Archives mensuelles : janvier 2021

[Vidéo] Pourquoi s’engager en tant que volontaires en service civique ?

Pourquoi s’engager en tant que volontaires en service civique ?

Nous avons posé la question à trois jeunes volontaires engagées en service civique au sein de la ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de différentes structures : Eva, mise à disposition de l’Olympique Riorges Gymnastique, Clarisse, mise à disposition de la Mairie de Villars, et Clara, mise à disposition de Trampo Jump 42. Voici leur réponse :

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[Portrait] Léane : “le service civique est une expérience enrichissante pour l’avenir.”

Léane, 20 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de la Mairie de Leigneux. Elle effectue sa mission dans les écoles primaire et maternelle de Leigneux et de Sail-Sous-Couzan.

Après avoir obtenu son diplôme de Gestion des Entreprises et des Administrations, Léane avait besoin d’une pause pour faire le point sur ce qu’elle voulait faire ensuite. Ne voulant pas attaquer de nouvelles études sans convictions, ni passer une année à ne rien faire, une amie lui parle alors du service civique. S’engager en tant que volontaire lui semblait alors un bon compromis. A la fois, elle restait active tout en se gardant du temps pour penser à la suite : Quand j’ai obtenu mon DUT GEA l’été dernier, j’étais complètement perdue quant à ma poursuite d’études. Le service civique me paraissait être une expérience intéressante qui me laisserait du temps pour réfléchir à mon avenir.”

“La chose que je préfère, c’est le contact avec les enfants. Le fait de pouvoir leur transmettre notre savoir, de pouvoir les aider et les voir évoluer.”

Sur le papier, sa mission paraît simple : accompagner les instituteurs et aider les élèves qui ont des difficultés à l’école. Cependant, ça demande à la fois beaucoup de patience, et de faire preuve d’autorité : “je dirai que la chose la plus dure est de savoir gérer les situations de conflits, lorsque plusieurs enfants sont en désaccords, mais aussi de savoir canaliser les enfants agités.” Les journées de Léane sont bien chargées. Le matin, elle est à l’école primaire de Leigneux : “En début de matinée je suis avec les CM1/CM2, j’aide les enfants qui ont des difficultés pendant leur temps de travail individualisé. Ensuite je bascule dans la classe des CE1/CE2, je les aide à faire des exercices, je réponds à leurs questions s’ils n’ont pas compris quelque chose… je prends des enfants qui ont plus de difficultés que les autres à part, afin de  travailler sur leurs mots de dictée par exemple.” Et le temps de midi, elle va le passer avec les maternelles de Sail-Sous-Couzan : “je propose des activités à des petits groupes d’enfants.” La mission de Léane fait partie du Grand Programme « En Toutes Lettres » porté par la Ligue de l’Enseignement donc le but est notamment de promouvoir la lecture, l’écriture et l’oralité auprès des jeunes enfants.

Après son service civique, Léane souhaite reprendre ses études. Elle ne sait pas encore exactement dans quelle école elle va postuler. Cependant, elle veut rester dans la continuité de son DUT, peut-être dans les ressources humaines ou le marketing. Le service civique, lui permet de réfléchir et mûrir son projet d’avenir chaque semaine.

“Il-Elle ne doit pas hésiter et foncer. C’est une très belle expérience qui permet de s’enrichir d’un point de vue personnel et professionnel. Le service civique est un plus qui peut aider à ouvrir des portes et qui permet de mettre un pied dans le monde professionnel.”

[Portrait] Reïann, mis à disposition du Suc Terrenoire, livre son planning sportif

Reïann, 19 ans, est engagé en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mis à disposition de Association Saint-Etienne Université Club Terrenoire (SUC Terrenoire). Pour lui, le maître mot afin de donner le meilleur de soi-même dans sa mission est : l’organisation.

“J’ai mes sports de prédilection, mais j’aime le sport en lui-même, le fait de bouger, d’être actif !” Si vous vous baladez du côté du stade Janon, vous apercevrez peut-être Reïann en train de faire des tours de terrain suivi des jeunes footballeurs du Suc Terrenoire. Pour Reïann, il est important de faire du sport, et ce dès l’enfance, c’est pourquoi le jeune homme s’épanouit dans sa mission de service civique.

Après un bac STI2D, Reïann enchaîne avec une mention complémentaire dans l’animation sportive : “je voulais, après le bac, faire des études en lien avec le sport, parce que c’est ma principale passion.” Lors de cette mention complémentaire, un de ses professeurs l’informent que le Suc Terrenoire recherche un volontaire. Les stages lors de sa formation ayant été chamboulés par la crise sanitaire, Reïann voit alors ce service civique comme une opportunité pour gagner en expérience.

