Archives de catégorie : Volontaires 2020-2021

Retrouvez ici les volontaires en service civique des années 2020-2021, et tout ce qui les concernent ! Expériences, événements, témoignages…

[Portrait] Gabriela, apprendre à retomber sur ses pattes

Gabriela est engagée en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’association de l’enseignement pratique. Sa mission consiste à favoriser la réussite scolaire des élèves du lycée des Monts Du Lyonnais, à Chazelle sur Lyon.

“En septembre, je me retrouve dans la Loire sans rien. Et là, je me dis : bon, qu’est-ce que je fais ? J’ai commencé à chercher des petits boulots. Et à côté, je regardais aussi un peu les services civiques. Et je suis tombée sur la mission que je fais actuellement qui s’intitule : favoriser la réussite éducative pour le lycée professionnelle privé des monts du lyonnais.” Gabriela, 23 ans, est en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 depuis décembre 2020. Après une licence Histoire de l’art et archéologie à l’université de Perpignan, la jeune femme devait venir effectuer un master à Saint-Etienne. Déçue des études à cause de la crise du Covid qui l’oblige à raccourcir sa dernière année de licence en Erasmus après à peine un mois, elle décide d’abandonner l’idée de faire un master dans l’immédiat : “J’ai décidé d’arrêter mes études, de faire une pause. Je voulais faire une année de césure pour savoir ce que je voulais faire plus tard, parce que Histoire de l’art ça me plaisait, mais je ne me voyais pas faire ça toute ma vie. Je me suis désistée du master parce que je ne me voyais pas, en septembre, après tout ce qu’il s’était passé avec la Covid, retourner sur les bancs de l’école. Vraiment, j’avais besoin d’une pause.”

 

Cette année de service civique, Gabriela en profite pour apprendre à connaître ses envies, ce qu’elle voudrait faire à l’avenir, et surtout pour souffler un peu. Après avoir enchaîné des petits boulots dans des lieux touristiques et des musées, Gabriela pose ses valises pour un service civique de huit mois au lycée des Monts du Lyonnais. C’est avec enthousiasme qu’elle nous parle de sa mission : “Dans ma mission, il y a deux pans. Le premier pan c’était de mettre en place ce qu’on appelle la journée des talents : “les monts du lyonnais ont un incroyable talent”. Le but était de faire sur une demi-journée, un atelier-concours où les élèves pouvaient venir présenter leurs talents. Je voulais un stand photo aussi. Comme il s’agissait d’un événement du lycée et qu’on voulait éviter le harcèlement, les portables étaient interdits. Mais c’est toujours sympa d’avoir un souvenir, d’où l’idée du stand photo. C’était initialement prévu pour le 20 mai. Malheureusement avec le covid, ça a été annulé. Donc, j’ai quand même appris plein de choses, comment organiser un événement, tout ce à quoi il faut penser, trouver des idées créatives pour attirer les élèves.” Heureusement, la déception due à l’annulation de l’événement est brève. En effet, toute l’année pour attirer les élèves au CDI, Gabriela et la documentaliste ont organisé des mini-événements autour de la lecture :  “Comme j’aime beaucoup la lecture, on m’a proposé d’être au CDI du lycée, donc je suis tout le temps avec la documentaliste, et j’aime bien.” 

 

“Il y a beaucoup d’aspects qui me plaisent dans ma mission. J’aime beaucoup le contact avec les élèves. Je suis quelqu’un qui aime bien communiquer, qui aime beaucoup parler. On parle d’orientation. Par exemple, moi j’estime que je n’ai pas bien été orienté dans ma vie, parce que aujourd’hui je ne retournerais pas en histoire de l’art. Donc, je leur dis que ça n’importe peu qu’ils fassent un bac professionnel ou un cap, mais que l’important c’est de trouver une voie qui leur plaît, parce que quand tu fais quelque chose que tu aimes c’est beaucoup plus simple d’avancer.

