Archives de catégorie : Volontaires 2020-2021

Retrouvez ici les volontaires en service civique des années 2020-2021, et tout ce qui les concernent ! Expériences, événements, témoignages…

[Portrait] Lucie, création d’une malle “handicap” au centre social Le Coteau

Lucie, 18 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition du centre social Le Coteau. Pour elle, c’est l’occasion de gagner en pratique auprès d’un tout nouveau public porteur de handicaps.

A seulement 18 ans, Lucie est diplômée d’un Bac pro ASSP, d’un BEP sanitaire et social et d’un CAP petites enfances : “Mon projet était de faire une école d’auxiliaire de puéricultrice, mais ça n’a rien donné, j’étais sur liste d’attente. Avec mon bac, j’ai pu être en contact avec les personnes âgées et les enfants, mais je n’ai pas pu côtoyer des personnes en situations de handicap, et ça m’intéresse carrément, et les stages ne prenaient que les personnes majeures. De base, je ne connaissais pas du tout le service civique. Et c’est sur facebook que j’ai vu l’annonce, la recherche  d’un/une volontaire pour neuf mois de mission, et comme je n’avais pas d’expérience avec le le milieu du handicap, je me suis lancée. Et là, avec le service civique, j’ai enfin l’occasion de découvrir ce public.”

Ne manquant pas une occasion de développer ses compétences, la jeune femme a aussi passé la partie théorique de son BAFA avec la Ligue de l’enseignement de la Loire, et passe bientôt la partie pratique. 

C’est au centre social Le Coteau que Lucie effectue sa mission depuis le 1er Novembre 2020, elle explique : “Ma mission c’est deux phases : la première phase, je suis avec les enfants en périscolaire le soir, et le mercredi toute la journée. Au périscolaire, je ne suis pas avec des enfants en situation de handicap, on fait juste de l’aide aux devoirs. Et le mercredi c’est activités toute la journée, donc j’accompagne une animatrice. Et moi, je suis le plus souvent avec Tom, l’enfant en situation de handicap que j’aide, il est autiste et il a la trisomie 21. Je dois l’intégrer dans les activités. Moi en gros, je dois trouver un truc qui lui égaie sa journée. Et la deuxième partie, c’est dans le bureau le jeudi après-midi, on fait du rangement, on crée des activités. La dernière activité que j’ai faite, c’est un lexico.”  

 

Ce que j’aime le plus c’est être avec les enfants, pouvoir être créative, proposer pleins d’activités pour eux et les voir super heureux, j’adore. Il faut être patiente, avoir de l’imagination, pour créer des activités, être investi et intéressé. Parce que les enfants vont prendre ce que tu leur donne, si tu n’es pas investi ni intéressé, les enfants ne le seront pas non plus.

 

C’est avec beaucoup d’entrain que Lucie nous raconte sa création de la malle “handicap” : “Au centre, on a plein de malles, où dedans on range des éléments d’un même thème, comme une malle “émotions”, une malle “informatique”. Et moi j’ai créé la malle “handicap”. Dedans, il y a des revues sur le handicap, il y a des livres sur les handicaps pour les enfants pour les sensibiliser, il y a des jeux pour sensibiliser aux handicaps et des jeux avec lesquels peuvent jouer les personnes en situation de handicap.”

Après sa mission, Lucie veut retenter les écoles d’auxiliaire de puéricultrice : “je veux juste tenter l’école parce que la formation auxiliaire m’intéresse beaucoup, mais sinon je ne suis pas très école, donc j’irais directement travailler.”

 

Le service civique ? Il.Elle n’a rien à perdre en étant en service civique, il y en a dans tous les domaines, il.elle est rémunéré.e et il.elle gagne en compétence.

[Portrait] Sophie, “le service civique c’est une pause pour réfléchir à après”

Sophie, 19 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la Mairie de Lay. Ce service civique lui permet de faire une pause dans ses études après cette année scolaire compliquée par la crise sanitaire.

Après un bac STMG, Sophie, 19 ans, décide de commencer une première année de DUT Information-communication à Dijon. N’arrivant pas à s’adapter aux cours en distanciel et à l’éloignement de sa famille, Sophie décide de rentrer chez elle. Mais, pour ne pas perdre une année, la jeune femme se penche sur l’idée de faire un service civique : “depuis le 1er février je suis en service civique à la mairie et à l’école primaire de Lay. C’est une toute petite commune et une petite école où tout  le monde se connaît. C’est très accueillant.”

