Archives de catégorie : Volontaires 2014-2015

Découvrez les témoignages des volontaires de 2014-2015 ! Propos recueillis par Chloé !

Léa et Sofiane : Centre Social – Espace Alfred Sisley

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C’est au centre social de Monchauvet que nos deux volontaires effectuent leur mission de Service Civique.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Sofiane :
J’ai un Bac Comptabilité mais je cherchais un travail à l’année et j’avais beaucoup de mal à trouver quelque chose. Je connaissais déjà le centre et j’y avais travaillé l’été dernier. C’est là-bas où j’avais entendu parler du dispositif car le partenariat avec la Ligue date d’il y a deux ans.
Léa : Je suis passée par le centre car je souhaite travailler dans le social et mon école nous a parlé plusieurs fois du Service Civique comme une belle solution pour acquérir de l’expérience avant de passer le concours d’Assistante Sociale. Sans ce premier contact avec l’école je n’avais pas de notion sur le dispositif.

Pouvez-vous nous parler de votre mission ?
S :
On encadre les enfants majoritairement. Nous faisons de l’aide aux devoirs et nous accompagnons les enfants dans un cadre éducatif trois fois par semaine.
C’est une mission assez cyclique, ce qui change c’est les groupes d’enfants et leurs âges. On peut être en charge des maternels comme des primaires, et le comportement, la façon de gérer les enfants sont différents selon leur âge. C’est assez varié. Pour ma part je suis souvent sur secteur Ado et la façon d’aborder les choses est complètement différente.
Nous mettons en place pas mal de projets : récemment nous avons organisé un voyage à Paris. Je suis accompagnateur, mais j’ai aussi passé beaucoup de temps à mettre en place le projet, à relayer l’information aux parents et à organiser les sorties sur place.
L : En ce qui concerne les plus petits nous ne pouvons pas prévoir de projets aussi importants. On adapte les activités pour eux car c’est beaucoup plus compliqué de prévoir ce genre de voyage avec cette tranche d’âge.

IMG_0603IMG_0602Léa et Sofiane

Qu’est-ce que votre service civique vous a appris ?
S :
Pour ma part j’avais déjà pas mal de bases dans le domaine de l’animation car j’ai eu plusieurs expériences dans différentes structures. Mon service civique au centre social Montchauvet m’a permis de voir un autre fonctionnement. Nous avons notre place au sein de la structure et notre opinion compte. Si nous avons des idées nous pouvons les proposer et elles sont analysées. C’est assez cool d’évoluer sur le même pied d’égalité que les autres malgré notre statut de volontaire.
L : C’est ma première expérience dans ce milieu, je découvre. Je pense que mon volontariat dans cette structure m’a beaucoup appris, surtout niveau patience. Je suis sur le secteur enfance et je me dis qu’au final j’en apprends autant qu’eux, nous échangeons beaucoup avec les enfants. Cette expérience va être très valorisante pour mon futur au niveau de l’école d’assistante sociale. J’ai passé les concours et je suis en attente des résultats, mais cette expérience est définitivement un plus pour ce type de parcours. J’ai aussi eu l’occasion de passer le BAFA avec la Ligue durant mon volontariat.

Qu’avez-vous pensé des Formations Civique et Citoyenne ?
S
 : J’ai bien aimé bien que j’ai trouvé ça un peu long. Ça reste cependant une expérience positive qui nous permet de rencontrer d’autres volontaires et de partager nos expériences.
L :
Oui voilà j’ai eu le même sentiment, on nous a répété certaines choses que nous avions vues lors du regroupement des volontaires au mois de janvier. On pouvait voir l’implication des salariés de La Ligue de l’Enseignement de la Loire dans l’organisation de cette formation.

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Magali et les Archives Municipales de Saint Etienne

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Après un début de mission atypique dans sa première association, Magali a enfin trouvé la stabilité au sein de sa nouvelle structure : Les archives municipales de Saint Étienne.

Peux-tu nous expliquer ton parcours au sein du Service Civique ?
Magali :
J’ai entendu parler du Service Civique par le biais d’une l’Amicale Laïque en avril/mai 2014. Après l’obtention de mon Master d’Espace Public j’ai effectué un stage de quelques mois aux Archives Municipales de Saint Etienne. Je me suis donc renseignée sur le dispositif et j’ai proposé à la structure de me prendre en tant que volontaire, chose qu’ils n’ont pu accepter pour des raisons budgétaires. J’ai quand même voulu continuer à chercher une mission, idéalement je voulais quelque chose sur l’immigration, c’est un sujet qui me passionne et qui rentre dans ma formation. C’est là que je me suis tournée, au mois d’octobre vers la Ligue de l’enseignement, pour m’aider à trouver quelque chose. Malheureusement toutes les missions qui auraient pu me correspondre avaient déjà été pourvues. Après quelques jours la personne en charge du dispositif m’a proposé une mission à l’Amicale.