 

Enfin, la tâche principale de Gabriela est de favoriser la réussite des élèves : “Le deuxième pans de ma mission, c’est tout ce qui est de les aider dans leur scolarité. Alors j’ai essayé de mettre en place du tutorat. Cela n’a pas vraiment fonctionné. Ils me disaient souvent : oui, mais vous n’avez pas fait de bac pro, vous avez fait un bac général. Donc j’ai dû m’adapter. J’ai réussi à les attirer avec tout ce qui est rédaction de CV, lettres de motivation et rapports de stage. Je fais aussi du coaching pour les recherches de stage. Surtout pour les élèves qui sont à deux semaines de la période de stage et qui n’ont toujours rien, donc je leur donne des pistes, j’essaie de les aider, réfléchir avec eux.” 

Après cette année de service civique, Gabriela se cherche encore un peu : “J’avoue que pour l’an prochain c’est un petit flou et un petit peu compliqué parce que les plans que j’avais sont tombé à l’eau. Initialement, j’étais en recherche d’apprentissage pour un BP Libraire. Mais il est complet. Donc je suis en train de voir ce que je pourrais faire d’autre, si j’essaie de trouver un travail ou une formation dans autre chose. Potentiellement, pour travailler avec des enfants, ça pourrait me plaire. Je suis en quête de ce que je pourrais trouver pour septembre et qui pourrait potentiellement me plaire.” 

 

“Mon conseil pour le service civique, c’est de profiter de l’expérience. Il faut prendre au maximum tout ce qu’on peut prendre. Après, quand on veut rentrer dans la vie active, on ne se rend pas compte quand on sort des études, mais ça peut être tellement compliqué. J’en ai fait l’expérience de : je sors des études et je vais à pôle emploi. Et on te dit que tu es trop diplômée pour ça, mais que tu n’as pas assez d’expériences. Donc vraiment, il faut prendre toutes les expériences qu’on peut. Est-ce que ça me sera bénéfique pour la suite ? Sans doute. En tout cas, ça m’a appris beaucoup sur moi-même et c’est toujours important de prendre du temps pour apprendre à se connaître et savoir ce qu’on veut faire plus tard.”

[Portrait] Felix, volontaire à Lire et Faire Lire Loire

Felix est engagé en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’association Lire et Faire Lire de la Loire. Sa mission principale consiste à filmer les bénévoles conteurs afin de créer une bibliothèque numérique en direction des écoles.

Au début de sa deuxième année d’IUT informatique, Félix, 19 ans, décide de se réorienter. Encore incertain quant à la suite des événements, il décide de quitter la ville de  Caen, et pose ses valises à Saint-Etienne pour un service civique de huit mois : “Comme j’ai arrêté au début de la seconde année, je me suis dit pourquoi pas faire un service civique. J’ai donc déménagé pour faire mon service civique et me laisser le temps de savoir ce que je veux faire ensuite.”

Une envie de changement qui réussit à Félix puisqu’aujourd’hui il est ravi de son choix : “J’ai choisi un service civique à Lire et faire Lire, parce que la mission consistait à faire du montage vidéo. J’avais déjà eu l’occasion de faire du montage et ça m’avait bien plu. J’aime la photo, la vidéo, et j’adore le fait de combiner ça avec la lecture, les livres. Et le petit plus est de rencontrer des personnes. Et tout ça, ça encourage les enfants à lire, c’est top.”

 

Le service civique, c’est une bonne expérience. ça me forge, ça va m’aider dans la vie après. Je suis trop content d’être allé vers le service civique.

 

La mission de Félix comporte trois grands axes : “Ma mission, c’est surtout trois tâches. La première c’est de faire venir les bénévoles dans les locaux de la ligue de l’enseignement. Je les filme et je monte les vidéos. Toutes les vidéos je les mets sur un site et j’envoie ce site aux écoles, pour faire une sorte de bibliothèque numérique. Ma deuxième tâche, c’était par rapport à l’école de la Mémoire. Donc c’était des témoins de la seconde guerre mondiale qui devaient rencontrer des enfants. A cause du covid, ça n’a pas pu se faire en présentiel. Donc j’ai du m’occuper de ce qui est visio du côté des témoins pour pas qu’il n’y ait de problème. Et ma dernière tâche, c’était l’organisation de la fête du livre à Roanne, la première édition.” Malgré les conditions sanitaires, la mission de Félix a pu se dérouler presque sans encombre. De cette situation de crise inédite est née l’idée d’établir une bibliothèque de conteurs numériques. La seule légère déception est peut-être celle du à l’école de la Mémoire qui n’a pas pu se dérouler dans les conditions optimales. En ce qui concerne la fête du livre à Roanne, cette première édition a su s’adapter aux conditions sanitaires.

