[Portrait] Elisa, en mission pour créer du lien sociale autour de la cuisine

Elisa, 22 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition du Réfectoire de l’association Rue du Développement Durable. Une cantine associative et conviviale où Elisa s’épanouit le temps de sa mission. “Partage. Cuisine. Convivialité”, si Elisa devait décrire sa mission en trois mots, voilà ceux qu’elle choisirait. 

Elisa entrain de cuisiner.

Après une école d’architecture, Elisa décide de se réorienter. Mais pour bien le faire, elle a besoin de prendre une pause dans ses études. Le service civique semblait être la solution idéale. Elisa nous explique : “Au bout de trois ans, je me suis dit c’est bon j’en ai marre, j’ai envie de faire autre chose. Ducoup, j’étais partie pour me réorienter, mais il me fallait une petite année de battement, alors je me suis dit pourquoi ne pas faire un service civique ! ”

Au cours de ses études d’architecture, elle a repris avec une amie une association d’architecture : Imotep. Ce premier pas dans le monde associatif lui a donné l’envie de trouver un service civique dans le milieu associatif. Un grand plus ! Elle connaissait déjà la ligue de l’enseignement grâce à des projets qu’elle avait pu monter avec eux pour Imotep, ainsi que le Réfectoire où elle avait déjà eu l’occasion d’aller manger. Aimant cuisiner et se rendre utile, dès qu’Elisa a su que le Réfectoire cherchait un volontaire, elle a postulé : “le réfectoire est dans une démarche participative, être dans le social, travailler avec des gens, discuter avec eux, faire des activités avec eux, leur permettre de communiquer et d’échanger, et j’adore cuisiner, le réfectoire était la mission parfaite !”.

“C’était une super initiative parce qu’à chaque fois que j’y allais, il y avait des personnes âgées, des étudiants, des jeunes, des gens qui vivent seuls, des gens immigrés. Ça leur permet de créer un lien avec les autres. Je voulais participer à ça.” 

Une mission conviviale

La mission d’Elisa au sein de cette cantine participative est d’aider à créer du lien social autour de la cuisine et du repas, “une chose assez naturelle chez l’être humain.” ajoute-elle. Lorsqu’elle arrive le matin, elle voit avec sa tutrice le menu du jour. Ensuite elle accueille les cuisiniers volontaires, elle cuisine avec eux. Puis vient le moment du service, de la vaisselle, du rangement et de la liste de courses pour préparer le repas du lendemain. « Je suis contente de ne pas être dans un bureau assise à faire des trucs sur mon pc, parce qu’en architecture c’était que ça. Et là, je cours partout toute la journée pour faire la cuisine, servir, pour ranger, et ça j’aime bien. Il faut être très active et un peu polyvalente, pouvoir discuter tout en faisant d’autres choses à côté.”

Pour pallier au confinement, Elisa s’est portée volontaire pour créer un discord avec les personnes du Réfectoire. Ils proposent un atelier cuisine tous les mercredis en visio, et ont plusieurs discussions d’échange de recettes ou d’astuces afin de garder du lien social malgré la distance. Pour Elisa, il s’agit “d’un lieu de convivialité numérique.”

Elisa apporte autant au Réfectoire que lui en retour. En effet, elle apporte deux bras en plus pour la cuisine, le service et la table et autant de sujets de conversation pour animer les activités. Mais en échange, Elisa vit une expérience humaine enrichissante : “Il s’agit de cuisiner tous ensemble et partager des savoir-faire et des cultures. Quelqu’un nous a fait de la cuisine polonaise !”

Et après ?

Avant de commencer son service civique, Elisa comptait aller en fac de géographie, maintenant, elle hésite : “je commence à me poser la question de si j’ai pas envie de travailler ? Parce que je ne me suis jamais sentie aussi reposée et utile que pendant le service civique. Avoir le sentiment que les choses sont faites, et d’avoir aidé quelqu’un. Donc je suis un peu en train d’hésiter, soit je reprends mes études, soit je rentre dans cette démarche associative. J’aimerais bien pourquoi pas ouvrir une auberge. Créer un lieu où je serais un peu maîtresse de maison, où les gens pourraient se rencontrer, où il y aurait des événements culturels… C’est un peu le rêve d’enfant. Après, est-ce que c’est réalisable, est-ce que c’est réaliste ? Je ne sais pas. Tout ça c’est un peu flou pour moi, mais ça me donne des envies de créer un lieu comme ça, où les gens se sentent bien.”

“Il faut bien choisir son service civique. Et ensuite foncer parce que c’est une bonne expérience. Il faut faire un truc dans lequel on se sent bien, pas avoir la sensation d’aller bosser. Parce que c’est une expérience mais ce n’est pas un travail. Donc autant tenter de faire un truc dans un domaine qui nous plait particulièrement. Il ne faut pas faire un service civique pour faire un service civique, mais faire un service civique qui peut nous apporter.” 

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