Quel type de mission proposaient-ils ?
M
 : Dans le domaine de l’animation et du culturel ainsi qu’une partie de soutien scolaire. La structure recherchait un profil un peu créatif et ayant un parcours basé sur des études d’arts j’ai accepté la mission pensant découvrir plein de choses.
Tout s’est à peu près déroulé correctement jusqu’au mois de Février. Lors du rassemblement au Bessat avec les autres volontaires j’ai pu parler avec certains de leurs missions et de leur place au sein de leur structure, j’ai pris du recul sur ma mission et je me suis rendue compte qu’elle ne me correspondait pas. J’ai donc décidé de me tourner vers la Ligue 42 avec qui le contrat avait été signé et qui fonctionne en bi-tutorat.

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Comment la ligue t’a aidé dans cette étape ?
M
 : J’ai pris contact avec la personne en charge du dispositif, j’ai expliqué mon problème et nous avons pris rendez-vous. Après une étape de discussion pour comprendre ma décision d’arrêter la mission, elle a essayé de trouver une solution rapidement pour que je ne perde pas les quelques mois de mission qu’il me restait et que je puisse profiter de la fin de mon service civique. Je suis restée environ un mois dans les locaux de la Ligue, pour chercher une nouvelle mission et essayer de clarifier mon projet. J’ai tout d’abord cherché une nouvelle structure puis, au bout de quelques jours je leur ai parlé de mon stage aux archives et de mon intérêt pour les sujets liés à l’immigration. Après de nombreux échanges avec les archives ils ont réussi à mettre en place une mission de volontariat pour moi, puisqu’une exposition sur l’immigration s’y déroule.

A quoi ressemble ton volontariat aujourd’hui ?
M
 : Je participe à la préparation de l’exposition « Saint Etienne Cosmopolitaine ». Le but de ma mission est de contribuer à la création d’un répertoire de projets menés sur le territoire. J’aide donc à constituer le corpus documentaire : tout ce qui touche à la photo, aux films, documentaires en tous genres liés à la thématique de l’expo. Je rencontre aussi les porteurs de projets et leurs partenaires. Je n’ai pas attaqué il y a très longtemps et je prends mes marques petit à petit. De plus une doctorante est déjà sur place et participe énormément au projet donc pour le moment j’observe beaucoup leur travail.
Quel est ton bilan sur l’expérience de volontaire ?
M
 : Malgré l’accompagnement que j’ai eu par la Ligue de l’enseignement je ne peux pas cacher que je suis déçue. C’est quelque chose que l’on ne peut faire qu’une seule fois dans sa vie et j’ai l’impression d’avoir « gaspillé » mes premiers mois. Je reste sceptique par rapport à l’année passée : honnêtement je ne pense pas avoir acquis quelque chose de tout ça. Je me concentre désormais sur la rédaction de mon mémoire et m’en remet à l’avenir ! J’envisage de faire un Service Civique Européen mais cette fois je veux bien prendre mon temps, réfléchir à ce que je veux, et préparer ça de la meilleure façon possible.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Anthony, Lauréat 2015 de l’Institut du Service Civique

PENTAX DIGITAL CAMERADessin d’Antony pris sur son site internet : http://antferr.tumblr.com/

Antony, volontaire à Ciel les Noctambules depuis Octobre 2014 (lien http://volontaires42.blogs.assoligue.org/?p=101) , a participé aux candidatures de l’Institut du Service civique et a été sélectionné parmi plus de 1400 candidats. Il est donc un des heureux lauréats de la promotion 2015.
Mais qu’est-ce que l’Institut ?

L’institut, lors des sélections, identifie parmi tous les volontaires des jeunes aux profils divers, qui possèdent un potentiel particulier. Le but ? Aider les volontaires dans leurs projets, qu’ils soient professionnels ou non en offrant des parcours différents : formations, professionnel et création d’activité. L’institut, c’est un peu le « tuteur » de l’après Service Civique. Il vous aide, vous épaule, vous guide, vous met en contact avec un réseau en lien avec vos projets futurs et parfois même vous aide à financer votre reprise d’étude.

Le dispositif a plus de 100 partenaires : fondations, entreprises ou écoles, tous ayant pour but de faciliter l’évolution des jeunes dans leurs ambitions futures. Une démarche plus que bénéfique pour ces jeunes adultes, parfois en difficulté pour rentrer dans certaines écoles, pour développer une idée professionnelle, une activité qui leur tient à cœur.

Antony nous a accordé un moment de son temps pour nous expliquer son projet, et surtout les différentes étapes de sélection de l’Institut.

Comment as-tu découvert le dispositif ?
Antony : Le jour où tu es venue nous interviewer sur notre service civique et que tu nous en as parlé ! J’ai décidé de me renseigner un peu plus par la suite et le côté parrainage/accompagnement m’a beaucoup plus. Je ne savais pas dans quelle direction aller après mon volontariat et cette alternative était beaucoup plus attirante que pôle emploi et la mission locale !

Peux-tu nous parler du projet que tu as présenté à l’Institut ?
A
 : J’aimerais ouvrir mon propre atelier d’art plastique et en vivre. Le but serait de donner des cours à différents publics. C’est assez simple mais c’est un projet qui me tient à cœur depuis plusieurs années. Idéalement j’aimerais animer des ateliers avec un public ado/adulte mais pour le moment je reste ouvert à tout. Cet atelier dispensera des cours alliant théorie et pratique.

