitations dans le monde.
Nolwenn : La cabane est quasiment terminée. L’inauguration sera le 14 juillet, comme les sept autres cabanes construites cette année. Elles seront ensuite accessibles librement jusqu’au 14 octobre minimum, certains resteront en place plus longtemps. Tout l’été des animations seront organisées dans les cabanes : que ce soit un concert ou un marché de légumes bios par exemple. Elles sont fléchées et indiquées sur les sentiers de randonnée.
Et après ?
Blandine : Je vais reprendre mes études. J’ai un DUT Carrières Sociales, animation socio-culturelles. Ce qui m’intéresse c’est tout ce qui est lié à l’environnement. Le but de ma mission de Service Civique était de m’orienter vers ça. Je veux continuer en licence professionnel autour de ces thématiques-là. Je recherche une alternance du coup.
Nolwenn : J’étais déjà diplômée avant de débuter mon engagement. Je vais rester six mois dans ma structure, en remplacement de ma collègue pour approfondir tout ce que j’ai fait.
Première partie de l’interview de Blandine et Nolwenn :
En pleine réorientation professionnelle après des études de secrétariat, Paola s’est dirigée vers une mission de Service Civique dans le domaine de l’environnement. Et ça lui plaît !
Bonjour, qui es-tu ?
Je suis Paola et je suis originaire de Saint-Chamond. Je sors d’un bac pro secrétariat-comptabilité. J’ai travaillé dans ce domaine-là et aujourd’hui j’aimerais bien réaliser une reconversion professionnelle dans le domaine de l’animalier. La Mission Locale de Saint-Chamond m’a parlé du Service Civique, de cette mission et c’est comme ça que j’ai postulé.
Pourquoi avoir choisi cette mission en particulier ?
J’ai choisi de postuler à cette mission pour être en contact avec les animaux. Je souhaitais découvrir ce milieu car ce n’est pas parce qu’on aime un animal qu’on aime travailler avec.
Quelle est la structure qui t’accueille ?
La structure qui m’accueille est la Mairie de Saint-Chamond. Je suis au Service des Espaces Verts.
Paola fait découvrir de nouvelles espèces à travers la balade à dos d’âne
Au quotidien, que fais-tu dans ton engagement ?
Je suis en partenariat avec l’Association de Défense des Animaux (ADA) de Saint-Chamond. Le lundi, le mercredi et le vendredi je suis au refuge animalier de l’ADA. Le matin, je donne à manger aux chiens et aux chats, j’aide aux soins et à nettoyer leurs box. Le mardi et le jeudi, je suis aux espaces verts, au parc animalier de Labesse qui accueille le refuge de la Ligue de Protection pour les Oiseaux (LPO). Je m’implique pour la sensibilisation au bien-être animal à travers l’organisation de journée comme celle d’aujourd’hui.
Ce 2 juin est une journée un peu particulière justement ?
Pour faire connaître aux habitants le refuge LPO, nous avons décidé d’organiser une journée d’animation sur le site. Je tiens personnellement un stand de balade à dos d’âne autour d’un parcours où des affiches ont été mises en place pour recenser les animaux présents sur le site et sensibiliser les familles. J’ai moi-même imaginé cette animation et elle a été acceptée par les élus. Pour cet évènement, j’ai créé un livret pédagogique de sensibilisation à destination des familles avec l’aide de mon tuteur.
Tu te sens utile dans ta structure ?
Je me sens utile oui, et surtout j’aime ce que je fais. J’aide la Mairie de Saint-Chamond et eux-mêmes m’ont fait des retours très positifs. C’est vrai que ça fait plaisir. Quand tu es déterminé à faire quelque chose et qu’en plus en retour on est content de toi, c’est vraiment valorisant.
Tu sembles ravie de ta mission…
Tous les jours, j’apprends. J’ai beaucoup appris sur les végétaux, les insectes… Sur les soins effectués en refuge. Je m’en sors bien, ce n’est vraiment que du positif. Je ne suis pas déçue.
Et après ?
Je vais essayer d’apprendre un métier en lien avec les espaces verts. Reprendre mes études dans ce milieu-là ? Pourquoi pas !
Étudiante en Arts, Samara s’est récemment engagée au CDAFAL (Conseil Départemental des Associations Familiales Laïques) pour sensibiliser les lycéens aux perturbateurs endocriniens qui représentent un réel danger pour les sociétés.
Bonjour, qui es-tu ?