Nouveau départ pour Sophie, originaire de Boën, qui a la chance d’avoir de la famille sur Riorges, non loin de Lay. Plus épanouie dans sa mission, elle nous explique : “J’aide les maîtresses. Je tourne souvent dans les classes, je vois tous les niveaux. Le soir, j’aide les grands à l’étude, et le midi j’accompagne aussi à la cantine. Il m’arrive aussi d’aider à la mairie. En ce moment, je les aide à faire leur page facebook et à l’alimenter.”

 

“Ce qui m’a motivé à faire un service civique c’est le fait d’être utile. J’aurais pu trouver un travail alimentaire le temps de gagner des sous et de savoir ce que je veux faire comme étude, mais je ne me serais pas sentie utile. Là, je me sens utile.”

 

Sophie n’hésite pas une seconde lorsqu’on lui demande ce qui lui plaît le plus dans sa mission : “être avec les enfants. J’aime bien l’aide aux devoirs, les aider avec leurs leçons, expliquer quand ils ne comprennent pas. Le temps de midi, j’aime un peu moins, ils sont tout excités, c’est très bruyant, ce sont des enfants. Alors, il faut être plus autoritaire que lorsqu’ils sont en classe bien plus concentré. Et c’est le côté que j’aime le moins de devoir être autant autoritaire. Pour ma mission, il faut de la patience, et un mélange d’autorité et de douceur.”

En service civique depuis un mois, Sophie n’a pas encore trop réfléchi à ce qu’elle veut faire ensuite : « je me suis ré-inscrite sur parcours sup, pour voir si je veux me relancer sur les études. Soit peut-être de refaire du volontariat, mais un service volontaire européen, pouvoir découvrir d’autres pays.”

 

Le service civique ? Franchement, ne pas hésiter. Parce que pour l’instant, je ne vois que des aspects positifs. Je me sens vachement utile, c’est une expérience à vivre une fois dans sa vie, même si ce n’est “que” du volontariat.

[Portrait] Romane, sa mission en trois mots : “Magique, sens du relationnel, et diversifié”

Romane, 21 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’association Fleuve Loire Fertile. Une association qu’elle ne connaissait pas avant, mais dont elle songe devenir adhérente après son service civique.

A 21 ans, Romane est diplômée d’un Bac pro en gestion et administration ainsi qu’un BTS assistante de gestion PME/PMI. Au début de l’année scolaire 2019-2020 elle entreprend une licence en hygiène, santé, sécurité et environnement. Licence qu’elle arrête courant mars parce que ça ne lui plaisait pas : “Je me suis rendue compte que je préférais le secrétariat. Ensuite, comme il y a eu le covid, j’ai fait pleins de petits jobs. Et depuis le 15 janvier 2021, je suis en service civique.”

Son service civique, Romane l’effectue au sein de l’association Fleuve Loire Fertile à Villerest. “C’est une association qui fait des projets autour de la Loire pour rendre les bords de Loire plus attirant. Par exemple, ils font des réparations de vélo pour pouvoir se balader sur les bords de Loire” explique Romane. Le titre de sa mission est le suivant : sensibiliser et valoriser le patrimoine naturel et culturel du Fleuve Loire à différents publics. Romane reprend : “Ma mission s’effectue en deux temps. Un temps en direction des ehpad où je vais faire une animation pour présenter la Loire avant le barrage. Et le deuxième temps ça va être pour les écoles. Pour les ehpad, j’ai fait un diaporama, avec des vidéos, des ateliers mémoires.” Être en contact avec des personnes âgées dans les Ehpad, c’est ce qui plait le plus à Romane. A côté de son service civique, la jeune femme travaille aussi à temps-partiel en maison de retraite : “Les résidents, vu qu’ils sont un peu seuls en vue de la crise, et en général, bah j’aime être à leur contact et je connais le public.”

 

J’aimerais bien poursuivre mon engagement au sein d’une association après mon service civique, en tant que bénévole ou adhérente pourquoi pas, si j’ai le temps, et dans l’association où je suis actuellement parce que c’est vraiment une bonne association et il y a une bonne ambiance.

 

Après sa mission, Romane pense se relancer dans ses études. Elle hésite encore entre une licence professionnelle ou une alternance soit en comptabilité, soit en banque/assurance : “sinon, si ça ne peut pas se faire parce que je ne trouve pas de patron, pourquoi ne pas faire une formation pour être dans les Ehpad, en tant qu’ aide-soignante ou quelque chose dans ce style là.” 