 

“L’aspect qui me plait le plus c’est d’éduquer les enfants par le sport. De voir les enfants évoluer grâce au sport, c’est ça que j’aime bien, ça les canalise, ils se dépensent du coup ils sont plus calmes, alors ils progressent et prennent du plaisir. C’est ça qui fait que je prends du plaisir.”

 

Pas de quoi chômer pour le passionné de sport ! Hors crise sanitaire son emploi du temps est chargé. En plus du foot, Reïann pratique la boxe en compétition :  “j’ai démarré le foot très jeune, de 6 ans jusqu’à 14 ans, et à 12 ans j’ai commencé la boxe. Au collège, je n’arrivais pas à enchaîner les deux avec les devoirs, alors j’ai dû faire un choix. J’ai choisi la boxe, mais tout en gardant la passion du foot en loisir.” Reïann partage donc son temps entre ses séances de boxe, son accompagnement de la classe foot du collège de Terrenoire, et son service civique au sein du Suc de Terrenoire. Sa mission principale est d’accompagner les enfants le long de la saison, participer à leur entraînement, assister à leur match, les sensibiliser aux valeurs sportives… Cependant, avec la crise sanitaire, les matchs sont suspendus, pour le plus grand déboire de Reïann, et des enfants : “Surtout les gamins, ils viennent à l’entraînement pour le match du week-end, et là, ils n’ont plus ça. Donc on essaie de faire plus de jeux pendant les entraînements pour compenser, mais ce n’est pas pareil. Parce que là, ils jouent face à leur coéquipier et non pas contre un adversaire. Donc ça ne remplace pas la sensation du vrai match et la compétition entre deux équipes.”

Pour pouvoir allier autant d’activités sportives en une semaine, Reïann s’organise. Pour lui, c’est même la qualité principale nécessaire si on veut pouvoir être efficace lors de son service civique. La deuxième qualité nécessaire pour sa mission, c’est l’adaptation et savoir parler aux enfants : “tu ne dis pas les mêmes consignes à un enfant de six ans qu’à un enfant de onze ans, il faut se mettre à leur place. Surtout au niveau scolaire, lui il a six ans, il apprend à lire, lui il a onze ans, il fait plus des maths, donc il faut prendre en compte. S’adapter c’est le mot exact. Être quelqu’un d’organisé. Mais là où tu es victorieux, c’est donner du plaisir aux enfants, qu’ils s’éclatent sur le terrain.” Ce service civique n’est pas sa première expérience avec les enfants, il a eu l’occasion d’animer des activités sportives avec des juniors lors de ses études. D’ailleurs, Reïann en a tiré une leçon : “j’avais eu des difficultés l’année dernière, lors de mes stages en mention complémentaire, là je venais de débuter avec les enfants. Le langage que j’utilisais, ils ne comprenaient pas, je leur parlais comme à des adultes, cette année en service civique, je n’ai pas refait la même erreur. Déjà, même si j’ai commencé ma mission qu’en octobre, dès la reprise en septembre, je venais assister aux entraînements pour que les enfants s’habituent à moi.” 

Pour la suite Reïann veut obtenir le BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse de l’Éducation Populaire et du Sport), il est donc ravi de faire ce service civique qui l’aide dans la composition de son dossier : “Ce qui est bénéfique pour moi c’est de prendre de l’expérience dans l’éducation avec les enfants, parce qu’après j’aimerais rebondir sur un BPJEPS. Le fait d’être dans une structure c’est ça qui va te faire gagner plein de qualités, comment parler avec ses différents interlocuteurs… En plus de ça par exemple, on vient de passer le PSC1 avec la Ligue de l’enseignement, et moi, pour entrer au BPJEPS, il faut être titulaire du PSC1, donc là déjà ça m’a donné quelque chose pour la suite.”

 

“Ce qui est bien en service civique, c’est que non seulement tu fais ta mission, mais en plus de ça, on te guide pour ce que tu feras après. Donc, déjà, juste ça, c’est vraiment très bénéfique. Et en plus de ça, tu vas prendre de l’expérience, donc c’est magnifique pour ton CV.”

[Portrait] Nemja, lycéenne et volontaire en service civique

Nemja, 16 ans, est engagée en service civique, au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’Association Magique Basket. Son sourire, son énergie et ses encouragements accompagnent les basketteurs juniors au sein du club. 

A seulement 16 ans, Nemja a décidé de vivre la folle aventure du service civique ! Cette jeune lycéenne en première STMG partage son temps entre les bancs du lycée et ceux des gymnases de Saint-Etienne. D’abord bénévole au sein de l’Association Magique Basket, elle est maintenant engagée en tant que volontaire en service civique auprès de la structure : “j’ai fait du basket quand j’étais petite et j’en garde un bon souvenir. Après, j’ai fait de la natation en compétition. Mais, le basket reste un sport que j’adore, et travailler avec les enfants me plait aussi beaucoup. C’est une très bonne première « ouverture professionnelle ».”

Depuis le 15 septembre, Nemja est volontaire mise à disposition de l’Association Magique Basket. Et en seulement cinq mois, la lycéenne est impressionnée par tout ce qu’elle a déjà appris : “je ne pensais pas avoir autant de patience ! Si tu n’as pas de patience, tu ne peux pas faire cette mission. Les enfants, tu dois leur répéter beaucoup de choses et rester calme.” C’est le père de la jeune fille qui est à l’initiative de ce service civique. Nemja nous confie que ces deux parents travaillent beaucoup, sa mère est même cheffe d’entreprise. Depuis l’enfance, elle est baignée dans cette envie de s’engager, d’occuper son temps.

Quand elle nous parle de sa mission, Nemja est très enthousiaste. Elle est surtout en lien avec les juniors du club de Basket de 4 à 10 ans. Il s’agit d’encourager les enfants, de les soutenir, s’assurer qu’ils vont bien et de les accompagner le long de la saison. Nemja nous explique : “Par exemple, pendant les entraînements, parfois les enfants ont un peu de manque de confiance en eux, donc on va leur dire : non, c’est bien, continue, tu vas y arriver. Puis, il s’agit aussi de nouer un lien de confiance avec eux, donc quand ils ont des problèmes, à l’école par exemple, ils vont venir nous en parler. Notre mission c’est de faire en sorte que les enfants se sentent bien, et de maintenir une bonne relation entre l’enfant, la famille et le club. Et cette relation que l’on crée avec l’enfant, c’est vraiment ce que j’aime le plus dans ma mission.”

 

“Si je n’avais que trois mots, je dirais : enrichissant, épanouissant et plaisir. Parce que c’est vraiment que du plaisir de venir aux entraînements, de voir les enfants évoluer, de se voir grandir aussi. Et on s’attache à eux, ils s’attachent à nous, et au final on en oublie le côté service civique, et on ne vient pas parce qu’on a un emploi du temps à respecter, mais parce qu’on prend plaisir à venir. Dans ma mission, je m’éclate ! Il y a toujours des côtés négatifs, mais c’est vraiment que du plaisir, que du bonheur.”

 

Concilier service civique et les cours, comment est-ce possible ? Nemja est dans une classe sport et études. Cette classe a des horaires compatibles avec des activités sportives extra-scolaires, Nemja finit au plus tard les cours à 15 heures chaque jour. Cependant, faire les deux à la fois demande de bien savoir gérer ses plannings : “j’ai développé un sens de l’organisation, parce que je sais que ce week-end, je dois être à tel match, donc faire mes devoirs à tel moment en fonction. Puis, ça nous apprend à devenir plus responsable.” Pour Nemja, c’est un plaisir de voir évoluer les enfants, mais elle, aussi, grandit à leur contact : “Depuis septembre, ça m’a beaucoup apporté, De la prise en maturité surtout. La communication, à mon âge, parfois avec les adultes, c’est un peu compliqué. Je suis encore jeune. Et là, il faut que je m’adapte en fonction de si je parle avec les enfants, les entraîneurs, ou les parents. Il faut adapter son comportement en fonction de la personne qui est en face.”

A son jeune âge, Nemja a déjà la tête sur les épaules, grâce à ce service civique, elle économise chaque mois pour pouvoir financer son permis de conduire, et sa future école de commerce : “ça me permet de déjà préparer mon avenir. Et c’est gratifiant de se dire que je peux faire des cadeaux à mes parents qui viennent de moi, parce que j’ai effectué les tâches qui m’ont été confiées, ça me motive énormément.” Au mois de Février, la jeune lycéenne veut passer son BAFA : “j’aimerais bien pendant les vacances ensuite, travailler dans des centres sociaux. Parce que c’est important, après le service civique, de garder un lien avec le monde professionnel pendant les vacances, pour mettre de côté et rester active.”

 

Que dirais tu as un.e jeune qui hésite à s’engager dans une mission de service civique ? 

“Je lui dirais que s’il-elle veut se lancer dans un service civique, il-elle doit vraiment être motivé.e. Parce que la motivation, ça va avec tout, et si au début tu n’es pas vraiment motivé.e, ta motivation tu vas la perdre vite. Et il faut faire quelque chose qui te plaît parce que quand tu fais les choses avec passion, ça ira beaucoup mieux. C’est très bien de pouvoir faire un service civique, surtout si tu es jeune, c’est très enrichissant, ça apporte beaucoup, donc si t’as l’occasion de le faire, franchement, fais-le !”