En novembre dernier, j’étais en réorientation scolaire avec une idée derrière la tête. Une forte envie de me tourner vers un Service Civique trottait depuis plusieurs mois dans mon esprit. Le 1er décembre, je me suis lancée dans un volontariat au sein de la Ligue de l’enseignement de la Loire en tant que Web-Reporter. Aujourd’hui, huit mois plus tard, mon projet est plus sérieux que jamais.
Cette expérience fut enrichissante du début à la fin. A travers des rendez-vous, des événements, des expériences, j’ai construis mon volontariat. Aller à la rencontre de jeunes volontaires m’a fait prendre conscience de la richesse de l’engagement. Diplômés ou pas, scolarisés ou pas, chacun s’est approprié son Service Civique à sa manière, pour trouver sa voie ou confirmer son projet. Que ce soit à l’école de la Veüe avec Jean-Richard, à la FABuleuse cantine avec Emilie ou encore au CILDEA avec Blandine, j’ai pris énormément de plaisir à mettre en avant les parcours et les projets de chacun. Au fil des semaines, j’ai pris de l’assurance, me permettant d’être à l’aise dans chacune des interviews que j’ai effectué. Le montage de ces dernières m’a familiarisé avec de nombreux outils, que je serais surement amené à réutiliser dans mon futur professionnel. Au-delà de l’aspect technique, j’ai également pu évoluer sur le plan personnel. Toutes ces journées de volontariat ont été récompensées par la présence de mon nom sur la liste des lauréats de la promotion printemps 2018 de l’Institut de l’Engagement. Ce dernier m’a facilité mon « après », en m’aidant à intégrer l’EFJ. C’est la chance d’une vie. Et je compte bien la saisir.
Merci à Marie ma tutrice, pour son accompagnement bienveillant. Merci à Stéphane, Camille et Olivier du pôle Vie Associative ainsi qu’à l’ensemble des salariés de la Ligue pour leur accueil. Merci à l’ensemble des volontaires de la promo 2017-2018 et plus particulièrement à Myndi, Sofien et Marion. Enfin, merci à l’Institut de l’Engagement pour son accompagnement.
Contrainte de mettre ses études entre parenthèses, Marion a su rebondir en se dirigeant vers une mission de Service Civique à la Ligue 42. Nous l’avons rencontré pour revenir sur sa mission, et notamment sur son projet de bibliothèque participative.
Bonjour, qui es-tu ?
Alors je m’appelle Marion, je vais avoir 19 ans dans une semaine et j’habite à Saint-Etienne. Dans la vie, j’aime le sport et plus particulièrement le trampoline, que je pratique depuis 9 ans. J’aime également l’histoire, le patrimoine ainsi que le voyage. J’ai eu un parcours scolaire traditionnel avec un baccalauréat littéraire. En début d’année j’avais débuté un BTS Tourisme par alternance. Je n’ai malheureusement pas trouvé de patron… Je me suis donc tournée vers le Service Civique.
Quelle est la structure qui t’accueille ?
C’est la Ligue de l’enseignement de la Loire qui m’accueille. Je suis au service vacances, qui propose des colonies ainsi que des séjours destinés aux familles.
Au quotidien, que fais-tu dans ton engagement ?
Ma mission est très variée. Déjà, j’aide le service vacances en faisant notamment de la communication. J’ai également participé avec Patrick Lablanche au projet de l’école de la mémoire. Cette dernière touche à tout ce qui est autour de la seconde guerre mondiale à Saint-Etienne. Nous avons accueilli des classes de primaire en leur proposant une rando-mémoire le matin puis des ateliers autour de témoignages l’après-midi.
Comment t’es venue l’idée de proposer une bibliothèque participative dans les locaux de la Ligue ?
Au tout début de ma mission, j’ai renouvelé la bibliothèque du centre d’hébergement de La Traverse au Bessat. Il me restait beaucoup de livres sur les bras. J’ai eu l’idée de faire une bibliothèque participative dans les locaux de la Ligue. C’était une bonne idée selon moi pour apporter un peu de changement et de gaieté dans les locaux.
Comment as-tu mis en place ce projet ?
Tout d’abord, j’ai demandé leurs avis aux salariés de la Ligue. J’ai pris rendez-vous avec le directeur général pour avoir son autorisation. Puis, j’ai effectué des demandes de dons de livres auprès d’associations mais aussi des salariés et des mes proches. J’ai également fait du bricolage pour monter les meubles et aménager l’espace. Enfin, j’ai réalisé des affiches.
Es-tu satisfaite de l’aboutissement de ton projet ?
Oui j’en suis contente car mon projet a abouti. Je pense qu’il peut évoluer. Malheureusement ma mission n’est pas assez longue pour qu’elle aille plus loin. Mais un autre volontaire pourra peut-être prendre mon relai.
Tu te sens utile dans ta mission ?
Je me suis senti utile à travers la Biblio’Ligue et en m’investissant dans l’école de la mémoire en créant des quiz pour les enfants. Je peux dire que j’ai été utile, mais peut-être pas autant que je l’aurais souhaité.
Que dirais-tu à un jeune qui s’intéresse au Service Civique ?
Je lui dirais que c’est une super expérience. Déjà professionnelle, car on goûte un peu au monde du travail. Mais surtout humaine, car on rencontre des gens : des salariés, des bénévoles… C’est une belle expérience. Je ne regrette pas du tout, j’en suis super contente.
Et après ?
Je vais en BTS Tourisme à Tezenas du Montcel à Saint-Etienne. Mon projet ? J’aimerais travailler dans le domaine du patrimoine.
