Archives mensuelles : avril 2015

Elise, Carton Plein, et le projet du BEAU.

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Élise est volontaire à l’association Carton plein, une structure « couteau suisse » qui vise à redynamiser le quartier Jacquart à Saint Etienne. En mettant en lien les propriétaires de locaux vacants avec des associations, Carton Plein essaye d’impliquer les habitants du quartier dans ce projet urbain.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Élise: Le Service Civique était pour moi une bonne alternative pour rentrer dans la vie professionnelle. Il y a une autonomie dans la mission tout en faisant partie d’une structure, d’un cadre régulié avec des personnes pour nous guider et nous épauler dans cette transition. En Septembre 2014 j’ai obtenu mon Master Espace Publique et avant j’étais aux Beaux-Arts.
Plusieurs de mes amis avaient fait un service civique et je connaissais l’association qui a déjà eu des volontaires (3 l’an dernier). Grâce à eux j’ai pris connaissance des missions que la structure proposait.
J’ai aussi un petit point commun inattendu avec certaines des filles qui travaillent ici : nous avons fait le même Master, c’est un peu le noyau de l’association, deux d’entre elles sont mêmes profs à l’Université Jean Monnet dans ce master. J’étais d’une certaine façon liée avec cette structure, je me suis retrouvée dans les sujets traités, la façon de penser et j’étais très intéressée par l’approche pluridisciplinaire de la mission qu’ils proposaient.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
E :
C’est une mission qui « bouge » beaucoup. C’est très polyvalent j’assiste les filles sur les différents évènements mis en place.
En rapport avec la Biennale du Design j’ai participé au projet du BEAU (Bureau Éphémère d’Activation Urbaine) avec la mise en place des outils. Il a aussi eu deux Work-shop : j’ai pris en charge une partie de l’organisation de l’atelier en mettant en place une méthodologie de travail en collectif. L’évènement final (le projet du BEAU) est organisé à travers ces work-shops.
J’ai aussi fait partie de l’équipe qui s’occupait de la scénographie : il fallait être en contact avec les gens de l’EPA (Etablissement Public d’Aménagement), l’architecte de l’équipe etc. Il y avait aussi la mise en place du projet, ce que l’on pouvait faire et les normes de sécurité. Il y a aussi eu la partie de dessin des espaces : comment expliquer aux gens le projet. Notre association est d’une certaine façon similaire aux projets menés par Rue du Développement durable (interview de leur volontaire Agathe disponible sur le blog ). La différence est dans notre esthétique, nos outils et bien sur notre localisation.

Qu’est-ce que ton service civique t’a apporté ?
E : Humainement et professionnellement pas mal de choses : j’ai appris à travailler en équipe, à m’adapter à des gens différents, à trouver un langage commun et surtout à m’organiser.
Pour l’instant je ne peux pas affirmer avoir acquis des compétences, mais mon service civique est encore loin d’être fini. Je concrétise surtout des choses que j’avais déjà faites, ce qui n’est pas mal non plus, car je peux enfin ancrer mes connaissances dans un contexte réel.
J’ai la chance d’être très bien épaulée dans ma mission, ma tutrice est toujours présente lors de mes heures de mission. Nous avons un très bon contact et je pense que cette relation aide au bon déroulement de mon volontariat.
Je trouve que le dispositif est super pour les jeunes mais aussi pour les associations : ce système leur donne de la ressource, parfois cruciale pour certaines structures.
Enfin, j’ai pu m’inscrire à la formation SAVARA à Villeurbanne (Régie son et lumière) et je dois avouer que j’ai beaucoup appris. Le top aurait été d’avoir une deuxième formation dans la continuité de celle-ci !

Comment vois-tu l’avenir ?
E : Je compte reprendre mes études et faire une année dans une école d’art (DNSEP, le diplôme national d’art). J’aimerai idéalement combiner le type de projets menés par mon association avec le domaine artistique.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Alexandre et l’Aventure du Grand Pont

IMG_0664(Alexandre entouré de ses deux « mamans » de l’association : Ginette Moulin -à gauche-, présidente de Ciné Chaplin et Eliane Remillieux -à droite- bénévole très impliquée)