Comment l’institut pourrait-il t’aider dans cette démarche ?
A
 : Je pense que l’aide serait majoritairement administrative : le statut que je pourrais avoir, comment démarcher pour aborder des structures telles que des centres de formation, ou bien des centres sociaux. L’Institut sera sans doute d’une grande aide pour la création d’un réseau, essentiel dans le milieu artistique.
J’ai conscience que ce projet se finalisera sur plusieurs années mais les conseils de l’institut seront précieux lors du lancement de l’atelier. C’est un soutien que je n’espérais pas recevoir et un support qui m’évitera d’être « seul » dans mes démarches, de ne pas savoir quoi faire.

Peux-tu nous expliquer le déroulement des différentes étapes d’admission ?
A
 : J’ai eu plus d’un mois pour rédiger mon dossier écrit. Il y a pas mal d’informations à donner, sur son parcours, sur soi, sur ses capacités, ses motivations, différentes expériences qui peuvent faire la différence lors des sélections. J’ai ensuite été sélectionné pour l’oral qui s’est déroulé à Lyon (tout dépend de la ville choisie lors de la constitution du dossier écrit). Je dois dire que j’ai été agréablement surpris, je ne suis pas très à l’aise à l’oral mais cet entretien c’est vraiment bien passé. C’était plus un échange qu’autre chose. Le jury était composé de 2 femmes et un homme. J’avais préparé un petit texte de présentation de mon projet mais je me suis vite arrêté pour leur laisser l’opportunité de me poser des questions plus poussées.

Propos recueillis par
© Chloé Di Maria

Elodie : une opportunité unique

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C’est à Lay’T Motiv qu’Elodie notre volontaire effectue son volontariat. Cette association a pour but de créer un lien social avec les habitants du village et de promouvoir le mode de vie rural et ses bienfaits. C’est dans ce milieu qu’Elodie s’est épanouie au sein de sa structure et qu’elle nous raconte son expérience :

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Elodie :
J’ai toujours eu cette idée en tête mais à la base je voulais faire mon volontariat juste après avoir obtenu mon BAC. Je voulais me tourner vers quelque chose qui mettait en valeur l’intérêt général tout en ayant un temps de pause pour réfléchir à ma future scolarité en tant qu’étudiante. Cependant j’ai préféré repousser ce projet et continuer mes études après mon BAC. Lorsque j’ai obtenu mon diplôme je me suis mise sur le marché du travail et j’ai eu beaucoup de mal à trouver quelque chose dans mon domaine où l’on ne demandait pas d’expérience de la part du candidat. C’est là que j’ai repensé au Service Civique qui pouvait m’offrir ce dont j’avais besoin : de l’expérience dans mon domaine ! Je connaissais Unis Cité mais je n’étais pas intéressée par leurs missions et j’ai donc préféré me tourner vers la Ligue de l’Enseignement qui m’a proposé la mission à Lay’t Motiv.

Peux-tu nous parler de ta mission ?
E :
Ce que je préfère dans ma mission c’est les visites de gites et de fermes ou nous rentrons en contact avec les habitants du village pour créer un réseau de prestataires. Le but c’est de nous allier et de travailler ensemble. La mise en valeur des ressources du territoire est importante à nos yeux et joue un rôle crucial au sein de l’association. Pour cela j’ai une bonne partie administrative où je m’occupe des mails, des réponses en tout genre, des demandes de subventions, de réunions etc. Je fais aussi un peu de com et de la recherche de groupes : des animateurs, des conteurs et bien d’autres !

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Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
: Ma mission est plutôt bonne, mon seul réel challenge était de gérer l’éloignement car l’association est assez excentrée de ce à quoi j’avais l’habitude. Il a fallu s’habituer à vivre dans un village, un milieu rural qui ne m’était pas familier. J’habite sur place lors de mes jours de mission et j’ai eu un petit coup de mou pendant l’hiver principalement à cause de ça et aussi dû au fait que ma mission n’était pas assez structurée : je ne savais pas dans quelle direction aller. Avec mon tuteur nous avons fait en sorte de me donner des axes, me permettant d’évoluer plus facilement dans la structure. Depuis tout roule, la bonne ambiance dans l’équipe et la convivialité de la structure n’ont pu que m’aider à me sentir bien. Avec l’été qui arrive les choses commencent à plus bouger ce qui me plait vraiment.
Au niveau des compétences acquises lors de mon service civique je pense avoir appris pas mal de choses. Je n’avais jamais fait des choses comme des demandes de subventions ce qui me permet de toucher à certains domaines qui n’auraient pas forcément été à ma portée, tout ça grâce au Service Civique.
J’ai aussi pu découvrir le monde de l’associatif, surtout grâce à la formation du CFGA que j’ai trouvé vraiment complète. Je suis ravie de m’y être inscrite, ça m’a permis de « cadrer » mon quotidien dans mon association.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?
E
 : J’ai beaucoup de chance, nous préparons un contrat d’embauche pour moi à Lay’t Motiv. Une de mes collègues est actuellement enceinte et compte quitter la structure pour environ 1 an et demi et je suis la personne qui la remplacera pendant cette durée. Je suis vraiment contente de voir que mon volontariat a pu aboutir sur un contrat assez long, avec pour le futur un statut et des missions différentes. En m’engageant je voulais acquérir de l’expérience professionnelle et le Service Civique a été à la hauteur de mes espérances. Je compte cependant déménager sur Roanne, pour être légèrement moins isolée !

