Elise, Carton Plein, et le projet du BEAU.

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Élise est volontaire à l’association Carton plein, une structure « couteau suisse » qui vise à redynamiser le quartier Jacquart à Saint Etienne. En mettant en lien les propriétaires de locaux vacants avec des associations, Carton Plein essaye d’impliquer les habitants du quartier dans ce projet urbain.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Élise: Le Service Civique était pour moi une bonne alternative pour rentrer dans la vie professionnelle. Il y a une autonomie dans la mission tout en faisant partie d’une structure, d’un cadre régulié avec des personnes pour nous guider et nous épauler dans cette transition. En Septembre 2014 j’ai obtenu mon Master Espace Publique et avant j’étais aux Beaux-Arts.
Plusieurs de mes amis avaient fait un service civique et je connaissais l’association qui a déjà eu des volontaires (3 l’an dernier). Grâce à eux j’ai pris connaissance des missions que la structure proposait.
J’ai aussi un petit point commun inattendu avec certaines des filles qui travaillent ici : nous avons fait le même Master, c’est un peu le noyau de l’association, deux d’entre elles sont mêmes profs à l’Université Jean Monnet dans ce master. J’étais d’une certaine façon liée avec cette structure, je me suis retrouvée dans les sujets traités, la façon de penser et j’étais très intéressée par l’approche pluridisciplinaire de la mission qu’ils proposaient.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
E :
C’est une mission qui « bouge » beaucoup. C’est très polyvalent j’assiste les filles sur les différents évènements mis en place.
En rapport avec la Biennale du Design j’ai participé au projet du BEAU (Bureau Éphémère d’Activation Urbaine) avec la mise en place des outils. Il a aussi eu deux Work-shop : j’ai pris en charge une partie de l’organisation de l’atelier en mettant en place une méthodologie de travail en collectif. L’évènement final (le projet du BEAU) est organisé à travers ces work-shops.
J’ai aussi fait partie de l’équipe qui s’occupait de la scénographie : il fallait être en contact avec les gens de l’EPA (Etablissement Public d’Aménagement), l’architecte de l’équipe etc. Il y avait aussi la mise en place du projet, ce que l’on pouvait faire et les normes de sécurité. Il y a aussi eu la partie de dessin des espaces : comment expliquer aux gens le projet. Notre association est d’une certaine façon similaire aux projets menés par Rue du Développement durable (interview de leur volontaire Agathe disponible sur le blog ). La différence est dans notre esthétique, nos outils et bien sur notre localisation.

Qu’est-ce que ton service civique t’a apporté ?
E : Humainement et professionnellement pas mal de choses : j’ai appris à travailler en équipe, à m’adapter à des gens différents, à trouver un langage commun et surtout à m’organiser.
Pour l’instant je ne peux pas affirmer avoir acquis des compétences, mais mon service civique est encore loin d’être fini. Je concrétise surtout des choses que j’avais déjà faites, ce qui n’est pas mal non plus, car je peux enfin ancrer mes connaissances dans un contexte réel.
J’ai la chance d’être très bien épaulée dans ma mission, ma tutrice est toujours présente lors de mes heures de mission. Nous avons un très bon contact et je pense que cette relation aide au bon déroulement de mon volontariat.
Je trouve que le dispositif est super pour les jeunes mais aussi pour les associations : ce système leur donne de la ressource, parfois cruciale pour certaines structures.
Enfin, j’ai pu m’inscrire à la formation SAVARA à Villeurbanne (Régie son et lumière) et je dois avouer que j’ai beaucoup appris. Le top aurait été d’avoir une deuxième formation dans la continuité de celle-ci !

Comment vois-tu l’avenir ?
E : Je compte reprendre mes études et faire une année dans une école d’art (DNSEP, le diplôme national d’art). J’aimerai idéalement combiner le type de projets menés par mon association avec le domaine artistique.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

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