Nemja, 16 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’Association Magique Basket. Son sourire, son énergie et ses encouragements accompagnent les basketteurs juniors au sein du club.
A seulement 16 ans, Nemja a décidé de vivre la folle aventure du service civique ! Cette jeune lycéenne en première STMG partage son temps entre les bancs du lycée et ceux des gymnases de Saint-Etienne. D’abord bénévole au sein de l’Association Magique Basket, elle est maintenant engagée en tant que volontaire en service civique auprès de la structure : “j’ai fait du basket quand j’étais petite et j’en garde un bon souvenir. Après, j’ai fait de la natation en compétition. Mais, le basket reste un sport que j’adore, et travailler avec les enfants me plait aussi beaucoup. C’est une très bonne première « ouverture professionnelle ».”
Depuis le 15 septembre, Nemja est volontaire mise à disposition de l’Association Magique Basket. Et en seulement cinq mois, la lycéenne est impressionnée par tout ce qu’elle a déjà appris : “je ne pensais pas avoir autant de patience ! Si tu n’as pas de patience, tu ne peux pas faire cette mission. Les enfants, tu dois leur répéter beaucoup de choses et rester calme.” C’est le père de la jeune fille qui est à l’initiative de ce service civique. Nemja nous confie que ces deux parents travaillent beaucoup, sa mère est même cheffe d’entreprise. Depuis l’enfance, elle est baignée dans cette envie de s’engager, d’occuper son temps.
Quand elle nous parle de sa mission, Nemja est très enthousiaste. Elle est surtout en lien avec les juniors du club de Basket de 4 à 10 ans. Il s’agit d’encourager les enfants, de les soutenir, s’assurer qu’ils vont bien et de les accompagner le long de la saison. Nemja nous explique : “Par exemple, pendant les entraînements, parfois les enfants ont un peu de manque de confiance en eux, donc on va leur dire : non, c’est bien, continue, tu vas y arriver. Puis, il s’agit aussi de nouer un lien de confiance avec eux, donc quand ils ont des problèmes, à l’école par exemple, ils vont venir nous en parler. Notre mission c’est de faire en sorte que les enfants se sentent bien, et de maintenir une bonne relation entre l’enfant, la famille et le club. Et cette relation que l’on crée avec l’enfant, c’est vraiment ce que j’aime le plus dans ma mission.”
“Si je n’avais que trois mots, je dirais : enrichissant, épanouissant et plaisir. Parce que c’est vraiment que du plaisir de venir aux entraînements, de voir les enfants évoluer, de se voir grandir aussi. Et on s’attache à eux, ils s’attachent à nous, et au final on en oublie le côté service civique, et on ne vient pas parce qu’on a un emploi du temps à respecter, mais parce qu’on prend plaisir à venir. Dans ma mission, je m’éclate ! Il y a toujours des côtés négatifs, mais c’est vraiment que du plaisir, que du bonheur.”
Concilier service civique et les cours, comment est-ce possible ? Nemja est dans une classe sport et études. Cette classe a des horaires compatibles avec des activités sportives extra-scolaires, Nemja finit au plus tard les cours à 15 heures chaque jour. Cependant, faire les deux à la fois demande de bien savoir gérer ses plannings : “j’ai développé un sens de l’organisation, parce que je sais que ce week-end, je dois être à tel match, donc faire mes devoirs à tel moment en fonction. Puis, ça nous apprend à devenir plus responsable.” Pour Nemja, c’est un plaisir de voir évoluer les enfants, mais elle, aussi, grandit à leur contact : “Depuis septembre, ça m’a beaucoup apporté, De la prise en maturité surtout. La communication, à mon âge, parfois avec les adultes, c’est un peu compliqué. Je suis encore jeune. Et là, il faut que je m’adapte en fonction de si je parle avec les enfants, les entraîneurs, ou les parents. Il faut adapter son comportement en fonction de la personne qui est en face.”
A son jeune âge, Nemja a déjà la tête sur les épaules, grâce à ce service civique, elle économise chaque mois pour pouvoir financer son permis de conduire, et sa future école de commerce : “ça me permet de déjà préparer mon avenir. Et c’est gratifiant de se dire que je peux faire des cadeaux à mes parents qui viennent de moi, parce que j’ai effectué les tâches qui m’ont été confiées, ça me motive énormément.” Au mois de Février, la jeune lycéenne veut passer son BAFA : “j’aimerais bien pendant les vacances ensuite, travailler dans des centres sociaux. Parce que c’est important, après le service civique, de garder un lien avec le monde professionnel pendant les vacances, pour mettre de côté et rester active.”
Que dirais tu as un.e jeune qui hésite à s’engager dans une mission de service civique ?
“Je lui dirais que s’il-elle veut se lancer dans un service civique, il-elle doit vraiment être motivé.e. Parce que la motivation, ça va avec tout, et si au début tu n’es pas vraiment motivé.e, ta motivation tu vas la perdre vite. Et il faut faire quelque chose qui te plaît parce que quand tu fais les choses avec passion, ça ira beaucoup mieux. C’est très bien de pouvoir faire un service civique, surtout si tu es jeune, c’est très enrichissant, ça apporte beaucoup, donc si t’as l’occasion de le faire, franchement, fais-le !”