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

 

Victor : un volontariat crucial pour Le Bessat Rally Historic

11212052_967609473263811_1011745966_oPhoto prise par Victor au Bessat.

Une association, avec un thème un peu différent, vous est présentée aujourd’hui : Le Bessat Rally Historic, un club organisateur d’évènements liés au patrimoine culturel des véhicules anciens et de collection. Nous avons rencontré son volontaire Victor, intimement lié à cette structure.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Victor : Mon frère avait fait son service civique il y a quelques années, j’ai vu comment le dispositif fonctionnait.
Je sors d’un BAC S et après deux ans d’Ecole d’Art et Design, j’ai été remercié. Je ne passais pas en 3ème année et je ne pouvais pas redoubler. Je me suis donc retrouvé sans rien du jour au lendemain et surtout sans plan de secours car je ne m’attendais pas à ça. J’ai donc immédiatement pensé au Service Civique, une bonne façon de me rendre utile, mettre en valeur quelque chose tout en ne gaspillant pas une année de ma vie.
Depuis un an et demi l’Association de mon père avait des difficultés. Il a créé Le Bessat Rally Historic en 2002 et assumé plusieurs rôles dont président et trésorier au cours de toutes ses années. Je suppose que le fait de tout avoir sur ses épaules commençait à lui peser. Nous avons donc pensé qu’ensemble et par le biais du Service Civique nous pouvions rebooster l’association.

Peux-tu nous parler de ta mission ?
V : Avec l’aide de la Ligue de l’Enseignement nous avons créé une mission centrée sur le patrimoine automobile ligérien mais qui alliait aussi plusieurs choses dont l’association manquait cruellement comme de l’administration et de la communication.
Pour le moment j’essaye de retrouver les petits constructeurs de l’époque et de les mettre en valeur. Ce sont souvent des hommes partis de rien, de petits garagistes qui se sont alliés parfois pour travailler sur de gros projets automobiles. Cette première partie de ma mission n’est pas encore terminée je suis toujours en phase de recherche. Je participe parfois à des conférences et surtout je fouille là où je peux. Dans ce type de mission il est très difficile d’avoir un emploi du temps fixe avec des horaires précis. Parfois lors de mes heures de mission seules une heure ou deux sont concluantes. Rien n’est structuré, j’organise mon temps par rapport aux archives, aux personnes que j’ai la chance de rencontrer etc.
Une traversée de Saint Etienne en véhicules anciens a lieu le 10 mai et j’y participe. C’est un bon moyen de prendre contact. Je vais prendre quelques photos, mais aussi essayer de créer un questionnaire pour les gens et les participants. Cette traversée existe depuis des années dans toutes les villes de France : celle du 10 mai est une première à Saint Etienne.
Le but de ma mission est de mettre en valeur l’automobile locale. Il y a plusieurs marques célèbres dont STIMULA, une marque de moteurs qui a eu de l’importance à l’échelle internationalle. Je passe donc beaucoup de temps dans les archives pour essayer de retrouver les lieux de fabrication. Nous aimerions savoir si l’héritage de ces hommes-là est resté dans leur famille etc.

IMG_0679Victor et le magnifique paysage du Bessat, lors des deux jours de formation du mois d’avril

Quel est ton bilan sur cette expérience ?
V : Le bilan sur mon expérience est assez simple : j’ai réalisé après la fin de mes études en école de design que ce n’était pas quelque chose qui était fait pour moi. L’aspect trop commercial m’a rebuté et ma mission en service civique m’a conforté dans cette idée. Je suis très manuel, créatif et bricoleur, toujours en vadrouille et toujours occupé dans l’atelier de mes parents. Je réalise petit à petit que j’ai besoin d’un métier où je peux bouger, où je ne suis pas enfermé dans un bureau.
La partie photoreportage de ma mission m’aide beaucoup pour le futur. Le 1er janvier j’ai créé mon auto entreprise de photographie. J’ai postulé pour un BTS photo à Lyon et j’attends leur réponse.
Je peux dire que j’ai découvert plein de choses grâce à ma mission : j’ai rencontré certains créateurs automobiles, une belle expérience.
J’ai aussi acquis des compétences dans le domaine associatif, surtout grâce à la formation du CFGA. Je suis trésorier d’une association photo/vidéo, et ça m’a permis de comprendre quoi faire au sein de ma structure. J’avais quelques connaissances sur le sujet grâce à l’association de mon père mais la formation m’a apporté un autre point de vue, plus large, sur la question.
Au final je me sens vraiment volontaire en Service civique, j’ai l’impression que ce dispositif est un peu similaire à un projet étudiant mais dans un autre cadre et avec plus de libertés. C’est le côté sympa du concept qui m’a plu.
C’est assez regrettable de ne pas pouvoir faire plusieurs volontariats, j’aurais bien aimé faire un autre Service Civique dans une autre association pour pouvoir sortir de ma zone de confort et découvrir d’autres choses. Je pense qu’à refaire je prendrais un service civique avec plusieurs missions au cours de l’année.