Alexandre, le tout premier volontaire de l’association Ciné Chaplin, nous raconte son expérience et surtout le projet de sa structure : L’aventure sociale du Grand Pont, un documentaire sur une partie de Rive de Gier.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Alexandre :
Je ne voulais pas faire une année à vide, j’avais postulé pour un BTS audiovisuel option image sur plusieurs villes mais ayant passé mon Bac en candidat libre je n’avais pas de bulletins trimestriels, pas de moyennes et donc je n’avais pas les critères requis pour postuler. J’avais trouvé d’autres choses en alternance mais impossible de trouver un patron.
J’ai donc décidé de devenir bénévole à l’association Ciné Chaplin pendant 2 mois. Après avoir été en contact avec la présidente de l’association, ils m’ont proposé de faire un Service Civique chez eux.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
A :  Le trésorier avait un projet : il m’a proposé de faire un documentaire vidéo sur le quartier du Grand Pont à Rive de Gier. Motivé par ce projet, nous avons décidé de le placer au cœur de ma mission en service civique. Une fois cette décision prise nous avons rédigé le détail de la mission avec Julie, qui était à cette époque en charge du dispositif Service Civique à la Ligue de l’Enseignement de la Loire.
Je m’occupe aussi de la communication de l’asso : je fais des flyers, des affiches, et je m’occupe de la page Facebook concernant le projet documentaire ainsi que les soirées organisées par la structure.
Je n’ai pas vraiment de journée type, c’est assez aléatoire : je peux faire des interviews avec des gens, aller aux archives, contacter des historiens, filmer le Grand Pont, faire du montage vidéo, aider à l’organisation des soirées mensuelles etc.
J’ai eu la chance d’avoir à disposition du très bon matériel : grâce à l’engagement de l’association dans ce projet j’ai eu un budget de plus de 3000e et j’ai par la même occasion pu choisir ma caméra.
En ce qui concerne l’encadrement par ma structure, nous faisons un point tous les lundis d’environ 3h. Pendant ce temps-là nous parlons du projet, de la progression du documentaire, nous faisons des demandes de subventions.
Pour le moment je suis encore en tournage, sur les 52 minutes prévues j’ai environ une dizaine de minutes. Idéalement le documentaire est prévu pour le mois de septembre. Je finis ma mission dans ces eaux là mais même si je n’ai pas fini après la fin de mon volontariat je continuerai le projet et le montage jusqu’aux 52 minutes !

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Qu’est-ce que ton service civique t’a apporté ?
A :
Humainement j’ai rencontré beaucoup de gens et surtout j’ai eu l’occasion de partager avec eux, majoritairement sur les anecdotes concernant le quartier du Grand Pont.
Professionnellement je pense que ça m’apporte pas mal de choses : je veux faire du cinéma donc commencer sur un documentaire est une bonne étape. Au niveau de la technique je ne peux pas dire avoir beaucoup appris, j’ai eu des formations avant mon volontariat : j’avais les bases et malgré avoir fait la formation que proposait SAVARA je n’ai fait que revoir des choses que je connaissais déjà. J’ai la chance d’avoir une aide extérieure sur le documentaire : il possède un BTS audiovisuel et donc j’ai quelques petits conseils de sa part. Mis à part ceci, je suis plutôt autonome.

Comment vois-tu l’avenir ?
A :
Je reprends mes études. Je compte aller en FAC d’Arts et spectacles option cinéma à Lyon 2.
En parallèle j’essaye de monter mon statut d’auto entrepreneur. Pour le moment, avec deux amis, nous avons 2 web series et j’aide aussi quelqu’un à mettre en place une chaine youtube sur la cuisine.

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Agathe : « Je reçois beaucoup de ma structure »

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C’est à Terrenoire que notre volontaire effectue son service civique, dans des locaux teintés par la bonne ambiance de l’équipe, et la passion évidente du Cri du Charbon pour la musique.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Agathe : J’étais dans une année de transition, je venais de décrocher mon DNAP (diplôme national d’Art Plastique) des Beaux-Arts, je voulais intégrer une école de pub mais je n’avais pas l’expérience requise. Je connaissais le dispositif car ma belle-mère a dans son institution des volontaires à disposition. J’ai donc décidé de rechercher une mission qui pouvait m’aider à combler mes lacunes et me permettre d’acquérir l’expérience demandée par les écoles que je visais.

