Archives mensuelles : février 2015

Fanny, volontaire dans une compagnie de danse : Dyptik.

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C’est dans un contexte musical que notre volontaire effectue son service civique. La structure ? Dyptik, une compagnie de danse hip hop, fondée à Saint-Étienne par Souhail Marchiche et Mehdi Meghari, ouvert aux amateurs comme aux professionnels.
Dyptik organise aussi plusieurs projets d’actions culturelles et des événements spécifiques comme le défilé de la Biennale de la Danse de Lyon (2010, 2012, 2014) ou le festival de danse hip-hop TRAX (Saint-Étienne).

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
Fanny
 : J’étais dans une impasse : après mon bac j’ai pratiqué la danse pendant un an et j’ai passé plusieurs concours car je voulais en faire mon métier. Malheureusement les concours où j’ai pu être acceptée n’étaient pas les premiers sur ma liste et en voyant que les débouchés n’étaient pas nombreux ni très concluants je me suis dirigée vers quelque chose de plus scolaire. J’ai validé deux ans de licence STAPS pour rester dans le domaine du sport et une troisième année de licence pro AGEC (Administration et Gestion des Entreprises Culturelles). Après ça j’ai recherché plusieurs masters mais peu pour lesquels je portais un réel intérêt.
C’est de là que l’idée du Service Civique m’est venue : mon petit frère m’en a parlé et après quelques recherches j’ai trouvé la mission à Dyptik pour laquelle j’ai immédiatement postulé sur le site, et puis j’ai pris contact avec la Ligue de l’Enseignement. Le Service Civique représentait une bonne passerelle entre ma scolarité et le monde du travail. Ça me laissait aussi du temps pour réfléchir à mon avenir : si je souhaitais reprendre mes études ou pas.

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Peux-tu nous parler de ta mission ?
F :
Ma mission c’est plusieurs petites actions regroupées. Je m’occupe d’organiser les sorties de la compagnie, les battles de danse pour les enfants et j’assiste aussi les professeurs. Je fais également des recherches sur les associations autour du quartier car la compagnie s’y est installée récemment et nous sommes donc en train d’essayer de forger des liens avec les autres associations mais aussi avec les habitants.
Nous avons également un Festival de prévu au mois de Juin et je suis en charge d’une grande partie de l’organisation (répartition des actions, bénévoles etc.)
Durant mes temps de mission  je suis très souvent avec Élodie et Aziz qui sont dans mon bureau ce qui est très utile. Ma tutrice étant directrice de la structure Élodie m’épaule dans ma mission, sous forme de co-tutorat.

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Qu’est ce qui t’a intéressé dans la mission proposée par Dyptik ?
F :
C’était une compagnie de danse donc c’était idéal pour moi puisque ça combinait un art qui me passionne avec une expérience quasi professionnelle. Cette mission me permettait aussi de découvrir un autre monde : je faisais de la danse classique et contemporaine, chez Dyptik je me familiarise avec le hip hop. Accepter cette mission me donnait aussi la possibilité de me créer un réseau : artistes, salles de spectacles etc. Lorsque l’on est au sein d’une compagnie de la sorte on touche un peu à tous les corps de métiers et c’était quelque chose que je recherchais.
Je voulais aussi diversifier mes expériences : j’ai effectué un stage de 3 mois après ma licence pro dans une compagnie totalement différente du fonctionnement de Dyptik. Ça me permet de comparer les différentes institutions et me donne des pistes pour le futur sur ce que j’aimerais faire.
J’ai aussi eu la chance d’avoir eu un premier bon contact lors de mon entretien avec Elodie. La mission m’a été présentée assez clairement et je n’ai pas eu de surprise.

Est-ce que ton Service Civique t’a aidé à décider de ta future orientation ?
F :
Cette mission m’a permis de voir mes forces et mes faiblesses. J’ai pu aussi faire la différence entre mes deux expériences et il y a des choses que j’apprécie et d’autres qui me plaisent moins des deux côtés.
Ma mission me plait beaucoup globalement et j’apprécie la vie de bureau à Dyptik car on se sent vraiment au cœur de la compagnie : on entend tout ce qui se passe, on est complètement absorbé par la vie de l’association. C’est quelque chose qui me manquait vraiment dans mon stage de 3 mois où j’avais peu de contacts avec les autres et où je ne savais pas vraiment ce qui se passait en dehors de mon job.
J’ai très envie de voyager et je ne suis pas motivée du tout par la reprise de mes études. Mon projet reste de trouver un poste dans mon domaine qui est la présentation de spectacles et l’organisation de sorties. Mon service civique m’a permis de réaliser une chose : bien que l’ambiance de travail soit super au sein d’une petite compagnie, je préfèrerais travailler dans une institution. Les équipes changent ce qui permet de découvrir de nouvelles choses, ce qui n’est pas forcément le cas au sein de petites compagnies.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Interview de Remy, Ecole des Parents

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La structure d’accueil de notre volontaire n’est autre que l’Ecole des Parents et des Educateurs, une association à l’écoute de la famille et de tous ses membres qui propose des consultations, des permanences d’écoute, d’information ainsi que des animations. En compagnie de Rémy, volontaire à la Ligue de l’Enseignement.