© Chloé Di Maria

Lila et « l’insertion par le maraîchage biologique »

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C’est dans une association prônant l’insertion et le maraichage biologique que notre jeune volontaire Lila a décidé de s’engager en tant que service civique. Oasis, structure créée en 2001 a accueilli sa volontaire à bras ouverts et elle nous raconte sa belle expérience :

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Lila :
J’ai entendu parler de ce dispositif en cours, lors de mon BTS gestion et protection de la nature. Après l’obtention de mon BTS je voulais faire une année de pause, prendre mon temps, voyager et puis enchainer quelques petits boulots entre tout ça pour financer cette idée. Lorsque cette année de découverte a pris fin j’ai décidé de postuler pour une licence pro et je suis arrivée jusqu’aux oraux. Malheureusement mon année à vide n’était pas assez justifiable selon le jury, et j’ai donc été refusé. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à chercher du travail, mais les réponses étaient toujours négatives car je n’avais pas assez d’expérience. Je me suis donc tournée vers le Service Civique pour cette raison précise. J’ai toujours eu une grosse passion pour l’animation, j’ai passé mon BAFA au lycée, et cette voie m’a toujours intéressé.
J’ai trouvé ma mission en fouillant le site du Service Civique et par la suite j’ai pris contact avec Oasis et la Ligue de l’Enseignement. J’étais à l’époque en Vendée mais je n’ai pas hésité à faire le déplacement pour cette mission.

Peux-tu nous parler de ta mission ?
L :
J’ai-je pense, deux missions, selon les saisons.
En hiver tout était plutôt calme et ce jusqu’au mois de Mars. Mes occupations principales étaient donc de rénover les zones pédagogiques de la structure et créer des animations pour les mois à venir.
J’avais aussi les mardis et jeudis des parcours éducatifs dans les écoles primaires à proximité d’Oasis. Accessoirement j’ai fait un petit peu de communication, envoyer des plaquettes, faire de la pub, rien de bien compliqué ! J’ai créé le panneau informatique sur le compost ce qui m’a occupé un moment.
Depuis Mars je suis beaucoup plus dehors. Il a fallu tout d’abord désherber les zones pédagogiques avant que les groupes arrivent. Et puis bien entendu ont suivi les animations avec les enfants dans les jardins où je prends vraiment du plaisir.

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Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
L :
J’apprends beaucoup au quotidien. Que ce soit au niveau de la vie de l’association, des gens qui m’entourent, ou même des enfants qui participent aux animations.
Oasis est une structure qui mise sur l’insertion, et parmi les travailleurs nous avons environ 18 adultes, de tout âge, en difficultés sociales et professionnelles. J’ai beaucoup appris grâce à eux, tout d’abord humainement, mais aussi sur le monde du travail et les difficultés que certaines personnes peuvent rencontrer dans la société actuelle.
En contrepartie j’ai énormément évolué à l’oral grâce à ma mission. Avant, et par manque de pratique dans mon cursus je n’avais jamais été confrontée à un public, j’étais souvent mal à l’aise. Avec le Service Civique ça a été très différent, j’avais des groupes d’enfants à recadrer, je devais réussir à attirer leur attention, à me faire respecter. J’ai aussi eu la chance de travailler avec des enfants porteurs de handicap ce qui n’a fait qu’enrichir mon expérience dans le domaine de l’animation. Toutes ces choses m’ont permis de développer au fil des séances une aisance à l’oral que je n’avais pas avant ma mission. Il est évident que sans les conseils précieux de ma tutrice Delphine j’aurais évolué plus lentement. Elle m’a beaucoup épaulé et m’a aidé, conseillé sur le milieu. Elle m’a donné des outils pour gérer les enfants lors d’animations et sans ce tutorat ma mission aurait probablement été moins fluide. J’ai eu certaines responsabilités et de l’autonomie qui je pense m’ont beaucoup apporté sur le plan de la maturité. C’est ma première vraie expérience et elle est très positive !

Quels sont tes projets pour l’an prochain ?
L :
Je compte postuler pour une licence pro, mais pas la même cette fois ci. J’espère qu’avec l’expérience acquise au cours de mon service civique, dans ma mission et grâce à la formation du CFGA passée via la Ligue de l’Enseignement, je pourrais enfin continuer mes études. J’envisage aussi de faire un SVE : le service civique en Europe ! Ca me tente bien, j’aime beaucoup voyager et ma première mission s’est tellement bien passée que je n’hésiterais pas à retenter l’expérience si l’occasion se présente.