Félix a l’impression d’avoir changé lors de ses mois de mission, d’être plus sûr de lui : “Ce qui m’a le plus plu, c’est de rencontrer des personnes. C’est vrai que moi je suis plutôt introverti, et là ça m’a fait du bien de pouvoir aller vers des gens. Le fait aussi de sortir du cadre scolaire, ça aussi ça fait du bien.”

Aujourd’hui, Félix a une idée plus précise de ce qu’il veut faire à l’avenir : “Après mon service civique, je sais dans quoi j’aimerais travailler. J’aimerais bien un travail dans l’événementiel, mais je ne sais pas encore précisément.” Il aimerait bien être photographe dans des structures telles que le Zénith. Mais en attendant, il se contenterait de tout métier en rapport avec l’événementiel. 

Il ne faut pas hésiter, il faut y aller, c’est une super expérience. Pour moi, tout s’est bien passé. Les gens de la Ligue sont super gentils. Le service civique ce n’est que du positif pour moi.

[Portrait] Jérôme : “une première expérience professionnelle sans avoir besoin du bac”

Jérôme, 23 ans, engagé en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mis à disposition de la Fabuleuse Cantine. Pour Jérôme, le service civique lui permet de prendre du recul et de se questionner sur ce qu’il va faire ensuite.

Etant donné que je n’avais pas de diplôme, je cherchais du boulot mais je ne trouvais rien, nous explique Jérôme. J’ai voulu rentrer à l’armée, j’ai passé mes tests sportifs, psychos et tout. J’ai réussi les tests mais je me suis rendu compte que l’armée ce n’était pas pour moi, ça ne m’aurait pas du tout plu. J’ai continué à chercher du boulot, et je suis tombé sur le service civique. Comme ils ne demandent pas de diplôme mais que c’est seulement sur la motivation, ça me faisait une bonne expérience.” Jérôme, 23 ans, est engagé en service civique et mis à disposition de La Fabuleuse Cantine. Le jeune homme voulait d’abord passer un bac pro vendeur en animalerie pour ensuite devenir soigneur animalier et travailler dans les zoos. Cependant, Jérôme fut vite déçu par la vente. Il a donc arrêté ses études avant de passer son bac. Sans diplôme, ni sans expérience professionnelle, il avait beaucoup de difficulté à trouver un travail. C’est alors qu’il a découvert le service civique, où seule la motivation compte. Une première expérience importante pour lui afin de réfléchir sur la direction qu’il va prendre pour la suite.

 

“Le service civique m’a beaucoup apporté. Avant, j’étais assez timide, et être en contact avec des clients, ça m’a permis de débloquer un peu ça. J’ai aussi appris pas mal de choses.”

 

A la Fabuleuse, Jérôme est derrière le comptoir : “Moi, je suis principalement au bar, j’accueille les clients. Je leur explique comment marche la Fabuleuse Cantine. En ce moment, je suis en train de préparer la terrasse pour le 19 mai, il y a pas mal de boulot pour préparer la terrasse et la réouverture.” Une réouverture qui s’annonce animée, mais Jérôme est enthousiaste : “Ce qui me plaît, c’est le contact avec les gens. Et aussi la polyvalence de la mission, je ne fais pas tout le temps la même chose, donc j’aime bien. Pour ma mission, il ne faut pas être trop timide. Il faut savoir parler avec les clients. Savoir prendre son temps et ne pas aller trop vite dans les tâches.”

Après sa mission, Jérôme compte déménager vers Toulouse, avec sa petite copine. Après sept mois de volontariat, il se sent prêt à reprendre des études. “Je vais essayer de faire une formation. Mais je ne sais pas encore trop dans quoi. J’aimerais bien reprendre des études dans l’Histoire.” conclut-il.

 

Le Conseil de Jérôme aux futurs volontaires :

“Il faut se lancer, ce n’est pas très exigeant. On est dans des associations, on se prend beaucoup moins la tête. Pour ceux qui n’ont pas de diplôme comme moi, une première expérience comme ça, c’est pas mal. Et sur un CV, c’est un plus.”