Comment as tu entendu parlé du Service Civique ?
Rémy : J’ai connu le dispositif du Service Civique par le biais d’une amie qui avait elle même effectué le sien auprès de la Ligue de l’Enseignement.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
R : Je suis venu sur Saint Etienne pour faire un BTS Design produit à Honoré D’Urfé mais j’ai malheureusement été refusé due à une erreur sur le site de post bac. Lorsque mon amie m’a parlé du Service Civique comme solution j’ai été intéressé par le concept qui me permettait d’acquérir une expérience au sein du milieu associatif que je souhaitais découvrir. Par le biais de mes études j’ai réalisé plusieurs mois de stage en boites de communication et en imprimerie (9 mois en tout) mais ce n’était qu’au contact d’un milieu professionnel très loin des valeurs d’une asso. J’ai été bénévole pendant deux ans à l’association Temps Danses, et je m’occupais de la communication. Mais je me rends compte que mes deux expériences dans ce milieu sont complètement différentes.

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Peux tu nous parler de ta mission ?
R : Je m’occupe de la communication au sein de l’École des parents. Je ne suis pas le premier volontaire dans ma mission et donc j’ai eu la chance de rencontrer l’ancienne volontaire qui m’a présenté mes différentes tâches. Ma mission est la continuité de celle de l’ancienne volontaire. Je suis aussi la personne qui crée les flyers, les affiches et qui met en place certains évènements. En ce moment je m’occupe de l’évènement du 28 Avril, une soirée de préparation à la vie en couple et au mariage civil. J’ai réalisé la partie communication qui est en attente de validation. Lors de l’organisation de cet évènement j’ai aussi dû m’occuper de la com au sein des mairies – par exemple chercher des listings de mariés etc). Je suis relativement content de pouvoir aller jusqu’au bout de cet évènement, de l’avoir accompagné du début jusqu’à sa fin.
Je ne m’occupe pas seulement de la communication de l’EPE Loire, mais aussi de celle du régional : j’ai par exemple effectué des flyers pour l’EPE du Puy. Il n’est pas rare que je vienne en renfort sur l’accueil que ce soit répondre au téléphone, ou bien diriger les couples lorsqu’ils arrivent dans la structure. Mon bureau étant à l’entrée de l’EPE je suis au cœur de la vie de l’association.
J’ai aussi de temps en temps des réunions avec ma tutrice où nous revoyons ensemble le cahier des objectifs, ainsi que toutes les choses restant à faire.

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Qu’est ce qui t’a intéressé dans la mission proposée par l’EPE Loire ?
R :  Ayant fait des études de communication (2 ans de CAP DECG : Dessinateur en communication graphique, puis un BAC pro Artisanat et Metier d’art ) cette mission était parfaite pour moi. Elle m’a permis de rebondir après le refus d’Honoré d’Urfé pour mon BTS, tout en restant dans mon domaine, et en explorant le monde de l’associatif. Avant ce BTS j’avais réalisé une première année de BTS au Puy en communication. La partie vente était beaucoup plus mise en avant que la partie graphique et c’est ce qui m’a déplut et m’a fait changer de voie. Je me suis rendu compte que je n’étais pas intéressé par le côté « commercial » du domaine et c’est donc de là qu’est né mon intérêt pour quelque chose qui relevait du domaine associatif. Par ailleurs j’apprécie beaucoup le contact qui m’est offert au sein de ma mission, le fait d’aller au sein des mairies, des assos, j’apprends à vendre les évènements mais d’une façon très différente. Ces choses là ne faisaient pas parties de mes formations initiales.

Est ce que ton Service Civique t’a aidé à décider de ta future orientation ?
R : Je pense que oui. Ma mission, bien qu’elle soit tout à fait à mon gout et qu’elle me convienne, m’a appris beaucoup de choses sur moi même. Je sais que ce coté vente, « forcing », et pression du métier de communication ne me plait vraiment pas et je ne souhaite donc pas continuer dans cette voie. Je suis un passionnée de dessin et donc j’aurais toujours la possibilité de pratiquer cet art, mais dans un domaine plus privé et selon mes envies et disponibilités.
Je suis donc actuellement à la recherche d’une reconversion en tant qu’assistant de vie. J’aimerais beaucoup travailler auprès des personnes âgées (quelque chose que j’ai déjà fait cet été et que j’ai vraiment apprécié). Je pense que dans le domaine de la com’, c’est ce qu’il m’a manqué, le contact avec les gens. J’ai aimé travailler derrière un ordinateur mais j’ai désormais besoin de plus et ma mission m’a permis d’en prendre conscience.