Peux-tu nous parler de ta mission ?
A :
Je passe environ 20% de mon temps sur des tâches administratives : dossiers de subventions, relance de mails, parler des projets à différents médias (presse, radio, web). C’est un peu le rôle d’un assistant de chargé de com ! Je m’occupe aussi de la page facebook et de twitter, dès que j’ai un peu de temps je poste quelque chose.
Je participe aussi à certains concerts qui se passent à Saint Étienne mais c’est de ma propre initiative.
J’ai la chance d’avoir pu faire de la réalisation graphique pour Inouïe et le Cri du charbon. Les deux structures sont très proches et liées, elles sont toutes deux dans les mêmes locaux ce qui crée une forte demande. Je suis quelqu’un qui n’aime pas ne rien faire et qui est un peu « accro » au boulot, le fait de décharger Julien (mon tuteur) me permet d’acquérir plus d’expérience pour le futur. J’aide donc à la réalisation de petits flyers, de bannières pour la page Facebook, je refais aussi le catalogue d’Inouïe Distrib et j’ai récemment créé un teaser.

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LIEN DU TEASER : https://www.youtube.com/watch?v=AJeamhG7FOc&feature=youtu.be

Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
A :
J’ai consolidé mes bases et j’ai aussi appris pas mal de chose. Par exemple le teaser m’a permis de faire du montage vidéo, ce que je n’avais jamais fait auparavant. Julien connait le logiciel super bien et donc en travaillant en partenariat avec lui j’ai pu échanger sur les idées et la technique. Ce sont ces choses-là qui me permettent de compléter la formation que j’ai reçu aux Beaux-Arts. C’est très enrichissant car là-bas nous n’avions pas la possibilité d’acquérir de l’expérience professionnelle. Le Service Civique m’a permis d’avoir accès à cela, mais aussi de m’apprendre à gérer des projets.
J’ai approfondi mes connaissances sur des logiciels que je pensais maîtriser comme photoshop.
J’ai aussi découvert les statistiques et c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup : désormais je maîtrise Excel et j’essaye d’analyser la façon de promouvoir un produit sur internet.
L’ambiance au sein de la structure est vraiment très bonne et c’est ce qui m’a motivé à leur donner mes 3h de projet personnel. Je devais préparer mon concours d’entrée pour l’école de pub mais les dates ont été avancées et donc j’ai décidé de leur offrir ce temps-là. Je reçois beaucoup d’eux, c’est un échange bénéfique et c’est d’une certaine façon un moyen de les remercier pour tout ce qu’ils m’ont appris.

Comment vois-tu l’avenir ?
A :
L’an prochain j’intègre une école de pub à Lille où je viens d’être acceptée. C’est une école sur deux ans qui proposent plusieurs mois de stages, j’espère donc pouvoir trouver un emploi rapidement après la fin de cette école. Grâce à mon volontariat au Cri du Charbon je suis plus sereine : j’ai pu consolider mes bases et avoir de nouvelles clés en main.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Théo : « des kilomètres, des CD et du café ! »

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Théo, volontaire, a traversé la France spécialement pour la mission qu’il effectue à Inouïe Distribution. Un bel engagement de la part de ce jeune diplômé en quête d’expérience.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Théo :
Je connais le dispositif depuis mes 16 ans, j’avais eu quelques infos par le biais de ma mission locale. J’avais fait quelques recherches sur internet et j’ai potassé le sujet pendant plusieurs années. Je suis le pro du « comment partir à moindre frais » et le service civique me rappelle un peu cette idée, partir de rien et s’enrichir.
J’ai vu sur le site pas mal de missions cool, et je n’avais pas les compétences pour occuper ces postes en tant que salarié donc c’était l’occasion idéale d’acquérir de l’expérience dans le domaine que je recherche. J’avais d’abord postulé au Cri du Charbon mais Cyril m’a proposé de jeter un coup d’œil à la mission d’Inouïe qui collait plus avec ma formation et ce que je recherche personnellement et professionnellement.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
T :
Bien sûr, je suis venu à Saint Etienne juste pour elle !! Le thème me plaisait beaucoup : je suis musicien et photographe à mes heures perdues de plus j’ai un BAC pro commerce, allier les deux serait l’idéal. C’est en quelque sorte ce que je fais dans ma mission. Ma structure, Inouïe Distribution, a été créée par Barrio Populo, un groupe de musique qui après plusieurs différents avec leur distributeur, ont décidé de s’autogérer et de poser des points de vente un peu partout en France. C’est un système bien trop rock’n’roll comme organisation. Ma mission est d’organiser tout ça : rappeler tout le monde, définir les stocks dans les points de ventes, mettre à jour les dossiers pour savoir quel point de vente a fermé. Je m’occupe de l’état réel des points de vente et des stocks.
Je crée aussi du lien avec les clients : je dynamise le réseau, grâce à ma mission il y a un contact direct avec le client.
Honnêtement, je ne m’attendais pas à ça ! Au final, la mission s’est ajustée à moi, à mes envies et à mes capacités. Je suis plutôt content du fait que je sois mobile dans mon volontariat : je démarche « en live », je vais voir les points de vente en faisant plusieurs arrêts sur ma route lorsque je rentre chez moi à Limoges. J’aide aussi le Cri Du Charbon parfois, qui nous le rend bien avec l’aide de leur volontaire Agathe. On échange beaucoup, c’est vraiment sympa comme ambiance.

