[Portrait] Noé et Calvin : “transmettre notre passion du volley aux plus jeunes, c’est ça qui nous plaît.”

Noé et Calvin, 18 et 20 ans, sont engagés en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de Case Volley. Les deux sportifs partagent le même but : démocratiser la pratique du volley, surtout auprès des collégiens et lycéens. 

Ce n’est pas un volontaire engagé en service civique mis à disposition du Case Volley cette année, mais deux : Noé et Calvin. Tous les deux partagent cette même passion du volley, qu’ils pratiquent depuis cinq ans maintenant. Issus tous deux d’une licence de STAPS, Calvin effectue ce service civique en parallèle avec sa dernière année, tandis que pour Noé, il s’agit plus d’une année de césure pour reprendre sa licence ensuite. Cherchant tous deux à s’impliquer dans la vie de leur club, les deux jeunes hommes se sont renseignés pour effectuer un service civique au sein de ce dernier. Noé explique : “J’en ai entendu parlé par le président du Case, et comme je voulais m’investir un peu plus dans le club, ça tombait bien. Puis, c’est un bon moyen d’être indemnisé à côté de mes études. Gagner un peu d’argent est un plus pour un étudiant.” Pour Calvin, il entend parler du service civique sur les bancs de la Fac : “Nous avons eu des unités d’enseignements où on nous a parlé de toutes les possibilités qu’on avait quand on était jeune et qu’on voulait un peu s’investir au sein de la communauté et de la ville.” 

La mission de Calvin et Noé consiste à promouvoir la pratique du volley au plus jeune, notamment dans les collèges, lycées et MJCs. Mais comment doit-on s’y prendre pour promouvoir un sport ? Les deux volleyeurs s’accordent sur leur méthode : Pas de diaporama ou de PowerPoint. Noé nous explique : “Dans cette tranche d’âge, ils sont curieux, à l’écoute et ils ont envie d’apprendre, alors pourquoi les mettre devant un écran lorsqu’ils peuvent pratiquer directement ? Je fais du circuit, je leur apprends ce que je sais. Je leur fais faire des exercices. Cela demande d’être rigoureux, et de l’organisation, mais c’est plus agréable pour tout le monde.” Calvin partage le sentiment de son collègue, pour lui aussi le volley s’apprend par la mise en pratique : “Je suis en contact avec mes anciens profs de sport de collèges et lycées, donc j’organise mes interventions sur les heures de cours EPS, dans les gymnases. Pour ma part, j’ai travaillé longtemps en MJC, donc je fais aussi les MJCs où j’ai travaillé, pour essayer d’aiguiser un petit peu leur curiosité sur le sport et notamment le volley avec des petits exercices.” Pour réussir leur mission, les deux volontaires nous mettent en garde : “Il ne faut pas venir les mains dans les poches, surtout en face d’enfants ou d’adolescents. Mais si on est bien préparé, ce n’est que du plaisir.”

“Si tu hésites à faire un service civique, fonce et fais-le, ça donne une nouvelle expérience. Il faut y aller à 200%. Et surtout, si c’est un.e jeune étudiant.e, ça lui permet de sortir un peu de ses études et de toucher un peu d’argent.”

Cependant, Noé et Calvin ne cachent pas une certaine frustration due à la crise sanitaire : “Tout tourne au ralenti. Les entraînements et matchs sont annulés, on ne peut plus se rendre dans les établissements scolaires. Avec le covid, on aurait voulu en faire plus, et on a été vachement restreint par la crise, et on ne pourra pas aller au bout de nos projets.” Des contraintes sanitaires qui les forcent à réinventer leur projet : “on avait eu comme idée, chacun dans nos établissements respectifs, de faire comme projet, de créer une compétition interclasse. Qu’ils puissent s’affronter, peu importe l’âge, peu importe le niveau, sur une après-midi, faire un moment un peu convivial autour du sport. On s’était dit que même avec la covid, dans un même établissement, ça pourrait rester faisable, mais là, ça semble compliqué.” Ils croisent les doigts pour que cet événement puisse se faire en fin d’année scolaire dans leurs établissements respectifs.

Noé a arrêté ses études au cours de son service civique. Après sa mission, il compte prendre une année de césure, pour ensuite retourner sur les bancs de la Fac, et recommencer sa licence STAPS. Calvin, quant à lui, termine sa dernière année de licence, avant de se réorienter en ostéopathie.

“Il ne faut pas qu’il-elle ait peur de mettre ses idées sur la table. Toutes les idées sont bonnes, même si des idées paraissent infaisables, extravagantes ou quoi, ça se fait. Tout se fait. Il faut juste un peu de volonté, un peu de courage aussi. C’est pas parce qu’on est en service civique qu’on ne sera pas écouté, on a une idée, on la pose et si elle plait on la met en place, et si elle plait pas, on avance des arguments solides pour qu’elles plaisent.”

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