 

Le service civique ? Il faut foncer. Après ça dépend des associations, mais ça reste une bonne expérience. Dès le début, ça ne fait que deux mois que je suis en service civique, mais c’est riche en émotions, en compétences, on apprend et c’est enrichissant.

[Vidéo] Nordine : l’aspect formateur du service civique

Nordine, 25 ans, est engagé en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mis à disposition de La compagnie Dyptik. Pour lui, ce service civique est un moyen de se former et de tester son projet professionnel.

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[Portrait] Medina, création d’un carnet de dessins guidés

Medina, 19 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique maternelle de la Rivière. Elle a eu l’idée de créer un carnet de dessin guidé avec les enfants.

Le dessin n’est pas une passion pour Medina. La jeune femme issue d’un bac pro service aux personnes et aux territoires souhaite devenir éducatrice spécialisée. Cependant, comme nombre d’entre nous, elle gribouille quand elle patiente. Or, Medina a remarqué que souvent les enfants reproduisent ces petites œuvres d’arts amateurs qu’elle faisait sur ses brouillons. Elle a alors eu l’idée de créer un carnet de dessins guidés, en cherchant pas à pas les étapes sur google. Une initiative qui a beaucoup plu aux enfants : “De base, je n’aime pas vraiment le dessin. C’est juste le matin quand j’arrivais à l’accueil, je me posais avec eux. Et je commençais à prendre un feutre et dessiner, et ils étaient à côté de moi, et ils faisaient pareil que moi. Alors, je me suis dit : pourquoi pas. J’ai regardé sur internet, et j’ai commencé à m’y plaire. Et maintenant, j’aime bien dessiner.”

Avant son service civique, Medina avait déjà eu plusieurs d’expériences : “pendant mes études, j’ai fait beaucoup de stages avec plusieurs publics.” Une fois qu’elle a obtenu son bac, elle a commencé à travailler à Eurêka, un centre éducatif et de loisir pour personnes atteintes d’autisme et de troubles du comportement : “J’y travaille toujours en parallèle de mon service civique les week-ends et les périodes de vacances scolaires. Je suis engagée en tant qu’animatrice, je mets en place des ateliers.” C’est par le biais de ce travail qu’elle a entendu parler du service civique : “Quand j’étais à Eureka cet été, un collègue à moi était en service civique, et il m’en a parlé. En début d’année, j’ai commencé à faire un BTS sauf que ça ne me plaisait pas du tout. Donc je cherchais du travail, mais je n’avais pas tant envie de travailler, j’avais plus envie de gagner de l’expérience dans mon domaine.”

J’ai pris confiance. A la base, je suis quelqu’un de timide et réservée. Et comme j’ai vu qu’on me faisait confiance dans l’école, j’ai pris des initiatives. Par exemple, créer ce livret de dessins guidés.

Depuis novembre 2020, elle effectue son service civique au sein de l’école maternelle de la Rivière à Saint-Etienne : “J’accompagne les enseignantes pour les ateliers, j’ai aussi monté un projet sur un dessin guidé, ils sont plusieurs classes, et ils ont bien évolué dans le dessin. Et depuis le retour des vacances, j’accompagne en priorité un enfant qui a des troubles du comportement et des difficultés, vu que j’ai déjà de l’expérience dans ce domaine et que j’en avais envie.”

Medina nous explique : “La première chose qu’il faut avoir pour ma mission c’est la patience. La patience c’est la qualité qu’il faut pour une mission avec les enfants. La patience et être à l’écoute. Franchement ce que je préfère c’est être au contact des enfants, et surtout l’enfant que je m’occupe en priorité est assez difficile, donc pour moi c’est un défi, j’aime la difficulté et ça m’apporte en plus de l’expérience car je veux devenir éducatrice spécialisée, ducoup c’est tout bénef pour moi. Mais il faut de la patience.”

Après sa mission, Medina va reprendre ses études et passer le concours pour être éducatrice spécialisée. Pour elle, ce service civique est un plus : il lui a montré ce dont elle était capable et lui a permis de prendre confiance en elle.

Franchement, il faut foncer ! Moi aussi j’hésitais au début, un peu nerveuse, je ne savais pas comment ça allait se passer, je ne savais pas comment j’allais être accueilli, puis au final tout s’est bien passé, et je me sens vraiment à l’aise et vraiment bien. Si on a eu l’idée de le faire, c’est qu’il faut y aller.