Qu’est-ce que ton service civique t’a apporté ?
T :
Pas mal de compétences. Je sais désormais valoriser un produit, de plus être dans la distribution de CD en général colle beaucoup avec ma passion pour la musique : en tant que musicien c’est un gros plus pour moi. La structure possède 5 labels fondateurs différents et tous spécialisés dans quelque chose : conseiller les artistes, gérer les dossiers de subventions, les éditions, la communication etc. Ils sont pros dans leur domaine et tout ceci crée un circuit de compétences crucial autour du monde de la musique.
Je suis vraiment satisfait d’avoir été retenu pour cette mission, je ne m’attendais pas à quelque chose en particulier et j’ai eu pas mal de très bonnes surprises dans l’ensemble.
J’ai aussi participé à une formation SAVARA : celle sur le monde associatif à Grenoble. C’était vraiment sympa, j’ai rencontré pas mal de monde aussi.

Comment vois-tu l’avenir ?
T :
A court terme je compte faire un BTS audiovisuel option image/vidéo en alternance. J’ai candidaté à l’Institut du Service Civique où j’ai été retenu pour les oraux. J’espère donc être pris et être épaulé par ces derniers pour m’aider à trouver une alternance et tout ce qui pourrait être relié à mon projet pro.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Lucas au centre socioculturel du Coteau : « J’ai appris plus de choses en 6 mois que dans toute ma scolarité. »

IMG_0640(Tom, le petit garçon donc Lucas s’occupe, entouré des enfants du centre social et de Erwan (de dos), un enfant de la Contre Allée.)

A 17 ans Lucas en service civique au Centre Social du Coteau est notre plus jeune volontaire. En décrochage scolaire le Service Civique a été pour lui un élément essentiel : il nous raconte ici son parcours et partage avec nous son expérience.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Lucas :
J’étais d’abord à la recherche d’un travail je ne savais pas dans quelle branche, quoi faire, où aller. J’ai un parcours scolaire un peu différent : j’ai fait une MGI pendant un an, c’est une classe pour essayer de trouver un métier. À la suite de ça j’ai fait un an en métallerie en BAC Pro mais j’ai très vite décroché, je n’aimais pas du tout. Enfin j’ai postulé en CFA (Centre de Formation d’Apprentis) en pâtisserie, j’avais trouvé un patron mais le CFA était plein et il n’y avait plus de place pour moi.
C’est au cours de cette année-là que j’ai entendu parler du Service Civique, j’avais lu quelques articles sur internet et c’est comme ça que j’ai décidé de chercher une mission. J’avais d’abord postulé de partout et puis j’ai rencontré la Ligue de l’enseignement à Roanne qui m’a présenté le service civique et proposé cette mission au centre socioculturel du Coteau. J’ai eu la chance de faire 2 jours de test chez eux pour voir l’environnement, le quotidien de ma mission, l’équipe, les enfants.
Le service civique c’était une bonne alternative pour rentrer dans le monde du travail, acquérir de l’expérience tout en restant entouré et « guidé ».

