Nadège : le service civique, une évidence

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« Le seul point négatif de ce dispositif c’est qu’on ne peut faire qu’un seul service civique !! » me confie Nadège, volontaire à Carotte Production où elle effectue une mission de communication au sein d’une structure musicale regroupant des intermittents et des bénévoles.
Carotte Prod’ a deux activités principales : la gestion de la salle du Pax (environ 100 places assises) et la gestion du label avec majoritairement des groupes qui s’autogèrent. Le but est de rechercher des groupes amateurs et locaux pour les valoriser. Le label date de 2003 mais la location du PAX et la distribution des spectacles n’ont commencé qu’en 2010.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Nadège :
J’ai fait 2 ans de CAP et un BAC PRO communication visuelle. J’avais tout planifié : après mes deux diplômes je faisais deux ans en DUT et j’enchainais avec un service civique. C’était une évidence pour moi, quelque chose que je devais faire. J’ai pris connaissance du dispositif il y a quelques années grâce à une amie qui a effectué son volontariat au sein d’Unis-cité. A cette époque-là je réalisais un stage au Cri du Charbon et c’est là-bas où j’ai eu ma révélation : l’envie de faire un service civique. C’est là où j’ai réalisé que le Service Civique c’était quelque chose de bien plus vague et qui offrait beaucoup de possibilités, ça ne se limitait pas juste à ce que j’avais pu comprendre des missions de mon amie.
Je n’ai malheureusement pas été prise dans l’école que je voulais qui proposait mon DUT (gestion communication à Grenoble) et j’ai donc dû revoir mon plan d’avenir.
J’avais envie de faire partie du monde associatif et j’ai donc demandé au Cri du Charbon de me prendre en Service Civique. Malheureusement leur mission ne correspondait pas à mes attentes. Ils m’ont alors parlé de Carotte Production et d’Inouïe Distribution, deux de leurs partenaires, qui eux proposent des missions de type communication. C’est comme ça que j’ai fini par postuler pour les deux structures et par accepter ma mission au sein de Carotte prod’.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
N :
Ma mission colle parfaitement avec ce qu’on m’a présenté lorsque j’ai signé mon contrat. Avec une autre personne, désormais en contrat aidé (et anciennement service civique avec la Ligue) nous nous occupons de gérer la communication de la structure, ainsi que de la recherche des partenaires. Je m’occupe aussi de la com au niveau du site internet, de la presse, médias, et je suis présente lors des concerts : j’aide à la préparation des salles avant les évènements.
Il y a aussi une grosse part de distribution de flyers, d’affichages etc. C’est une mission où l’on peut dire que la routine a sa place, je sais quoi faire quand le faire et c’est plutôt cyclique. Il faut être en contact avec les artistes, gérer les réseaux sociaux (la page Facebook principalement).
J’ai aussi réalisé le flyer de la programmation 2015 du PAX. Avant cela il a fallu mettre en place la programmation en elle-même, rechercher des artistes, organiser des réunions pour se mettre d’accord sur les groupes etc. C’était plutôt complexe et le flyer était finalement ce qui était de plus simple et rapide à réaliser dans cette mission.
J’ai par ailleurs repris le site internet pour l’améliorer.

Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
N :
J’aime beaucoup le fonctionnement de la structure, le fait de découvrir de nouveaux artistes, pas forcément sur des musiques que j’écoute habituellement. C’est assez fun ! J’ai aussi découvert pas mal de lieux culturels à Saint Etienne, surtout lorsque nous posons les flyers et les affiches.
L’ambiance est plutôt bonne, l’équipe s’entend bien et donc je pense que ce sont des choses qui aident à mettre à l’aise.
J’avais quelques notions au niveau de création de site internet etc mais depuis mon Service Civique j’ai acquis pas mal de connaissances et j’ai plus confiance en moi sur ce domaine. Ma mission est assez autonome car je travaille de chez moi (la structure n’a pas de locaux fixes) et il faut savoir s’organiser pour ne pas se laisser dépasser par les évènements.
J’ai aussi pas mal de responsabilités au sein de ma mission, je dois appeler des artistes et rechercher certaines infos : ce sont toutes ses petites choses qui aident à s’intégrer au sein de la structure.
En ce qui concerne les créations visuelles je sens que plus j’en fais plus je m’améliore même si mon seul regret au sein de mon volontariat aura été de ne pas pouvoir être épaulée par un professionnel pour justement m’améliorer concrètement. Mon tuteur ne possède pas ces compétences, et avoir l’opinion de quelqu’un du métier aurait été un plus.

Comment vois-tu l’avenir ?
N :
Je ne pense pas retenter le DUT à la fin de mon volontariat, je vise plutôt une formation en alternance en communication (un BTS). Mon service civique m’a fait réaliser que je ne souhaitais pas reprendre des études classiques. Je veux avoir la possibilité d’acquérir une expérience professionnelle. J’aimerai trouver du travail dans le milieu culturel que ce soit des salles de spectacles, des labels de musique, lors d’un festival, dans un théâtre : je suis plutôt ouverte à tout.
J’ai aussi candidaté à l’Institut du Service civique avec comme projet une formation communication.
Ce qui est dommage sur le dispositif c’est qu’on ne peut y participer qu’une seule fois : j’aurais aimé vivre cette expérience plusieurs fois au sein d’autres assos, découvrir de nouvelles choses tout en restant dans ce cadre.
Mon service civique m’aura conforté dans l’idée de rester sur cette voie et de faire de la communication mon métier.

IMG_0558(Flyer réalisé par notre volontaire pour sa structure)

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

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