Manon effectue sa mission au Cildea, association qui œuvre pour le développement local en milieu rural. Le Cildea est chargé de développer des actions pour l’emploi par une meilleure prise en compte de l’environnement. C’est dans ce cadre que Manon aide à la valorisation du travail des jardiniers et à la communication autour du Cildea. Découvrez son témoignage et l’impact de son service civique sur le développement de son projet personnel : la reprise de l’affaire de son papy !
Peux-tu nous en dire plus à ton sujet ?
Je vais avoir 25 ans et je suis originaire du Beaujolais. J’aime beaucoup les légumes (rires). Oui, ça peut paraître bizarre comme passion, mais j’aime beaucoup les manger et les produire aussi, car à coté de mon service civique, je suis en maraichage avec mon papy. Depuis toute petite je travaille avec lui. Je pense que mon intérêt pour les légumes vient de là !
Pourquoi as-tu souhaité faire un service civique ?
Je n’avais pas de travail après mes études. Et je n’ai pas fait mes études dans un domaine lié à l’environnement. Je suis diplômée dans le domaine du patrimoine culturel.
Le service civique me permettait de faire quelque chose dans l’environnement sans avoir un diplôme spécifique dans ce domaine puisque le service civique sélectionne uniquement sur les motivations ! J’avais beaucoup de motivation et j’avais déjà collaboré avec une association qui vend des légumes comme le fait le Cildea. J’étais vraiment motivée pour être dans une structure qui était aussi dans ce domaine d’activité. Je voulais en faire un avant mes 25 ans ! Donc je savais qu’après le master, je devais faire mon service civique avant de me lancer dans quoique ce soit !
Comment as-tu démarché le Cildea ?
J’ai trouvé l’annonce sur le site du service civique. Je suis tombée sur l’annonce, je l’ai lu et je me suis dit : « Okay ça c’est pour moi ! ». Tout ce qui était proposé correspondait vraiment à ce que je voulais faire. J’ai donc envoyé ma lettre de motivation et j’ai relancé la Ligue de l’enseignement 42 car le Cildea n’avait toujours pas trouvé quelqu’un. J’étais vraiment motivée. Et là Bingo ! Je suis montée de Montpellier pour passer les entretiens donc je pense que le directeur a vite compris à quel point j’étais motivée ! J’ai eu la réponse 2 jours après l’entretien. J’ai appris qu’il y avait beaucoup de candidatures sur cette mission, des personnes avec des super motivations ! Chacun avait un petit plus à apporter, ce qui pouvait donner envie au Cildea de prendre tout le monde. ça c’est super ! ça montre que le service civique au Cildea suscite un intérêt et qu’il faut que ça continue !
Peux-tu expliquer ta mission ?
L’idée c’est d’aider au développement de la communication sur ce qu’il se passe au Cildea et au jardin d’Astrée, c’est-à-dire l’insertion professionnelle par le maraichage. J’aide à créer des outils pour aider à cette communication. Je travaille beaucoup avec Aurélie qui est animatrice du réseau. Par exemple, je l’aide à créer une communication un peu plus illustrée et dynamique. Je vais beaucoup sur Facebook aussi. On a relancé la page avec Aurélie et ça marche bien !
Je travaille aussi avec les jardiniers pour leur parler d’environnement. Je peux aider à mieux travailler en créant des outils visuels et des supports pédagogiques. Par exemple, pour trier les déchets, j’ai créé des petits panneaux avec des visuels pour indiquer comment procéder. Je créé des affiches pour les événements aussi.
Je travaille également avec Marine qui est éducatrice à l’environnement. Je créé des jeux ! Elle me donne sa trame de jeu en texte et je fais le support graphique. Le dernier jeu, c’était sur les circuits courts et le gaspillage alimentaire pour les enfants.
En fait, je travaille avec tout le monde au Cildea. Dès que quelqu’un a un besoin en communication, je peux aider. Je suis un petit plus. Ils peuvent se passer de moi, mais j’apporte un petit quelque chose pour valoriser ce qu’ils font !
Dans ta mission, tu aides donc à la communication interne et externe ?
On peut dire que j’aide à la communication externe car il faut développer le nombre d’adhérents. Et j’aide aussi à la communication interne pour les jardiniers en créant des supports pour les aider. Par exemple, je créer des supports pour mieux définir les légumes car ils ne les connaissent pas tous.
De manière plus sociale, j’ai même mis en place un atelier d’écriture. Il y avait quelqu’un qui voulait écrire. On m’a demandé si ça m’intéressait de l’aider et de monter l’atelier. J’ai dit oui et j’ai trouvé ça super ! Je touche à tout, c’est chouette !
Qu’est-ce qui te plait dans ta mission ?
Ce qui me plait, c’est que je peux faire ce que je veux ! Dès que je propose quelque chose, tout le monde accepte et ça relance sur d’autres idées car les gens ici sont très ouverts ! Ils sont toujours enjoués quand tu proposes quelque chose ! C’est jamais fermé. Tu peux toujours aller plus loin sur ce que tu fais !
Que t’apporte ton service civique au Cildea ?
J’ai découvert le monde du social que je ne connaissais pas du tout. C’est super intéressant. Ne serait-ce par exemple l’insertion professionnelle ! Quand on dit ce mot, ça ne parle pas forcément. Mais quand tu sais comment ça fonctionne et ce que ça apporte pour les personnes qui en bénéficient, ça devient super intéressant.
Que vas-tu faire après ton service civique, y as-tu pensé ?
Oui je sais, le service civique m’aide beaucoup d’ailleurs ! Je suis en train de travailler pour m’installer en maraichage et reprendre l’exploitation de mon papy. C’est un processus assez long car il faut comprendre comment fonctionne ce type de structure. L’avantage que j’ai, c’est qu’au Cildea, il y a une personne qui travaille avec les agriculteurs. Il propose des formations financées pour murir son projet de maraichage. J’ai rencontré d’autres agriculteurs avec qui discuter. C’est un avantage énorme ! J’avais déjà cette idée là avant de débuter mon service civique, et ma mission c’est un véritable plus pour le mener à bien !