Peux-tu nous parler de ta mission ?
L :
Je suis au service d’un jeune enfant porteur de handicap (trisomie 21 et autisme). J’accompagne Tom, 7 ans, dans ses activités tous les mercredis après-midi. Nous lui proposons des animations manuelles, il adore courir, chanter et peindre. Le but c’est de s’amuser, nous ne lui imposons aucune activité. Ma mission c’est d’être avec lui tout au long de la journée
Je fais aussi du périscolaire les lundis, mardis et jeudis, de l’aide aux devoirs et un petit peu d’administratif.
En parallèle nous avons un projet commun avec l’école de la Contre allée et leur volontaire Fatine : faire rencontrer des enfants porteurs de handicap avec les enfants non porteurs de handicap du centre social du Coteau. (L’interview de Fatine, volontaire à la Contre Allée, disponible sur le blog)

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Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
L :
Le Service Civique m’a beaucoup aidé, il m’a surtout orienté. Ma mission m’a donné des responsabilités, ce que je n’avais jamais eu. Le coté lien social de ma mission m’a aussi beaucoup plu j’ai découvert une nouvelle facette de ma personnalité. Avant je ne portais pas trop d’attention à ces choses-là mais je suis devenu plus ouvert au contact des gens. Humainement je pense que mon volontariat a été un élément déclencheur. Il m’a permis de changer mon regard sur les autres.
Je n’ai qu’un seul regret : celui de ne pas pouvoir faire un autre Service Civique ! C’est quelque chose que l’on doit faire au moins une fois dans sa vie. Quand on trouve la bonne mission et que l’on s’investit à fond c’est une très belle expérience. J’ai appris plus de choses en 6 mois que dans toute ma scolarité ! Je me sens vraiment investi et engagé : j’aime vraiment cette mission et j’y vais avec le sourire tous les jours.

Comment vois-tu l’avenir ?
L :
J’ai enfin trouvé ce que je veux faire. Je vais continuer dans cette voie après le service civique pour devenir animateur. Grâce à la Ligue de l’Enseignement je passe actuellement le BAFA que j’ai décidé de terminer aux vacances d’Octobre où je passe la session d’approfondissement. Je suis assez ouvert, je veux faire partir du monde de l’animation ou peut être continuer dans la voie d’éducateur spécialisé. Ça reste une possibilité. J’ai beaucoup appris au centre : des techniques sur comment gérer les enfants, comment les relaxer, comment jouer avec eux à partir de rien. Je me suis créé un classeur d’animation pour pouvoir avoir une base et crée à partir de ça. Je ne regrette vraiment rien.

 

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Anouck et Khayra : deux volontaires au service du lien social

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Nos deux volontaires s’occupent de la ludothèque du quartier de Montreynaud qui vise à créer un lien parent/ enfant. C’est un espace à entrée libre où pour 10 par an les familles peuvent emprunter des jeux ou jouer sur place avec l’aide des volontaires en Service Civique.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Anouck : J’avais besoin d’acquérir de l’expérience. J’ai un BTS Economie Sociale et Familiale, je suis sur liste d’attente pour la licence et j’ai passé les concours d’assistance sociale et de conseillère ESF. Je les repasse cette année. Lors de ma formation nos professeurs nous parlaient souvent du Service Civique et nous ont présenté ce dispositif comme un bon moyen pour se former, acquérir certaines bases, et se faire de l’expérience dans notre domaine. Des anciens volontaires étaient venus présenter le dispositif.
J’ai postulé sur ma mission pour rester dans le thème de mes études, je voulais absolument rester dans le monde du social.

Khayra : J’avais d’abord postulé l’an dernier pour un service civique mais je n’avais pas trouvé de mission à mon goût mais je connaissais le dispositif car j’avais lu quelques articles sur internet. Cette année j’ai postulé pour le poste d’animatrice dans cette structure et puis j’ai appris que la structure proposait des services civiques. J’ai donc choisi cette option-là, avec mon BAFA et la mission proposée je restais dans le thème que je voulais.

Pouvez-vous me décrire votre mission ?
A/K : Nous nous occupons majoritairement de la ludothèque qui met à disposition des enfants et parents du quartier plus de 800 jeux. Notre mission est de les entretenir mais aussi de gérer les emprunts, de jouer avec les familles etc. Nous avons un petit peu de communication à faire aussi.
En parallèle de la ludothèque nous nous rendons deux après-midis par semaine à La petite Cabane, un lieu d’accueil pour les parents et leurs enfants. Nous y proposons des activités, des choses manuelles, des Quizz. On s’adapte en fonction du nombre d’enfants. Cette partie de la mission souligne notre capacité à être autonome.
Nous avons aussi de l’accueil les jeudis matins à la maternelle où nous nous occupons des enfants de 8h à 9h30. Nous sommes 5 intervenants pour environ une trentaine d’enfants et parents. Le but est de créer un lien entre les deux par le biais de jeux et de lecture d’histoires.
Après ce temps d’animation du jeudi, nous nous occupons de l’administration et de la communication de la structure : réalisation de flyers et d’affiches, statistiques (fréquentation du lieu), organisation de la création du catalogue pour les jeux.

