Célia, 19 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Sail Sous Couzan. La mission de Célia se déroule dans une école. De petites sections à la classe de CE1, elle aide aux devoirs et découvre chaque jour comment transmettre son savoir aux enfants.
“Le mot important pour décrire mon service civique est le mot « savoir ». Parce que ça va dans les deux sens. Je les aide, je transmets mes connaissances, mais j’apprends aussi beaucoup. C’est enrichissant.” Depuis début novembre, Célia est volontaire en service civique dans une école de Sail Sous Couzan. Après le lycée, la jeune femme s’est lancée dans une licence LLCER Anglais. Malheureusement, cette formation ne lui a pas du tout plu. Dès janvier de l’année dernière, elle a tenté de devenir volontaire en service civique via la ligue de l’enseignement. Cependant, elle n’a pas trouvé de mission lui correspondant.
Cette année, Célia a voulu intégrer une licence de sciences de l’éducation. Son dossier n’ayant pas été retenu, elle est revenue à la ligue de l’enseignement pour trouver un service civique qui l’aiderait dans le choix de ses futures études : “Je ne voulais pas faire la même erreur, de perdre une année comme l’année dernière, où j’avais mis anglais parce que j’aimais bien l’anglais et au final ça ne m’a pas du tout plu. Au moins, j’ai un service civique, je serais calée pour savoir si j’aime ou pas, et si l’année prochaine je veux partir sur cette voie.”
“Je trouve qu’un service civique c’est hyper intéressant pour le fait qu’on est plongé dans le milieu professionnel en tant que volontaire. On voit vraiment ce qui se passe sur place. Là, je suis avec les enfants, je fais de l’aide aux devoirs, c’est beaucoup plus concret que de seulement avoir des cours. Je vois vraiment comment ça se passe, et j’avais besoin de ça pour savoir si j’aimais ou pas. Si je voulais vraiment me lancer là-dedans.”
La mission proposée à la mairie de Sail Sous Couzan est de venir en aide aux enseignants et accompagnateurs au sein de l’école du village. L’école est séparée en trois niveaux : en maternelle, il y a petite et moyenne section, puis grande section et CP et la dernière classe c’est CP et CE1. Célia nous explique : “je fais de l’aide aux devoirs, dans la classe quand ils ont besoin d’aide, je suis là. Quand un enfant a des difficultés au niveau de la lecture, je le prends à part pour le faire lire et qu’il s’améliore. Je peux également animer des activités manuelles. Tous les matins, je suis avec les CP et CE1, sauf le vendredi où je suis avec les petites et moyennes sections. Les vendredis, soit on va à la bibliothèque, donc je les accompagne, soit on fait l’éveil corporel, c’est de la gymnastique. J’aide à encadrer les sorties. Et sinon, les après-midi, une heure je suis avec les grandes sections et CP et une heure avec les CP et CE1. Et on fait des activités au niveau de l’écriture.”
Apprendre à communiquer avec les enfants, à transmettre ses connaissances, une tâche plus compliquée qu’il n’y paraît dans laquelle Célia s’épanouit : “ce que je préfère c’est la relation avec les enfants, communiquer avec les enfants, j’aime beaucoup. Leur apprendre, partager le savoir, les voir comprendre, accompagner l’enfant et voir ses progrès, j’aime beaucoup.” Il lui a tout de même fallu un temps d’adaptation. La jeune femme avait déjà eu l’occasion de faire du babysitting, mais il s’agissait à présent de pouvoir accompagner entre 15 et 20 enfants par classe : “au début, avoir l’autorité nécessaire était compliqué. Maintenant ça va, mais au début, ce ne sont pas des enfants que je connaissais, du coup je n’osais pas vraiment. Mais maintenant, j’ai su m’affirmer.”
Ce service civique a rassuré Célia sur ce qu’elle voulait faire à l’avenir : “après le service civique, je vais me réinscrire à parcours sup, je vais demander des facs de sciences de l’éducation. Et voir s’il n’y a pas d’autres formations qui peuvent mener à ça, devenir une ATSEM. Ou alors, bon ça n’a rien à voir avec les enfants, mais j’adore les animaux. Si j’avais pu trouver un service civique en lien avec des animaux, ça aurait été génial. J’ai cette idée en tête, mais pas tout de suite, sans doute plus tard. Là, je veux surtout travailler avec les enfants.” Loin d’être découragée, Célia va tenter à nouveau d’obtenir une place en licence de science de l’éducation, avec cette fois, huit mois d’expérience en poche grâce à sa mission de service civique.
“Il ne faut pas hésiter à faire un service civique, c’est toujours de l’expérience à prendre. Comme ça, tu te rends compte que c’est un domaine qui te plaît vraiment.”