 

[Portrait] Mona, gagner de l’expérience via une mission Volley

Mona, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’entente volley de Saint-Chamond. Mona n’a aucune passion pour le volley, ce qui l’intéresse c’est l’aspect administratif de la gestion d’un club.

Après avoir commencé sa première année en BTS commerce, Mona se rend compte qu’elle s’est trompée d’orientation. Pendant le confinement, elle met à profit ce temps pour savoir ce qu’elle veut faire ensuite : “j’ai cherché à intégrer l’école d’assistante juridique, mais je n’ai pas trouvé de patron. Alors j’ai préféré m’orienter sur autre chose, et me laisser plus de temps pour mon dossier de candidature. J’effectue donc un service civique au sein de l’entente Volley de Saint-Chamond, et en parallèle, je monte mon projet professionnel et j’espère intégrer à la rentrée une formation d’assistante juridique.”

Mona explique sa mission en quelques mots : “J’étais de base, plus là pour aider sur la communication, je devais faire les invitations et les flyers, mais maintenant comme les matchs sont à huis clos, c’est tout annulé. Après, les logiciels pour faire les flyers et trouver les idées, c’était compliqué mais intéressant à apprendre. Maintenant, je fais plus de l’administration,  répondre au téléphone, vérifier si les licences sont complètes, classement de dossier, de vieux dossiers formats papiers. C’est en rapport avec ce que je veux faire ensuite donc ça me plait plus.”

“De base, je voulais faire une mission de service civique pour mon école, à la fois pour avoir de l’expérience sur mon dossier, mais aussi pour la financer. Après, c’est aussi très enrichissant. On m’en a parlé parce que des personnes ont fait un service civique dans ma famille, et c’était que du plus, je n’ai jamais eu de retour négatif.” 

Trier des vieux dossiers et les classer, participer aux réunions… Mona adore ! “L’aspect de ma mission que j’aime le plus c’est l’aspect administratif. Cela m’a conforté dans ce que je veux faire. Bon après pas pour un club de volley, parce qu’à la longue c’est toujours les mêmes choses, mais c’est quand même intéressant” nuance-t-elle. 

En seulement six mois, Mona voit à quel point elle a évolué grâce à sa mission : “J’ai beaucoup gagné en autonomie grâce à ma mission. J’ai pu aussi rencontrer du monde et commencer à faire marcher un réseau pour trouver mon patron pour ma formation.” D’ailleurs, pour effectuer cette mission, Mona mise sur trois qualités : “l’autonomie, le travail d’équipe et être organisé. Surtout l’organisation, parce que tous les dossiers sont au format papiers, et non numérisés. »

Mona profite de ses trois heures de projets personnels et de son temps libre, pour monter son dossier de candidature pour son école d’assistante juridique, et passer les heures de conduite afin d’obtenir son permis. 

“Il y a toujours quelqu’un pour nous aider. On n’est jamais seul. C’est très enrichissant, on gagne en autonomie. On nous donne des petites responsabilités, même si ce n’est pas grand chose, c’est déjà ça, on nous fait confiance.”

[Portrait] Emilie, se réorienter grâce à un service civique

Emilie, 21 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique de la Veüe. Après des études dans la restauration, Emilie était perdue sur le métier qu’elle désirait effectuer à l’avenir. Ce service civique lui a permis de trouver sa voie.

Emilie, 21 ans, est diplômée d’un bac pro dans la restauration. Après avoir travaillé au restaurant, elle se rend compte que ça ne lui plait plus. Se pose alors la question de : “qu’est-ce que je fais ensuite ?” Emilie a alors l’idée de faire un service civique pour tester son projet de réorientation. Elle nous explique : “J’ai découvert le service civique par une amie qui en a fait un. Elle m’en a parlé parce qu’elle savait que je ne savais pas trop quoi faire et que j’étais un peu perdue. Et comme j’avais déjà fait un stage dans un centre aéré et que j’aimais bien les enfants, je me suis dit pourquoi pas essayer cette mission.”