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Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria

Interview de Sylvain, volontaire à l’Arlequin, Centre Socio Culturel de Terrenoire.

C’est dans un petit quartier de Saint Etienne que notre interview a lieu. Un quartier et un centre social chers à mon coeur, qui m’ont vu grandir et qui m’ont fait voyager . L’Arlequin, centre social de Terrenoire, en compagnie de Sylvain.

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Comment as tu entendu parlé du Service Civique ?
Sylvain : Je fais du judo au Centre depuis plusieurs années et ça c’est donc fait par bouche à oreille plus qu’autre chose. J’ai entendu parlé d’une mission et j’ai postulé pour.

Pourquoi avoir choisi le Service Civique ?
S : J’ai choisi le Service Civique pour une raison très particulière. Mon permis de conduire a été suspendu pour une durée de 6 mois, j’étais donc limité dans mes mouvements, ce qui a considérablement freiné ma recherche d’emploi. Lorsque j’ai entendu parler de la mission d’informatique à Terrenoire, le quartier où j’habite, j’ai sauté sur l’occasion. Je connaissais pas forcément le dispositif avant ça.

Peux tu nous parler de ta mission ?
S : Ma mission est plutôt cool, je fais pas mal de choses différentes et mon tuteur, très impliqué, m’apprend des choses sur des domaines qui m’intéressent. J’aime beaucoup ce coté mission informatique mais aussi formatrice.

Je dispense des cours d’informatique pour les enfants du quartier ainsi que des adultes : des bases, des choses très simples type traitement de texte etc. Des ordinateurs et une connexion internet sont mis à disposition pour les Terranéens et je viens donc en renfort lorsque c’est nécessaire ou qu’on me le demande.
Les lundis matins nous avons une petite réunion avec mon tuteur pour mettre en place les activités et animations de la semaine. Demander les autorisations pour acheter certaines applications ludiques sur les ipads, etc. Les après midis mon tuteur et moi nous rendons à l’école primaire du Bourg pour y faire des animations d’informatique. Ce n’était à la base pas prévus dans ma mission mais ça me plait beaucoup et j’en suis bien satisfait.

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Les mardis et les jeudis soirs j’effectue du soutien scolaire, ce qui m’intéresse le moins dans ma mission.
Enfin les mercredis après midi , les enfants regardent généralement un film, choisit par l’animateur.
(Sur la photo ci dessous, Madagascar)

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Lors des périodes de vacances je m’occupe, toujours accompagné de mon tuteur, d’animations autour des ordinateurs pour les enfants. Nous possédons plusieurs ordinateurs ainsi que des ipads, ce qui permet de diversifier les jeux. Le but est d’apprendre en s’amusant. J’aide aussi parfois les habitants avec leurs ordinateurs personnels, mais c’est plus une initiative de ma part que quelque chose d’inclus dans ma mission.

Je viens aussi en aide sur des projets de films réalisés par les ados du quartier : si le soutien scolaire est vide je m’occupe d’eux et les épaule.

Qu’est ce qui t’a intéressé dans la mission proposée par l’Arlequin ?
S : Mon parcours scolaire colle parfaitement avec la mission. J’ai un BTS ainsi qu’une licence d’informatique. J’ai travaillé deux ans à Vienne dans une boite d’info jusqu’à ce que mon CDD se termine. J’ai du donc rentrer chez moi et chercher un emploi similaire, et c’est là que j’ai eu vent de la mission au centre. Cette mission était facile d’accès compte tenu de la proximité de mon logement, et elle demandait des compétences que je possédais. J’ai aussi vu dans cette mission la possibilité de me créer un réseau : on rencontre beaucoup de gens dans des associations de ce type, des personnes âgées avec des histoires et des expériences intéressantes. Ce côté « complémentaire » de la mission, m’a plu. Et puis j’aime bien le concept, regarder des dessins animés en compagnie d’enfants, qui dirait non ?!

Comment te sens tu dans ta mission ?
S : Je m’y sens super bien, je fais pas mal de choses intéressantes qui me plaisent et surtout l’ambiance avec les animateurs est sympa. J’apprécie que mon tuteur soit autant présent, il m’apprend beaucoup. J’espère que le centre pourra créer un emploi suite à ça et que j’aurais ma place à l’Arlequin, mais cette fois ci en tant que salarié.

 

 

Propos et photos recueillis par
©Chloé Di Maria