 IMG_0754Lila et Delphine, sa tutrice

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Service Civique en club de foot : Sofiane au Suc de Terrenoire

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Sofiane est volontaire au SUC Terrenoire, une association sportive spécialisée dans le football. Il nous raconte son expérience dans sa structure :

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Sofiane :
Je connais le club depuis des années, j’ai commencé à jouer au foot chez eux à l’âge de 5 ans. Le président parlait souvent du Service Civique, une bonne alternative pour aider les jeunes tout en aidant à entrainer les enfants du club. Il m’a proposé d’en faire un et j’ai accepté. Je voulais avoir un peu d’expérience dans ce domaine c’était donc l’occasion parfaite.

Peux-tu nous parler de ta mission ?
S :
Les missions au club sont toujours les mêmes pour les volontaires. Le but est d’aider les jeunes à participer à un sport collectif.
Je m’occupe des 9-19 ans, je les suis en match les weekends et je m’occupe des feuilles de matchs.
Nous nous regroupons souvent, nous sommes minimum 4 par catégories (dont des entraineurs), ce qui fait que je ne suis jamais seul !
J’essaye d’apprendre aux jeunes à être fairplay, à appliquer les règles du foot et surtout à respecter les autres joueurs, les arbitres et leurs coéquipiers. Nous essayons de faire respecter l’environnement du club, un projet éducatif qui nous tient à cœur. Les questions d’hygiène sont abordées régulièrement.

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Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
S :
Cette mission me plait vraiment. Humainement c’est une bonne expérience, je connaissais déjà le milieu et donc je ne me suis pas forcément créé un réseau mais j’ai beaucoup appris surtout au contact des jeunes.
Je recherchais de l’expérience et c’est ce que j’ai pu acquérir. Je n’avais jamais réellement été en contact avec des jeunes dans ce contexte-là. J’ai dû effectuer un gros travail sur mon comportement, ma réactivité avec les enfants. Et puis j’ai plusieurs groupes d’âges différents, les réactions ne sont pas les mêmes : j’ai appris à gérer les jeunes selon leur tranche d’âge.
Ce qui est vraiment bien c’est que j’ai pu voir l’évolution des membres du club dont je m’occupe et leur progression en football par rapport au début d’année.
J’ai donné mes trois heures de projet personnel à la structure, je m’y sens vraiment bien, l’entente est top entre les entraineurs et les membres de l’association. Je pense pouvoir dire que je suis un volontaire engagé, en tous cas je me sens bien en Service Civique.

Quels sont tes projets pour l’an prochain ?
S
 : En parallèle et grâce au club je passe un diplôme d’entraineur qui me servira pour l’« après service civique ».
Ensuite je me tourne vers le BP JEPS : le diplôme des métiers du sport. C’est une formation en alternance, il ne me reste plus qu’à trouver un patron.

 

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

 

Formation Civique et Citoyenne

IMG_0705(Victor, Nadège et Elodie, en plein débat lors de la session d’avril au centre d’accueil la Traverse.)

Le sujet de notre article d’aujourd’hui n’est autre que la formation Civique et Citoyenne – obligatoire lors d’un service civique – dispensée par la Ligue de l’Enseignement.
Cette formation a été organisée en trois journées pour chaque volontaire de la session 2014-2015.
Un premier jour au centre d’accueil la Traverse au Bessat en Janvier 2015 (lien article). Il regroupait tous les volontaires de la Ligue 42 dans le but de les rapprocher et de créer des ententes, surtout concernant les jeunes dans des structures similaires.
Deux autres journées ont été organisées par la Ligue 42 en 3 sessions différentes. Tout d’abord deux en externats dans les locaux de la Ligue de l’Enseignement aux mois de Février et Mars, et puis une session en internat en Avril, qui s’est déroulée au centre d’accueil la Traverse.

Ces journées de formation avaient les mêmes thématiques, parfois abordées sous des formes différentes mais toujours dans la même dynamique et le même but : sensibiliser les volontaires aux questions civiques et citoyennes.

Plusieurs activités ont donc été mises en place par la Ligue à l’aide de différents supports.
Le thème de l’égalité entre les hommes et les femmes a ouvert la première session de formation. La réflexion a surtout été basée sur l’image de la femme dans les médias, sur les supports publicitaires, par le biais d’exemples circulant sur le web ou à la télé, mais aussi avec l’exposition « l’égalité c’est pas Sorcier ! » installée dans le hall des locaux de la Ligue pour l’occasion.

Nous avons ensuite tourné notre attention sur un thème relativement présent dans notre société : les discriminations. Par le biais de quelques courts métrages et de ce que l’on appelle le photo langage les jeunes volontaires ont pu débattre sur des sujets qui leur tenaient à cœur : la discrimination à l’emploi, le handicap, le racisme, le sexisme, la religion etc. D’autres supports ont été introduits lors de la formation en Internat au Bessat comme par exemple la BD « Moi raciste » ou encore une imitation de l’émission télévisée CAM CLASH où les volontaires devaient recréer des situations de personnes discriminantes et discriminées.
Le but de ces activités était d’amener nos volontaires à réfléchir sur ce thème et à se positionner : sommes-nous toujours en état de réagir dans une situation discriminante?

