Titulaire d’une licence en Arts Plastiques, Myndi, passionnée de dessin, est depuis novembre en mission à la Ligue de l’enseignement de la Loire dans le cadre du projet D-Codeurs, qui vise à proposer des ateliers d’initiation et d’accompagnement aux personnes rencontrant des difficultés d’accès aux outils et usages numériques.
Bonjour, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Myndi Hamilcaro, je suis originaire de l’Ile de la Réunion. J’ai vingt-deux ans. Je suis arrivée à Saint-Etienne il y a quatre ans pour mes études. Dans la vie, je suis passionnée d’arts plastiques. J’aime énormément le sport : le badminton surtout mais aussi l’escalade que j’ai exercé durant ma scolarité. J’aime également la randonnée que je pratiquais surtout à la Réunion.
Quel est ton parcours scolaire ?
J’ai eu un Bac S option Arts Plastiques, puis je me suis dirigée vers une licence d’Arts Plastiques à Saint-Etienne. J’ai été très débordée pendant ma troisième année. Je ne voulais pas avoir fait trois ans pour rien, alors je me suis concentrée sur ma scolarité plutôt que l’après. Malgré des recherches, je n’ai pas obtenu beaucoup de réponses pour mon avenir. Je me suis retrouvée un peu isolée à l’image des personnes ma promo. Je me suis donc intéressée au Service Volontaire Européen, mais il n’y avait pas beaucoup de missions qui concernaient mon domaine. Je me suis alors tournée sur le Service Civique que j’ai découvert grâce à ma Mission Locale qui me l’a conseillé.
Comment considères-tu ta mission de volontariat ?
Dans le domaine de l’art, c’est difficile de rentrer dans le monde du travail avec une simple licence qui est trop large pour un employeur. Je cherchais de l’expérience, pour voir plus loin. Je n’allais pas faire une mission qui ne correspondait pas à ce que je voulais faire dans la vie. L’objectif était d’approfondir mes connaissances.
En quoi consiste ta mission ?
Je fais partie du programme D-Codeurs. Nous créons des ressources en lien avec le projet D-clics Numériques qui est construit en sept thématiques : jeux vidéo, réseaux sociaux, radio… et dont le but est de former des animateurs qui interviendront ensuite auprès de publics en centres sociaux, de loisirs ou autre. J’aide également ma tutrice à animer des ateliers de formation, comme par exemple le 18 décembre à Andrézieux lors de la journée Info Intox durant laquelle j’ai participé à la présentation de l’application X-Ray Goggles qui permet de connaître la structure d’une page web, d’en modifier les codages et donc le contenu. J’apporte un regard nouveau au projet en incluant de la programmation : je travaille sur Scratch et Déclick.net. J’ai notamment créé Poulpy : the Octopus, un jeu Web dont voici le lien : https://scratch.mit.edu/projects/186272561/. Il y aura prochainement une deuxième version du jeu plus élaborée.
Rencontres-tu des difficultés dans le cadre de ta mission de service civique ?
Pour l’instant, je rencontre quelques complications lorsque j’anime des ateliers. Certaines personnes arrivent parfois sur l’atelier en estimant que je ne suis pas en capacité de les aider. Quand j’essaye d’expliquer comment ça marche, certains ne m’écoutent pas malgré le fait qu’ils n’y arrivent pas. Ma tutrice est une professionnelle de l’animation, elle me conseille beaucoup. Grâce à elle je vais vraiment monter en compétences. Ce sont mes premiers mois de mission et tout ira mieux avec un peu plus d’expérience.
Et pour plus tard ?
Je travaille sur mon futur et la recherche d’une formation. J’ai énormément de chance de faire mon service civique au sein de la Ligue. On me propose beaucoup de choses. Ma tutrice travaillant dans le domaine du numérique, m’offre la chance d’acquérir un réseau et des contacts. C’est un soulagement, car je trouve enfin un soutien dans mes recherches. Loin de ma famille qui vit à la Réunion, l’accompagnement de ma tutrice est juste énorme. Pour plus tard ? Pourquoi ne pas partir à l’étranger ?