IMG_0548(Des parents en compagnie de leurs enfants profitent des jeux mis à disposition par la structure)

Quel est votre bilan sur ce dispositif et votre expérience ?
A :
J’ai commencé ma mission au mois d’Octobre et je dois avouer que jusqu’à décembre c’était un peu dur car j’étais seule et il y avait beaucoup de chose à gérer. Je suis vraiment contente et soulagée que la structure ait décidé de prendre un deuxième volontaire sur cette mission car je pense qu’il est primordial d’être deux sur la Ludothèque pour mener pleinement la mission.
En ce qui concerne la mission je pense avoir réussi à acquérir un petit peu d’expérience et certaines compétences surtout avec les enfants.
K : On a aussi pu apprendre à s’organiser, à gérer une ludothèque, des prêts etc c’est beaucoup de responsabilité ce qui aide beaucoup à prendre des initiatives. Pour ma part j’ai le BAFA donc les techniques d’animations étaient déjà acquises. Mais le fait d’être en lien avec les parents et en maternelle était nouveau pour nous : l’accompagnement sur cette tranche d’âge est complètement différent du reste.
Au niveau de la mission je pense qu’elle est très polyvalente et parfois même trop, il serait peut-être plus judicieux de la recentrer sur la ludothèque en elle-même. Comme le disait Anouck dans tous les cas deux volontaires sont essentiels au bon fonctionnement de la mission !

Comment voyez-vous l’avenir ?
: J’espère que le service civique et l’expérience acquise lors de mes mois de mission vont pouvoir me permettre d’accéder plus facilement à mon projet professionnel. J’attends les réponses de mes concours !
K : Comme Anouck j’ai passé un concours, mais celui d’aide-soignante et j’attends, moi aussi, les résultats.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Nadège : le service civique, une évidence

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« Le seul point négatif de ce dispositif c’est qu’on ne peut faire qu’un seul service civique !! » me confie Nadège, volontaire à Carotte Production où elle effectue une mission de communication au sein d’une structure musicale regroupant des intermittents et des bénévoles.
Carotte Prod’ a deux activités principales : la gestion de la salle du Pax (environ 100 places assises) et la gestion du label avec majoritairement des groupes qui s’autogèrent. Le but est de rechercher des groupes amateurs et locaux pour les valoriser. Le label date de 2003 mais la location du PAX et la distribution des spectacles n’ont commencé qu’en 2010.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Nadège :
J’ai fait 2 ans de CAP et un BAC PRO communication visuelle. J’avais tout planifié : après mes deux diplômes je faisais deux ans en DUT et j’enchainais avec un service civique. C’était une évidence pour moi, quelque chose que je devais faire. J’ai pris connaissance du dispositif il y a quelques années grâce à une amie qui a effectué son volontariat au sein d’Unis-cité. A cette époque-là je réalisais un stage au Cri du Charbon et c’est là-bas où j’ai eu ma révélation : l’envie de faire un service civique. C’est là où j’ai réalisé que le Service Civique c’était quelque chose de bien plus vague et qui offrait beaucoup de possibilités, ça ne se limitait pas juste à ce que j’avais pu comprendre des missions de mon amie.
Je n’ai malheureusement pas été prise dans l’école que je voulais qui proposait mon DUT (gestion communication à Grenoble) et j’ai donc dû revoir mon plan d’avenir.
J’avais envie de faire partie du monde associatif et j’ai donc demandé au Cri du Charbon de me prendre en Service Civique. Malheureusement leur mission ne correspondait pas à mes attentes. Ils m’ont alors parlé de Carotte Production et d’Inouïe Distribution, deux de leurs partenaires, qui eux proposent des missions de type communication. C’est comme ça que j’ai fini par postuler pour les deux structures et par accepter ma mission au sein de Carotte prod’.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
N :
Ma mission colle parfaitement avec ce qu’on m’a présenté lorsque j’ai signé mon contrat. Avec une autre personne, désormais en contrat aidé (et anciennement service civique avec la Ligue) nous nous occupons de gérer la communication de la structure, ainsi que de la recherche des partenaires. Je m’occupe aussi de la com au niveau du site internet, de la presse, médias, et je suis présente lors des concerts : j’aide à la préparation des salles avant les évènements.
Il y a aussi une grosse part de distribution de flyers, d’affichages etc. C’est une mission où l’on peut dire que la routine a sa place, je sais quoi faire quand le faire et c’est plutôt cyclique. Il faut être en contact avec les artistes, gérer les réseaux sociaux (la page Facebook principalement).
J’ai aussi réalisé le flyer de la programmation 2015 du PAX. Avant cela il a fallu mettre en place la programmation en elle-même, rechercher des artistes, organiser des réunions pour se mettre d’accord sur les groupes etc. C’était plutôt complexe et le flyer était finalement ce qui était de plus simple et rapide à réaliser dans cette mission.
J’ai par ailleurs repris le site internet pour l’améliorer.

Quel est ton bilan sur ce dispositif et ton expérience ?
N :
J’aime beaucoup le fonctionnement de la structure, le fait de découvrir de nouveaux artistes, pas forcément sur des musiques que j’écoute habituellement. C’est assez fun ! J’ai aussi découvert pas mal de lieux culturels à Saint Etienne, surtout lorsque nous posons les flyers et les affiches.
L’ambiance est plutôt bonne, l’équipe s’entend bien et donc je pense que ce sont des choses qui aident à mettre à l’aise.
J’avais quelques notions au niveau de création de site internet etc mais depuis mon Service Civique j’ai acquis pas mal de connaissances et j’ai plus confiance en moi sur ce domaine. Ma mission est assez autonome car je travaille de chez moi (la structure n’a pas de locaux fixes) et il faut savoir s’organiser pour ne pas se laisser dépasser par les évènements.
J’ai aussi pas mal de responsabilités au sein de ma mission, je dois appeler des artistes et rechercher certaines infos : ce sont toutes ses petites choses qui aident à s’intégrer au sein de la structure.
En ce qui concerne les créations visuelles je sens que plus j’en fais plus je m’améliore même si mon seul regret au sein de mon volontariat aura été de ne pas pouvoir être épaulée par un professionnel pour justement m’améliorer concrètement. Mon tuteur ne possède pas ces compétences, et avoir l’opinion de quelqu’un du métier aurait été un plus.

Comment vois-tu l’avenir ?
N :
Je ne pense pas retenter le DUT à la fin de mon volontariat, je vise plutôt une formation en alternance en communication (un BTS). Mon service civique m’a fait réaliser que je ne souhaitais pas reprendre des études classiques. Je veux avoir la possibilité d’acquérir une expérience professionnelle. J’aimerai trouver du travail dans le milieu culturel que ce soit des salles de spectacles, des labels de musique, lors d’un festival, dans un théâtre : je suis plutôt ouverte à tout.
J’ai aussi candidaté à l’Institut du Service civique avec comme projet une formation communication.
Ce qui est dommage sur le dispositif c’est qu’on ne peut y participer qu’une seule fois : j’aurais aimé vivre cette expérience plusieurs fois au sein d’autres assos, découvrir de nouvelles choses tout en restant dans ce cadre.
Mon service civique m’aura conforté dans l’idée de rester sur cette voie et de faire de la communication mon métier.

IMG_0558(Flyer réalisé par notre volontaire pour sa structure)

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Laura au Café des Matrus

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Laura est volontaire en Service Civique au Café des Matrus, un café restaurant associatif qui propose des ateliers pour les enfants et les parents, ainsi qu’un brunch 1 dimanche par mois sur différents thèmes. Elle nous présente aujourd’hui son expérience :