[Vidéo] Parole de tuteur : Audrey Comte de l’Association Familiale Protestante.

Depuis 3 ans, l’Association Familiale Protestante accueille un volontaire au sein de leur structure. Cette année, la volontaire en service civique est Léanna. Audrey Comte, sa tutrice, revient sur cette expérience et explique la mission du volontaire. Découvrez son interview en vidéo.

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[Vidéo] Léanna : Jeune Volontaire Sans Frontière.

Léanna, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’Association Familiale Protestante de Saint-Etienne. Une association qui vient en aide aux personnes en difficultés. Une mission dans le domaine de la solidarité internationale qui, pour Léanna, apporte un peu de chaleur humaine. Découvrez son engagement en vidéo.

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[Portrait] Maxime et Ha-Young, découverte du Fablab

Maxime et Ha-Young sont engagés en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’association zoomacom. Leur mission est de diversifier le public de l’Open Factory, un fablab dans le bâtiment des Forges de la cité du Design, ouvert à toutes personnes désireuses d’expérimenter des outils de fabrication numérique.

FABLAB : Laboratoire de Fabrication : Atelier mettant à la disposition du grand public des outils de fabrication d’objets assistée par ordinateur.

C’est au milieu d’imprimantes 3D et de foreuses qu’on retrouve Maxime et Ha-Young, dans le Fablab Open Factory. Maxime, 21 ans, vient de Saône-et-Loire. Après deux ans de DUT en génie électrique et informatique industrielle à Chartres, il fait trois mois d’école d’ingénieur informatique électronique à Dijon. En attendant de se réorienter dans une licence professionnelle en informatique industrielle à Saint-Etienne, Maxime effectue un service civique au sein de zoomacom : “d’ailleurs, lors de ma future année en licence pro, je serais en alternance ici, au Fablab”. Dans cette mission à l’Open Factory, il est accompagné de Ha-Young, qui vient de Corée du Sud. Cela fait trois ans que Ha-Young est en France pour faire une école d’architecture : “là c’est ma troisième année et je me disais que ça pouvait être l’occasion de faire un service civique à côté.”

Je ne sais pas si j’ai la capacité de donner des conseils. Mais, je lui dirais juste, que quand j’ai postulé, je pensais que ça ressemblerait un peu à un travail en entreprise. Alors qu’un service civique, c’est plus une aventure humaine. -Ha-Young

 

Maxime nous explique le but du Fablab : “Zoomacom c’est une association de médiation numérique. Ils font beaucoup d’animation autour du numérique. Et le Fablab c’est un lieu de conception numérique où on a plein de machines que les particuliers ne peuvent pas acheter eux-même. Ici, on forme les gens à l’utilisation des machines pour qu’ils puissent ensuite créer leur projet.” Ha-young nous décrit leur mission : “Notre mission, c’est la mixité. Le but est de ramener des gens qui ne sont pas forcément habitués à venir dans ce genre d’endroit. On met en place des animations, des projets pour les inviter à venir. Maxime est plus axé sur l’électronique et l’informatique et je suis plus sur le visuel, le design.”

Bien qu’effectuant des projets différents, tous les deux adorent venir à l’Open Factory : “On est pas mal ici, on est dans la cité du Design. L’équipe est géniale. Et on rencontre plein de gens. Surtout les gens viennent avec leurs projets qu’ils veulent réaliser et nous on est là avec une chance de les accompagner donc c’est super beau.” nous raconte Ha-Young. Maxime surenchérit : “On a plein d’espace, l’ambiance est super. On est là pour leur apprendre et qu’après eux, ils puissent le faire eux-même, et ça c’est génial. C’est le social avec une approche technique à la base.” Il précise : “Il ne faut pas forcément de prérequis pour faire notre mission. On apprend à se servir des machines et des logiciels avant.”

Le service civique permet de découvrir le monde associatif. C’est une expérience humaine avant une expérience professionnelle. Ça permet de s’ouvrir, découvrir des aspects qu’on ne connaît pas forcément, des nouvelles façons de pensées, de nouvelles sources de motivation. Ici, on ne fait pas des choses pour gagner des sous, on fait pour aider. -Maxime

[Portrait] Blandine, un service civique qui lui permet de se réorienter

Blandine engagée en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Saint-Genest Malifaux, pour une mission dans une école. L’école de la République de Saint-Genest Malifaux est particulière puisqu’il s’agit d’une classe unique comprenant des écoliers de la maternelle au CM1.

