Après un début de mission atypique dans sa première association, Magali a enfin trouvé la stabilité au sein de sa nouvelle structure : Les archives municipales de Saint Étienne.
Peux-tu nous expliquer ton parcours au sein du Service Civique ?
Magali : J’ai entendu parler du Service Civique par le biais d’une l’Amicale Laïque en avril/mai 2014. Après l’obtention de mon Master d’Espace Public j’ai effectué un stage de quelques mois aux Archives Municipales de Saint Etienne. Je me suis donc renseignée sur le dispositif et j’ai proposé à la structure de me prendre en tant que volontaire, chose qu’ils n’ont pu accepter pour des raisons budgétaires. J’ai quand même voulu continuer à chercher une mission, idéalement je voulais quelque chose sur l’immigration, c’est un sujet qui me passionne et qui rentre dans ma formation. C’est là que je me suis tournée, au mois d’octobre vers la Ligue de l’enseignement, pour m’aider à trouver quelque chose. Malheureusement toutes les missions qui auraient pu me correspondre avaient déjà été pourvues. Après quelques jours la personne en charge du dispositif m’a proposé une mission à l’Amicale.
Quel type de mission proposaient-ils ?
M : Dans le domaine de l’animation et du culturel ainsi qu’une partie de soutien scolaire. La structure recherchait un profil un peu créatif et ayant un parcours basé sur des études d’arts j’ai accepté la mission pensant découvrir plein de choses.
Tout s’est à peu près déroulé correctement jusqu’au mois de Février. Lors du rassemblement au Bessat avec les autres volontaires j’ai pu parler avec certains de leurs missions et de leur place au sein de leur structure, j’ai pris du recul sur ma mission et je me suis rendue compte qu’elle ne me correspondait pas. J’ai donc décidé de me tourner vers la Ligue 42 avec qui le contrat avait été signé et qui fonctionne en bi-tutorat.
Comment la ligue t’a aidé dans cette étape ?
M : J’ai pris contact avec la personne en charge du dispositif, j’ai expliqué mon problème et nous avons pris rendez-vous. Après une étape de discussion pour comprendre ma décision d’arrêter la mission, elle a essayé de trouver une solution rapidement pour que je ne perde pas les quelques mois de mission qu’il me restait et que je puisse profiter de la fin de mon service civique. Je suis restée environ un mois dans les locaux de la Ligue, pour chercher une nouvelle mission et essayer de clarifier mon projet. J’ai tout d’abord cherché une nouvelle structure puis, au bout de quelques jours je leur ai parlé de mon stage aux archives et de mon intérêt pour les sujets liés à l’immigration. Après de nombreux échanges avec les archives ils ont réussi à mettre en place une mission de volontariat pour moi, puisqu’une exposition sur l’immigration s’y déroule.
A quoi ressemble ton volontariat aujourd’hui ?
M : Je participe à la préparation de l’exposition « Saint Etienne Cosmopolitaine ». Le but de ma mission est de contribuer à la création d’un répertoire de projets menés sur le territoire. J’aide donc à constituer le corpus documentaire : tout ce qui touche à la photo, aux films, documentaires en tous genres liés à la thématique de l’expo. Je rencontre aussi les porteurs de projets et leurs partenaires. Je n’ai pas attaqué il y a très longtemps et je prends mes marques petit à petit. De plus une doctorante est déjà sur place et participe énormément au projet donc pour le moment j’observe beaucoup leur travail.
Quel est ton bilan sur l’expérience de volontaire ?
M : Malgré l’accompagnement que j’ai eu par la Ligue de l’enseignement je ne peux pas cacher que je suis déçue. C’est quelque chose que l’on ne peut faire qu’une seule fois dans sa vie et j’ai l’impression d’avoir « gaspillé » mes premiers mois. Je reste sceptique par rapport à l’année passée : honnêtement je ne pense pas avoir acquis quelque chose de tout ça. Je me concentre désormais sur la rédaction de mon mémoire et m’en remet à l’avenir ! J’envisage de faire un Service Civique Européen mais cette fois je veux bien prendre mon temps, réfléchir à ce que je veux, et préparer ça de la meilleure façon possible.
Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria