[Portrait] Flore, création d’une mission au sein d’une association venant en aide aux victimes de pervers narcissiques

Flore, 18 ans, est engagée en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’association aide aux victimes de manipulateurs pervers narcissiques AVMPN.

En septembre, Flore commence sa première année d’étude supérieure en licence économie et gestion à l’IAE de Saint-Etienne : “Cela ne m’a pas vraiment plu. En plus, avec le contexte sanitaire, c’était vraiment compliqué. On en a parlé avec mes parents en disant que ça n’allait vraiment pas scolairement parlant, je n’en pouvais plus et que j’avais besoin de changement. J’ai tout de suite pensé à faire un service civique.”

C’est elle-même, accompagnée de ses parents, qui effectue la démarche auprès de l’association aide aux victimes de manipulateurs pervers narcissiques (AVMPN) pour savoir s’ils prenaient des volontaires en service civique : Je connaissais déjà l’association AVMPN, alors avec mes parents, on a parlé à la vice-présidente de l’association pour voir si c’était possible de faire un service civique. L’AVMPN s’est par la suite rapproché de la Ligue de l’enseignement 42 afin de créer la mission.” La mission est donc née de l’impulsion de la volontaire qui a commencé en février 2021. 

 

“L’aspect que j’aime le plus c’est le fait d’aider les gens. C’est assez compliqué de voir des personnes dans des situations comme ça, à bout de nerf. Mais après, quand on a des retours positifs, ça fait vraiment plaisir.”

 

Mais en quoi consiste cette nouvelle mission ? “Ma mission consiste en plusieurs tâches, explique Flore. J’aide à organiser les groupes de paroles. Je fais le lien, lorsque c’est en présentiel, entre la mairie, les bénévoles et les adhérents. En distanciel, je fais le lien entre les adhérents et les professionnels. J’aide aussi à faire connaître l’association. Sur les réseaux sociaux, je partage les événements. Je recherche aussi des avocats dans toute la France qui sont familier avec les affaires impliquant des pervers narcissiques. Parce que même si l’association est basée sur Saint-Etienne, elle a des adhérents dans toute la France. L’association cherche aussi à se faire connaître aux services de police et aux gendarmeries pour, lorsqu’ils se trouvent face à une victime, qu’ils puissent la rediriger vers l’association. Donc je rentre aussi en contact avec ses différentes structures. Et la dernière chose, c’est qu’on est reconnu d’utilité publique, mais on aimerait avoir une agrégation à l’ARS pour être plus reconnu, donc j’aide à faire les démarches.”

Cette association Flore ne l’a pas choisi au hasard. Pour elle, les mots clés de sa mission sont : “l’entraide, l’écoute et intéressant.” Flore souhaite même se réorienter en Septembre et s’inscrire dans une fac de psychologie. La jeune femme prévient tout de même qu’il faut avoir conscience de certaines choses avant d’effectuer une telle mission : “Je pense que tout le monde peut faire cette mission. Après, il faut savoir être à l’écoute des gens et être très patient. On participe, en tant que volontaire, aux groupes de paroles, c’est des séances longues et dures à écouter. On peut tomber sur des histoires qui peuvent marquer, il faut savoir prendre du recul par rapport à la situation.”

 

Qu’est-ce que je dirais à un.e futur.e volontaire ? Je lui dirais que le service civique, ça permet de changer de point de vue. Moi, je cherchais à faire des choses concrètes, plus spécifiques. C’est un bon entre-deux entre le monde du travail et le milieu scolaire. On a un statut particulier. S’il-elle veut découvrir de nouvelle chose, qu’il-elle fasse un service civique.

Laisser un commentaire