Après son Bac, Blandine est partie faire six mois au canada. A son retour, elle commence une licence de traduction à Lyon : “La licence ne m’a pas du tout plu, donc j’ai arrêté au bout de trois mois. Je ne me voyais pas continuer là- dedans. On m’a dit : soit tu trouves un travail, soit tu trouves un service civique. Travail, je ne savais pas trop où aller. Et j’ai arrêté ma licence juste après le second confinement, donc c’était compliqué. Et en me renseignant je me suis dit que le service civique me correspondrait mieux pour à la fois avoir une expérience en milieu professionnel, mettre des sous de côté et prendre du temps pour mon projet d’avenir. Je ne savais pas où j’allais me réorienter après mon service civique au début.”

Blandine effectue son service civique à l’école de la République : “C’est une école assez particulière parce qu’elle est sous forme de classe unique. Il y a 16 élèves, autant de la maternelle jusqu’au CM1. Donc c’est ultra intéressant parce qu’on a 4 maternelles, 4 CPs, 3 CE1, 3 CE2 et 2 CM1. Et c’est ultra intéressant de voir les différentes méthodes d’apprentissage et l’évolution de chacun. Donc, moi je suis beaucoup avec les maternelles en général, parce qu’ils demandent plus d’attentions que les plus grands. C’est sur des trucs tout bête, par exemple ils apprennent à reconnaître des chiffres, et c’est incroyable de voir leur évolution sur quelques mois.”

 

“Je pense qu’il faut pas mal de patience pour être avec les enfants. Comme je suis beaucoup avec les maternelles, il faut arriver à se mettre à leur niveau, à essayer de comprendre comment ils fonctionnent pour arriver à les faire avancer. Les enfants ont beaucoup de capacités, il faut juste les écouter et il faut juste les guider pour qu’ils les mettent en place.”

 

Pour Blandine, cette mission est la bonne : “J’ai toujours eu un lien spécial avec les enfants. J’aime beaucoup ce contact particulier avec les enfants. Surtout dans ce genre de classe, où on n’est vraiment pas nombreux et tout le monde connaît tout le monde. Il y a vraiment la possibilité d’avoir une relation spécifique avec chaque enfant, donc c’est super cool.”

D’ailleurs, ce service civique lui a permit de savoir dans quel domaine elle voulait se réorienter. Blandine souhaite reprendre ses études : “j’aimerais partir sur un projet d’éducatrice jeunes enfants, pour après travailler dans des crèches, des pouponnières, et dans l’accompagnement avec les parents. Je me vois plus dans la petite enfance que dans le scolaire.”

 

Au/A la futur.e volontaire, je lui dirais que c’est carrément normal d’avoir de l’appréhension parce c’est quelque chose qu’on a pas trop l’habitude de faire à nos âges. Souvent c’est l’une des premières expériences “professionnelles”. Mais il faut y aller à fond et rester ouvert à tout ce que tu peux expérimenter même si ce n’est pas ce à quoi tu t’attendais, parce que c’est que du positif à la fin.

[Portrait] Ambre et Alexy en service civique à l’office du mouvement sportif stéphanois (OMSS)

Ambre, 20 ans et Alexy 23 ans, sont engagés en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’OMSS. Un service civique qui permet aux deux sportifs de garder un lien avec leur club respectif.

Ambre et Alexy sont tous les deux des sportifs. Ambre est une joueuse de handball, tandis qu’Alexy fait du BMX. A côté de ce service civique à l’OMSS, Ambre est en deuxième année de Staps : “Pour ma part, je suis étudiante, donc c’était vraiment l’objectif d’avoir un petit soutien financier, tout en faisant quelque chose qui me plait.” Pour Alexy, il s’agit d’effectuer une année de césure après un BTS Tourisme, pour se consacrer à son sport, il explique : “je connaissais pas du tout le service civique au tout début. Mais vu que j’étais en année de césure, ça m’a permis de faire quelque chose en attendant, et il y avait le côté financier aussi, non négligeable.”