Je m’appelle Samara, j’ai 20 ans. Je suis Espagnol, et je suis arrivée en France à l’âge de 14 ans. J’habite à Saint-Etienne après avoir vécu vers Givors. J’ai eu un bac L, et je suis actuellement en études d’Arts Plastique en troisième année.
Comment as-tu découvert le Service Civique ?
On m’avait parlé du Service Civique pendant la journée d’appel. Depuis mes 16 ans, je me disais que ça avait l’air cool. J’avais cette idée dans un coin de ma tête depuis un petit moment.
Peux-tu nous présenter ta structure ?
Ma structure est le CDAFAL (Conseil Départemental des Associations Familiales Laïques). C’est une association qui vient en aide aux familles. On fait aussi de la prévention sur plusieurs sujets, notamment les perturbateurs endocriniens.
Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?
Ce sont des substances qu’on retrouve partout dans les plastiques, les cosmétiques… L’industrie s’en sert pour beaucoup de choses. Elles rentrent dans nos organismes et nous atteignent.
Livret de présentation conçu par l’AFL en lien avec le CDAFAL
En quoi consiste ta mission ?
Chaque jour, je participe à la levée documentaire. Je prépare les documents pour des interventions au sein des lycées que je co-anime.
Étais-tu concernée par ce sujet avant le début de ton engagement ?
Je n’étais pas concernée que par perturbateurs endocriniens, mais par la santé en général. Quand j’ai vu la mission, je me suis dit qu’elle était faite pour moi. Et puis, j’ai réalisé que beaucoup de maladies étaient liées à ça.
Quels conseils donnerais-tu pour éviter les perturbateurs endocriniens ?
Il faut éviter le plastique dans l’alimentation : éviter de réchauffer les contenants en plastique au micro-onde. Pour les cosmétiques, il faut les privilégier bio ou alors les faire soit même. Il y a une tendance du fait-maison, il faut privilégier ça. Par exemple, mon shampoing, je le fais moi-même. Et puis il y a des sites afin d’analyser les ingrédients de nos produits : zenziscope.net.
As-tu la sensation d’être utile pour cette cause ?
Les lycéens sont très sceptiques. Ils ont l’impression qu’on vient dans leur lycée pour les embêter. Je ne me sens pas assez efficace. J’ai l’impression que ma portée n’est pas assez grande. C’est un problème de santé générale, il faudrait une portée nationale. Malheureusement, nous n’avons pas ça.
Et après ?
Un master ne me tente pas trop. J’aimerais bien faire un SVE : Service Volontaire Européen.
Contraint de mettre entre parenthèses ses études, Mickaël s’est tourné vers une mission de Service Civique. Depuis plusieurs mois, il est désormais engagé au sein de l’Amicale Laïque Michelet à Saint-Etienne.
Bonjour, qui es-tu et quel est ton parcours scolaire ?
Je m’appelle Mickaël, j’ai 21 ans et je viens de Saint-Etienne. J’ai fait un bac S avant d’aller à la fac. L’année dernière, j’ai tenté de faire un BTS Informatique en Alternance. Malheureusement, je n’ai pas trouvé de patron. En attendant, je fais donc un Service Civique depuis janvier.
Comment as-tu découvert le Service Civique ?
J’ai découvert le Service Civique à Pôle Emploi. La nouveauté m’a plu, même si ça n’avait rien à voir avec ce que je veux faire.
Peux-tu nous présenter la structure qui t’accueille ?
Je suis à l’Amicale Laïque Michelet qui travaille sur le secteur jeune : de 3 à 11 ans, avec des ados et même au-delà. On s’occupe des temps périscolaires et de l’aide aux devoirs mais aussi des vacances… On va également dans les écoles pour proposer des activités.
Et ta mission ?
J’accompagne les activités et les jeux avec les enfants. On va au cinéma, on fait du VTT, des sorties à la piscine, dans des parcs… On va également proposer des activités sportives aux CP/CE1 de l’Ecole de la Veüe : en ce moment, c’est du basket pendant plus d’une heure. Je fais également de l’aide aux devoirs, car on ne fait pas que jouer. Je suis sur l’accompagnement des 6/11.
Et du côté du numérique ?
Je gère la page Facebook, je devais faire un peu plus sur le numérique mais c’est compliqué par manque de matériel. J’avais pour but de créer un jeu vidéo avec les enfants. Malheureusement, avec un ordinateur pour six enfants, c’est difficile. Je pense qu’il y a un manque de moyens de ce côté-là.
Te sens-tu utile dans l’exercice de ta mission ?
J’espère être utile. Je ne suis pas animateur, mais je peux dépanner pour plusieurs choses.
Quelles sont les qualités nécessaires dans ton volontariat ?
Il faut de la patience, de la concentration et être drôle.
Et ensuite ?
J’espère faire une formation Web Design sur Saint-Etienne. C’est une formation de 7 mois qui permet de trouver un emploi directement après.
Après un Service Volontaire Européen (SVE) en Croatie, Théo est depuis le mois d’octobre volontaire au sein du Centre Culturel Cinématographique dans une mission d’accès à la culture.
Bonjour, qui es-tu ?
Je m’appelle Théo, j’ai 22 ans et je viens d’Annecy en Haute-Savoie. J’ai fait un Bac ES à Albertville avant de venir faire deux ans de Licence Arts Plastiques à Saint-Etienne puis une troisième année de Licence Info-Com. Je suis revenu cette année à Saint-Etienne après un an en Croatie.
En Croatie ?
J’étais en Service Volontaire Européen. Après avoir terminé ma licence, je ne savais pas trop quoi faire… Je n’avais pas envie de continuer mes études tout de suite. Je voulais trouver un moyen de voyager sans que ça me coûte trop cher. J’ai découvert le SVE à l’Espace Info Jeunes de Saint-Etienne.
Quelle était ta mission ?
Je travaillais dans une association similaire à un centre social. Les jeunes venaient et on préparait des ateliers. Je donnais des cours de français, j’animais un atelier sur l’actualité où l’on créait un magasine…
Pourquoi te tourner ensuite vers un Service Civique ?
J’avais déjà fait un stage pour ma licence dans cette structure. C’est eux qui m’ont contacté à mon retour de Croatie pour me proposer un Service Civique. Étant rentré en octobre, il était compliqué de reprendre des études. J’aimais bien le cinéma aussi. Du coup, ça tombait bien.
Peux-tu nous parler de ton Service Civique ?
Je réalise mon Service Civique au Centre Culturel Cinématographique : les 3C. J’aide essentiellement à la communication : le site Internet, la page Facebook, les relations presse… J’interviens également sur d’autres projets. Comme la programmation de films décentralisés dans les villes autour de Saint-Etienne (Saint-Germain Laval, Le Chambon, Saint-Priest en Jarez…) où il n’y a pas de cinémas notamment via les parcours scolaires. On va également commencer des projections à la maison d’arrêt de La Talaudière à partir de fin avril.
Atelier réalité virtuelle auprès d’enfants de centre sociaux
Tu as également participé à l’organisation d’un Festival ?
Le Festival Tête de Mule était le plus gros moment de mon année. On a commencé dès février à tout préparer. Il a duré une semaine du 10 au 17 avril. C’était un festival de cinéma jeune public : de 3 à 18 ans. Il y a eu des films de patrimoine, mais également des films récents ainsi que des ateliers. C’était un festival d’éducation à l’image pour les jeunes, et cette année le thème était : « What the fake ? ». On s’est intéressé aux effets spéciaux.
As-tu la sensation de te rendre utile pour la société dans le cadre de ta mission d’intérêt général ?
Oui. On intervient auprès de jeunes publics, on fait de la médiation et on accompagne ceux qui n’ont pas l’habitude d’aller au cinéma.
Et après ?
Je termine mi-juin. Je vais travailler cet été en Savoie. L’année prochaine ? Je suis en train de postuler à des Master de Création, Développement Culturels et Artistiques.Podcast de Théo :
Titulaire d’un diplôme dans l’hôtellerie, Nino souhaite se réorienter dans le domaine du social. Il est depuis janvier en mission au sein de l’association Troc’Talents, porteuse du projet d’Accorderie à Saint-Etienne.
Bonjour, peux-tu te présenter ?
Moi, c’est Nino, j’ai 19 ans et je viens de la Loire vers Feurs. Avant, j’étais étudiant en hôtellerie. J’ai ensuite entamé un BTS qui ne m’a pas vraiment plu. J’ai décidé de me réorienter dans le social, un domaine qui me plaisait déjà auparavant. Ce qui me plaît, c’est le contact, pas commercial mais solidaire.
Comment as-tu connu le Service Civique ?