Depuis novembre 2020, Emilie effectue son service civique au sein de l’école de La Veüe à Saint-Etienne. Grâce à cette mission, elle côtoie différents niveaux du CP au CM2 : “Le matin, je fais les lavages de main. J’ai un emploi du temps en fonction de la classe où je dois me rendre. Une fois dans la bonne classe, la maîtresse m’explique ce qu’ils font, et maintenant je sais quels enfants il faut aider plus que les autres. Je suis toute la journée dans différentes classes, j’accompagne les maîtresses, j’aide les enfants quand ils ont du mal, je les accompagne à la cantine aussi deux fois par semaine, je les sers, les aide à couper leur viande.”

 

“Ce service civique c’était vraiment, à la base, pour voir si travailler avec les enfants ça pourrait me plaire.” 

 

Emilie n’hésite pas une seule seconde pour nous dire ce qu’elle trouve de plus enrichissant dans sa mission : “L’aspect que je préfère c’est être avec les plus petits, les CP et CE1, et les voir apprendre à écrire et à lire, les accompagner pour qu’ils progressent.” Pour les aider à progresser, elle n’hésite pas à donner de son temps. “J’aime aider les CP et CE1 à bien écrire. On prend l’ardoise, je leur fais un modèle et ils doivent la reproduire. Sinon, ils ont des cahiers d’écritures, où la maîtresse écrit une ligne, et il faut rester à côté d’eux pour qu’ils se concentrent et la reproduisent bien” nous explique-t-elle. Cependant, Emilie met en garde : “pour cette mission, il faut de la patience et de la compréhension.” D’autant plus en cette période de crise sanitaire. Pour Emilie, le plus difficile, c’est la mise en place du protocole sanitaire : “C’est un peu difficile d’être au contact des enfants, surtout en cette période, parce qu’on n’a pas le droit de les toucher. Alors que déjà les petits, ils veulent souvent faire des câlins. On passe notre temps à leur dire de se laver les mains, et de leur dire de respecter les gestes barrières, mais ce sont des enfants, c’est dur de leur demander de jouer sans se toucher. Et même le masque, c’est assez embêtant, quand par exemple les maîtresses font des cours de phonétique, c’est compliqué pour les enfants.”

Pour Emilie, aucun regret, cette mission lui a permis de savoir où elle se dirigeait et surtout où elle voulait aller : “J’aime beaucoup voir les maîtresses en action. Par la suite, je pense faire soit un CAP petite enfance, soit me diriger vers le métier d’ Atsem. Ma mission m’a apporté une vision plus claire pour l’avenir. Elle m’a appris à m’exprimer avec les enfants.”

 

Personnellement, quand on m’a parlé du service civique, je me suis dit : j’ai rien à perdre. Finalement, ça m’a bien aidé parce que maintenant, je sais à peu près où je veux aller. Donc, je pense que c’est une bonne idée de faire un service civique.

[Portrait] Anais, jongler entre sa micro-entreprise et son service civique

Anaïs, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Etienne, pour une mission dans l’école publique de Rochetaillée. La mission d’Anaïs est d’accompagner les enfants dans l’apprentissage du langage, et les sensibiliser au bien-manger.

Tous les jours de 11h à 16h30, Anaïs se rend à l’école primaire de Rochetaillée. La journée commence par le temps du repas, qu’elle partage avec les écoliers. Cette pause de midi est le moment idéal pour converser avec les enfants, et les encourager à communiquer. Ensuite, direction la salle de classe, où elle apporte son aide aux grandes sections, CP et CE1. “Je suis à l’école primaire et maternelle de Rochetaillée, c’est une classe à triple niveau, donc il y a Grande Section, CP et CE1, et je suis principalement avec les Grandes Sections. Ma mission c’est les aider à apprendre à écrire, à lire, les coloriages. Le temps de midi, je suis avec les petits et les moyens pour essayer de développer l’art du langage”, nous explique Anaïs.

Anaïs, 20 ans, sort d’un BTS en commerce international. Pour septembre 2020, elle avait été prise en formation dans une école en alternance. Malheureusement, à cause de la crise sanitaire, elle n’a pas pu trouver d’entreprise. Loin de perdre son temps, Anaïs, épaulée de deux amies, a décidé de créer son entreprise lors du premier confinement : Sol y Flor. Une entreprise d’articles éco-responsables, qui lui permet d’allier sa passion de la couture, de la mode et son envie de respecter et défendre l’environnement. Pour compléter son expérience, la jeune entrepreneuse décide d’effectuer, en parallèle, un service civique : “Au début, je n’étais pas du tout partie pour faire un service civique avec les enfants. J’adore les enfants, mais je ne me voyais pas forcément leur apprendre à lire et à écrire. Il faut être patiente, et c’est vrai que je suis patiente, mais je ne pensais pas à ce point, donc au début je suis partie sur d’autres missions. J’avais vu d’autres missions dans des organismes en lien avec le développement durable, et comme ça rentrait dans la lignée de mon entreprise, je m’étais d’abord dirigée la dessus. Puis, c’est Thaïs qui m’a dit que la mairie de Saint-Etienne recherchait des volontaires pour une mission dans les écoles. Alors je me suis dit pourquoi ne pas tenter. Finalement, je ne regrette pas du tout mon choix.” 