La mission d’Ambre et Alexy est d’accompagner les adhérents et participer à l’organisation des événements de l’OMSS : “C’est un peu dur avec le covid parce que tout est à l’arrêt. On aide à trouver des partenaires. Et on créer des petits formulaires pour les clubs, sur leurs attentes… On a aussi créé une page facebook. Et là, on commence à aider pour l’organisation du trail de Sainté, et Sainté Sport.”

A cause de la crise sanitaire, leur mission s’est retrouvée tronquée. Alexy tente toutefois de voir le positif dans tout cela : “On devait être plus dans le contact social à la base. Mais ce qui me plait, c’est malgré la situation, se sentir utile. Quand on rend un projet, on est content d’avoir travaillé sur tel projet.” Ambre surenchérit : “ça nous permet aussi de garder un lien avec le sport. Cette mission nous convient bien parce qu’on fait moitié-moitié avec l’OMSS et moitié avec notre club.”

Après le service civique, Ambre compte poursuivre sa dernière année de Staps. Alexy est encore en réflexion : “Je ne pense pas reprendre les études, mais essayer de trouver un métier, ou au moins partir dans un milieu professionnel.”

 

“Il faut foncer, c’est à vivre une seule fois dans sa vie, avant ses 25 ans ! Il n’y a pas de crainte à y avoir, c’est un engagement, mais pas un contrat de travail. C’est un bon pas dans la vie active.”

[Portrait] Clarisse, volontaire et engagée au comité stratégique du service civique

Clarisse, 19 ans, engagée en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la mairie de Villars, pour une mission dans une école. Pendant son service civique, Clarisse s’est engagée au comité stratégique du service civique.

Clarisse, 19 ans, vient de passer son Bac Santé Social. Son objectif est de travailler dans les crèches plus tard. Malheureusement, son concours a été annulé à cause du covid. La jeune femme a donc décider d’aller directement travailler, puis de faire un service civique, avant de retenter sa chance cette année : “C’est ce mois-ci qu’on doit poser les dossiers pour le concours. Mais en attendant, je me suis dit : pourquoi ne pas faire un service civique. Mais pas un service civique juste pour dire que je fais un service civique et que mon année est occupée. Non, je voulais un service civique dans le domaine de la petite enfance. J’en avais trouvé deux qui m’intéressaient. Et j’ai été accepté à l’école primaire de Villars. J’ai pu en plus le mettre sur mon dossier, pour l’année prochaine.”

Avec le sourire, Clarisse nous explique son service civique : “Ma mission c’est de proposer des activités pendant les temps périscolaires avec les atsem. Les temps périscolaires c’est à dire les temps de midi et ensuite la garderie le soir jusqu’à 18h. Ma mission, comme elle est ciblée pour un public jeune, il faut aimer les enfants, s’en occuper, les occuper, ne pas être passif et être patient.”

 

Si je n’avais que trois mots, je dirais : Autonomie, parce que même s’il y a les atsem, on me laisse proposer ce que je veux, on accepte mes propositions. Découverte, parce que même si j’avais déjà fait des stages, là ce n’est pas pareil. Constructif.

 

Une mission pas faite sur mesure pour elle, mais dans laquelle elle s’épanouit chaque jour : “J’aime tout dans ma mission. Le contact avec les enfants, c’est génial. Tu arrives à l’école, ils te sautent dessus. Le matin, je ne me dis pas : ah non, encore une journée. Je suis toujours contente d’y aller, que ce soit le lundi ou le vendredi. C’est comme ça que j’ai compris que j’aimais tout dans la mission.”

Mais en plus de sa mission, Clarisse fait partie du comité stratégique du service civique

organisé par le confédéral de la Ligue de l’Enseignement à Paris : “on est une vingtaine de

volontaires de toute la France sélectionné.e.s, pour faire évoluer le service civique. Chaque année, ils proposent un projet. Donc cette année c’était élargir la visibilité du service civique en faisant passer des fiches d’infos et des questionnaires dans les écoles. Je me suis dit, c’est cool je fais un service civique, mais autant participer à fond et s’engager encore plus. Et ce qu’ils proposaient en soi, c’était pas mal. C’est vrai qu’on entend de plus en plus parler du service civique, mais certains ignorent encore ce que c’est et ne savent pas qu’ils ont la possibilité d’en faire un.”