IMG_0683Extrait de la BD Moi Raciste

L’équipe a ensuite décidé d’aborder une nouvelle fois le thème de l’association, précédemment travaillé avec tout le groupe en janvier lors du regroupement des 58 volontaires. À l’aide d’un power point quizz les deux groupes en externat ont pu donc développer le sujet et éclaircir les facettes du monde associatif qu’ils ne maitrisaient pas toujours. Pour la session en internat, c’est au cours d’une soirée ludique avec le « Volont’game » (créé pour l’occasion par les formatrices), que cette thématique a été abordée. Un jeu qui a remporté un vif succès, car comme le dit une de nos volontaires « Le jeu nous a permis d’apprendre beaucoup de chose de façon très ludique, c’était super »

Le thème suivant était plus « pratique », peut être plus utile professionnellement pour nos jeunes volontaires. Soucieuse d’accompagner les volontaires dans leur projet d’avenir, pour « l’après SCV », la Ligue a décidé de travailler avec eux sur la conception d’un CV et surtout sur une question que nos volontaires se posent régulièrement : comment mettre en valeur son volontariat ?
Ils ont aussi pu travailler sur le thème des réseaux sociaux : comment y être présent professionnellement ? Comment gérer son identité numérique de la meilleure façon ? etc. Certains d’entre eux ont grandement bénéficié de cette activité car nombreux étaient ceux qui n’avaient pas paramétré leur profil Facebook. Une réussite donc pour la Ligue.

Le dernier thème, déjà abordé lors de la première journée de rassemblement et qui avait laissé sur leur faim beaucoup de nos jeunes, fut la citoyenneté.
Deux activités différentes ont été mises en place pour les formations en internat et externat.
Les volontaires de la formation au Centre de La Traverse avaient pour mission de créer des spots publicitaires visant à sensibiliser les 16/25 à agir en tant que citoyens.
Les volontaires présents durant les deux autres sessions ont dû mettre en pratique leur aisance à l’oral et leur approche humaine en faisant du Micro-Trottoir dans la ville de Saint Etienne pendant 45 minutes. La question qu’ils devaient poser parait simple mais beaucoup ont eu du mal à répondre : qu’est-ce qu’être citoyen ? Les volontaires, après avoir dépassé leur timidité et rassemblé des témoignages de stéphanois, devaient créer une affiche représentant la citoyenneté selon les réponses reçues.

Le compte rendu de ces journées de formation, en externat comme en internat est plutôt positif. Les volontaires ont pour la plupart bien participé tout au long des activités regroupant les thèmes de leurs missions. Ils ont pu par la même occasion créer des liens avec les autres jeunes en service civique.

unnamedL’affiche créée par un des groupes de la session d’avril

 ©Chloé Di Maria

Elie et l’Amicale Laique Chapelon

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Fraichement revenu de son Erasmus à Prague, Elie a décidé de s’engager en Service Civique pour solidifier ses connaissances et acquérir de l’expérience avant de reprendre ses études. Une expérience à l’Amicale Laïque Chapelon qu’il partage avec nous :

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Elie : Je revenais tout juste de mon Erasmus à Prague lorsque je me suis intéressé au Service Civique. Je venais donc de valider ma licence d’Histoire et je m’étais inscrit à un Master CAPES mais je voulais trouver un compromis pour valoriser mon CV, acquérir de l’expérience professionnelle et me créer un réseau pour les années à venir. Ma mère m’a parlé du Service Civique et je me suis donc mis à la recherche d’une mission.
Je suis passé par l’Amicale Laïque et j’ai tout de suite eu un bon contact avec la personne qui m’a reçu, et une bonne compréhension de la mission.

Peux-tu nous parler de ta mission ?
E :
Ce n’est pas une mission cyclique je suis vraiment polyvalent et c’est ce que j’aime. Je fais du périscolaire c’est-à-dire aller chercher les primaires à l’école et les ramener au centre. Je fais aussi de l’aide aux devoirs pour les collégiens.
Les mercredis j’avais l’habitude d’aider aux entrainements de foot mais un bénévole s’occupe de cette activité depuis quelque temps ce qui me laisse l’opportunité de découvrir d’autres choses au sein de la structure.
Je viens désormais en renfort sur les 3-4 ans, je m’occupe de certains dossiers Excel etc. Ces petites missions me permettent de toucher à tout, ce qui me fait un peu d’expérience dans plusieurs domaines : exactement ce que je recherchais en m’engageant.
Je participe aussi à certains projets : parfois j’aide à organiser comme par exemple avec la journée du Carnaval ou encore notre projet Biennale. Nous avions des designers avec nous et avec l’aide des enfants nous avons créé une table à partir de deux bancs.
Pour le reste des activités j’accompagne souvent, surtout depuis que je ne suis plus en charge du foot. J’ai participé à des sorties organisées dans des maisons de retraite où nous lisons des livres aux patients. Nous avons aussi des petites choses que les enfants adorent : nous faisons des journées type bowling, piscine et Big Burger (mercredi 15-04)

IMG_0678(Elie au parc du Musée de la Mine à Saint Etienne, en sortie avec les enfants de l’Amicale)

Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
E : J’aime vraiment la polyvalence de ma mission ça me permet de découvrir pas mal de choses que ce soit au niveau de l’organisation de la structure ou même humainement. J’ai bien évolué grâce à mon tuteur surtout au niveau du relationnel. J’ai acquis une aisance avec les enfants que je n’avais pas. Grace à mon tuteur j’ai pu avoir les outils pour gérer des enfants : je sais désormais quoi dire et comment agir avec eux.
J’ai aussi beaucoup appris sur le milieu du social, sur le fonctionnement d’une amicale et ce sont des choses qui me seront utiles dans le futur.
Je me sens vraiment bien à l’Amicale Laïque de Chapelon, j’y vais avec le sourire et l’ambiance est toujours très bonne au sein de l’équipe. Je n’ai aucun regret, c’est une expérience sincèrement positive pour moi!

Comment vois-tu l’avenir ?
E :
Je sais que je veux travailler dans le social, j’hésitais entre éducateur spécialisé et assistant social avant de m’engager dans mon volontariat. Depuis mon projet professionnel a légèrement évolué. Je compte m’inscrire en Master 1 de Sociologie à Lyon. J’aimerais, idéalement, travailler dans le développement culturel et l’organisation de projets. C’est très vague pour le moment.

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Elise, Carton Plein, et le projet du BEAU.

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Élise est volontaire à l’association Carton plein, une structure « couteau suisse » qui vise à redynamiser le quartier Jacquart à Saint Etienne. En mettant en lien les propriétaires de locaux vacants avec des associations, Carton Plein essaye d’impliquer les habitants du quartier dans ce projet urbain.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Élise: Le Service Civique était pour moi une bonne alternative pour rentrer dans la vie professionnelle. Il y a une autonomie dans la mission tout en faisant partie d’une structure, d’un cadre régulié avec des personnes pour nous guider et nous épauler dans cette transition. En Septembre 2014 j’ai obtenu mon Master Espace Publique et avant j’étais aux Beaux-Arts.
Plusieurs de mes amis avaient fait un service civique et je connaissais l’association qui a déjà eu des volontaires (3 l’an dernier). Grâce à eux j’ai pris connaissance des missions que la structure proposait.
J’ai aussi un petit point commun inattendu avec certaines des filles qui travaillent ici : nous avons fait le même Master, c’est un peu le noyau de l’association, deux d’entre elles sont mêmes profs à l’Université Jean Monnet dans ce master. J’étais d’une certaine façon liée avec cette structure, je me suis retrouvée dans les sujets traités, la façon de penser et j’étais très intéressée par l’approche pluridisciplinaire de la mission qu’ils proposaient.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
E :
C’est une mission qui « bouge » beaucoup. C’est très polyvalent j’assiste les filles sur les différents évènements mis en place.
En rapport avec la Biennale du Design j’ai participé au projet du BEAU (Bureau Éphémère d’Activation Urbaine) avec la mise en place des outils. Il a aussi eu deux Work-shop : j’ai pris en charge une partie de l’organisation de l’atelier en mettant en place une méthodologie de travail en collectif. L’évènement final (le projet du BEAU) est organisé à travers ces work-shops.
J’ai aussi fait partie de l’équipe qui s’occupait de la scénographie : il fallait être en contact avec les gens de l’EPA (Etablissement Public d’Aménagement), l’architecte de l’équipe etc. Il y avait aussi la mise en place du projet, ce que l’on pouvait faire et les normes de sécurité. Il y a aussi eu la partie de dessin des espaces : comment expliquer aux gens le projet. Notre association est d’une certaine façon similaire aux projets menés par Rue du Développement durable (interview de leur volontaire Agathe disponible sur le blog ). La différence est dans notre esthétique, nos outils et bien sur notre localisation.

Qu’est-ce que ton service civique t’a apporté ?
E : Humainement et professionnellement pas mal de choses : j’ai appris à travailler en équipe, à m’adapter à des gens différents, à trouver un langage commun et surtout à m’organiser.
Pour l’instant je ne peux pas affirmer avoir acquis des compétences, mais mon service civique est encore loin d’être fini. Je concrétise surtout des choses que j’avais déjà faites, ce qui n’est pas mal non plus, car je peux enfin ancrer mes connaissances dans un contexte réel.
J’ai la chance d’être très bien épaulée dans ma mission, ma tutrice est toujours présente lors de mes heures de mission. Nous avons un très bon contact et je pense que cette relation aide au bon déroulement de mon volontariat.
Je trouve que le dispositif est super pour les jeunes mais aussi pour les associations : ce système leur donne de la ressource, parfois cruciale pour certaines structures.
Enfin, j’ai pu m’inscrire à la formation SAVARA à Villeurbanne (Régie son et lumière) et je dois avouer que j’ai beaucoup appris. Le top aurait été d’avoir une deuxième formation dans la continuité de celle-ci !

Comment vois-tu l’avenir ?
E : Je compte reprendre mes études et faire une année dans une école d’art (DNSEP, le diplôme national d’art). J’aimerai idéalement combiner le type de projets menés par mon association avec le domaine artistique.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria