Kenza, 22 ans, est engagée en service civique au sein de la Ligue de l’enseignement 42 et mise à disposition de l’Accorderie de Saint-Etienne. “Une mission créative, intéressante, et qui m’inspire au quotidien” nous a-t-elle expliqué avec un sourire.
A la fin du lycée, Kenza obtient son Bac STMG. N’ayant pas d’idée définie de ce qu’elle veut faire par la suite, elle décide de directement se mettre sur le marché du travail. Pendant un an et demi, elle travaille à l’usine. Cependant, la jeune Stéphanoise ne se voit pas y passer toute sa vie. Elle se rappelle alors des paroles de sa conseillère d’orientation au lycée : “comme je ne savais pas trop ce que je voulais faire, elle m’avait conseillé de faire un service civique pour découvrir ce que j’aimais ou pas. Puis, ma soeur avait fait un service civique aussi, donc je me suis dit : pourquoi pas ?” C’est d’ailleurs sa sœur qui lui indique que l’Accorderie de Saint-Etienne recherchait un volontaire pour cette année.
“Pour moi c’était un peu une pause dans ma recherche de travail. C’était dans le domaine associatif mais pas dans le bénévolat. Et ça me laissait aussi du temps pour moi, pour réfléchir à ce qui m’intéressait pour la suite.”
A la question : pourquoi l’Accorderie ? Kenza répond : “C’est une association basée sur l’entraide. Ce qui me plaisait principalement, c’était le contact avec les gens, établir des connexions entre eux.” En effet, le principe de l’Accorderie favorise l’échange, comme l’explique Kenza, dans cette association, une heure est égale à une heure : “C’est un peu un pas de côté par rapport à la société de consommation. On n’échange pas des biens, ou de l’argent, mais du temps. Par exemple, si tu passes une heure à aider une personne à déménager, tu as ensuite un crédit d’une heure pour toi, pour un cours de piano, faire un atelier, avoir besoin d’un coup de main.”
La mission de Kenza au sein de l’Accorderie est d’être acteur du lien social. Accompagnée de sa tutrice, elle s’occupe de l’accueil des adhérents, des inscriptions. Elle a l’occasion de voir comment fonctionne une association, et comment on fait pour gérer les adhésions. En ces temps de confinement, Kenza épaule aussi sa tutrice pour imaginer, créer et mettre en place de nouveaux projets et ateliers, notamment destinés aux personnes âgées isolées et aux personnes à mobilité réduite. Une mission choisie avec soin puisque ce que préfère Kenza c’est le contact avec les autres. D’ailleurs, elle nous confie son meilleur moment à l’Accorderie : “On avait fait une après-midi, où plusieurs personnes s’étaient inscrites, et on a passé l’après-midi à jouer à des jeux de société. Il y avait des enfants, des grands-parents… et on s’est tous réunis pour jouer aux jeux et partager un moment, et c’est vraiment mon souvenir préféré pour l’instant. Pour moi, c’est ce que représente l’Accorderie : la mixité culturelle et générationnelle. Le but est de lutter contre l’exclusion sociale.”
En seulement deux mois Kenza a déjà beaucoup progressé quant à son projet d’avenir. Aujourd’hui, la Stéphanoise de naissance, c’est qu’elle veut travailler dans l’accueil : “Déjà ce qui m’intéresse le plus, c’est le lien avec les gens, j’étais pas réellement sûr, mais ma mission me l’a confirmé. Quelque chose dans l’accueil, peut-être pas spécialement dans le social mais dans l’accueil certainement. Après quel domaine ? J’en ai encore aucune idée. J’ai commencé il y a deux mois, donc j’ai encore six mois pour le découvrir.”
“Le conseil que je devrais donner c’est : sortir de ta zone de confort et oser. Je me le répète beaucoup.”