C’est paradoxale, parce que ce qui me plait, c’est le côté vraiment “apprendre, échanger avec les enfants”, puis ils sont tous innocents et tout mignons. Mais, ce que je trouve aussi difficile, c’est leur apprendre. Il faut souvent répéter les mêmes choses. C’est vrai que pour nous ça paraît simple, mais au final, on est aussi passé par là, on a appris. 

Pour Anaïs, trois qualités sont requises pour travailler avec les enfants : la patience, être à l’écoute et être doux. “Il faut savoir les rassurer, explique-t-elle, afin qu’ils viennent engager la conversation avec nous plus facilement, mais aussi lorsqu’ils se font mal par exemple.” Bien qu’il y ai besoin d’un minimum de patience pour travailler avec les enfants, la jeune femme rassure : tout peut s’apprendre. “Je n’avais jamais travaillé avec des enfants auparavant, donc ça m’apprend à être plus patiente. ça m’a permis d’apprendre pas mal de choses, surtout en côtoyant trois niveaux. Les mots clés de ma mission sont “apprentissage”, “innocence” et “joie”, parce que c’est vraiment une joie de côtoyer les enfants tous les jours. Et je ne me pensais pas aussi patiente. » Pour la jeune femme, ces trois derniers mois sont passé très vite : “Je suis contente d’être dans cette école, parce que c’est une école dans un petit village entre guillemet, c’est une petite structure donc les enfants nous connaissent vite, et vice versa.”

Après sa mission, Anaïs souhaite continuer ses études en alternance. Pour mettre toutes les chances de son côté cette fois, elle a postulé à plusieurs écoles, et s’est ouvert à d’autres secteurs : “Je recherche principalement dans le secteur de la mode, mais aussi dans celui de la logistique ou de l’agroalimentaire, là je suis actuellement en recherche d’une entreprise.”

C’est une bonne expérience si on ne sait pas trop si on veut encore continuer les études ou continuer dans le monde du travail. Cela permet de savoir ce qu’on veut faire. Sur le CV aussi, c’est une bonne expérience, ça montre qu’on n’est pas resté pendant un an sans rien faire parce qu’on hésitait sur votre avenir. Quelqu’un qui ne sait pas par exemple si il.elle veut travailler avec les enfants, pourrait faire une mission pour voir si ça lui plait ou pas.

[Portrait] Adrien : Un fabuleux service civique

Adrien, 24 ans, est engagé en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mis à disposition de La Fabuleuse Cantine. Une mission de service civique pour laquelle il faut mettre les mains à la pâte.

Après un master dans le commerce, Adrien souhaitait gagner en expérience. Ayant une spécialisation événementielle et culturelle, il a d’abord voulu faire un service civique au sein de Dyptik. Cependant, lors de la réunion d’information à la ligue de l’enseignement, il entend parler de la mission à la Fabuleuse Cantine : “j’ai rencontré les gérants de la Fabuleuse Cantine, et vraiment, on partageait les mêmes valeurs, le même point de vue sur la vie, donc j’étais encore plus motivé.”

Je ne pense pas qu’il y ai de qualité requise pour ma mission, il y a surtout besoin d’envie. Ils nous apprennent plein de choses. La seule chose que je savais déjà faire, c’était utiliser photoshop. Sinon, si tu en as l’envie, il y aura toujours quelqu’un pour t’aider, pour t’apprendre. 