En mission de Service Civique avec la Ligue de l’enseignement de la Loire, quatre volontaires font parties de la promotion printemps 2018 de l’Institut de l’Engagement. Mariam, Angélique, Myndi et Faustine ont fait l’objet d’un article du Progrès.
Originaire de l’Aveyron, Blandine s’est orientée vers une mission de Service Civique en lien avec son projet professionnel dans l’environnement. Depuis plusieurs mois, cette dernière est volontaire au sein du CILDEA. En partenariat avec Nolwenn, une autre volontaire engagée indépendamment de la Ligue 42, elle mène un projet de cabane en éco-construction.
Bonjour ! Qui êtes-vous ?
Blandine : Je m’appelle Blandine, je viens de Millau dans l’Aveyron et j’ai 22 ans. J’aime beaucoup la randonnée, le vélo, l’escalade….
Nolwenn : Je m’appelle Nolwenn, je viens de la région parisienne et j’ai 23 ans. Je suis diplômée de lettres, et je souhaite me tourner vers le culturel : musique, danse, théâtre…
Quelles sont les structures qui vous accueillent ?
Blandine : Avec la Ligue 42, je suis volontaire au CILDEA : Centre d’Initiatives Locales pour le Développement de l’Emploi et des Activités. Il se situe à Boën-sur-Lignon. C’est une association qui fait plusieurs choses assez variées : il y a un jardin de cocagne (maraichage biologique par l’insertion professionnelle), un pôle éducation à l’environnement (interventions dans des écoles autour de l’eau, du recyclage…) et aussi du jardinage sans produits phytosanitaires. Nous proposons également un accompagnement aux agriculteurs en difficulté.
Nolwenn : Je suis engagée dans un centre culturel de rencontre. C’est un lieu avec un patrimoine à valoriser : dans mon cas, il s’agit du château de Goutelas. Nous proposons une programmation culturelle pluridisciplinaire. Nous avons plusieurs artistes français comme étrangers en résidence (des danseurs, des comédiens, des écrivains…) qui viennent effectuer un travail de création dans le château. Nous organisons aussi des spectacles et des concerts pour inviter les publics à venir rencontrer les artistes présents sur place.
Quelles sont vos missions ?
Blandine : C’est un peu compliqué… J’ai fait comme j’ai pu, avec beaucoup d’autonomie. J’ai pu me débrouiller en partant vers des choses qui m’intéressaient, notamment le projet de création d’une cabane en éco-construction ou encore l’événement national « De ferme en ferme » qui visait à sensibiliser le grand-public aux circuits courts et à l’agriculture biologique fin avril.
Nolwenn : Je promeus l’activité du centre culturel avec des affiches, des flyers tout en gérant les réseaux sociaux et le site Internet. Je fais également le lien entre les artistes et les publics. Je m’occupe de l’accueil des spectateurs, que ce soit pour les spectacles ou de simples visites.
Comment est né votre projet ?
Nolwenn : Ma tutrice nous a proposé à Blandine et à moi de travailler ensemble sur ce projet. Elle a vu qu’on se connaissait, qu’on s’entendait bien et qu’on avait toutes les deux des intérêts en commun. Elle nous a proposé d’être responsables d’un projet de cabane. Le centre culture organise un programme de construction de cabanes pendant l’été pour la deuxième année consécutive. Elle a voulu qu’on soit responsable de l’un d’entre elles. Nous avons travaillé dessus pendant plusieurs mois avant la concrétisation ce week-end.
Blandine : Pleins de choses se sont passées avant ce week-end. Déjà, la thématique de cette cabane est l’écoconstruction : autrement dit les méthodes respectueuses de l’environnement. Le 14 avril nous avons tout d’abord animé un atelier sur l’écoconstruction afin d’en parler et de mettre la main à la pâte pour construire des briques en argile, paille et sable. Celles-ci ont pu sécher pendant plus d’un mois avant d’être intégrées à la cabane. Après cet atelier, les participants ont pu apporter leurs idées afin de construire la structure de la cabane.
Nolwenn : Plusieurs petites réunions ponctuelles ont ensuite été organisées pour les participants les plus motivés afin de préparer concrètement la réalisation. Nous nous sommes occupées d’acheter les matériaux avec les conseils d’autres participants. Une fois tout organisé, nous avons pu lancer la construction ce week-end. Cela à attirer de nouvelles personnes : des jeunes enfants aux séniors. Ils ont tous pu participer et prendre part à la construction.
Blandine : Aujourd’hui, une classe de CP originaire d’Andrézieux-Bouthéon était présente afin de prendre également part à la construction de la cabane. Un cadre d’un mètre sur un mètre a été laissé libre pour qu’ils le complètent avec un torchis. Ils ont aussi pu réfléchir sur les différentes habitations dans le monde.
Nolwenn : La cabane est quasiment terminée. L’inauguration sera le 14 juillet, comme les sept autres cabanes construites cette année. Elles seront ensuite accessibles librement jusqu’au 14 octobre minimum, certains resteront en place plus longtemps. Tout l’été des animations seront organisées dans les cabanes : que ce soit un concert ou un marché de légumes bios par exemple. Elles sont fléchées et indiquées sur les sentiers de randonnée.
Et après ?
Blandine : Je vais reprendre mes études. J’ai un DUT Carrières Sociales, animation socio-culturelles. Ce qui m’intéresse c’est tout ce qui est lié à l’environnement. Le but de ma mission de Service Civique était de m’orienter vers ça. Je veux continuer en licence professionnel autour de ces thématiques-là. Je recherche une alternance du coup.
Nolwenn : J’étais déjà diplômée avant de débuter mon engagement. Je vais rester six mois dans ma structure, en remplacement de ma collègue pour approfondir tout ce que j’ai fait.
Première partie de l’interview de Blandine et Nolwenn :