Je suis allé voir un conseiller d’orientation qui m’a parlé du Service Civique. J’ai trouvé ça très enrichissant. J’ai attendu quelques temps avant de trouver un Service Civique qui me plaisait. Je voulais vraiment avoir une cohérence pour la suite, et pas juste occuper mon temps libre.
Peux-tu nous parler de la structure qui t’accueille ?
Je suis à l’Accorderie : Troc’Talents. C’est une association qui propose un échange de savoir-faire et de services à l’image des SEL : les Systèmes d’échanges locaux qui n’existent plus. C’est un échange gratuit basé sur le temps et non sur l’argent. On vise à réduire les inégalités sociales et à favoriser la mixité et le lien social.
Et toi, quel est ton rôle ?
Concrètement, c’est aider ma tutrice à gérer les animations. J’interviens également sur la communication : gérer les réseaux sociaux, le site… Depuis peu, je suis également un Accordeur mais je n’ai pas encore fait d’échanges. J’aimerais en faire dans le sport : le tennis par exemple ou dans le dessin, le numérique et l’informatique.
As-tu la sensation d’être utile dans le déroulement de ta mission ?
Oui. J’aide beaucoup ma tutrice, et le fonctionnement général de l’association. Je participe au lancement et au développement.
Quelles sont les qualités nécessaires à ton engagement ?
Il faut être créatif, patient et organisé. Je n’ai pas de complications contrairement à lorsque j’évoluais dans d’autres secteurs. J’ai plus de facilités qu’avant, je suis en accord avec moi-même.
Et après ?
Ensuite, j’aimerais raccorder sur un BTS E.S.F : Économie Social et Familial. J’attends les réponses.
Originaire d’Auvergne, Émilie est arrivée il y a 3 ans à Saint-Etienne pour suivre des études de diététique. Après avoir validé son BTS, cette dernière s’est engagée à la Fabuleuse Cantine, une cantine partagée qui lutte contre le gaspillage alimentaire.
Bonjour ! Qui es-tu ?
Je m’appelle Émilie Debard et j’ai 22 ans et je viens du Puy-en-Velay. Je suis sur Saint-Etienne depuis 3 ans. J’ai tout d’abord fait un CAP de Service à la Personne, puis j’ai enchainé sur un bac pro : Laboratoire Contrôle Qualité. J’ai ensuite fait une prépa BTS Diététique, et mes 2 années de BTS. Ma sœur, mon compagnon, avaient fait un Service Civique et avaient eu de très bonnes expériences, ça m’a convaincu.
Pourquoi t’être lancée dans une mission de Service Civique ?
Sincèrement, c’est parce que le BTS de diététique est difficile. Je n’étais pas certaine de l’avoir. Les résultats sont tombés en octobre, lorsque j’ai participé à la réunion d’information du Service Civique. J’ai été prise à la Fabuleuse Cantine, et j’y suis restée car ça me plaisait. Pour le moment, tout va bien.
Peux-tu nous parler de la Fabuleuse Cantine ?
Nous sommes une association. On est une cantine partagée créative. On récupère les invendus des magasins bios tous les matins pour ensuite les revaloriser à travers un menu unique. Nous sommes ouverts à tous les publics : étudiants, employés, personnes âgées…
Quelle est ta mission ?
Je m’occupe de l’accueil chaque midi. Ayant fait un BTS Diététique, mon projet se concentre sur des ateliers nutritions. J’en ai déjà fait un avec des jeunes sur l’équilibre alimentaire. Je vais peut-être en faire d’autres avec des écoles du quartier. Je peux également faire des ateliers dégustation ou cuisine avec le Chef. J’ai aussi fait une fiche sur le petit déjeuner et des flyers sur mon atelier Saveur et Santé.
Pourquoi avoir choisi cette mission ?
La lutte contre le gaspillage alimentaire. Et forcément, le côté nutrition. On fait des choses équilibrées, on récupère des légumes de saison… Pour moi, c’est très important.
As-tu la sensation d’être utile pour la société dans le cadre de ton engagement ?
J’ai vraiment l’impression d’aider mon association. Notre but est de faire venir tout le monde, notamment des personnes âgées. On fait de l’intergénérationnel !
Et pour l’après ?
Après, c’est un peu ambiguë. Si je peux rester à la Fabuleuse Cantine, j’aimerais développer mes projets d’ateliers nutrition. Mon rêve est d’ouvrir un cabinet libéral en diététique.