Depuis le 01 novembre 2020, Adrien effectue sa mission au sein de la Fabuleuse Cantine : “J’ai commencé mon service civique à la Fabuleuse Cantine, le jour du deuxième confinement. J’ai fait ma toute première semaine ici, ensuite j’ai tenté une semaine en télétravail, mais comme je venais tout juste de commencer, c’était compliqué et comme je suis tout seul dans mon appartement, je leur ai dit que je préférais venir travailler ici.” Ce qui lui plait dans sa mission, c’est que chaque jour il rencontre de nouvelles personnes et de nouveaux acteurs du territoire : “La convivialité, c’est vraiment ça qui m’a marqué, tout le monde est proche les uns des autres, malgré le fait que le restaurant soit fermé, il est toujours vivant, il y a toujours du monde. Il y a un monsieur la semaine dernière qui est venu pour vendre son vin, les fermiers qui viennent nous emmener leurs légumes invendus… On fait souvent des dégustations. Et la fabuleuse cantine est en lien avec pleins d’autres associations, magasins de producteurs, biocoop… Je ne me suis jamais vraiment retrouvé dans le commerce, j’ai commencé alors j’ai fini, mais je ne me vois pas travailler dans un bureau. Alors que là, avec ce service civique, il y a l’aspect social, un aspect aussi écologique et culturel, donc c’est quelque chose plus d’utilité publique. C’est plus fidèle à mes valeurs, ça sert à tout le monde. C’est un mélange entre convivialité, rencontre et découverte.”

 

Normalement, sa mission est de participer à la vie de la Fabuleuse Cantine et d’aider à l’organisation de la crise sanitaire, mais à cause de la crise sanitaire, le lieu doit se réinventer : “La période dans laquelle on est actuellement pose problème. Je suis un peu frustré, parce que je suis sûre qu’on pourrait faire des choses vraiment pas mal. Là je suis plus sur la partie restaurant. Maintenant, on fait une petite épicerie, et donc j’ai fait les étiquettes pour les bocaux, parce qu’ils viennent juste de passer en bio. Et j’ai même aidé en cuisine.”

Cependant, Adrien et l’équipe de la Fabuleuse Cantine ne perdent pas espoir et regardent vers l’avenir : “La biennale nous a contactés, parce qu’en général, ils font l’événement en lien avec la Fabuleuse Cantine. Et on a l’objectif zéro déchet organisé par la ville où on aide à mettre en place à la fabuleuse cantine des ateliers avec les enfants sur le tri des déchets et du bien mangé. On essaie de travailler sur des festivals pour plus tard, peut-être en juin.” 

En seulement trois mois, Adrien avoue que cette mission lui a beaucoup apporté : “C’est un milieu, le monde de l’écologie, dans lequel je ne connaissais pas grand-chose, pas assez sensibilisé, et là je me rends compte qu’en rentrant chez moi, je fais vachement plus d’effort. Je fais plus attention à ce que j’achète en faisant mes courses, et voir tout le monde cuisiner aussi, ça me donne envie de cuisiner, donc je mange mieux. Je réfléchis à mon alimentation. Puis, je suis trop fier, quand je vais voir des copains, je leur ramène un pâté qu’on a fait ou un saucisson en leur disant : “regardez; ça c’est nous qui l’avons fait.” Donc c’est cool de pouvoir partager.”

Plus tard, Adrien veut travailler dans l’événementiel et le monde culturel. Son métier de rêve serait de travailler dans une salle de concert : “Démarcher un groupe pour qu’il vienne à tel endroit, organiser la lumière, le système son… Je suis déjà bénévole dans des associations, à Dijon, là où j’ai fait mes études, je suis bénévole dans une association qui s’appelle risk party, on organise un festival au mois d’avril dans pleins de lieux différents et ça dure tout un mois, dans un aéroport, dans des palais, au musée. À Saint-Etienne, j’aurais bien voulu être bénévole aux Positive Education mais c’est compliqué avec la situation actuelle. J’ai envie de participer à la vie des associations culturelles, événementielles et artistiques. »

Il n’y a pas à avoir peur de faire un service civique. Le service civique peut être une solution. Moi, ça m’a aidé dans le sens où j’étais perdu, et ça m’a permis de me retrouver. En plus, il y en a tellement de différent, tu peux faire une mission dans le sport, dans un label musical, dans une école… !

[Portrait] Noé et Calvin : “transmettre notre passion du volley aux plus jeunes, c’est ça qui nous plaît.”

Noé et Calvin, 18 et 20 ans, sont engagés en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de Case Volley. Les deux sportifs partagent le même but : démocratiser la pratique du volley, surtout auprès des collégiens et lycéens. 

Ce n’est pas un volontaire engagé en service civique mis à disposition du Case Volley cette année, mais deux : Noé et Calvin. Tous les deux partagent cette même passion du volley, qu’ils pratiquent depuis cinq ans maintenant. Issus tous deux d’une licence de STAPS, Calvin effectue ce service civique en parallèle avec sa dernière année, tandis que pour Noé, il s’agit plus d’une année de césure pour reprendre sa licence ensuite. Cherchant tous deux à s’impliquer dans la vie de leur club, les deux jeunes hommes se sont renseignés pour effectuer un service civique au sein de ce dernier. Noé explique : “J’en ai entendu parlé par le président du Case, et comme je voulais m’investir un peu plus dans le club, ça tombait bien. Puis, c’est un bon moyen d’être indemnisé à côté de mes études. Gagner un peu d’argent est un plus pour un étudiant.” Pour Calvin, il entend parler du service civique sur les bancs de la Fac : “Nous avons eu des unités d’enseignements où on nous a parlé de toutes les possibilités qu’on avait quand on était jeune et qu’on voulait un peu s’investir au sein de la communauté et de la ville.” 

La mission de Calvin et Noé consiste à promouvoir la pratique du volley au plus jeune, notamment dans les collèges, lycées et MJCs. Mais comment doit-on s’y prendre pour promouvoir un sport ? Les deux volleyeurs s’accordent sur leur méthode : Pas de diaporama ou de PowerPoint. Noé nous explique : “Dans cette tranche d’âge, ils sont curieux, à l’écoute et ils ont envie d’apprendre, alors pourquoi les mettre devant un écran lorsqu’ils peuvent pratiquer directement ? Je fais du circuit, je leur apprends ce que je sais. Je leur fais faire des exercices. Cela demande d’être rigoureux, et de l’organisation, mais c’est plus agréable pour tout le monde.” Calvin partage le sentiment de son collègue, pour lui aussi le volley s’apprend par la mise en pratique : “Je suis en contact avec mes anciens profs de sport de collèges et lycées, donc j’organise mes interventions sur les heures de cours EPS, dans les gymnases. Pour ma part, j’ai travaillé longtemps en MJC, donc je fais aussi les MJCs où j’ai travaillé, pour essayer d’aiguiser un petit peu leur curiosité sur le sport et notamment le volley avec des petits exercices.” Pour réussir leur mission, les deux volontaires nous mettent en garde : “Il ne faut pas venir les mains dans les poches, surtout en face d’enfants ou d’adolescents. Mais si on est bien préparé, ce n’est que du plaisir.”

“Si tu hésites à faire un service civique, fonce et fais-le, ça donne une nouvelle expérience. Il faut y aller à 200%. Et surtout, si c’est un.e jeune étudiant.e, ça lui permet de sortir un peu de ses études et de toucher un peu d’argent.”

Cependant, Noé et Calvin ne cachent pas une certaine frustration due à la crise sanitaire : “Tout tourne au ralenti. Les entraînements et matchs sont annulés, on ne peut plus se rendre dans les établissements scolaires. Avec le covid, on aurait voulu en faire plus, et on a été vachement restreint par la crise, et on ne pourra pas aller au bout de nos projets.” Des contraintes sanitaires qui les forcent à réinventer leur projet : “on avait eu comme idée, chacun dans nos établissements respectifs, de faire comme projet, de créer une compétition interclasse. Qu’ils puissent s’affronter, peu importe l’âge, peu importe le niveau, sur une après-midi, faire un moment un peu convivial autour du sport. On s’était dit que même avec la covid, dans un même établissement, ça pourrait rester faisable, mais là, ça semble compliqué.” Ils croisent les doigts pour que cet événement puisse se faire en fin d’année scolaire dans leurs établissements respectifs.

Noé a arrêté ses études au cours de son service civique. Après sa mission, il compte prendre une année de césure, pour ensuite retourner sur les bancs de la Fac, et recommencer sa licence STAPS. Calvin, quant à lui, termine sa dernière année de licence, avant de se réorienter en ostéopathie.

“Il ne faut pas qu’il-elle ait peur de mettre ses idées sur la table. Toutes les idées sont bonnes, même si des idées paraissent infaisables, extravagantes ou quoi, ça se fait. Tout se fait. Il faut juste un peu de volonté, un peu de courage aussi. C’est pas parce qu’on est en service civique qu’on ne sera pas écouté, on a une idée, on la pose et si elle plait on la met en place, et si elle plait pas, on avance des arguments solides pour qu’elles plaisent.”