 

Là, mon service civique est en rapport avec mon projet professionnel, donc ça ne peut être qu’un plus. Mais dans tous les cas, je pense que le service civique apporte énormément. Même s’il n’y a pas de lien avec le projet d’avenir, ça peut apporter.

[Portrait] Enzo et Arnaud, garder la pêche au contact des enfants !

Enzo et Arnaud sont engagés en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’espace Alfred Sisley. “Être au contact des enfants, ça donne la pêche !”

Le 1er décembre 2020, Arnaud et Enzo ont commencé leur mission à l’espace Alfred Sisley. Arnaud explique : “J’ai choisi de faire une mission de service civique parce que je voulais arrêter mes études de maths pour me réorienter. Mais je peux recommencer mes études qu’à partir de septembre prochain. Ducoup, pendant ce laps de temps, je me suis dit que j’allais faire un service civique pour pouvoir mettre quelque chose sur mon dossier, et aussi occuper mon temps libre.” Enzo de son côté nous dit : “Je suis en service civique parce que je suis un petit peu dubitatif de ce que je veux faire plus tard. J’ai des pistes, mais je ne suis pas sûr. Bosser dans le social ça m’a toujours intéressé dans tous les cas, et là ça me permet de découvrir une nouvelle piste. Et pour l’instant ça me plait bien. C’est en train de me servir pour le futur, savoir ce que je veux faire.”

 

Ce qui me plait le plus, c’est le contact avec les enfants. C’est vachement agréable, les petits ils ont toujours la patate donc tu en profites. Surtout avec la période sanitaire actuelle, ça remonte le moral. – Arnaud

 

Les garçons nous racontent ce qu’ils font au quotidien : “Notre mission, au quotidien, est à la fois sur l’aide aux devoirs et l’accompagnement pédagogique des enfants de tous âges : primaire, collège et lycée. Ensuite, les mercredis et les vacances scolaires, on aide à l’animation. Moi, je suis avec les 3-5 ans et Arnaud est avec les 6-8 ans. Avec les outils pédagogiques qu’on a créés en amont, ou développés, on essaie de creuser leurs problématiques qu’ils ont en cours sous un aspect un peu plus ludique.”

 

C’est vrai qu’ils te donnent la joie les gamins, parce qu’ils n’ont pas de problèmes, et même s’ils en ont, ils sont toujours joyeux. Hier, il y avait un petit qui faisait son journal intime, et c’était trop mignon, il écrivait des trucs du style : je suis allé faire de la trottinette, ma meilleure amie pour la vie c’est… Les enfants, ils arrivent à te transmettre cette joie. -Enzo

 

Lorsqu’on leur demande s’il faut avoir certaines qualités pour effectuer leur mission, les garçons s’accordent vite pour nous répondre : “Pour faire notre mission, il faut plus des valeurs humaines que des qualités. Il faut être motivé, et bien aimer le contact humain, il faut aussi aimer être en contact avec des enfants. Surtout que les enfants sont demandeurs d’ énergie, en patience…”

Pour la suite, Arnaud souhaite faire des études de psychologie : “Je veux faire des études plus humaines mais qui ont quand même des approches scientifiques.” Enzo quant à lui, ne sait pas encore forcément ce qu’il souhaite faire, mais l’idée se précise : “j’aimerais bien continuer dans ce domaine là. Mon objectif à court terme pour l’année prochaine, c’est de continuer dans le social et dans l’animation. Mais j’aimerais bien rester dans cette branche. Ce service civique m’a été utile pour l’avenir, pour savoir vers où je voulais aller.”

 

Notre conseil pour les futur.e.s volontaires, s’ils-elles sont un peu découragé.e.s en début de mission, il faut continuer sa mission et attendre. On trouve que les avantages du service civique ne se voient pas de suite, il faut le temps de se sentir intégrer dans sa structure. Il faut apprendre à connaître les gens, à se sentir à l’aise, prendre confiance, le service civique c’est quelque chose de très personnel et d’humain. La clé, c’est aussi de communiquer, si ta mission n’est pas ce que tu attendais, il faut en parler d’abord avec sa structure pour voir si ça ne peut pas évoluer.