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Laura :
J’ai fait un BTS Economie Sociale Familiale et à la fin de mon diplôme j’étais un peu perdue, et je ne voulais pas me lancer dans une licence. J’ai passé le concours pour devenir conseillère mais je l’ai échoué. C’est à ce moment-là que j’ai eu l’idée du Service Civique dont j’avais entendu parler plusieurs fois (mes amis et via des pubs sur internet).
J’ai postulé dans d’autres missions, j’étais plus intéressée par du volontariat dans des centres sociaux car les thèmes étaient en accord avec mon parcours scolaire. Malheureusement j’ai postulé au mois d’octobre et toutes les missions de ce type étaient pourvues. Enfin on m’a proposé la mission au Café des Matrus et j’ai bien aimé le concept de partage d’un lien entre les enfants et leurs familles. J’ai accepté la mission, je voulais vraiment me rendre utile avant de reprendre mes études.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
L :
J’aide à la vie du Café, j’accueille les gens, je leur explique le lieu pour ceux qui ne connaissent pas. Je m’occupe de la caisse et j’aide au service quand on me le demande : je mets la table et parfois je fais le service lorsque le Café est plein.
J’ai aussi un rôle administratif : je m’occupe des adhésions, de la com (site internet) surtout pour les évènements. Je réalise le programme pour les mois qui arrivent.
Je suis parfois animatrice lors d’anniversaire d’enfants ce qui me permet d’avoir un contact différent de ce que m’a mission propose à la base.
Nous avons aussi un projet de développement avec le quartier pour permettre d’intégrer le café dans la routine des habitants et diversifier de ce fait la clientèle. Le café a récemment déménagé et donc il faut reconstruire la clientèle à la source.

Qu’est-ce que ton service civique t’a apporté ?
L :
J’ai acquis de l’expérience au niveau du contact avec les enfants, ainsi qu’en animation avec le fait de gérer certains anniversaires et donc par conséquent avoir un plan à suivre tout en gérant un groupe d’enfants. C’était aussi la première fois que j’avais une expérience de la sorte dans une asso donc c’est toujours bon à prendre.
Je n’ai pas grand-chose à rajouter sur cette expérience car ce n’est pas le milieu, la classe sociale qui m’intéressait et qui était en lien avec mes études. J’avais d’autres attentes que je n’ai pas pu retrouver dans cette asso. La seule chose que j’ai pu y trouver c’est justement d’essayer de développer le lien avec le quartier pour inviter la mixité dans le Café.

Comment vois-tu l’avenir ?
L :
Je suis toujours indécise. Je compte reprendre mes études et toujours dans le secteur social mais mon avenir est encore flou à ce jour !

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

 

Marie-Anne : un début de mission prometteur chez Zoomacom

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Marie Anne commence tout juste son Service Civique au sein de Zoomacom, une association au service des usages numériques.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Marie-Anne :
J’effectuais mon MASTER 1 et j’étais à la recherche d’une expérience professionnelle. La structure que j’ai choisi m’a proposé de me prendre sous le dispositif du Service Civique. Le concept m’a plu et il m’apportait ce dont j’avais besoin pour mon Master : j’ai donc accepté. J’avais quelques notions sur le service civique mais je pensais que c’était plus souvent des missions mobiles et je n’aimais pas trop ça : le système « sédentaire » proposé par la Ligue de L’Enseignement me convient beaucoup plus, ça permet de se familiariser avec l’environnement, de prendre ses marques.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
M-A :
J’ai deux missions principales.
Le premier est un projet fait par des bénévoles sur la cartographie, basé sur le système USE-IT, un label Européen pour des cartes faites par des jeunes pour les jeunes. Plusieurs villes en Europe l’ont fait et le projet est actuellement développé sur la ville de Saint Etienne. C’est vraiment pas mal, ça permet de se familiariser avec la ville, découvrir des lieux, des activités, et parfois même partager ses anecdotes. Je m’occupe donc de la com ainsi que de la présentation graphique de la carte.
Ma deuxième mission est d’identifier les acteurs numériques à Saint Etienne, et de les contacter. Le but étant de crée du lien, un échange d’actions.
Je suis ravie de pouvoir réaliser ce projet de A à Z et d’être présente jusqu’à la fin.

Comment te sens-tu en ce début de mission ?
M-A
 : Plutôt bien. Je suis beaucoup intéressée par ma mission puisqu’elle est en lien avec mon cursus scolaire. Je suis venue à Saint Etienne pour effectuer mon Master et j’aime beaucoup la ville, le lien social, la convivialité qu’elle respire etc. J’apprécie particulièrement le réseau d’associations que Saint Etienne propose.
Je dois dire que j’ai de la chance pour le moment tout se passe très bien, l’ambiance est vraiment bonne au sein de l’équipe. Je me sens bien, je reste parfois plus tard que prévu : la preuve de mon intégration à la structure. J’ai fait pas mal de stages qui parfois se sont mal passés, c’est du coup plutôt agréable de ne pas regarder sa montre lorsque l’on va en mission.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria